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Article de couverture

Le Gardien de la vigne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2001


Il est naturel de vouloir vivre une existence bien remplie, de souhaiter sentir que ses efforts portent des fruits. Avoir un but, un sentiment d'appartenance, être conscient de sa propre valeur, tout cela contribue à la satisfaction et à la joie de l'accomplissement.

Dans l'Évangile selon Jean, Jésus-Christ donne à ses disciples des instructions remarquables qui permettent à chacun de nous de trouver cette joie de l'accomplissement. Jésus utilise pour cela une métaphore qui était familière à ceux qui l'entouraient. « Je suis le cep, vous êtes les sarments, leur a-t-il dit. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. [...] Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » (Jean 15:4–8)

Dans sa lettre aux chrétiens de Philippe, l'apôtre Paul les exhortait ainsi: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Phil. 2:5) Ou, d'après la Bible version King James: « Ayez en vous l'entendement [mind] qui était en Jésus-Christ. » L'« entendement du Christ » est le cep auquel nous sommes attachés. C'est la conscience de Dieu qui demeure en nous et dans laquelle nous demeurons en permanence. Cette connaissance de notre vie véritable – idée spirituelle de Dieu – est la source de tous les fruits que porte notre vie, en particulier des guérisons que nous obtenons pour nous-mêmes et pour les autres. Dieu est le Vigneron de la vigne dans laquelle nous demeurons. Grâce à Son amour infini, notre nature véritable à l'image du Christ est cultivée et vient à maturité de manière tangible.

En réfléchissant à cette image de Dieu en tant que Gardien de Sa vigne, vigne dont Il prend bien soin, nous découvrons que chacune des tâches du vigneron a son équivalent spirituel dans la Bible. En passant du sens littéral au sens spirituel, nous apprenons ce que signifie être planté dans le vignoble de notre Père céleste, et comment nous sommes rendus aptes à porter du fruit comme Jésus l'a promis.

En octobre, le vigneron prépare la terre et enlève les pierres avant de planter les nouveaux pieds. Dans la parabole du semeur sorti pour semer (Matth. 13:1–9, 18–23), Jésus nous dit qu'une partie de la semence tomba « dans les endroits pierreux » où elle ne saurait prendre racine. Les « pierres » sur le sol peuvent être comparées à la peur ou au doute, au manque ou à la douleur qui semblent nous appartenir et même nous constituer. Comment ôter ces pierres ? C'est le Vigneron Lui-même qui s'en charge. Ce n'est pas Lui qui a créé ces états de pensée. Seul ce qu'il a planté, ce qu'Il connaît et ce qu'il a créé a vie et permanence. Nous lisons dans la Bible: « Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. » (Matth. 15:13)

La taille de la vigne est en général une étape nécessaire. Jésus a dit: « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » (Jean 15:2) Il peut paraître étrange de couper un sarment qui porte du fruit, mais cette taille a pour effet de le ramener vers son origine, le cep ou pied de vigne qui le fortifie. De même, les événements de la vie nous ramènent parfois jusqu'au centre même de notre être, sans qu'il nous soit possible de nous appuyer sur aucun de nos actes passés, même les meilleurs, pour faire le pas suivant, pour commencer une nouvelle saison. Parfois, cela prend la forme d'une perte: perte d'une amitié, d'un travail qui représentait beaucoup à nos yeux. Mais souvent, de tels événements nous forcent à demeurer « attaché[s] au cep de façon plus radicale et plus persistante. Dans ces moments-là, demeurer dans notre conscience véritable, l'entendement du Christ, nous rend plus forts et davantage capables de produire du fruit encore meilleur.

Après la taille vient le temps de la fertilisation du sol qui favorise le développement de la vigne. On pourrait comparer cette étape à la nourriture spirituelle dont nous avons tous besoin à mesure que nous progressons spirituellement. Dans le monde moderne où tout va si vite, ce qui passe au second plan est souvent ce qui est le plus substantiel: la prière, l'étude de la Bible et de son compagnon qui l'éclaire, Science et Santé avec la Clef des Écritures, le temps nécessaire à la méditation. Jésus passait souvent la nuit en prière tout seul sur la montagne. Même avant l'ère des sonneries de téléphones portables et des messages e-mail, il lui était parfois difficile de trouver un endroit tranquille ! Mais il ne négligeait jamais ce qui favorisait le plus sa croissance, savoir les moments passés chaque jour à communier avec Dieu.

Tandis que la vigne grandit, un nouvel émondage a lieu. Les vrilles doivent être coupées avant qu'elles n'étouffent la vigne. Quand elles apparaissent, elles font penser à de petites oreilles de renard, et elles pourraient bien être ce dont parle la Bible dans le Cantique des cantiques: « Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes; car nos vignes sont en fleur. » (Cant. 2:15) Nous pourrions peut-être comparer ces « petits renards » à certaines tendances qui semblent nous appartenir en propre et qui vont à l'encontre du but recherché. Je veux parler des tendances à critiquer, à se vexer, à ne pas terminer les choses entreprises. Ces tendances s'immiscent insidieusement dans nos activités, et gâchent nos meilleurs efforts. Il vaut mieux les détecter et les éliminer.

Quand les grappes commencent à mûrir, la tâche principale du vigneron consiste à faire preuve de vigilance. Nous lisons dans Habacuc: « J'étais à mon poste, et je me tenais sur la tour. » (Hab. 2:1) Autrefois, les propriétaires de vignobles construisaient des tours pour protéger des convoitises leur précieuse récolte. Cette vigilance, afin de protéger quelque chose de grande valeur, est le symbole d'un amour bien plus grand que tout ce que nous avons pu imaginer: l'amour sauveur du Christ, manifeste dans l'œuvre de Jésus. Notre Maître guérissait les malades, accueillait les parias et sauvait ceux qui étaient perdus. Tout cela était l'effet de l'Amour divin. Nul n'était hors de portée de cet amour, dès lors qu'il le recherchait.

Une jeune Africaine qui avait été guérie d'une malaria chronique quand elle a commencé à lire Science et Santé et à étudier la Christian Science, après des années de souffrance et d'hospitalisation, a écrit ceci à une amie: « Je remercie infiniment Dieu pour cette Science du Christ qui a ouvert les portes de ma prison et m'a montré Son pouvoir et Sa grâce. Je n'aurai de cesse de louer Dieu qui m'a prouvé que mon existence est incluse dans le Tout-en-tout. Quand j'avais perdu tout espoir en l'avenir, Son amour m'a complètement enveloppée. »

Cette jeune femme a compris qu'elle n'avait jamais été séparée du « cep » du Christ, jamais séparée de l'amour de Dieu, et cela a eu pour effet de la guérir.

Comme la vigne qui a besoin de soleil et de pluie pour croître, nous avons la possibilité de demeurer dans le soleil de la présence de Dieu, et recevoir la rosée céleste de Son atmosphère. La vigne est protégée du gel et des tempêtes par le « Vigneron » qui nous donne tout ce qui est nécessaire à notre santé et à notre bien-être, et ces menaces disparaissent alors dans la présence de Son amour.

Et que sont les fruits de Sa vigne ? Ils sont décrits dans l'Épître aux Galates: « Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. » (Gal. 5:22, 23) Le vin de l'inspiration qui coule de ces fruits est l'esprit du Christ. Il imprègne nos pensées, notre vie, notre ville, le monde entier. Nous pouvons le boire à grands traits et faire en sorte que notre vie célèbre la vigne dont il est tiré ainsi que le tendre amour du Vigneron qui rend ces riches vendanges possibles !

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