Le Grand collisionneur de hadrons (accélérateur de particules) mis en fonctionnement au CERN, en Suisse, a suscité dernièrement un grand intérêt. Les scientifiques espèrent qu'en provoquant des collisions à très grande vitesse entre les particules subatomiques, ils pourront recréer l'environnement de la prétendue aube des temps. L'une des particules élémentaires qu'ils recherchent est le boson de Higgs, surnommé la « particule de Dieu ». On ne l'a jamais observée, mais on a théorisé sur son existence pour expliquer la masse de la matière et par conséquent l'existence de l'univers tel qu'on le connaît.
Les physiciens et les mathématiciens cherchent depuis des siècles à comprendre l'origine de l'univers. Certains pensent qu'il existe un ordre divin invisible, une loi à laquelle obéit le développement de l'univers.
Le plus grand scientifique de tous les temps, Christ Jésus, que la plupart des gens considèrent seulement comme une figure religieuse, comprit que cette loi était spirituelle. En s'appuyant maintes et maintes fois sur cette loi, sans tenir compte des lois physiques communément admises, il révéla qu'en réalité ce sont des lois divines qui gouvernent l'univers de Dieu et Sa création. Par exemple, après avoir passé une nuit à prier, il transcenda la loi de la pesanteur et de la matière en marchant sur une mer démontée. L'Évangile selon Matthieu relate ainsi ce fait: «... il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire. À la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » (14:23-25)
En appliquant la loi divine tout au long de son ministère, Jésus allait constamment à l'encontre des théories humaines concernant la vie, et il les surmontait. Grâce à sa compréhension et à sa mise en application de la loi spirituelle, il rendit nulle la loi de la limitation et révéla la loi divine de l'abondance, multipliant les pains et les poissons pour nourrir des milliers de gens. Lors de sa résurrection, il annula la loi ultime de la matière et révéla que la Vie est indestructible et éternelle. Le Christ qu'il manifesta n'était pas limité par la loi matérielle, qui soutient le caractére inévitable du péché, de la maladie et de la mort. Jésus prouva que le Principe universel, Dieu, est suprême. Et il promit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » (Jean 14:12)
Mary Baker Eddy, qui a vécu dans les États-Unis du XIXe siècle, était également une « scientifique », même si la plupart des gens ne voient en elle qu'une figure religieuse. Étudiante assidue des œuvres et de la vie de Jésus, elle a cru à sa promesse. Elle a découvert et mis par écrit les règles scientifiques qui permirent à Jésus de vaincre les lois physiques établies. Elle est parvenue à ce résultat en réfutant radicalement l'existence de la matière en tant que réalité observable. Elle a appelé ces régles « Science Chrétienne » et les a publiées dans son livre Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Sa découverte, à la fois radicale et révolutionnaire, comprend un « exposé scientifique de l'être » audacieux qui commence par une négation absolue de la validité de la matière suivie d'une affirmation de la totalité de Dieu: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (Science et Santé, p. 468)
Réfuter la réalité de la matière peut sembler le comble de l'impertinence, voire de l'ignorance, mais pour les élèves de Mary Baker Eddy et les générations de scientistes chrétiens qui se sont succédées jusqu'à aujourd'hui, c'est grâce à cette réfutation que l'on accède à un mode révolutionnaire de raisonnement spirituel. Ce raisonnement spirituellement scientifique va bien au-delà des théories matérielles pour parvenir à un point de vue inspiré qui élimine la matière dans nos prières et par conséquent dans notre conscience. C'est ce qui permet de guérir la maladie, de triompher du manque de ressources, de résoudre les vieilles querelles de famille, de redonner vie à une entreprise en déclin, d'éliminer des défaillances mentales sans avoir recours à la médecine psychiatrique, etc., et tout cela uniquement par des moyens spirituels.
En ressuscitant les morts et en se ressuscitant luimême, Jésus démontra l'unique réalité de la Vie éternelle, la vie que Dieu donne à Sa création. Cette compréhension spirituelle permit à Jésus de révéler la vie éternelle en Christ, en présence même de la mort, et elle le permet également à ceux qui étudient ses enseignements aujourd'hui. Cette compréhension révèle la présence puissante de la bonté divine et de l'Amour infini, présence toujours accessible grâce à la prière. Faisant allusion à cette bonté divine qui nous est communiquée par le Christ, Jésus déclara: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » (Jean 10:10)
Grâce à sa compréhension et à sa mise en application de la loi spirituelle, Jésus rendit nulle la loi de la limitation et révéla la loi divine de l'abondance.
Mary Baker Eddy était une chrétienne fervente. À plusieurs reprises elle a rendu la vie à des personnes décédées, grâce à sa compréhension de la Science Chrétienne. L'un de ces cas est relaté dans la biographie Mary Baker Eddy: une vie consacrée à la guérison spirituelle.
