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Article de couverture

Conserver « sa vigueur, sa fraîcheur et sa promesse »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2011


« Tu peux y arriver ! Vas-y ! Nage vers moi, à présent. Prends un peu plus d'élan. Et n'oublie pas de respirer ! » La grand-mére de ma femme, surnommée « GG », apprenait à nager à sa cinq ou sixième arrière-petite-fille. Mes deux enfants, les plus âgés du groupe, avaient déjà appris à nager avec elle. Ils étaient comme des poissons dans l'eau et toujours ravis de nager avec GG, tout en se moquant gentiment d'elle tandis qu'elle expliquait pourquoi il était impossible de couler quand on faisait les bons mouvements.

L'entrain de GG était loin de se limiter à ses démonstrations aquatiques. Elle adorait faire tant de choses que c'était un vrai plaisir d'être à ses côtés. Sa conception de la vie et de l'être était claire: nous existons pour refléter la bonté de Dieu. Elle exprimait ellemême cette bonté et la voyait chez les autres.

GG aimait bien citer un cantique écrit par sa monitrice d'école du dimanche, Mary Alice Dayton. Chaque vers contient des idées qui incitent à faire preuve de « vigueur, ...fraîcheur et ...promesse » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 246), sans prendre en considération l'âge ou le lieu où l'on se trouve. Voici le début du cantique: « Entendement, divin Potier, / Puissants sont tes travaux! » La suite souligne le soin avec lequel Dieu forme et préserve Sa création: « La pensée est pour l'Ouvrier, / L'argile sans défaut. » Vient ensuite la promesse merveilleuse que « Façonné par l'Éternel Dieu / Qui le voulut parfait, / L'homme est pur, noble, harmonieux / Son immortel reflet. » (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 51)

Ceux qui connaissent la vie de Mary Baker Eddy savent que son existence fut bien plus productive au cours des quatre décennies qui suivirent sa découverte de la Science Chrétienne que pendant les quatre décennies précédentes. La découverte de l'accessibilité des lois puissantes et éternelles de la Vie et de l'Amour divins changea son point de vue et lui apporta une santé florissante – preuve que les perspectives d'avenir et le vécu sont bien différents, selon que l'on accepte le caractère naturel d'être « Son immortel reflet » ou bien que l'on admette des théories mortelles.

J'ai remarqué que, quels que soient leur âge ou le moment de leur vie, ceux qui prennent au sérieux leur origine immortelle, façonnée par le Divin, expriment naturellement la vitalité, la force et l'enthousiasme. Ils s'identifient spontanément au modèle extraordinairement prometteur formulé dans ce cantique: pur, noble, harmonieux.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy s'exprime longuement sur ce modèle ainsi que sur la possibilité de surmonter les limites attachées au temps et à l'âge. « Admettre en son for intérieur que l'homme est la propre ressemblance de Dieu met l'homme à même de saisir l'idée infinie, écrit-elle. Cette conviction ferme la porte à la mort et l'ouvre toute grande sur l'immortalité. » (p. 90) Cette affirmation est tout à fait en accord avec le conseil biblique de se détourner de la mortalité pour accepter l'immortalité qui nous vient de Dieu: « Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. » (I Corinthiens 15:53)

Pour ma part, lorsque je reconnais être la propre ressemblance de Dieu, je suis beaucoup plus enclin à penser à Lui. L'étude de la Science Chrétienne m'a fait voir que Dieu est la Vie infinie qui ne dispense que le bien. C'est vraiment merveilleux ! Cette étude m'incite également à suivre l'exemple de Jésus qui vivait sous la loi libératrice de l'Esprit, et non sous celle des prétentions contraignantes de la matérialité. Tout le monde peut suivre son exemple. On lit dans l'Évangile selon Jean que connaître Dieu et Christ Jésus c'est « la vie éternelle » (Jean 17:3). Connaître Dieu et Son Fils, c'est prendre conscience des qualités et capacités spirituelles qui constituent dés maintenant notre héritage: la grâce et la joie permanentes, l'agilité physique et la vivacité d'esprit, la perception spirituelle et la paix. L'immortalité et l'éclat de chaque qualité rayonnent en permanence.

