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Se souvenir et oublier

Peu importe si la perception que nous avons de ces vérités s'embue comme des fenêtres par une froide matinée d'hiver...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2001


Se souvenir et oublier: deux concepts importants. Il est essentiel de savoir, pourtant, ce que nous devons au juste nous rappeler et ce que nous devons oublier, et, paradoxalement, de se souvenir de ce qui est toujours vrai, même quand nous semblons l'avoir oublié !

La Christian Science s'avère d'une grande aide quand il s'agit de définir cette question en termes pratiques. Par exemple, nous lisons dans Science et Santé: « Les effets de la douleur ou du plaisir proviennent forcément de l'entendement, et, comme une sentinelle abandonnant son poste, nous laissons entrer cette croyance importune, oubliant que, grâce au secours divin, nous pouvons lui interdire l'accès de notre pensée. » (p. 392) C'est là un « oubli » important dont on peut se passer !

Que nous venions de trouver la Christian Science ou que nous la pratiquions depuis longtemps, il est indispensable d'en étudier la lettre souvent et avec vigilance. Pourquoi ? En partie parce que nous avons tendance à en oublier les points essentiels. Malgré notre sincérité, dans l'agitation de la vie moderne et la précipitation des activités professionnelles, il semble que nous pouvons facilement négliger des faits scientifiques et spirituels comme le fait que la matière n'a ni intelligence ni identité et nous sommes spirituels et constamment parfaits en tant qu'expressions de Dieu. Toutefois, Dieu est l'Entendement qui sait tout et cette connaissance nous accompagne heure par heure, continuellement. Ces vérités spirituelles demeurent des vérités à l'instant et pour toujours. Peu importe si nous paraissons ne pas leur prêter attention pendant quelque temps ou si la perception que nous en avons s'embue comme des fenêtres par une froide matinée d'hiver, cela n'enlève rien à leur validité. Quand nous revenons à elles, nous retrouvons leur pouvoir.

Il est essentiel que nous consultions régulièrement la Bible, les œuvres de Mary Baker Eddy et d'autres publications de la Christian Science, parce qu'elles nous rappellent des vérités fondamentales. Pour avancer spirituellement, nous devrions être aussi clairs que possible sur le fait que, par exemple, la volonté divine est suprême et qu'il n'existe pas, en réalité, de volonté mortelle; que l'Esprit est infini, notre nature réelle et éternelle, Dieu omnipotent. Même si, parfois, nous ne gardons pas ces faits à l'esprit, ils seront toujours vrais. Nous sommes capables de ne pas laisser les événements quotidiens nous distraire au point d'oublier ces faits. Si une sorte d'amnésie spirituelle semble s'installer, nous pouvons la stopper en sachant que nous ne pouvons jamais perdre de vue l'intelligence divine.

Dieu est l'Entendement qui sait tout.

L'étude régulière nous rappelle sans cesse qu'il n'existe pas de pouvoir maléfique — pas de magnétisme animal — capable de nous décourager et de nous attirer vers lui. Et il vaut la peine de se souvenir de cela, ce que nous faisons avec vigueur quand nous désarmons les suggestions mentales prétendant qu'une certaine facette du mal a le pouvoir d'exercer son autorité sur nous. Nous neutralisons cette suggestion quand nous savons que nous vivons en Dieu, le bien — et que nous sommes unis à Dieu, — et que nous y sommes en sécurité. Nous sommes peut-être assaillis par une pensée lancinante suggérant que nous avons notre vie et notre être en dehors de Dieu. Or, dans la mesure où nous nous rappelons ces vérités essentielles et que nous les mettons en application, nous ne nous laisserons pas avoir par ce mensonge sournois.

Nous oublions moins et nous nous souvenons davantage de ce qui nous est nécessaire en n'oubliant pas l'esprit et les directives de cet article du Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy: « Il sera du devoir de chaque membre de cette Église de se défendre journellement contre la suggestion mentale aggressive, et de ne pas se laisser entraîner à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l'humanité. [...] » (Art. VIII, sect. 6, p. 42) Nous n'oublions pas simplement par négligence; nous sommes quelquefois incités à oublier.

Nous oublions parfois par distraction, par exemple, en laissant notre esprit vagabonder, en lâchant la bride à notre imagination ou en passant beaucoup de temps au téléphone alors que nous pourrions ancrer notre pensée dans l'Esprit. Ou bien encore nous oublions parce que nous regardons trop la télévision alors que nous pourrions contempler la réalité spirituelle plus souvent. Il est important de noter que nous ne nous adonnons peut-être pas à ces distractions de nous-mêmes; il est possible que nous soyons amenés à les accepter. Par quoi ? La suggestion mentale erronée, la croyance prétendant que la conscience est mortelle et exposée au mal, et non immortelle et divine. Mais ce n'est pas tout. Nous ne deviendrons pas les victimes de la suggestion mentale et nous résisterons au manque de concentration, en reconnaissant que le pouvoir qu'a l'Entendement immortel de voir ne part jamais à la dérive et que cet Entendement est réellement notre seul Entendement.

