La Bible décrit l'humanité en quête de sa source divine, du Créateur de l'univers. Chacun ressent l'influence du message de la Bible, qu'il soit à la recherche de Dieu ou pas.
Où qu'un oiseau vole, il ne peut jamais s'échapper de l'air qui l'entoure. De façon très similaire, chaque être conscient est influencé, au moins dans une certaine mesure, par l'Esprit divin et infini, dont la Bible nous révèle qu'il est toujours présent. Comme l'air autour de l'oiseau, la présence de l'Esprit, ou Dieu, touche chacun, en tout lieu.
On dit souvent de la Bible qu'elle est la Parole révélée de Dieu, ou Logos. La Parole révélée commence par affirmer, essentiellement, que Dieu a tout créé totalement bon, à partir de Son être. Puis les récits bibliques continuent en passant par des vallées de pensée obscurcie et des montagnes de vision inspirée jusqu'aux enseignements et à l'exemple de Jésus-Christ, à sa stupéfiante résurrection et à son ascension au cours de laquelle la matière a disparu. Ils montrent les possibilités présentes et pratiques que les enseignements de la Bible donnent à chacun de nous. La Bible conclut avec la vision de l'apôtre Jean qui discerne « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (voir Apoc. 21:1). Là encore, comme l'air qui nous entoure, l'inspiration de la Bible s'offre à chacun, partout.
Personnellement, la Bible enrichit mon existence et m'instruit depuis que je suis enfant. Quand j'étais dans les marines, elle m'a apporté réconfort et protection. Plus tard, quand j'étais aumônier dans l'armée, son message m'a permis de faire partager ce sentiment de réconfort et de protection à d'autres.
La Bible m'a inspiré lorsque je l'ai laissée me parler dans son langage et que je me suis montré suffisamment réceptif. Par exemple, le psaume 91 commence ainsi: « Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant. » En lisant cela, je me suis demandé ce qu'était l'abri du Très-Haut. Et je me suis dit que c'était la présence de Dieu, la prise de conscience sereine de la sollicitude toujours présente de l'Amour divin. Puis je me suis demandé pourquoi c'était un abri. Et j'ai pensé que c'était un havre sûr, visible au bien et invisible à l'opposé du bien. J'ai continué à lire ainsi ce psaume comme si j'avais une conversation avec lui. J'ai constaté l'aspect pratique de ce dialogue face aux balles, aux bombes, à la colère et à la peur.
Tandis que je parcourais un pays qui connaissait des troubles politiques, je découvrais parfois qu'une bombe avait explosé à un certain endroit, juste avant mon arrivée ou juste après mon départ. Et je n'étais pas le seul à être protégé, car ces explosions ne faisaient jamais de victimes. Une fois encore, 1' « abri du Très-Haut » était un lieu sûr !
Le livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, m'a ouvert la Bible encore davantage. Grâce à lui, l'amour et le respect que j'éprouve pour la Bible n'ont cessé de croître. En outre, la Bible m'a permis de mieux apprécier le livre d'étude et d'en voir la fondation inébranlable. Science et Santé montre le lien indestructible qui existe entre le christianisme de la Bible et la Science du livre d'étude, ainsi qu'entre le christianisme du livre d'étude et la Science de la Bible.
Cette Science est aussi ancienne que la Parole elle-même et aussi moderne que l'expression présente de cette Parole. Elle est aussi universelle que l'Amour divin et aussi individuelle que la sollicitude dont l'Amour entoure chacun de nous personnellement. Science et Santé révèle la Science du christianisme et les moyens d'en voir les effets dans notre vie quotidienne. Le livre d'étude est inséparable de la Bible parce qu'il est inséparable de la Parole révélée. Il est le complément de la Bible parce qu'il aide le lecteur à comprendre la Parole révélée et explique comment vivre cette Parole de façon pratique.
La Christian Science*, c'est le christianisme fondamental. Elle corrige, améliore et guérit de manière visible. Elle met l'accent sur la guérison. Cependant, son but, en guérissant, n'est pas uniquement d'éliminer la souffrance, mais aussi de démontrer le Principe divin de l'existence, de prouver la vérité d'un Dieu parfait et de Son enfant parfait créé à Sa ressemblance spirituelle. Sans preuve, cette vérité pourrait passer pour une simple théorie au lieu d'une Science ou loi divine. Jésus souligna l'importance de la preuve, des guérisons, qui confirmaient sa propre origine divine: « Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. » (Jean 10:37, 38) Pourtant il indiqua également, à travers ce qu'il enseigna, que la guérison n'était pas une fin en soi, mais « l'appel du clairon » qui conduit au salut (voir Mary Baker Eddy, Rudiments de la Science divine, p. 2).
