L'activité du Christ, la Vérité, se voit à travers les progrès de la pensée mondiale dans différents domaines, notamment le statut de la femme. Certes il reste encore beaucoup à faire avant que l'humanité ne parvienne à la compréhension qu' « il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ », comme le dit Paul aux Galates. (3:28) Mais les trois transcriptions d'interviews qui suivent montrent les avancées significatives dans ce domaine, avancées que le Héraut, et ses lecteurs sans nul doute, apprécient et soutiennent de leurs prières.
Lorsque Catherine Mwanamwambwa a commencé à cultiver des roses pour les exporter, on lui a dit qu'une femme était incapable de gérer une telle entreprise et que, de toute façon, les roses ne pousseraient pas sous le climat de son pays.
Douze ans plus tard, quand Mme Mwanamwambwa contemple la terre africaine fertile de sa ferme près de Lusaka, en Zambie, elle jouit d'une vue unique sur de vastes champs de roses tournées vers le soleil.
Son parcours de femme d'affaires et d'agricultrice l'a entraînée loin du rôle traditionnel de la femme africaine et lui a permis de tailler une brèche dans la discrimination sexiste. Elle emploie 120 personnes sur sa ferme de 7 hectares et remplit les marchés aux fleurs d'Amsterdam de ses roses parfumées. Elle a aussi étendu son entreprise afin d'encourager plus de 4000 petits fermiers – dont un grand nombre de femmes qui sont propriétaires de la terre sur laquelle elles vivent – à produire du paprika qu'elle exporte.
« Mais ce n'est pas facile, avouet-elle. La peur entrave les progrès de la femme sur ce continent depuis de très nombreuses années, la peur du pouvoir des hommes, la peur de l'injustice, la peur des formes subtiles de l'oppression. »
Pour Catherine Mwanawambwa, Scientiste Chrétienne, la solution est dans la prière et la compréhension du gouvernement divin. « Je suis remplie de gratitude pour avoir pu accomplir ce que j'ai accompli, reconnaît-elle, et pour moi c'est une réponse à la prière. »
Elle voit dans le christianisme une force de modernisme pour l'Afrique, parce que c'est une force unificatrice. Elle constate que de nombreuses pratiques religieuses traditionnelles sont des forces qui divisent parce qu'elles s'en remettent à plusieurs pouvoirs. « Mais le christianisme unifie les gens en leur faisant comprendre que le pouvoir appartient au seul Dieu. »
Mme Mwanamwambwa a fait des études supérieures aux États-Unis dans les années 60 et la Christian Science lui a été présentée au Middlebury College, dans le Vermont, par un autre étudiant zambien qu'elle a épousé plus tard. Ce qui l'a attirée dans la Christian Science, c'était le fait de comprendre le seul Dieu infini que cette religion présentait. Cette compréhension la mettait à l'aise parmi les quelques Scientistes Chrétiens de Middlebury, bien qu'elle vienne d'une culture différente. Elle appréciait aussi beaucoup l'affection qu'on lui témoignait.
« Je posais beaucoup de questions. Je voulais comprendre ce qu'était le Christ. Je commençais à comprendre que Dieu est le seul Entendement infini, et que le Christ est le reflet de Dieu, “le message divin de Dieu aux hommes”, ainsi qu'il est expliqué dans Science et Santé (p. 332). »
Dix ans plus tard, de retour en Zambie, elle s'est efforcée d'écouter ce message avec grande attention lorsqu'elle priait pour la guérison de l'une de ses filles. D'après le diagnostic médical, cette dernière était atteinte d'un syndrome néphrotique (une maladie des reins) et on ne s'attendait pas à ce qu'elle survive. Sa famille a demandé à une praticienne de la Christian Science de prier pour elle. Elle a été complètement guérie, est devenue une athlète olympique et a participé aux jeux de Barcelone et d'Atlanta.
Cette guérison s'est avérée un événement crucial pour Catherine Mwanamwambwa, et a fortifié sa foi dans l'amour et le gouvernement de Dieu. Au moment de monter son entreprise, elle a cherché des moyens qui permettraient à des familles de s'assurer un niveau de vie décent. « Je priais constamment afin de mieux comprendre que la loi de Dieu est la seule loi», déclare-t-elle. Pour elle, c'était une « aventure pleine d'amour qui allait combler les gens de bienfaits dans diverses régions du monde. J'ai prié afin de prendre conscience du fait que c'est Dieu qui nous gouverne et nous guide dans tous les aspects de la vie quotidienne. Chaque personne qui accomplit une tâche constructive a le droit de dire: “Ce n'est pas mon affaire. C'est celle de Dieu. Dieu gouverne. Je fais partie de la création divine, j'ai donc la joie de connaître la paix.” »
Pour créer son affaire, elle a consulté Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. « [Ce livre] m'a fourni une base à partir de laquelle je pouvais raisonner », expliquet-elle. « “La justice est la signification morale de la loi. L'injustice témoigne de l'absence de loi.” (p. 391), ajoute-t-elle en en citant un passage. J'ai appris qu'aucun de nous ne devrait se soumettre à la peur ou à l'injustice, parce que la loi de Dieu n'autorise l'oppression sous aucune forme. »
A présent, Mme Mwanamwambwa est l'une des trois femmes membres du Comité consultatif pour le développement de l'Afrique auprès des Nations Unies. Elle explique que c'est sa foi en Dieu qui lui fait garder l'espoir pour le continent africain. « Quand vous croyez en Dieu, vous ne pouvez plus croire en quoi que ce soit d'autre. » Par exemple, elle pense que comprendre Dieu a des effets extrêmement bénéfiques sur la façon dont les hommes voient les femmes. « Cela vous fait découvrir l'humilité, dit-elle. Quand vous dites que le pouvoir appartient à Dieu et qu'il ne vous appartient pas à vous personnellement, cela vous rend humble. Vous n'essayez plus d'exercer votre domination. Les hommes montrent aux femmes davantage de respect. C'est ce qui se passe là où le christianisme se répand. Quand les gens s'age nouillent, se courbent, ont des moments de prière silencieuse, le sentiment d'avoir un pouvoir se modifie et prend une autre dimension. »
Catherine Mwanamwambwa explique qu'elle prie tous les jours en se servant d'un passage d'une lettre que l'apôtre Paul adressa aux Romains dont elle nous fait part avec calme et fermeté pendant l'interview: « Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom. 8:38, 39)
Mme Mwanamwambwa est entourée de la preuve que Dieu est à l'œuvre — entre autres d'hectares de fleurs superbes — et elle en est profondément reconnaissante. « Quand on est gouverné par Dieu, qu'on soit un homme, une femme ou un enfant, tout est vraiment possible, affirme-t-elle. Et sachant cela, ma famille c'est-à-dire mon mari et mes trois filles s'exclame Nitumezi ! En lozi, la langue de mon mari, c'est l'expression la plus profonde de gratitude. Et quand nous l'utilisons, c'est comme si nous disions: « Merci, mon Dieu, merci, merci ! »