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Article de couverture

Vivre en harmonie avec la nature — est-ce possible ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1999


Ma femme Margie et moi étions à genoux un soir. Non, nous n'étions pas en train de vivre une expérience religieuse. Nous nous trouvions sur le flanc d'une montagne, au milieu des buissons, et nous étions en train de vérifier les réparations que nous avions effectuées sur une citerne. Nous y conservons de l'eau qui permet à notre pelouse de rester verte huit cent mètres plus bas.

Soudain, Margie m'a touché le bras. J'ai tourné la tête vers elle puis ai suivi son regard, et j'ai alors vu, quelques centimètres plus loin, un grand serpent à sonnettes enroulé sur lui-même et prêt à mordre. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ne l'avions pas aperçu quand nous nous étions agenouillés là. Nous avons reculé en silence et le plus lentement possible.

Le serpent ne nous avait fait aucun mal et après avoir brièvement discuté de son sort, nous avons décidé de le laisser partir. Nous étions simplement très reconnaissants. Plus tard, j'ai repensé à ce que m'avait dit un homme qui avait passé une grande partie de son existence dans la montagne: « Ne combattez pas la nature. Elle gagnera toujours. Apprenez à vivre avec elle. »

Le lendemain, j'ai dérangé un nid de frelons par inadvertance. En un instant, les frelons tourbillonnaient autour de moi alors que je tentais de leur échapper en courant. Or courir tout en essayant de les chasser n'était pas une bonne solution. Ils continuaient à me piquer.

Au milieu de tout cela, j'ai pensé à deux choses. Je me suis rappelé le dénouement paisible de notre rencontre avec le serpent le soir précédent. Je me suis aussi souvenu de ce que m'avait dit mon ami montagnard. Il faisait allusion à la nature dans le sens commun, matériel du terme. Mais à ce moment-là, j'ai envisagé la nature d'une façon purement spirituelle. J'ai perçu la réalité divine du bien, la nature créée par Dieu, comme vraiment naturelle et réelle. Au lieu de combattre la nature, je me suis senti en communion avec ce sens spirituellement naturel de la réalité. Une minute à peine s'était écoulée depuis l'incident avec les frelons, et une minute après avoir senti que l'Esprit et son harmonie, et non l'inharmonie matérielle, constituent la nature véritable, la douleur causée par les piqûres a tout simplement disparu. Ce fut un moment exceptionnel – un aperçu de la totalité de l'Esprit qui est la réalité.

J'ai réfléchi à cet incident de nombreuses fois parce qu'il illustrait un rapport unique entre une guérison physique et une vision divine de la nature. Mary Baker Eddy, la découvreuse et fondatrice de la Christian ScienceScience Chrétienne, parle dans ses œuvres de la faculté de connaître l'harmonie lorsque nous saisissons une lueur de l'Esprit infini – l'immensité et la réalité de la nature divine. J'avais toujours considéré sa remarque quelque peu abstraite et peut-être même teintée d'indifférence envers les beautés de la nature – jusqu'à l'incident des frelons. Alors, j'ai compris qu'elle ne rejetait pas la nature de notre univers, mais qu'elle nous demandait de la voir sous un jour totalement différent. Voici ce qu'elle écrit: « Les minéraux composés ou l'agrégat de substances formant la terre, les rapports qui existent entre les masses constituantes, les magnitudes, les distances et le révolutions des corps célestes, ne sont d'aucune importance réelle, quand on se rappelle qu'ils doivent tous disparaître devant la fait spirituel par le replacement de l'homme et de l'univers dans l'Esprit. Dans la mesure où cela s'effectuera, on verra que l'homme et l'univers sont harmonieux et éternels. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 209)

D'un point de vue intellectuel, cette déclaration semble peut-être difficile à saisir. Néanmoins, en ayant vu les implications pratiques,je peux seulement conclure que ce fut bien agréable lorsque les piqûres de frelons ont cessé d'être douloureuses !

Un jour, quelqu'un questionna Mary Baker Eddy, pensant qu'elle voulait dire que la beauté et la majesté de notre univers n'étaient rien. Cette dernière répondit en mettant en garde contre le fait que l'utilisation des mots « quelque chose » et « rien » peut être mal comprise. Elle n'avait pas suggéré que la nature n'était rien. En réalité, en faisant allusion à tout ce qui est beau dans l'univers physique, elle engagea les gens à adopter la vision suivante: « J'aime votre promesse... » (Écrits divers, p. 87.)

