La plupart des gens pensent que passer un examen est une expérience pénible et que tout le monde est soulagé une fois que c'est fini. Mais ce n'est pas nécessaire !
L'examen peut être une possibilité de beaucoup apprendre, et ce à deux niveaux: mieux connaître la matière sur laquelle on va être interrogé, bien sûr, mais aussi en savoir plus sur Dieu, sur nous-mêmes et sur notre rapport avec Dieu.
Les enfants de Dieu ne sont ni des examinateurs injustes ni des candidats nerveux.
A la fin de mes études de droit en Allemagne, quatre mois après les examens écrits, je devais passer l'oral final. Au cours de cet oral, les examinateurs pouvaient m'interroger sur n'importe quelle partie des cours suivis pendant les huit années précédentes.
Certains aspects de la préparation se sont révélés très importants pour moi. Bien sûr, j'ai travaillé et révisé consciencieusement. Mais j'ai bien vu aussi la nécessité de me préparer par la prière. Je devais surmonter la crainte d'oublier des définitions et des décisions apprises longtemps auparavant, car le sujet était immense.
Quelques semaines avant l'examen, j'ai demandé à un ami praticien de la Christian Science de m'aider par la prière. Cet ami m'a dit que devant l'examinateur, il n'est pas nécessaire de se souvenir de toutes les choses apprises auparavant. La seule chose indispensable à faire, c'est de refléter: refléter les qualités de Dieu. Mais que veut dire refléter ? Comme il est dit dans la Bible: « Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance... Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu. » (Gen. 1:26, 27) Dieu est l'intelligence, Il est toute sagesse, et toute vraie justice lui appartient. Il sait tout, Il a tout créé, et si l'homme reflète cette omniscience, il ne peut se trouver devant une question sans réponse. Je me suis efforcée de garder sans cesse ces idées à l'esprit pendant la préparation de l'examen.
J'étais sûre que le même Dieu qui m'avait créée avait aussi créé tous les examinateurs, « à son image ». Malgré les rumeurs qui couraient parmi les étudiants, il ne pouvait réellement y avoir d'examinateurs injustes ou de questions stupides destinées à déstabiliser les candidats. Dieu est parfait et plein d'amour et Ses enfants ne sont ni des examinateurs injustes ni des candidats nerveux. Dans la présence de Dieu, où nous nous trouvions tous, ne règnent que la joie, le calme et la justice. Ces idées m'ont apporté beaucoup de paix.
Quelques jours avant l'examen, il se trouve que j'ai écrit un e-mail à mon cousin qui venait de s'établir dans un pays étranger avec sa femme et son bébé de trois mois. Mon cousin, qui est pasteur, m'avait demandé de prier pour lui et sa famille, car il ne connaissait pas la langue du pays, et leur intégration dans le nouvel environnement ne paraissait pas aisée. Dans la Leçon biblique Indiquée dans le Livret trimestriel de la Christiann Science de cette semaine-là, j'avais trouvé le passage suivant: « Oui, vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix, les montagnes et les collines éclateront d'allégresse devant vous, et tous les arbres de la campagne battront des mains. » (Ésaïe 55:12) J'ai recopié ce verset pour mon cousin et je lui ai écrit que je priais et que j'étais certaine qu'ils pouvaient sortir avec joie, et qu'ils étaient conduits en paix, lui et sa famille, et qu'ils ne feraient que des rencontres heureuses, car ils étaient conduits par Dieu.
En écrivant ce passage de la Bible, je me suis rendu compte qu'il pouvait aussi s'appliquer à l'examen. Plaçant ma confiance en Dieu, j'avais aussi le droit de sortir avec joie et d'être conduite en paix. Je n'étais pas seule non plus. C'est Dieu qui dirigeait la situation: les examinateurs qui posaient les questions et les autres candidats et moi qui donnions des réponses, nous étions tous gouvernés par Dieu.
Le jour de l'oral est arrivé. J'ai dû me lever très tôt, car l'examen se tenait à 30 km de chez moi. En chemin, j'ai assisté à un magnifique lever de soleil, qui symbolisait pour moi la tendre présence de Dieu. Je suis sortie vraiment avec joie et je me sentais conduite en paix par Dieu.
L'examen a commencé et un examinateur m'a posé une question sur une ancienne loi, quelque peu ambiguë, qui avait été changée depuis. Je connaissais la nouvelle loi, mais pas les décisions prises du temps de l'ancienne. L'examinateur a reconnu l'ambiguïté de l'ancienne loi, mais il attendait néanmoins une réponse de ma part. J'étais très tranquille, car je sentais la présence de Dieu, l'intelligence, et je savais que la seule chose à faire était tout simplement d'exprimer Dieu. Tout de suite, la réponse était là. Je l'ai donnée et l'examinateur en a été satisfait. Lexamen s'est poursuivi et j'ai continué de ressentir la présence et la paix de Dieu. Un ami qui avait assisté à l'oral m'a dit ensuite qu'il avait particulièrement remarqué la joie que j'exprimais pendant que j'étais interrogée; il a noté également que l'échange avec les examinateurs était très vivant et qu'ils paraissaient joyeux eux aussi. Quand on m'a donné mes résultats, le même jour, ils étaient très bons.
Quelque temps après, j'ai reçu une lettre de mon cousin disant qu'il était aussi très heureux de son nouveau travail, que lui et sa famille s'ajustaient bien à leur nouvelle vie et qu'il avait beaucoup aimé le passage d'Ésaïe.
Ce qu'on apprend à l'occasion des examens peut nous servir à tout autre moment de la vie. Depuis le jour de mon examen, j'essaie de ne pas oublier de « sortir avec joie » et d'être conduite par Dieu.
