« Cette statue était immense, et d'une splendeur extraordinaire... ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces. » (Dan. 2:31, 33, 34)
Ces versets faisaient partie de la Leçon biblique de la semaine; Daniel révélait la signification du rêve que le roi venait de faire. Peu de temps auparavant, j'avais commencé l'étude de la Christian Science. Je crois que ce fut l'une des premières fois où un passage de la Bible me parlait directement, apportant la solution à une difficulté.
En effet, depuis plusieurs années, au moindre faux pas, je me tordais et même me foulais les chevilles. Je me retrouvais par terre, une cheville très endolorie et enflée. Je n'osais plus porter de souliers à talon; je faisais très attention aux chaussures que j'achetais, à l'endroit où je posais les pieds, et j'éprouvais beaucoup de crainte dès que je soulevais un objet fragile.
Cette statue mentionnée dans le livre de Daniel, d'une splendeur extraordinaire, travaillée avec les plus nobles métaux, avait juste un point faible: les pieds, mélange de fer et d'argile. Les pieds, nous n'y faisons pas très attention, et pourtant ! En lisant et relisant cette histoire, je me suis rendu compte combien il était important de poser de solides fondements, de construire une base indestructible pour notre vie, dans chacune de nos entreprises. J'ai compris qu'au fur et à mesure que j'approfondissais mes connaissances de Dieu, de ce qu'il était pour moi, de ma relation avec Lui, je structurais ma vie sur quelque chose de fort et de vrai. Donc mes pieds et mes chevilles devaient acquérir de la force, de l'agilité, de la souplesse.
Et ce fut le cas. En peu de temps, je ne me suis plus foulé les chevilles, j'ai manifesté une grande liberté dans toutes mes activités, sans que la crainte me retienne, et j'ai gagné de l'assurance dans mes mouvements ainsi qu'une profonde confiance dans le pouvoir toujours présent de Dieu.
Le désir de vivre en accord avec ce que je comprends de Dieu est une grande source de liberté et de joie.
J'ai pourtant remarqué combien il était important d'entretenir constamment les fondements spirituels sur lesquels nous nous appuyons. Il n'y a pas si longtemps, à ma grande surprise, en marchant dans la rue je me suis tout à coup retrouvée par terre, une cheville endolorie. Je me suis rapidement relevée, et, en continuant ma route, marchant tant bien que mal, j'ai senti une foule d'idées réconfortantes inonder ma pensée et notamment celle-ci: « En réalité une rechute ne peut se produire chez les mortels, ou les prétendus entendements mortels, car il y a un seul Entendement, un seul Dieu. » (Science et Santé, p. 419) Je ne pouvais entretenir la crainte de la faiblesse dans ma pensée, le doute face à la compréhension accrue que j'avais acquise de l'Amour divin ni face à mon désir sincère d'exprimer toutes les qualités qui sont miennes en tant qu'enfant, ou reflet, de Dieu. Je percevais clairement que l'Esprit se meut en toute harmonie, exprimant toutes les qualités de l'Ame, et que l'Entendement divin est le Principe de toutes choses. Je pouvais m'identifier avec ces qualités divines; elles faisaient déjà partie intégrante de mon être, à l'exclusion de toute crainte ou de toute douleur. Et en très peu de temps, en quelques heures, tout est redevenu normal et l'est resté ! Non, je n'avais pas besoin de refaire tout le chemin déjà parcouru, mais d'accepter qu'en tout temps, dans le présent comme dans le passé, j'exprimais toutes les qualités divines, et elles seules.
La prière, l'étude, le désir de vivre en accord avec ce que je comprends de mieux en mieux de Dieu et de Son règne sont une grande source de liberté et de joie. Cette recherche a été bénéfique dans tous les aspects de mon existence, non seulement lors de cette guérison, mais aussi et surtout en donnant un sens à ma vie, un fil conducteur présent à tous les carrefours rencontrés sur mon chemin et un sûr appui pour résoudre toute difficulté, qu'elle soit d'ordre moral ou physique.
« Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! »(Ps. 103:2)
Lausanne, Suisse