J'ai moi-même été guéri de nombreux problèmes physiques. Or, ce qui est le plus important, c'est que ces guérisons ont joué un rôle majeur en me forçant à examiner mon caractère et à l'améliorer. Nous attendons souvent que les circonstances nous poussent à nous examiner. Paul dit: « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi. » (II Cor. 13:5) Le renouveau du caractère fait avancer plus vite sur la route du progrès spirituel. Un ballon s'élève lorsqu'on jette le lest qui le retient. Il est facile d'accumuler du lest sans s'en apercevoir dans la routine journalière. Et pour se débarrasser de ce poids superflu, il est possible de se tourner humblement, maintes et maintes fois, vers les enseignements spirituels et moraux des Écritures.
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice." (II Tim. 3:16)
Mary Baker Eddy étudia la Bible à fond. La moralité chrétienne ancrée dans le Sermon sur la montagne imprègne ses écrits. A propos de la Science du christianisme, elle déclara: « Le Sermon sur la Montagne est l'essence de cette Science, et la vie éternelle, non la mort de Jésus, en est le résultat. » (Science et Santé, p. 271) Même si elle s'est totalement plongée dans des recherches sur la Bible pendant trois ans avant d'écrire Science et Santé, la Bible a toujours été une compagne fidèle, son professeur et son guide. C'était un ouvrage de référence sans cesse consulté chez elle. Elle recourait donc naturellement aux Écritures lorsqu'elle explorait la méthode à l'origine des guérisons opérées par Jésus et ses disciples. Son livre abonde en citations de la Bible et en allusions aux récits bibliques.
Ces deux grands ouvrages, la Bible et Science et Santé, constituent la pierre angulaire de ma vie et je les étudie quotidiennement. Une fois, lorsque j'étais dans une base de marines, en Corée, je devais guider, à partir du sol, un avion qui devait atterrir. Il se trouvait dans une région montagneuse et il faisait mauvais. Le pilote était incapable de déterminer l'emplacement des montagnes et ne savait par où passer. Il lui restait peu de carburant et il avait besoin d'atterrir le plus rapidement possible. A un moment donné, son avion a disparu de mon écran radar. Je ne parvenais pas à rétablir la communication et les minutes étaient comptées. Je me suis tourné instinctivement vers la Bible et ces versets du livre des Romains me sont venus à l'esprit: « Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom. 8:38, 39) Puis se sont immédiatement jointes à eux deux phrases de Science et Santé: « La vision spirituelle n'est pas subordonnée aux altitudes géométriques. Tout ce qui est gouverné par Dieu n'est jamais pour un instant dépourvu de la lumière et de la puissance de l'intelligence et de la Vie. » (p. 215)
J'ai compris tout de suite que Dieu ne dirigeait pas les manœuvres électroniquement, mais que le Principe divin, Dieu Lui-même, gouvernait chaque facette de Sa création, que le Christ, la tendresse en action de l'Amour divin, était toujours présent. Le Christ était là, de façon pratique, concrète, pour répondre à ce besoin précis. J'ai compris que ce Christ plein de tendresse maintenait le lien qui unissait chacun à Dieu et que personne ne pouvait être privé des directives intelligentes nécessaires pour être en sûreté et pour être guidé. J'avais à présent « l'assurance » que personne ne pouvait être séparé de l'affection maternelle de l'Amour divin.
Le contact avec le pilote a été rétabli, j'ai pu lui donner les instructions nécessaires, le pilote m'a remercié avec un soupir de soulagement, et j'ai pensé: « Merci, mon Dieu, de Ta tendre sollicitude. »
La Bible s'adresse à tous les besoins du genre humain. Et Science et Santé se joint à elle en montrant l'aspect pratique des enseignements de Jésus aujourd'hui. Mary Baker Eddy décrit ainsi l'unité chrétienne de ces deux ouvrages: « La Bible était mon livre d'étude. Elle répondait à mes questions quant à la manière dont j'avais été guérie; mais les Écritures eurent pour moi un sens nouveau, une langue nouvelle. Leur signification spirituelle m'apparut; et je discernai pour la première fois, dans leur sens spirituel, l'enseignement et la démonstration de Jésus, et le Principe et la règle de la Science spirituelle et de la guérison métaphysique, – en un mot, la Science Chrétienne. » (Rétrospection et introspection, p. 25)