Lorsque je faisais mes premiers pas dans la Christian Science, un ami me dit un jour: « Tout le monde est intelligent. »
Un autre jour, je l'ai entendu répondre à une étudiante qui lui racontait ses ennuis aux examens: « Vous avez des difficultés parce que vous croyez que les réponses que vous donnez aux examens viennent de vous. » Quant à moi, à l'époque, je n'étais convaincu de rien. Comment Dieu pouvait-Il souffler des réponses à la demoiselle ? Que devait faire celle-ci pour saisir cette inspiration divine ? Des questions dont la réponse demeurait obscure pour moi.
En tout cas, ce qui me semblait alors vrai, c'était que mes facultés intellectuelles avaient faibli. Je n'étais plus à même d'appréhender et de maîtriser certaines connaissances pour lesquelles je présentais pourtant quelques aptitudes auparavant. Je pensais que cela venait des fluctuations que j'avais connues pendant ma période de scolarité. En effet, j'avais été un élève brillant à l'école primaire, j'avais fléchi à l'école secondaire, puis j'avais remonté la pente pendant mes études supérieures. Mais la situation s'était de nouveau gâtée quand j'ai embrassé les études d'informatique. Le cours de logique de programmation me paraissait compliqué. Je n'y comprenais pas grand-chose. Et pourtant c'était la base même de la programmation. Je glissais alors vers le découragement et désespérais déjà.
Or, aujourd'hui je suis un informaticien tout à fait apprécié par mes employeurs et mes collègues. Surprenant, n'est-ce pas ? Eh bien, j'en dois le mérite à une meilleure compréhension de la source réelle de l'intelligence: Dieu.
Jésus, l'homme le plus parfait qui ait jamais foulé cette terre, donna au cours de son ministère cette merveilleuse leçon d'humilité: « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » (Jean 5:19) Par cette déclaration, Jésus affirmait que lui n'avait jamais rien créé. Il reconnaissait que Dieu était le seul Créateur qui a tout fait. Son rôle à lui, Jésus, se limitait à rendre manifestes les œuvres du Créateur. C'est pourquoi il guérissait les malades, purifiait les lépreux, ressuscitait les morts, jugeait juste, répondait correctement et de façon étonnante aux questions qu'on lui posait. Tout cela était le résultat de son degré très élevé de spiritualité.
Paul nous demande de suivre l'exemple de Jésus. Voici l'une de ses recommandations: « ... vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. » (Éph. 4:17) Usant d'autres expressions connexes, Paul nous invite à abandonner le vieil homme et à revêtir le nouveau, à laisser les désirs de la chair pour marcher selon l'Esprit. Suivre ces exhortations nous aide à exprimer plus d'amour, de joie, de paix, de patience, de bonté, de tempérance, et aussi d'intelligence. Les conseils de Paul nous amènent, quand nous les mettons en pratique, à la communion avec Dieu, l'Entendement qui sait tout. Ainsi, lorsque dans ce climat mental, nous confions nos difficultés ou nos problèmes à Dieu, les réponses viennent en douces inspirations.
J'avais déjà eu de temps en temps des lueurs d'inspiration, notamment en donnant intuitivement une formule mathématique que je n'avais jamais étudiée auparavant.
Alors que j'étais au début de ma carrière, je me suis trouvé dans une situation où par deux fois la solution correcte à un problème d'informatique m'est rapidement venue à la pensée, mais où je n'ai pas eu le courage de le signaler à mes collègues, par crainte de me ridiculiser si la réponse n'avait pas été juste. Ce problème a paralysé notre secteur de travail pendant de longues heures jusqu'à ce que d'autres arrivent à la même solution.
L'étude quotidienne des Leçons bibliques contenues dans le Livret trimestriel de la Christian Science, ainsi que la lecture des périodiques et d'autres ouvrages de Mary Baker Eddy, m'ont aidé efficacement à surmonter le doute, la crainte, un complexe d'infériorité, la colère, la timidité, bref ce qui constitue en fait le voile, le nuage qui nous empêche d'avoir confiance en Dieu, de sentir Sa présence, de recevoir Ses idées.
Maintenant, dans toutes les circonstances qui exigent de ma part une analyse, une critique, une appréciation ou un point de vue, je tourne naturellement ma pensée vers Dieu. Dans cette sérénité, je m'efforce de voir au-delà des écrits ou des paroles et reste ainsi à l'écoute. Puis, comme les objets d'une chambre apparaissent quand on allume la lampe, la réponse ou la solution se dessine soudain dans ma pensée.
Me confiant à Dieu, j'ai su diriger convenablement des travaux de fin d'études; j'ai pu assister des amis dans un travail de recherche et dans la conception d'un projet qui exigeaient un niveau d'études supérieur au mien. Certains de ces travaux portaient sur des matières telles que les douanes ou la gestion hospitalière, qui ne relevaient pas de ma spécialité.
En devenant réceptifs aux idées de Dieu, nous trouvons des réponses satisfaisantes aux questions et aux problèmes posés. Être intelligent n'est pas un état phénoménal, mais un fait naturel pour chacun.
