En septembre 1991, j'ai souffert de ce qui semblait être une pneumonie. Pendant une période de trois semaines j'avais toujours plus de difficulté à respirer et les nuits étaient particulièrement pénibles. J'étais profondément convaincue que de me tourner vers Dieu était la forme de traitement la plus efficace. Si je pouvais seulement percevoir que j'étais spirituelle en cet instant même, il n'y aurait rien, j'en étais certaine, qui ne puisse être guéri de façon rapide et complète par la prière. Je priais constamment pour mieux comprendre que j'étais inséparable de Dieu, et j'avais fait appel aux services d'une praticienne de la Christian Science pour qu'elle prie pour moi et avec moi tandis que je m'efforçais de démontrer plus pleinement le pouvoir de Dieu qui guérit.
Je devins certaine que nous opérions complètement sous la loi divine de la justice, l'harmonie et de la santé, en tout temps.
Après une série de nuits toujours plus pénibles, mon état empira sensiblement. Je téléphonai à la praticienne, en lui demandant si je devais me concentrer sur une idée précise lorsque je priais. Elle répondit que le mot « norme » ne cessait de lui revenir à la pensée pendant qu'elle priait. Je regardai immédiatement ce que Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy avait à dire à ce sujet.
« Norme chrétienne » est une des notes marginales dans ce livre, et dans le paragraphe qui la précède je lus: « Quand nous apprendrons que la maladie ne peut détruire la vie et que la mort ne rachète pas les mortels du péché ou de la maladie, cette compréhension nous éveillera à une vie nouvelle. » Puis je lus dans le paragraphe correspondant à la note marginale: « Si l'on abandonnait toute foi en la mort ainsi que la crainte de son aiguillon, cela élèverait la norme de la santé et des mœurs bien au-dessus de son niveau actuel et nous mettrait à même de tenir haut la bannière du christianisme avec une foi inébranlable en Dieu, en la Vie éternelle. » (p. 426)
Je compris alors qu'aussi impressionnants que soient les symptômes de la maladie, je ne souffrais pas vraiment de pneumonie. Ce que je voyais se manifester, c'était une crainte que la vie pouvait être dans la matière et sujette à la mort. Quand je pris conscience du fait que la substance de mon être véritable était spirituelle et existait seulement dans la Vie et provenait seulement de la Vie, Dieu, les symptômes ne semblèrent plus avoir un caractère accablant, insurmontable. La maladie n'était plus pour moi une réalité fixe. Je vis clairement qu'aucune crainte, aucune fausse croyance d'existence matérielle ne pouvait porter atteinte à ma véritable existence spirituelle en tant qu'enfant immortelle de Dieu, et ne pouvait non plus m'empêcher de tenir haut la bannière du christianisme par une pratique fidèle et efficace de la guérison chrétienne scientifique
Cette prise de conscience fut décisive. Je dormis bien cette nuit-là pour la première fois depuis des semaines et j'étais complètement guérie le lendemain matin. Je n'eus pas besoin de convalescence, même pas une heure. La liberté de mouvement et l'activité normale furent immédiatement et entièrement rétablies.
Tard un soir de l'été 1996, j'ai traversé en courant un couloir non éclairé pour aller répondre au téléphone. Je n'ai pas vu qu'une valise se trouvait sur mon chemin et j'ai fait un vol plané pour aller atterrir sur le plancher d'une pièce voisine. Il était évident que je m'étais cassé un orteil. Cela me faisait très mal et j'ai blâmé d'abord mon mari pour avoir placé cette valise, prête pour le voyage, dans le couloir, et ensuite moi-même pour avoir couru dans le noir ! Mais presque immédiatement, renversant ces pensées peu aimantes (et qui ne pouvaient contribuer à la guérison), j'ai pris conscience du fait qu'en tout temps et en toute circonstance chacun des enfants de Dieu est soumis uniquement à la loi divine, influencé et protégé par elle. Je savais qu'en tant que Son enfant, j'avais le droit et la faculté de me défendre par la prière contre les peines associées à une violation de prétendues lois de la matière.
Science et Santé déclare: « Nous ne pouvons en réalité souffrir d'avoir enfreint quoi que ce soit, si ce n'est une loi morale ou spirituelle. [...] Nous n'atteindrons jamais à l'harmonie et à l'immortalité de l'homme sans comprendre que l'Entendement n'est pas dans la matière. Bannissons la maladie comme étant hors la loi, et restons fidèles à la règle de l'harmonie perpétuelle – la loi de Dieu. L'homme a le droit moral d'annuler une sentence injuste, sentence qui ne fut jamais infligée par l'autorité divine. » (p. 381)
En priant, j'ai perçu que l'Entendement divin, Dieu, la seule cause et le seul créateur, n'a jamais créé la matière. La seule substance supposée de la matière est illusion. J'étais placée devant un choix: je pouvais accepter l'évidence entièrement matérielle d'une fracture accidentelle due à la négligence ou je pouvais consciemment nier que la matière avait le pouvoir de régir quoi que ce soit et je pouvais comprendre que sous le gouvernement universel de l'Entendement divin, l'homme est l'expression totalement intelligente, aimante et spirituelle de l'être harmonieux. Nier l'évidence matérielle et accepter la vérité de l'être bannit les pensées de colère, de blâme, de crainte et de condamnation de soi-même. Je devins certaine que mon mari et moi opérions complètement sous la loi divine de la justice, de l'harmonie et de la santé, en tout temps. Toute douleur a immédiatement cessé.
Le lendemain matin, l'orteil avait repris se position habituelle, et à l'exception d'une ecchymose, fonctionnait très bien. L'ecchymose disparut rapidement. Au bout de quelques jours j'ai pu, lors d'une soirée, porter des chausures à talons hauts et rester debout plusieurs heures. Il n'y avait rien qui indiquait que je sois jamais tombée – je marchais et me tenais debout normalement, autre signe que j'étais complètement guérie.
Pour chaque guérison spirituelle que j'ai eue, je ressens une profonde gratitude envers Jésus, le grand Maître et démonstrateur du christianisme pur, et envers Mary Baker Eddy, la découvreuse et fondatrice de la Christian Science. Mon désir le plus profond est de mener mon existence en accord parfait avec le Principe qui guérit et qui a été démontré dans leurs paroles et leurs œuvres. C'est le seul moyen que je connaisse de prouver me gratitude pour leur immense contribution au bien de l'humanité.
Lawrenceville (New Jersey), U.S.A.
