Il y a environ une année, ma situation financière était catastrophique. Je faisais la triste expérience de vivre en dessous du seuil de pauvreté. La situation de l'entreprise dans laquelle je travaille n'était pas bonne du tout et il en découlait une accumulation de salaires non versés. Cette condition d'insolvabilité affectait profondément mes finances au point que chaque jour, en me levant, je me demandais ce que ma famille allait manger, comment je paierais mon loyer et l'écolage (frais de scolarité) de mes trois enfants (je ne pouvais plus les envoyer à l'école à cause de cela). Je ne pouvais même plus envisager d'utiliser les moyens de transport nécessaires pour me rendre à mon travail.
Devant ce tableau sombre et sans issue apparente, j'ai demandé l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne. Celui-ci me rappela l'omniprésence de Dieu et Son amour qui ne pouvait manquer dans la détresse. Il m'encouragea à prendre réellement conscience de ma véritable identité d'enfant de Dieu, créé selon Son image et Sa ressemblance. En comprenant ce lien étroit entre l'homme et Dieu, on se rend bien compte que tout ce qui existe réellement a été fait par Dieu et ne peut que se manifester à l'instant même en abondance, car Dieu ne connaît pas le manque.
Pourtant, tout en sachant ce fait au fond de moi, j'étais encore tourmenté par le doute. Par exemple, si quelqu'un frappait à la porte ou si mon téléphone sonnait, mon cœur battait très vite, car je pensais aux créanciers qui pourraient surgir pour réclamer leur dû.
Je résolus alors d'essayer de trouver une personne qui m'accorderait un prêt avec intérêt. Ce matin-là, je m'abstins d'aller au travail, car il me fallait trouver de l'argent pour nourrir ma famille. Étant donné la situation, je ne pouvais pas acheter un billet d'autobus. Il fallait donc marcher. J'avais établi mon plan d'action en ciblant quelques personnes susceptibles de me prêter de l'argent. Malheureusement, je ne réussis pas à les rencontrer et n'obtins donc rien.
Je revins à la maison, ayant épuisé toutes les démarches humaines qui me semblaient possibles. Dès lors, seul Dieu était mon soutien. J'écartai alors soigneusement toutes les pensées de crainte qui m'empêchaient de jouir de tous mes droits d'enfant de Dieu. Je maintins dans ma conscience l'omniprésence de Dieu, le bien infini, qui ne peut assurément pas faire défaut dans la détresse. Je m'attachais à l'interprétation spirituelle du psaume 23 donnée par Mary Baker Eddy à la page 578 du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, et que m'avait rappelée le praticien:
« [l'amour divin] est mon berger: je ne manquerai de rien. [l'amour] me fait reposer dans de verts pâturages, [l'amour] me dirige près des eaux paisibles. [l'amour] restaure mon âme [sens spirituel], [l'amour] me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom. Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car [l'amour] est avec moi: la houlette [de l'amour] et le bâton [de l'amour] me rassurent. [l'amour] dresse devant moi une table, en face de mes adversaires; [l'amour] oint d'huile ma tête, et ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison [la conscience] de [l'amour] pour toujours.»
Le soir même, tandis que je faisais une promenade en solitaire, mon téléphone sonna: au bout du fil, un ami de lycée, aujourd'hui conseiller du ministre de l'agriculture. Mon interlocuteur m'apprit qu'il venait juste d'arriver d'une mission à Paris et souhaitait que l'on se voie le lendemain matin. Le matin, je me rendis donc chez mon ami, lequel me posa la question de savoir comment je me portais. Comme la femme sunamite (voir Il Rois 4:8-37), je répondis « tout est bien». Il reformula la question en insistant pour savoir si je me portais vraiment bien. Ma réponse fut la même: « Tout est bien.» C'est alors qu' au moment de nous séparer il me remit une grande somme d'argent.
Je retins mon souffle et compris, avec émerveillement et une infinie gratitude, que l'Amour divin répondait avec abondance à mes besoins. Le fait d'avoir reconnu ouvertement que le bien seul était présent, plutôt que de m'être plaint de ma condition, m'avait révélé cette abondance. (Mon ami ne m'a jamais donné d'explication pour ce cadeau et je n'ai pas eu la présence d'esprit de lui en demander une. Je sais seulement qu'il avait eu conscience, dans le passé, des circonstances difficiles de l'entreprise qui m'emploie.)
Cet argent me permit de payer le loyer, l'écolage de mes enfants et aussi de finaliser mon projet de salon de coiffure. Les revenus de ce salon me permettent maintenant de soutenir ma famille, de couvrir le paiement des quittances d'eau et d'électricité, de faire face au loyer mensuel, etc. L'entreprise qui m'emploie n'est pas encore sortie totalement de son gouffre, mais j'ai bon espoir.
Cet épisode m'a prouvé la véracité de cette affirmation de Mary Baker Eddy: « ... la dernière extrémité de l'homme est l'opportunité de Dieu. » (Science et Santé, p. 266) La prise de conscience de mon héritage spirituel d'enfant de Dieu m'a vraiment comblé, et je sais que chacun peut avoir recours à l'Amour divin, un amour qui ne trompe pas, mais répond toujours à nos besoins.