Un été, je ne cessais de reporter au lendemain ce que j'avais à faire. On m'avait demandé de mettre à jour environ 350 séries de données utilisées dans un modèle de notre économie nationale à 200 équations. J'avais estimé que la mise à jour me prendrait quatre semaines, or, il me restait moins de temps que cela. Au fond, j'avais peur de ne pas être capable de finir dans les délais, et donc je n'avais même pas envie de commencer.
Je m'entretenais déjà régulièrement avec un praticien de la Christian Science pour un autre problème. Au cours de l'une de nos conversations, j'ai mentionné ce travail que j'avais à accomplir en lui faisant part de mon peu d'enthousiasme. Le praticien m'a engagé à étudier ma situation en partant d'un point de vue spirituel, au lieu d'un point de vue matériel.
Le point de vue matériel prétend que la matière et les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons constituent des facteurs déterminants dans notre existence. En partant de ce point de vue, j'avais commis une faute (j avais temporisé) et je devais donc en subir les conséquences. Mon honnêteté m'a obligé à reconnaître mon erreur. Devant un tribunal, j'aurais plaidé coupable.
Néanmoins, le point de vue spirituel m'amenait à une conclusion bien différente. Ce point de vue se fonde sur ce que présentent les sens spirituels. Le passage suivant, tiré de Science et Santé, qui juxtapose la vision de Jésus et celle de ses persécuteurs, m'a beaucoup aidé: « Ses sens s'abreuvaient de l'évidence spirituelle de la santé, de la sainteté et de la vie; leurs sens témoignaient du contraire, et se pénétraient de l'évidence matérielle du péché, de la maladie et de la mort. (p. 52) Les mots « l'évidence spirituelle de la santé, de la sainteté et de la vie m'ont incité à étudier la signification du mot « saint. Voici une définition trouvée dans le Concise Oxford Dictionary: « Parfait sur le plan moral et spirituel; appartenant à Dieu, tenant son pouvoir de Dieu et Lui étant consacré.»
Le sentiment de porter un fardeau lié à la tâche que j'avais à accomplir a disparu lorsque j'ai compris que Dieu était à l'œuvre, qu'il mettait en application Son plan pour l'univers.
En réalité, nous n'avons pas à changer quoi que ce soit dans l'univers ni à nous améliorer nous-mêmes. Nous avons besoin de prendre conscience de la présence de « la santé, de la sainteté et de la vie, là même où le péché, la maladie et la mort apparaissent. Il n'existe qu'un seul univers réel, une seule histoire éternelle et ils sont spirituels, parfaits.
Cette vision des choses m'a montré que Dieu, l'Entendement, agit constamment, là même où se trouvait mon ordinateur, sur mon bureau, entouré de manuels de logiciels, de crayons et de tout ce dont j'ai besoin pour travailler. Dieu S'exprimait là où j'étais. Le sentiment de porter un fardeau lié à la tâche que j'avais à accomplir a disparu lorsque j'ai compris que Dieu était à l'œuvre, qu'il mettait en application Son plan pour l'univers.
Armé de ces idées apaisantes au sujet de la Vérité omnipotente, je me suis attelé à la mise à jour de cette banque de données ce mardi après-midi. A ma grande surprise, le vendredi, j'avais pratiquement terminé ! Certains procédés que je n'avais pas encore essayés me sont venus à l'esprit, et ils m'ont fait gagner énormément de temps. J'avais surmonté la peur de ne pas pouvoir finir dans les délais. L'anxiété avait été remplacée par le courage et, je dirais même, par la joie.
Prendre conscience de la toute-présence de Dieu, le bien omnipotent, nous amène à nous voir tels que nous sommes maintenant, tels que nous l'avons été et le serons toujours, la manifestation spirituelle, immortelle et parfaite d'un Père-Mère Dieu tout aimant. Adopter ainsi le point de vue spirituel élimine sans effort la tendance à remettre les choses à demain.