Quel bonheur de reconnaître que l'on est immortel en s'identifiant à ces qualités immortelles ! Après tout, comme il est dit dans le cantique précité, l'œuvre la plus noble de Dieu est complète. Son régne est venu, ainsi que l'a enseigné et illustré Jésus. Il nous appartient d'exprimer dès maintenant les qualités et les capacités de la Vie et de l'Amour divins, puisque « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. » (Genèse 1:27) Vous rendez-vous compte ? L' « image » et la « ressemblance » de Dieu! Son œuvre est accomplie, elle ne s'inscrit pas dans le temps. Comme pour toute image ou tout reflet, nul besoin d'attendre pour incarner chaque qualité propre à son original. L'Entendement divin illimité s'exprime en nous par notre intelligence, notre sagesse, notre conscience, notre clarté d'esprit et notre être illimités. L'Amour divin rayonne dans la bienveillance, la tendresse, le pardon, le charme; la Vie rayonne dans la liberté, l'harmonie et la permanence.

En tant qu'expression individuelle de la création de Dieu, personne n'est jamais prisonnier de l'opinion générale au sujet des phases de la vie. Jésus enseignait que la plénitude et la fraîcheur de l'être illimité de Dieu sont immédiates et accessibles dès maintenant. « Le royaume des cieux est proche » (Matthieu 10:7), disait-il. Ce royaume des cieux est la conscience divine du bien qui ne connaît ni défaillance ni changement; il s'applique à toute situation, que notre périple journalier ait pour cadre la cour de récréation, la salle de classe, le bureau, ou nous amène à vivre des événements imprévus. Même l'accumulation des années et le fardeau mental dont elles pourraient être chargées ne peuvent dominer la noble manifestation de Dieu, car, selon le modéle divin, ils n'ont pas part à la vie.

Il peut sembler difficile de se défaire des théories ou opinions courantes concernant l'âge et le vieillissement, mais il est possible de le faire parce que de telles théories sont basées sur une définition entièrement matérielle de l'existence, sur la notion que le corps matériel (et par conséquent notre énergie et notre vitalité) se détériorent avec le temps. Ce modèle est renversè quand on entrevoit l'impuissance du passage du temps. Science et Santé relate un cas publié à l'origine dans The Lancet, un journal médical anglais d'excellente réputation. Il s'agit d'une femme de plus de soixante-dix ans qui paraissait si jeune qu'elle semblait avoir moins de vingt ans. « Ayant eu un chagrin d'amour dans sa jeunesse, elle devint folle et perdit toute notion de temps. Croyant qu'elle vivait encore à l'heure où elle avait été séparée de celui qu'elle aimait, ne tenant aucun compte des années, elle restait tous les jours à la fenêtre, guettant l'arrivée de son fiancé. Grâce à cet état mental elle conserva sa jeunesse. [...] Des voyageurs américains la virent lorsqu'elle avait soixante-quatorze ans et la prirent pour une jeune fille. » Qu'en conclut Mary Baker Eddy? « Cet exemple de jeunesse bien conservée suggère une idée utile qu'un Franklin pourrait exploiter avec plus de certitude qu'il n'en avait lorsqu'il attira des nues la foudre captivée. » (p. 245)

Notions que Mary Baker Eddy et Benjamin Franklin eurent tous deux l'idée de remonter du phénomène à sa cause. Ils avaient aussi en commun cette détermination d'offrir un usage pratique pour leur découverte, une fois le principe compris. Mais quelle est donc cette « idée utile » à exploiter concernant le cas de cette femme dont l'histoire est racontée plus haut? N'est-ce pas le fait que le temps n'est pas le tyran qu'il semble être, et que notre vécu est déterminé par nos pensées? Ce que la Science Chrétienne offre à la société pour soutenir la « vigueur, [la] fraîcheur et [la] promesse » innées en l'homme dépasse de loin le domaine de l'illusion ou de l'utopie. La preuve scientifique des œuvres de Jésus, qui par leur nature même tiennent lieu de promesse, ainsi que les guérisons obtenues en Science Chrétienne depuis plus de cent quarante ans par un nombre incalculable de personnes, montrent qu'il est possible de céder à la Divinité illimitée et intemporelle.

Chaque jour j'affirme que c'est la mesure de la bonté illimitée de Dieu, et non l'écoulement des années, qui détermine ce que je peux faire ou non. Je m'efforce de voir que nous représentons tous la conscience divine, dont nous émanons avec une fraîcheur renouvelée à chaque instant. Grâce à cela, je suis en mesure de rédiger une liste de « choses que je peux faire » et de rejeter la notion d'une liste de « choses que je ne peux pas faire ». Ce qui m'a conduit tout naturellement à rejeter les défaillances mentales et d'autres limites considérées comme inévitables. Le modèle de Dieu comprend la sagesse, la clarté d'esprit, la liberté et l'harmonie accrues; il ignore les limites, quel que soit le nombre de nos années.

