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Article de couverture

Jamais prise au piège de la violence conjugale

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2001


Dieu a promis à tous Ses enfants qu'ils vivraient en sécurité et en paix. La Bible nous dit: « Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles. » (Ésaïe 32:18)

Pourtant comment croire à cela quand vous vous sentez prise au piège d'une relation explosive qui va voler en éclat si vous essayez d'y échapper ? Je vais vous expliquer comment je suis parvenue à trouver une solution.

Il y a plusieurs années, je me suis retrouvée avec mes deux enfants en bas âge dans une situation terrifiante. Mon mari était souvent au chômage, ce qui a eu pour résultat de le rendre dépressif et sujet à de violentes sautes d'humeur. Il nous insultait régulièrement les enfants et moi et entrait souvent dans une rage folle. Il n'a jamais porté la main sur nous, mais la menace était toujours présente. Pendant toute cette épreuve, je priais avec ferveur, continuais à travailler pour l'église et étudiais tous les jours la Bible et Science et Santé. Je priais en partant du fait que l'homme est, en réalité, l'idée spirituelle de Dieu. Dans mes prières, je voyais notre famille, et toutes les familles, entourées de l'amour de Dieu, reflétant la bonté, la douceur et la paix divines. J'ai aussi souvent demandé à une amie Scientiste tiste Chrétienne de prier pour moi.

Un jour qui s'était particulièrement mal passé, où mon mari était sorti avec un pistolet chargé, en proie à une violente colère, mon amie m'a rassurée: « Tu n'as pas à avoir peur. » Cela paraissait facile à dire, mais je savais que c'était beaucoup plus profond que cela en avait l'air. Dieu n'avait pas créé un esprit prédateur ou instable, capable de terroriser les autres. J'aivu clairement que mon mari était l'enfant aimé et aimant de Dieu, le seul Entendement, et je savais qu'il ne pouvait rien exprimer d'autre. Dieu, bon et aimant, était dans l'impossibilité de créer l'opposé de Lui-même. Nous sommes Son reflet, l'expression de Son Entendement. Ce paragraphe de Science et Santé m'a beaucoup aidée tandis que je m'accrochais à l'identité spirituelle de l'homme: « Dans la Science, l'homme naît de l'Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. Son origine n'est pas, comme celle des mortels, dans l'instinct animal, et il ne passe pas non plus par des états matériels avant d'arriver à l'intelligence. L'Esprit est la source primitive et ultime de son être; Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. » (p. 63)

Je me suis rendu compte qu'au beau milieu de ces affreux tourments, Dieu, mon Père, était avec nous tous et nous protégeait. Dieu était maître de la situation et de même que Jésus-Christ calma la mer en furie, de même la présence du Christ éternel apportait pour toujours la paix à l'humanité (voir Marc 4:35-39). Immédiatement, l'étau de la peur s'est desserré et tout est rentré dans l'ordre ce jour-là.

J'ai alors su que je devais prier pour être guidée. L'atmosphére dans laquelle nous vivions était particulièrement stressante pour les enfants. Je savais que notre Père nous conduisait, à chaque étape de nos progrès. Sa bonté ne permettrait jamais que nous demeurions les otages d'un environnement désagréable et dangereux. Dieu, le Principe et l'Amour divins, de par Sa nature même, exclut tout ce qui ne Lui est pas semblable. Je me suis appuyée sur l'affirmation suivante: « L'Amour révèle le chemin, l'illumine, le désigne, et nous y guide. » (Science et Santé, p. 454)

J'ai cherché ces verbes dans le dictionnaire et j'ai trouvé que « inspirer » veut dire « guider ou motiver comme par une influence divine ». « Illuminer » veut dire « éclairer ». « Désigner » veut dire « indiquer; préciser ». Et « guider » veut dire « indiquer la direction à suivre en conduisant ou en accompagnant ». A ce moment-là, j'ai su que nous n'étions pas seuls. L'Amour divin nous guidait tous, y compris mon mari, afin que nous soyons davantage conscients de l'harmonie, de l'ordre et de la stabilité dont Dieu nous comblait déjà.

Les Leçons-sermons du Livret trimestriel de la Christian Science me réconfortaient, m'inspiraient et je comptais sur elles chaque jour pour me guider et me fortifier. En priant pour mon mari, notre mariage, nos enfants et notre famille, j'affirmais que Dieu est notre Père-Mère, le véritable Père-Mère de chacun de nous sans exception.

Pendant cette période, j'avais suspendu ma carrière d'enseignante pour rester à la maison avec les enfants. Cet été-là, j'ai été conduite à envoyer ma candidature pour un poste dans une ville voisine et très vite j'ai été embauchée. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (Rom. 8:28) Quand nous aimons Dieu, le bien se manifeste dans notre existence. Nous ne stagnons jamais, mais nous sommes toujours libres d'aller de l'avant. J'ai accepté cet emploi avec gratitude. En cas de besoin, il me permettait d'être indépendante financièrement. Quel que soit le chemin que je devais suivre, je savais que ce serait un bon chemin.