Un jour de l'hiver 1905, Mary Baker Eddy demanda à George Kinter, l'une des personnes qui l'assistaient dans ses tâches en demeurant chez elle, d'aller voir pourquoi Calvin Frye, son secrétaire personnel, depuis longtemps à son service, ne répondait pas à ses appels. Kinter se rendit dans la chambre de ce dernier et le trouva mort, ainsi qu'il le raconta plus tard: «... son pouls avait cessé de battre, il était froid comme le marbre et ses membres étaient rigides.» Lorsque Mary Baker Eddy en fut informée, elle alla immédiatement dans la chambre et « se mit aussitôt à le traiter... Pendant une heure entière, [elle] ne cessa de nier l'erreur et de déclarer la Vérité avec une véhémence et une éloquence dont je n'avais jamais vu personne faire preuve jusque-là... Je me souviens bien de presque tout ce qu'elle dit et fit en la circonstance. [Elle déclara par exemple: ]
« “Calvin, réveillez-vous et soyez cet homme que Dieu a créé! Vous n'êtes pas mort et vous le savez! Combien de fois avez-vous prouvé qu'il n'y a pas de mort! Calvin, tout est Vie! Vie!! La Vie éternelle. Répétez, Dieu est ma Vie... Déclarez: Je peux me défendre... Secouez-vous. Débarrassez-vous de ce cauchemar propre à la croyance humaine erronée et à la peur. Ne laissez pas l'erreur vous mesmériser au point de croire les mensonges de Satan au sujet de l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ! L'œuvre de votre vie n'est pas terminée. J'ai besoin de vous. Notre Cause sublime a besoin de vous.
« “La Vie est aussi immortelle que Dieu Lui-même car la Vie est Dieu et vous êtes Son enfant spirituel. Calvin, la mort n'existe pas, car le chrétien Jésus Christ a aboli la mort et ce traitement ne peut être renversé par l'erreur.”
« Au bout d'une heure, Calvin remua légèrement, puis parla d'une voix aux accents très faibles: “Ne me rappelez pas. Laissez-moi partir, je suis si fatigué.” Ce à quoi Mary Baker Eddy répliqua: “Oh, si! Nous tenons à vous rappeler car vous n'êtes pas parti. Vous avez seulement rêvé et à présent que vous êtes réveillé de cet état de rêve, vous n'êtes pas fatigué... Grâce à notre Dieu bien-aimé, l'Entendement, le bien omniprésent, vous ne reconnaissez aucune prétention des sens matériels.” Une demi-heure plus tard, Calvin avait repris tous ses esprits. Le reste de la nuit fut paisible et M. Frye était à son poste le lendemain matin, accomplissant ses tâches habituelles pour Mary Baker Eddy. »Mary Baker Eddy: une vie consacrée à la guérison spirituelle, P. 230-232.
Ce récit inspirant, qui illustre la capacité qu'a l'Amour infini de neutraliser les lois matérielles et leurs effets, m'a beaucoup aidée, il y a quelques années, lorsque m'a mère s'est blessée à la suite d'une chute. C'est arrivé six semaines après le décès de mon père. Ils s'adoraient tous les deux, et à présent qu'il n'était plus là, ma mère n'avait plus envie de vivre. Elle avait fait de nombreuses chutes après la mort de mon père, mais cette fois-ci, elle n'avait pas repris conscience, et les médecins la déclaraient mourante. L'hôpital, tout près de Boston, aux États-Unis, nous a appelées, ma sœur et moi, pour venir à son chevet. Ma sœur vivait à Boston, et moi à Londres. J'ai interrompu toutes mes activités pour être avec ma mère. Je savais qu'elle ne mourrait pas, mais qu'elle vivrait grâce au traitement par la Science Chrétienne. Je n'avais pas le moindre doute.
Lorsque je suis arrivée, j'ai vu ma mère dans son lit d'hôpital. Elle était reliée à des écrans de contrôle, et on la bourrait de médicaments. Nous avons demandé, ma sœur et moi, qu'on cesse tout traitement médical. Considérant l'âge de ma mère et estimant que ses chances de rétablissement étaient nulles, ils ont accepté de tout arrêter pour qu'elle puisse mourir paisiblement. À ceci près qu'elle n'est pas morte !
Je savais que ma mère vivait dans le royaume de Dieu et était éternellement consciente, car c'était l'Esprit divin qui était le pouvoir moteur dans sa conscience, la loi de son être.
Ce jour-là, je me suis occupée d'elle, en ne cessant de prier. Parfois je priais silencieusement à son chevet et à d'autres moments je lui déclarais à voix haute: « Maman, réveille-toi. Ce n'est pas ton rêve. Tu es l'enfant parfaite d'un Dieu parfait qui t'a créée à Son image. » J'ai prié ainsi durant les jours qui ont suivi. J'ai insisté avec une conviction totale que c'était là le fait spirituel de son être, et que je n'accepterais rien d'autre. Je déclarais sans cesse cette vérité à ma mère, réfutant l'image de la mort et insistant sur le fait que Dieu était sa Vie. Elle ne réagissait pas. Alors que j'étais assise en train de prier, la pensée m'est venue qu'elle ressentait une profonde solitude, un rejet, une tristesse. Dans ma prière, j'ai élevé la pensée de maman en la confiant aux bras de l'Amour infini et c'est là que je l'ai maintenue.
