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Excursions en montagne et progrès spirituel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2003


Il y a quelques années, j'ai passé quelques merveilleuses journées de vacances dans le dernier village d'une vallée alpine.

Je traversais alors une période difficile et, avant mon départ, j'avais expliqué à une praticienne de la Christian Science à qui j'avais demandé de m'aider par la prière que j'avais l'intention de beaucoup étudier pendant ce séjour. A ma surprise, elle m'a encouragée à laisser, cette fois-ci, les livres de côté et à partir simplement l'esprit ouvert, réceptive à l'inspiration spirituelle, ce que j'ai fait. La nature rayonnait de tout son éclat printanier, et mes randonnées quotidiennes ont été autant d'occasions de glorifier Dieu pour la beauté de Sa création et d'être à l'écoute des anges, ou messages divins, qu'Il pourrait mettre sur mon chemin. En redescendant dans la plaine, j'ai rapporté plusieurs images qui m'ont aidée à diverses reprises par la suite, et que j'ai maintenant envie de partager avec les lecteurs du Héraut.

Ce n'est pas parce que le sommet disparaît qu'il s'est éloigné

Vous est-il déjà arrivé, lors d'une excursion, de constater que le sommet, qui semblait tout proche quand vous vous êtes élancé sur le sentier, semble s'éloigner à mesure que vous avancez, et qu'il disparaît même parfois ? J'ai constaté ce phénomène de manière particulièrement frappante un matin en avançant vers le fond de la vallée. Au départ, j'avais un panorama extraordinaire: petit lac de montagne, vallée terminée par une chute, alpages dominés par le glacier et les blancs sommets... A mesure que je progressais, les sommets ont disparu. Puis les alpages, but de la journée. Et tout à coup, je me suis retrouvée avec la chute tumultueuse comme unique horizon, et un sentier raide et mal marqué devant moi.

A l'époque, je luttais contre le découragement face à plusieurs problèmes apparemment insolubles. Et là, tout à coup, j'ai vu avec une grande clarté que ces problèmes ne pouvaient pas plus m'éloigner de la perfection de ce que Dieu a créé, c'est-à-dire du règne de la paix et de l'harmonie, que la chute ne m'éloignait des pâturages fleuris maintenant tout proches. Comme j'avais compris depuis longtemps que ce n'est pas parce que le but d'une excursion disparaît qu'il s'éloigne – même si mes parents avaient eu quelque peine à me faire accepter ce fait il y a bien des années !– je percevais tout à coup avec clarté que même si la guérison semble plus éloignée que jamais, notre compréhension accrue ne cesse en réalité de nous en rapprocher.

C'était comme si la chape de découragement qui m'écrasait s'était tout à coup envolée. Les difficultés n'avaient pas disparu, mais je voyais le chemin déjà accompli, et je savais que le but se rapprochait, même si je ne le voyais pas encore. En effet, la perfection divine, encore plus que les sommets immuables, est toujours présente, inaltérable, toujours à notre portée.

Il y a tout à gagner à poursuivre l'effort jusqu'au sommet

J'ai continué de méditer ces pensées en longeant la chute, et une autre idée m'est venue. Alors que ce jour-là j'étais pleine d'enthousiasme pour continuer mon excursion, j'ai pensé à toutes les fois où j'avais été tentée de renoncer à aller jusqu'au bout. Et à la merveilleuse récompense trouvée au sommet chaque fois que j'avais persévéré, au restaurant d'alpage offrant une vue magnifique, au coin idyllique au bord de la cascade.

De même, sur le chemin du progrès spirituel, dans notre aspiration à vivre selon notre plus haut sens du bien, il peut nous arriver d'être tentés d'abandonner ou de simplement prendre un chemin de traverse. Je me souviens notamment d'une telle situation. J'étais à l'époque traductrice indépendante, pratiquement sans travail et au bout de mes économies, lorsqu'on m'a proposé un travail pour une entreprise connue. C'était une occasion inespérée. Mais le document à traduire traitait d'un domaine dont je cherchais justement à me distancer, parce qu'il ne correspondait pas à mes convictions. La raison me disait d'accepter, mais je n'étais pas tranquille intérieurement. J'ai prié, et ai refusé finalement ce travail, malgré la petite voix qui insinuait que je perdais là une belle occasion, qu'il n'y avait pas grand mal à traduire un tel texte puisque de toute façon il le serait, etc., etc. Je n'avais pas sitôt donné ma réponse négative que je suis tombée sur ces paroles d'un cantique de l'Hymnaire de la Science Chrétienne: « Chaque jour le pain du ciel / Vint nourrir tout Israël... Chaque jour ce qu'il vous faut/ Ne fera jamais défaut. » (n° 46) Cette promesse tombait vraiment à propos ! Elle m'a remplie de joie et de paix, et ma situation financière s'est par la suite rapidement améliorée.

J'aurais certes pu accepter le travail en question, mais je me serais ainsi privée de la joie de voir le Père répondre directement à ma prière. De même en montagne, on peut toujours faire demitour, mais on se prive alors du plaisir d'atteindre le but, lequel est souvent beaucoup plus près qu'on ne le croit.

Chaque sommet atteint nous ouvre la voie à de nouvelles aventures

Ces quelques jours de vacances ont été l'occasion d'une autre découverte encore. Je crois qu'une grande part de mon découragement tenait au fait que j'attendais d'avoir « tout compris » et d'être absolument parfaite pour être heureuse. J'attendais en quelque sorte d'avoir atteint le sommet ultime. Et à nouveau, en cheminant sur les sentiers et en pensant à mes nombreuses excursions en montagne, je me suis rendu compte qu'une fois un sommet gravi, on redescend en plaine, riche des paysages photographiés mentalement, et prêt à repartir pour de nouvelles ascensions.

Une fois un sommet gravi, on redescend en plaine, riche des paysages photographiés mentalement.

Une pensée inspirée (ce que j'appelle une idée-ange) m'a alors suggéré qu'il en était de même du progrès spirituel: chaque étape nous prépare à la suivante, les joies des découvertes passées nous donnent la force de franchir les éventuels obstacles qui pourraient se présenter. Ce passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy a pris une nouvelle signification: « Celle qui découvrit la Science Chrétienne trouve le chemin moins ardu quand elle a toujours présent à la pensée son but élevé que lorsqu'elle compte les pas qu'elle fait en s'efforçant d'y arriver. Quand le but est désirable, l'expectative accélère nos progrès. » (p. 426) J'ai aussi mieux compris que ce but n'est pas de devenir un mortel parfait, ce qui est impossible en soi, mais de nous élever constamment dans la compréhension de notre identité spirituelle. « La Science Chrétienne, écrit encore Mary Baker Eddy, présente le déroulement, non l'accroissement; elle manifeste, non une croissance matérielle partant de la molécule pour aboutir à l'entendement, mais une communication de l'Entendement divin à l'homme et à l'univers. » (Science et Santé, p. 68)

Pour finir, j'ai découvert pendant ces vacances combien il est simple de se tourner vers Dieu et combien il est important d'être toujours à l'écoute, de s'attendre à recevoir des anges, les idées spirituelles que Dieu nous envoie.

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