S'il semble que nous oublions des choses de première importance à cause d'un esprit ou d'une existence désordonnés et que nous perdions du temps et laissions passer des occasions, nous avons la possibilité de prendre davantage conscience du fait que nous ne nous laissons peut-être pas aller à tout ce gaspillage de nousmêmes. Et nous pouvons y remédier. Il nous est possible de nous réveiller et de rejeter ce que cherche à nous imposer le magnétisme animal, autrement dit la croyance à l'entendement dans la matière.

Nous pouvons faire la même chose quand nous remarquons que l'ordre de nos priorités a changé, que nous accomplissons en dernier, ou pas du tout, des choses que nous devrions nous rappeler de faire en premier. Ou bien que nous accomplissons en premier des choses qui ne sont d'aucune importance. Nous ne mélangeons pas toujours nos priorités de nous-mêmes, mais il semblerait que nous y soyons amenés par le magnétisme animal. Après avoir exposé et nié ses agissements, nous nous souvenons que chaque identité est toujours sous les directives ordonnées de Dieu, le Principe toujours présent. Et ayant affirmé une vérité absolue comme celle-ci, nous sommes en mesure de la prouver.

Ce qui nous rappelle ce qu'est la réalité, ce qui nous enjoint à rester sur la bonne voie et nous y guide, c'est le Christ, l'idée spirituelle et rédemptrice de Dieu. Le Christ ne nous donne pas seulement le pouvoir de chercher les meilleures valeurs et de nous en souvenir, mais il nous donne aussi le pouvoir de les démontrer. Dans une certaine mesure, un praticien de la Christian Science est quelqu'un qui nous rappelle ce que nous aurions peut-être oublié. Lorsque nous téléphonons à l'un de ces praticiens pour lui demander de prier pour nous, nous sommes souvent engagés à nous accrocher aux grandes vérités scientifiques relatives à notre perfection donnée par Dieu et à ne pas les oublier. On nous rappellera peut-être les faits spirituels fondamentaux, on nous encouragera à les vivre, on nous redira pourquoi nous sommes incapables de les oublier et qu'ainsi nous retrouverons rapidement la paix et la santé.

Bien comprendre ces concepts peut être très utile dans les petites choses comme dans les grandes ainsi que l'indique l'observation suivante tirée de Science et Santé: « Vous dites que l'indigestion, la fatigue, l'insomnie causent des embarras d'estomac et des maux de tête. Puis vous consultez votre cerveau pour vous rappeler ce qui vous a fait mal, alors que votre remède consiste à oublier complètement la chose; car la matière n'a par ellemême aucune sensation, et c'est l'entendement humain seul qui peut produire la douleur. » (p. 165) L'aspect concret de la question est là: l'acte d'oublier contre l'acte de se souvenir !

Chaque identité est toujours sous les directives ordonnées de Dieu.

La plupart des incidents que nous ruminons pourraient tout aussi bien tomber dans l'oubli, considérés comme des vétilles au lieu d'être entretenus comme s'il s'agissait d'immenses réalités bien vivantes. C'est la même chose pour les petits ressentiments qui se présentent pendant la semaine et qui s'enveniment. Le remède consiste sans doute à tout oublier et à ne pas transformer une boîte d'allumettes... en gratte-ciel !

La pratique saine qui consiste à oublier ce qui est sans valeur sur la base de son irréalité et poursuivre un meilleur objectif se trouve renforcée par la propre règle de conduite de Paul: « ...oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Phil. 3:13, 14)

Se souvenir et oublier sont des concepts humains qui s'avèrent utiles. Les envisager en relation avec nos progrès spirituels nous aide à surveiller notre point de vue mental et à filtrer nos pensées. Nous exprimons davantage l'Entendement divin quand nous oublions ce que nous ne devrions pas nous rappeler et quand nous nous rappelons régulièrement ce dont nous devrions nous souvenir. Cette vigilance nous permet de dépasser la croyance dans un esprit humain qui oublie ou se souvient afin d'accepter la faculté de connaître de l'Entendement divin.

Vu scientifiquement, l'Entendement réel, Dieu — le seul Entendement — n'oublie ni ne se souvient. Le seul Entendement sait et connaît. Que connaît-il ? Son être intemporel et sa création parfaite. Et nous reflétons cette faculté de connaître de l'Entendement. Aucun concept humain dans ce contexte. Aucune conscience de la matière, de la mortalité, de la personnalité, de la peur, de l'inharmonie, seulement la prise de conscience, sans cesse en évolution, des idées pures et intelligentes.

Cette faculté de connaître ne dépend jamais du cerveau. Elle est à l'abri des défaillances et du déclin. prouver ce fait en étant encore plus conscients de ce que nous devons savoir et nous rappeler -en dépassant et en oubliant les irréalités mortelles — est à la portée de chacun de nous. Pour y parvenir, il nous faut admettre davantage notre identité de reflet de l'Entendement. Notre identité véritable est toujours en sécurité puisqu'elle est l'expression de l'Entendement, consciente seulement de ce qui est réel et bon.

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