J'ai pu le vérifier lors de ma derniére participation à une partie de football américain en famille, lors des vacances de la fête d'Actions de Grâces. L'année précédente, je m'étais lancé dans la partie en espérant passer un bon moment, et peut-être avais-je été un peu trop empressé de montrer à « ces jeunes » que j'avais encore toute l'énergie nécessaire. Je n'avais pas pensé à prier pour refuser l'acceptation subtile selon laquelle une personne de mon âge pouvait être mal en point après le jeu. Et c'est ce qui n'avait pas manqué de se produire pendant plusieurs jours !

C'est pourquoi, en novembre dernier, je me suis mis à réfléchir au sens de cette activité. J'ai vu que ce jeu était l'occasion d'exprimer la joie, le désintéressement, la souplesse, la force et l'endurance. Il ne s'agissait pas de qualités physiques mais de qualités mentales et spirituelles qui représentaient l'activité de l'harmonie divine. J'ai consciemment refusé d'accepter tout effet négatif lié à l'expression des qualités de Dieu en pareille circonstance. Le bien produit le bien. Grâce à cette approche mentale différente, j'ai passé un bon moment, sans courbatures ni conséquences négatives.

J'ai exploité l' « idée utile » qui m'est venue par cette expérience, en traduisant davantage mes activités quotidiennes en expressions spirituelles, au lieu d'y voir des efforts physiques. J'y ai gagné une liberté physique et mentale permanente et une plus grande promptitude à rejeter dans mes prières toutes les suggestions de fatigue ou d'apathie, lesquelles ne pourraient jamais provenir de Dieu.

À tout moment, nous pouvons être transformés « par le renouvellement de l'intelligence » (voir Romains 12:2) et avoir ainsi la preuve du bien inépuisable, là où nous sommes. C'est ce qui est arrivé à ma mère lorsque mon père est décédé. J'ai été très heureux de voir qu'elle retrouvait la joie en acquérant une nouvelle image d'elle-même et en étant régénérée. D'abord elle s'est sentie anéantie, seule, incomplète, inutile. Nous avons essayé de l'assurer de notre amour et de l'amour de Dieu, mais elle ne semblait voir rien d'autre qu'un bouleversement dramatique dans sa vie et son incapacité à y faire face. Elle priait, comme elle l'avait toujours fait, s'efforçant d'écouter les directives divines tandis qu'elle s'interrogeait sur son avenir. Mais elle se débattait aussi contre le sentiment qu'il serait tout aussi bien qu'elle s'en aille, à son tour.

Et puis un jour, en ouvrant sa Bible, elle est tombée sur ce verset: « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l'Éternel. » (Psaume 118:17) De façon intuitive, elle a senti que c'était là la voie à suivre. Mais aussitôt freinée par la crainte, elle s'est demandée: « Comment faire ? Je ne suis même pas capable de tenir mes comptes. » Elle s'est néanmoins accrochée à cette idée de raconter les œuvres de Dieu. Elle pensait à Lui en tant qu'Amour infini, et elle s'est rendu compte qu'elle aimait aimer. Elle a alors décidé de rendre témoignage à l'amour de Dieu, en aimant elle-même. C'est ainsi devenu sa devise: « Je vais aimer pour vivre afin de vivre pour aimer. »

La santé de ma mère s'est améliorée. Elle est devenue plus active qu'elle ne l'avait été depuis des années. Il ne se passait pour ainsi dire pas un jour sans qu'elle ait l'occasion d'aider les autres, et, bien sûr, elle en recevait des bienfaits en retour. Elle a pris des leçons de piano, appris à se servir d'un ordinateur, à tenir ses comptes, à prendre de bonnes décisions financières, tout cela étant motivé par le désir de vivre l'Amour. Elle a cessé de se voir comme une « veuve vieillissante », selon le stéréotype en vigueur, pour reconnaître l'image d'une fille de Dieu animée d'une raison d'être. Et cela se voyait à travers toutes les facettes de sa vie.

Quel que soit notre âge ou celui des personnes que nous aimons, la présence de l'énergie transformatrice de la grâce de Dieu nous incite à progresser et à être productifs avec une vigueur, une fraîcheur et une promesse plus divines et plus nobles. L'être illimité de Dieu nous conduit dans nos priéres à reconnaître ces qualités en tous, et révèle que chaque jour est riche de promesses.

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