Puis le plus naturellement au monde et sans la moindre hésitation, j'ai ôté mes chaussures et j'ai grimpé sur le lit d'hôpital. J'ai serré ma mère dans mes bras et lui ai dit: « Nous t'aimons, maman. Nous avons besoin de toi. Dieu t'aime et II a aussi besoin de toi. » Ma mère était profondément croyante. Je me suis mise à chanter les chants religieux persans qu'elle connaissait bien, puis j'ai déclaré que Dieu était Sa Vie et que la présence de l'Amour divin remplissait l'espace où nous étions.
L'atmosphère de la chambre a changé. Les infirmières, qui venaient régulièrement, s'émerveillaient de cette paix. Ma mère a ouvert les yeux, nullement surprise de me voir là, car elle avait entendu ma voix. Elle a repris pleinement conscience. Le médecin a déclaré qu’elle ne pourrait ni parler ni manger. Elle a parlé quelques heures plus tard.
Lorsque Jésus ressuscita la fille de Jaïrus (qui avait douze ans), il ordonna aussitôt à ses parents « qu’on donnât à manger à la jeune fille » (Marc 5:43). Ma mère avait faim, mais on lui permettait juste d’absorber de l’eau sucrée, car elle ne pouvait rien avaler. Mais elle venait de déjouer toutes les prédictions médicales. Dans mon for intérieur, je ne doutais pas de sa perfection. Je lui ai acheté une pizza et j’ai tiré les rideaux autour de son lit pour qu’elle mange en paix. Elle a dévoré la pizza et bu une bouteille d'eau sans avoir le moindre problème de déglutition. De nombreux spécialistes sont venus la voir, enthousiasmés par cette guérison « miraculeuse ». Grâce à une longue expérience de la pratique de la Science Chrétienne, je savais que c’était là le résultat des lois naturelles de Dieu. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy définit ainsi les miracles: « Ce qui est divinement naturel, mais qu’il faut saisir humainement; un phénomène de la Science. » (p. 591)
Ma mère a ensuite été transférée dans un centre de rééducation car elle ne pouvait pas marcher. Selon les médecins, elle ne remarcherait probablement jamais. Mais je savais que son histoire était écrite par Dieu. Elle vivait dans le royaume de Dieu et était éternellement consciente, car c’était l’Esprit divin qui était le pouvoir moteur dans sa conscience, la loi de son être.
Je suis revenue le lendemain matin pour lui faire sa toilette et l'habiller pour la journée. Au moment où je lui ai tourné le dos pour prendre la cuvette et procéder à sa toilette, elle s'est approché du bord du lit pour se saisir du déambulateur. Elle s'est mise debout en vacillant, bien déterminée à aller aux toilettes d'elle même, me laissant littéralement clouée sur place.
J'avais prévu de quitter Londres, le coeur gros, renonçant à donner des conférences et à poursuivre mon travail de guérison afin de m'occuper de ma mère à temps plein. Pendant un bref moment, j'ai pensé que tous les efforts que j'avais fournis dans ces domaines étaient réduits à rien. Mais cela n'a pas duré, car tout de suite après, j'ai décidé de reconnaître la présence du Christ là où se trouvait ma mère et de servir le Christ en m'occupant d'elle. Je m'en suis remise totalement à Dieu et j'ai passé mon temps à me réjouir dans tout ce que j'avais à faire. Servir le Christ en aidant ma mère ne pouvait qu'être une source de bienfaits, et le travail à accomplir m'était donné par le Christ. Après tout, sur la croix, Jésus n'oublia pas sa mère. Il demanda à son « disciple bien-aimé » de s'occuper d'elle, et il n'aurait pas davantage voulu que je laisse ma mère à présent. Bénissant ces moments, j'en ai reçu les fruits. Ma mére a été complètement guérie, et j'ai pu très vite retourner à mes activités.
Près de deux ans plus tard, alors que j'étais en train de prier à mon bureau londonien, la pensée de ma mère m'est venue à l'esprit. Mon petit bureau baignait dans la lumière et il y régnait une atmosphère joyeuse. J'ai soudain eu conscience que maman s'en allait, mais que la paix et le bonheur qu'elle avait trouvés depuis son rétablissement remarquable continueraient de l'accompagner. J'ai téléphoné à ma soeur, qui vivait alors à Cincinnati avec notre mère. Je lui ai demandé de rentrer chez elle pour la voir. Elle est arrivée peu après que maman fut décédée.
Cet épisode de ma vie avec ma mère m'a prouvé que la Science du Christ est efficace, et que la vraie « Particule de Dieu » est le pouvoir invisible, ou Christ, qui nous laisse entrevoir au quotidien l'univers que Dieu a créé avec amour et qu'Il préserve.