J'ai toujours accordé beaucoup d'importance aux récits de guérison de la Bible. Mais j'ai aussi toujours apprécié la portée des nombreux récits bibliques qui montrent l'impact du pouvoir spirituel sur la nature. Moïse fit s'ouvrir la mer Rouge et sortir de l'eau d'un rocher; la manne rassasia une multitude affamée; Élie fit tomber la pluie sur un sol desséché; de jeunes Hébreux jetés au milieu d'un feu en sortirent sains et saufs; pour Ézéchias, l'ombre recula de dix degrés sur le cadran solaire; Élisée permit au fer d'une hache de remonter à la surface d'un fleuve; la vie de Daniel fut épargnée dans la fosse aux lions; JésusChrist donna à manger à des foules entières, transforma l'eau en vin, apaisa la tempête, traversa un lac instantanément; saint Paul ne souffrit pas des suites d'une morsure de serpent; un tremblement de terre libéra de prison Paul et Silas.

Ce ne sont là que quelques exemples de la façon dont une vision plus spirituelle de l'univers et de la nature modifie ce qui semble naturel et indomptable d'un point de vue matériel et limité. Un grand nombre de personnages de la Bible furent dotés de la merveilleuse faculté de voir un univers de spiritualité là même où le matérialiste avait de la peine à voir au-delà de ce que lui présentaient ses sens physiques.

La nature s'avère être parfois un véritable délice pour le genre humain car, vue correctement, elle est à même d'enseigner un grand nombre de choses, de symboliser l'immense beauté, de représenter une énorme puissance, d'illustrer un calme extraordinaire.

Un hibou, un grand duc, vit près de notre maison et souvent il nous endort le soir et nous réveille le matin de son hululement. Saviez-vous que les hiboux ont l'oreille très fine ? On dit que certains sont capables d'entendre les pas d'une souris à deux cent mètres. L'ours et le castor, le puma et le daim, l'aigle et l'élan vivent aussi dans notre région. Un jour, Margie a caressé un oiseau-mouche qui était venu se percher sur la petite boîte où nous mettons des graines pour les oiseaux. Une expérience unique.

Bien entendu, chacun aborde la nature à sa manière. Par exemple, certains auraient sans doute traité le serpent que nous avons aperçu près de notre citerne d'une autre façon. Une fois seulement, j'ai vu un autre serpent à sonnettes sur notre propriété. Il n'était pas très loin de notre maison. Or, même dans ce cas-là, j'ai décidé de l'emporter à un kilomètre ou deux de chez nous pour lui présenter un nouvel environnement.

Un jour, je faisais de l'alpinisme avec deux amis, et nous avons découvert que notre corde s'était usée si bien que quelques brins seulement avaient supporté tout mon poids alors que j'escaladais une arête. Mes amis ne se considéraient pas particulièrement religieux, mais à ce moment-là nous sommes certainement tous tombés d'accord sur un point: Dieu existe. Il paraissait évident que la loi divine de la compassion, de la protection opérait avec plus de puissance et plus naturellement que ce que beaucoup appellent la loi de la gravité. J'ai vu de merveilleux exemples de la façon dont le vent a changé de direction et empêché des incendies de forêt d'atteindre les habitations, lorsque ceux qui priaient ont perçu clairement la bonté divine comme étant le seul véritable pouvoir.

Trop souvent, les gens se sentent désemparés face à la nature – tout au moins quand elle paraît destructive ou incontrôlable. Néanmoins, dès que nous ramenons la nature à son essence originelle – celle de l'Esprit et non de la matière – nous discernons des signes plus nombreux d'harmonie, de paix et de perfection. En d'autres termes, lorsque grâce à la prière nous prenons conscience de la réalité des vérités bibliques – que Dieu, l'Esprit, est Tout et que cette création véritable est spirituelle, non fondée sur la matière – notre vision des choses se transforme ainsi que notre environnement.

En un instant, les frelons tourbillonnaient autour de moi. Je me suis alors rappelé le dénouement paisible de notre rencontre avec le serpent le soir précédent...

La nature est vraiment naturelle lorsque nous « aimons sa promesse », quand nous en discernons la beauté et la magnificence réelles enracinées dans l'infini, non le fini, exprimant l'immortalité, non la mortalité, représentant la représentant la perfection, non la destruction. Finalement, nous découvrirons qu'elle constitue véritablement l'univers divin, qu'elle est la complète expression de Dieu. Et quand nous saisissons quelque peu ce qu'est l'Esprit et sa nature harmonieuse, que de merveilleuses guérisons peuvent en résulter !

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