J'ai sombré dans une profonde dépression, dépassée par des événements devant lesquels je me sentais impuissante. La peur était une compagne de tous les instants. J'avais peur pour ma santé, car on m'avait dit que mon corps résistait aux antibiotiques et que je souffrais d'une allergie incurable. J'enviais les gens qui avaient beaucoup d'assurance, parce que j'en manquais totalement. Je m'inquiétais sans cesse pour la santé et la sécurité de mes enfants. Outre tout cela, j'avais le sentiment d'être une victime, constamment aux ordres des autres.
L'estime que j'avais de moi-même ayant atteint son plus bas niveau, j'avais l'impression de ne pas vraiment vivre. L'immense désir de renouer avec mes talents musicaux m'a incitée à rechercher de l'aide dans un livre qu'on m'avait offert plusieurs années auparavant, Science et Santé avec la Clef des Écritures où on lit notamment: « Les dures expériences que suscite la croyance à la prétendue vie de la matière, ainsi que nos déceptions et nos douleurs incessantes, nous jettent comme des enfants lassés dans les bras de l'Amour divin. Nous commençons dès lors à apprendre ce qu'est la Vie en Science divine. » (Mary Baker Eddy, p. 322) J'avais entendu parler de gens qui avaient été guéris simplement en lisant ce livre, alors je me suis mise à le lire. Il m'a tout de suite fascinée. Je ne pouvais plus m'en détacher. Je l'ai laissé parler à mon coeur affamé, et il m'a parlé. J'ai su que j'allais trouver une solution à mes problèmes. Dès que j'avais une minute de libre, je me replongeais dans ma lecture.
La plupart de mes problèmes avait pour origine essentielle le fait que j'essayais de vivre sans inclure Dieu. Et j'ai très vite compris qu'il existait un rapport entre ce que je pensais et ce qui se passait dans ma vie. C'était stupéfiant de découvrir qu'un lien indestructible m'unissait à Dieu, l'Esprit pur, le pouvoir suprême de l'univers, qui était toujours avec moi. J'ai senti la présence et le pouvoir de Dieu, et je me suis sentie en paix comme jamais auparavant. Mes peurs s'évanouissaient à mesure que je lisais. Avant, je voyais le danger partout ! A présent, je voyais que Dieu m'aimait et prenait soin de moi. J'avais les larmes aux yeux.
Le passage qui a eu le plus gros effet sur moi est le suivant: « Tout ce qui est gouverné par Dieu n'est jamais pour un instant dépourvu de la lumière et de la puissance de l'intelligence et de la Vie. » (p. 215) C'était exactement ce dont j'avais besoin: de la lumiére, la lumière spirituelle, pour éclairer les ténèbres et l'état dépressif dans lequel je me trouvais, et la puissance pour me fortifier et me donner la domination qui, je le savais maintenant, était mon droit divin. Je les possédais déjà, elles faisaient partie intégrante de mon identité, de mon héritage divin. Je ne pouvais jamais les perdre. Une autre chose m'était révélée: il existait un « nouvel » univers que je ne connaissais pas, un univers spirituel dans toute sa perfection et toute sa gloire. Et j'en étais un élément essentiel; j'étais essentielle à sa totalité. Pour Dieu, j'étais précieuse, unique, l'image et la ressemblance de mon créateur.
Je me suis sentie remplie d'assurance et de joie. J'avais l'impression de sortir d'un cauchemar.
J'ai cessé de me considérer comme une victime. J'étais aussi importante que n'importe qui d'autre ! Je pouvais prendre conscience de ma valeur. J'avais la possibilité d'utiliser mes talents et les facultés dont Dieu m'avait douée au service de Dieu et du genre humain. C'était ma raison d'être. Je me suis sentie remplie d'assurance et de joie. J'avais l'impression de sortir d'un cauchemar. Ce que je comprenais à présent spiritualisait ma pensée, et j'ai commencé à mettre en pratique ce que j'apprenais. Les vérités spirituelles que je découvrais à mon sujet étaient aussi valables pour les autres. J'éprouvais un respect, une affection et une compassion nouvelles envers mon prochain, parce que nous sommes tous les enfants de Dieu. J'ai rencontré davantage d'amour et de gentillesse. Je me suis mise à parler avec plus de douceur, à me montrer moins cynique. J'ai arrêté de boire de l'alcool. Je me suis sentie en sécurité en me confiant totalement à Dieu pour être guérie. J'ai prié chaque jour. Je n'ai plus eu peur de conduire et j'ai remis mes enfants à la sollicitude divine (ils étaient les enfants de Dieu ma tâche consistait à les aimer et à prendre soin d'eux). Au bout de deux ans, l'allergie avait disparu pour ne plus jamais se manifester. J'ai trouvé la joie de vivre. N'est-ce pas ce qu'on pourrait appeler « commencer une nouvelle vie » ?
Kalamazoo (Michigan), U.S.A.