Malgré les progrés accomplis, parfois je me sentais désemparée, devant toujours faire face aux insultes. Il m'arrivait de me dire que je ne valais rien. C'est à cette époque que l'église dont j'étais membre a organisé une conférence sur la Christian Science à laquelle j'ai assisté. Le conférencier a parlé de la parabole de Jésus sur l'ivraie et le froment (voir Matth. 13:24-30). Dans cette parabole, il est question d'un fermier qui plante du bon grain dans son champ, mais de l'ivraie, de la mauvaise herbe, se met à pousser en même temps que le blé. Le fermier dit à ses serviteurs: « C'est un ennemi qui a fait cela. » Il leur ordonne de ne pas arracher les mauvaises herbes, mais de les laisser pousser avec le blé jusqu'à la moisson. A ce moment-là, le blé sera engrangé et l'ivraie brûlée. Science et Santé explique que le blé représente ce qui est réel et l'ivraie ce qui est irréel: « Le temporel et l'irréel ne touchent jamais l'éternel et le réel. Le muable et l'imparfait ne touchent jamais l'immuable et le parfait. L'inharmonieux et ce qui se détruit ne touchent jamais l'harmonieux et ce qui existe en soi. Ces qualités opposées sont l'ivraie et le froment, qui en réalité ne se mélangent jamais, bien que (aux yeux des mortels) ils croissent côte à côte jusqu'à la moisson; alors la Science sépare le froment de l'ivraie, grâce à la compréhension que Dieu est toujours présent et que l'homme refléte la ressemblance divine. » (p. 300)

J'ai alors pris conscience du fait que ma vie ne pouvait pas être touchée par la destruction ou l'inharmonie parce que ma vie réelle était en Dieu. J'ai vu, pour la première fois depuis de nombreuses années, ma véritable valeur d'enfant de Dieu. Et cet héritage divin ne peut pas nous être ôté. Peu importe que quelqu'un me dise à maintes reprises que je ne sers à rien et que je suis idiote, ce n'est pas vrai pour autant. Aux yeux de Dieu, nous avons beaucoup de aleur.

J'ai compris que Dieu m'a créée, moi et chacun, pour une raison bien précise, pour que nous Le reflétions, Lui qui est la Vie, la Vérité et l'Amour, dans tout ce que nous accomplissons. Il y avait un travail important à faire afin de prendre conscience de cette place unique que Dieu m'avait préparée. J'ai aussi vu que le but divin de chaque individu comprend la capacité d'y parvenir. A la fin de la conférence, je me sentais revigorée et victorieuse. Je n'étais plus une victime. Je ne me sentais plus prise au piège. Je n'avais plus peur des effets terribles que pourrait avoir une décision, quelle qu'elle soit. J'avais acquis un sens de domination, et le chemin que je devais prendre a commencé à se dérouler devant moi.

Une nuit, je me suis réveillée pour trouver mon mari en train de pratiquer des attouchements sur notre fille âgée de cinq ans. La semaine suivante, je demandais le divorce et même si cette décision déplaisait à mon mari, il n'a pas réagi avec violence et je n'avais pas peur. Une fois de plus, l'Amour divin protégeait et guidait. La peur ne pouvait plus m'empêcher d'aller de l'avant. Elle n'avait ni pouvoir ni influence. La Bible nous dit: « L'amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18) Cela venait d'être prouvé. J'aimais l'homme réel et je ne craignais plus sa contrefaçon, même si celle-ci hurlait pour se faire entendre. Il n'y avait tout simplement plus de place pour la peur dans une conscience remplie par l'Amour.

Des mois plus tard, j'ai obtenu la garde de mes enfants. Nous avons pu conserver notre maison. J'ai enseigné pendant trois ans puis j'ai rencontré un homme merveilleux que j'ai épousé. Il s'est montré un père attentif et a bientôt eu l'autorisation d'adopter les enfants. Notre foyer jouit du bonheur et de la paix depuis plus de dix ans, et la naissance d'un troisième enfant nous a comblés de joie. Mon mari soutient notre pratique de la Christian Science et nous sommes tous unis par des liens de confiance et d'amour. Les enfants comprennent de mieux en mieux les lois de Dieu et les prouvent par eux-mêmes.

J'aimerais dire à toute personne qui vit dans une situation opprimante de ne pas perdre courage. Dieu « poursuit Son plan » préparé pour vous (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 82). La liberté, la paix et l'estime de soi font déjà partie de votre être, ce sont des dons précieux et permanents donnés par votre Père. L'enfant de Dieu n'est jamais pris au piège.

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