Le désir de se sentir complet et aimé amène à rechercher un amour qui ne puisse ni se perdre ni cesser, un amour qui soit source de bonheur et d’épanouissement. Un amour qui ne soit pas fluctuant, mais qui demeure constant quelles que soient les circonstances.
L’amour dont je parle n’est pas sentimental, il est solide, sûr et inébranlable, non seulement quand tout va bien, mais aussi quand les flots de la vie sont agités. Cet amour est spirituel et ne se trouve qu’en Dieu.
On a cette certitude quand on comprend et qu’on a l’assurance que Dieu est Celui qui nous donne tout ce qui est bon. Mary Baker Eddy, la fondatrice de ce magazine, vit clairement que ce Dieu est l’Amour infini, capable de répondre à tous nos besoins, notamment de combler notre solitude. « La profondeur, l’étendue, la hauteur, la puissance, la majesté et la gloire de l’Amour infini remplissent tout l’espace, écrit-elle. Que peut-il y avoir de plus! » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 520)
Or, d’un point de vue pratique, comment l’amour spirituel peut-il suffire quand vous vous sentez seul? J’ai constaté, dans mon expérience personnelle, que le pouvoir de l’amour de Dieu est assez fort pour vous entourer d’une affection douce et sincère jusqu’à ce que les flots de la solitude se retirent, se dissolvent, disparaissent.
Je vais vous en donner un exemple. Plusieurs mois après le décès d’un parent très proche, je me suis réveillée un matin avec l’idée, que je trouvais extraordinaire, d’adopter un enfant qui comblerait le vide de mon existence. Je me suis mise à prier à ce sujet, et bientôt la lumière spirituelle de la vérité m’a ouvert la pensée en me montrant que tout l’amour que je pouvais désirer ou dont je pouvais avoir besoin était déjà là dans mon cœur. Je n’avais pas besoin d’un signe sous la forme d’une personne pour me prouver que cet amour existait ou pour le ressentir.
En une minute, aussi rapidement qu’il s’était présenté, le besoin d’adopter un enfant a disparu, et je me suis sentie totalement entourée de l’Amour divin. Je n’ai donc pas obéi à cette envie de faire entrer une autre personne dans ma vie simplement pour me sentir aimée.
Puis, en l’espace de quelques jours, de nombreuses occasions de ne pas être seule se sont présentées. J’ai notamment eu la compagnie de ma nièce de huit ans. J’ai trouvé la place qui me revenait dans le tendre amour de Dieu. Pour reprendre les paroles d’un psaume, Dieu a dressé devant moi « une table dans le désert » (Ps. 78) et il m’a comblée.
En ce qui me concerne, face à la solitude, je m’étais dit qu’un enfant s’avérerait une bonne solution. Dans d’autres situations, quand quelqu’un désire se sentir aimé, il peut arriver qu’un partenaire idéal entre dans sa vie.
Pourtant, il arrive aussi que cette relation évolue et que le bonheur se transforme en tristesse. On se demande alors pourquoi les choses ont mal tourné avec ce partenaire et cet amour qu’on croyait si sûr. J’avais l’habitude de penser cela. Et puis je me suis posé une question: L’amour réel est-il fugace, incertain et difficile à entretenir?
Voici comment il m’a été finalement répondu. Il y a quelque temps, j’ai rencontré un homme. Nous étions faits pour nous entendre. Nous avions en commun la même sensibilité aux choses spirituelles, les mêmes centres d’intérêt et je me sentais enrichie en sa présence. Je savais que j’avais trouvé le compagnon idéal. Rien ne manquait dans cette amitié, rien ne pouvait mal tourner. Or, elle n’a pas duré. Et quand nous avons cessé de nous voir, je me suis dit que je ne retrouverais jamais un homme comme lui. Je ne regrettais pas tant de ne plus le voir que de perdre ce que j’avais cru être le partenaire parfait. Je craignais de ne plus jamais retrouver quelqu’un comme lui qui ait tout pour me plaire. Cela avait été une entente parfaite et un amour parfait. A présent, il n’en restait plus rien.
L’amour de Dieu est assez fort pour vous entourer d’une affection douce et sincère jusqu’à ce que les flots de la solitude se retirent.
Nous lisons dans la Bible: « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. » (Matth. 7:7, 8) Ces deux versets sont encourageants: Demandez à Dieu si vous avez besoin de quelque chose. Cherchez si vous ne comprenez pas quelque chose. Et frappez quand la porte de votre compréhension spirituelle est fermée. J’ai frappé à la porte de Dieu et je Lui ai beaucoup demandé après cette rupture. J’essayais sans cesse de comprendre ce qui n’avait pas marché. Je désirais comprendre spirituellement ce qui n’allait pas dans le concept que j’avais de toute l’humanité, pas juste d’un seul homme.
En pensant constamment que chaque homme possède les qualités de Dieu, comme la bonté, la gentillesse, la force, la tendresse, je suis parvenue à percevoir un modèle plus élevé, un modèle que j’allais avoir tout naturellement de plus en plus présent à l’esprit, et dans ma vie, pour toujours.
Et ce modèle, c’était le Christ, la présence de Dieu dans mon existence. Prendre ainsi plus pleinement conscience du Christ qui est toujours avec moi me libérait de la tentation de penser qu’il me fallait trouver quelqu'un qui serait doté d’un certain nombre de caractéristiques, d’un certain physique et d’une certaine personnalité pour que je me sente complète.
Un passage d’un article de Mary Baker Eddy m’a aidée à discerner l’homme (ou la femme) idéal. Entre autres, l’auteur affirme qu’en contemplant d’un point de vue élevé et de façon suivie les enfants créés par Dieu, nous commencerons à voir « le coeur de l’humanité ». En fait, elle écrit qu’en conservant une vision spirituelle de la création, nous parviendrons à voir « tout l’univers inclus dans l’Entendement infini et reflété dans l’idée, l’image ou la ressemblance intelligente composée, qu’on appelle homme, manifestant le Principe, l’Amour divin infini, qu’on appelle Dieu » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 268).
Il me fallait donc à présent regarder assez haut et assez longtemps pour voir cet Amour infini partout et en chacun, pas seulement chez une ou deux personnes, ici et là, ou chez les hommes qui pourraient entrer dans ma vie. En conservant cette vision spirituelle élevée de toute l’humanité, j’ai vu les qualités de Dieu s’exprimer chez toutes les personnes que je rencontrais, chacune « manifestant le Principe, l’Amour divin infini ».
Plus j’adoptais cette vision spirituelle, plus j’ai connu de gens avec lesquels j’ai noué de merveilleuses amitiés et qui m’ont apporté tout ce que je pensais devoir trouver chez une seule personne qui ne serait pas comme les autres.
Finalement, j’ai découvert combien l’amour réel, l’amour de Dieu est permanent et enrichissant. Il est toujours avec moi, jamais interrompu, toujours nouveau et fort. C’est un amour qui ne peut jamais être perdu, et que peut-il y avoir de plus!
