La place de la Concorde à Paris passe pour être une des plus belles places du monde. Et elle l’est réellement, pour moi, surtout la nuit avec toutes ses lumières. A une époque de ma vie, c’était le seul endroit où j’aimais être la nuit. J’en faisais le tour en voiture indéfiniment...
J’étais alors jeune mariée avec deux enfants en bas âge, et sans rien dire à personne, je prenais la voiture et fonçais tourner sur cette place. Pourquoi ? Parce que j’avais l’impression d’avoir tout raté: ma vie et mon mariage. J’avais perdu mon père quelques années auparavant et ma mère venait de décéder pratiquement dans mes bras. J’étais en pleine dépression et ne voyais aucune issue pour m’en sortir. A un certain point, j’ai même fait une tentative de suicide. Alors, lorsque je me sentais trop mal, j’allais tourner place de la Concorde car cela me rassurait. Comment en étais-je arrivée là ? Alors que j’étais étudiante en première année, j’avais dû interrompre mes études pour me marier parce que je me suis trouvée enceinte. Dans d’autres circonstances, je ne crois pas que ce jeune homme et moi nous nous serions mariés. Nous avions été tous les deux élèves dans une école du dimanche de la Christian Science*. A l’époque, je ne savais pas que c’était justement cela qui allait nous sauver.
J’avais pris contact avec un praticien de la Christian Science pour lui confier tous mes malheurs et lui demander de prier. Avec beaucoup de patience et d’amour, il m’assurait que Dieu ne m’avait jamais abandonnée, que j’étais dans les bras de l’Amour divin. Mais à l’autre bout du fil, je ne ressentais pas du tout cet Amour, j’étais au fond d’un tunnel bien noir et sans issue. Je me souviens d’avoir pleuré à chaudes larmes en lisant le passage suivant dans Science et Santé avec la clef des Écritures de Mary Baker Eddy: « L’existence vous semblerait-elle vide sans amis personnels ? Alors le temps viendra où vous serez dans l’isolement, privé de toute sympathie; mais ce qui semble être un vide est déjà comblé par l’Amour divin. » (p. 266) Le vide était évident, mais qu’il soit « ... déjà comblé par l’Amour divin », c’était à mes yeux IM-POS-SI-BLE !
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !