Lorsque des événements tragiques surviennent dans une région du globe, les réseaux de communication actuels permettent d'en être informé rapidement.
Et cette rapidité a du bon: la difficulté étant vite connue, il est possible de porter secours presque immédiatement. La plupart d'entre nous n'apportera pas son aide directement, mais a un rôle à jouer.
En effet, avant même de connaître les détails du drame, nous pouvons prier pour ceux qui sont touchés. La Bible nous dit: « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Ps. 46:2) Et le secours qui vient de Dieu comprend la guérison spirituelle.
Ceux qui, d'ordinaire, s'appuient sur des moyens matériels n'ont pas besoin d'attendre que ces moyens soient mis à leur disposition. Le pouvoir de Dieu est toujours présent. Il est aussi proche que leurs prières. Et nos prières rendent l'existence de ce pouvoir plus visible.
Dans un livre qui examine la nature même de la vie, Mary Baker Eddy déclare: « Il n'est pas bien de se figurer que Jésus démontra le pouvoir divin de guérir uniquement pour une certaine élite ou pour une période de temps limitée, puisque à toute heure l'Amour divin dispense tout bien à l'humanité entière. » (Science et Santé, p. 494)
Un grand nombre de radios ont un journal toutes les heures, et ces nouvelles nous offrent la possibilité d'adapter nos prières selon le déroulement de la situation et de prendre conscience de la présence de Dieu qui répond à tous les besoins, à l'heure même. Même s'il est essentiel d'être bien au courant de la situation, il nous faut savoir que les informations sensationnelles et détaillées tendent à distraire la pensée. Le psaume cité plus haut donne aussi un bon conseil à celui qui écoute ces nouvelles: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu: je domine sur les nations, je domine sur la terre. L'Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. » (Ps. 46:11, 12)
Cela ne veut pas dire qu'on doit arrêter toute activité. On peut avoir une tâche urgente à accomplir, surtout sur les lieux d'une catastrophe. S'arrêter signifie dans ce cas avoir une foi immuable en Dieu et comprendre que Dieu est présent. Cette prise de conscience de la présence divine élève nos pensées au-dessus de ce qui est en train de se passer pour nous révéler l'harmonie céleste. Cette réponse inspirée face à la tragédie, plus qu'une simple réaction, guide et fortifie les opérations de secours et apporte un réconfort spirituel aux personnes en détresse.
Certains drames concernent des centaines, voire des milliers de gens, dont la vie ne sera plus jamais la même. Or, chaque personne concernée est unie à Dieu par un lien direct et individuel. Les gens voient peutêtre leurs projets et leurs buts anéantis, mais ils n'ont pas besoin de se sentir perdus. Même si leurs biens, et peut-être des êtres chers, sont perdus à jamais, ils ont malgré tout la possibilité de trouver des raisons de vivre, dont l'origine est dans l'amour de Dieu, et une satisfaction plus profonde qu'ils n'avaient peut-être jamais ressentie auparavant. Puisque Dieu, qui est bon, domine sur toute difficulté, la solution ultime doit finir par être une source de progrès pour chacun.
L'Amour divin n'a pas disparu de notre existence parce que nous avons vécu une tragédie.
C'est aussi vrai pour des êtres chers qui ont perdu la vie lors d'une tragédie. Le merveilleux exemple de Jésus nous montre que nous sommes immortels. Quoique personne, avant ou après Jésus, n'ait réitéré sa propre résurrection, la preuve qu'il a donnée du fait que l'identité individuelle ne peut être annihilée est valable pour toutes les époques et pour tout le genre humain. Cette preuve nous donne l'assurance que ceux qui nous ont quittés continuent d'être entourés de la sollicitude de Dieu, de l'Amour divin, qui guérit.
En les instruisant sur l'immortalité, et en raisonnant avec eux sur la résurrection, même avant sa crucifixion et son réveil de la tombe, Jésus demanda à ses disciples d'examiner plus profondément le statut de ceux qui sont décédés. « Pour ce qui est de la résurrection des morts, déclara-t-il, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » (Matth. 22:31, 32)
A travers son interprétation des Écritures juives, Jésus remit directement en question les vues des érudits et des maîtres religieux qui ne croyaient pas à la vie éternelle. Tout en déclarant que Dieu était aussi celui des générations précédentes – et par conséquent de tous ceux qui étaient déjà morts – Jésus impliquait que personne ne meurt aux yeux de Dieu, puisque Dieu était le Dieu des vivants. Chacun est uni au Dieu vivant par un lien direct.
Lorsqu'un drame a éclaté dans ma vie, lorsque les buts que je m'étais fixés ont été anéantis, je ne trouvais plus aucune raison de vivre et je ne savais plus dans quelle direction me tourner. Un soir, en promenant le chien, je suis arrivée à un coin de rue où je me suis sentie incapable de faire un pas de plus. Je ne savais pas si je devais avancer, aller à droite, à gauche ou rentrer à la maison. Je suis restée là, paralysée par le désespoir.
Je ne sais pas combien de temps cela a duré, mais doucement une voix intérieure m'a parlé, c'était presque comme la voix de Dieu. « Fais un pas. Je serai avec toi. » J'ai obéi. J'ai fait un pas, puis deux, puis trois, en sachant que je n'étais pas seule, mais que je marchais avec Dieu.
« Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Ésaïe 41:10) C'est une promesse que Dieu nous a faite, à vous et moi. En outre, on peut ressentir à tout moment que Dieu est avec nous, ce qui n'a pas de prix. L’Amour divin, qui est la Vie, n'est ni éloigné ni réservé à un avenir incertain, et n'a pas disparu de notre existence parce que nous avons vécu une tragédie.
Même au milieu d'un désastre très étendu, il nous est possible d'écouter les directives divines et de les suivre à chaque pas que nous faisons vers la normalisation. Ces pas seront peut-être lents et pénibles au début, mais ils finiront par se transformer en pas joyeux. Il deviendra alors de plus en plus naturel de chanter, comme le psalmiste hébreu: « ... tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac, et tu m'as ceint de joie, afin que mon cœur te chante et ne soit pas muet. Éternel, mon Dieu ! je te louerai toujours. » (Ps. 30:12, 13)
La possibilité qui nous est donnée de prier immédiatement quand nos frères et nos sœurs, quelque part dans le monde, rencontrent des difficultés, est un phénomène propre à notre époque. Inversement, des auditeurs, à des milliers de kilomètres, sont à même d'être informés rapidement si nous vivons une tragédie et ils peuvent prier pour nous aider. Prier dans les moments de détresse et recevoir l'aide de Dieu pour nous et pour autrui, rend de plus en plus évident que Dieu n'est jamais absent. Les enfants que Dieu a créés ne sont pas divisés en deux catégories: ceux qui sont ici et ceux qui sont dans l'audelà. Lorsque nous répondons spirituellement à un problème quel qu'il soit, nous trouvons non seulement de l'aide dans la situation actuelle, mais nous comprenons aussi que les événements terrestres n'obscurcissent plus notre faculté de connaître le royaume de Dieu.
En priant ainsi, nous accomplissons ce que Jésus charga ses disciples de faire: révéler la présence du royaume des cieux ici, sur cette terre.