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Les eaux vivifiantes de l'Esprit

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1999


En marchant le long de la plage avec mon fils, j'ai remarqué un morceau de corail dont la partie inférieure était couverte d'anatifes. Je me suis alors souvenue d'une histoire qu'une institutrice m'avait racontée.

Les anatifes sont des crustacés qui vivent dans l'eau salée et s'attachent à toutes sortes d'objets, notamment la coque des navires. Au bout de quelque temps, les anatifes s'accumulent au point de réduire considérablement la vitesse du bateau. Or, les anatifes ne peuvent pas vivre en eau douce; donc si un bateau navigue en eau douce, il se débarrassera des anatifes.

En réfléchissant à ce concept, je me suis demandé si je me voyais et si je voyais autrui comme étant des mortels qui ont leur origine et qui demeurent dans l'« eau salée de la matérialité où les anatifes de la peur, de la maladie, du vieillissement, des limites s'attachent à nous. Est-ce que je permets à ce concept erroné, sous des formes variées, de restreindre ma liberté et de ralentir mes progrès spirituels ? Ou bien est-ce que je comprends que l'homme demeure dans l'« eau douce de l'Esprit, où aucun « anatife ne peut vivre et où l'homme exprime librement l'harmonie qui lui vient de Dieu ?

Ces questions m'ont conduite à consulter la Bible pour y trouver des passages où l'eau est mentionnée. Par exemple, dans le premier chapitre de la Genèse, il est dit que Dieu sépara les eaux en créant une étendue (voir Gen. 1:6). A ce propos, Mary Baker Eddy fait le commentaire suivant: « L'étendue (firmament) est la compréhension spirituelle qui sépare de la Vérité la conception humaine, le sens matériel. ( Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 505) J'ai alors compris qu'en progressant spirituellement, nous sommes à même de nous appuyer sur la compréhension spirituelle pour faire la distinction entre les conceptions erronées de la vie comme étant matérielle et ce qui constitue réellement notre vie.

La Bible explique que Dieu, l'Esprit, est la fontaine, la source, de la vie. Une vie qui serait à la fois matérielle et spirituelle ne peut pas provenir de l'Esprit. L'Esprit et la matière sont incompatibles. L'Esprit est pur, indestructible; la matière est sujette à la contamination et à la détérioration; associer les deux est impossible. L'Épître de Jacques, en décrivant les éléments contraires qui ne peuvent pas venir de la même source, en tire la conclusion suivante: « De l'eau salée ne peut pas non plus produire de l'eau douce. (3:12) Nous sommes en réalité entièrement spirituels. Nous demeurons et demeurerons toujours dans l'Esprit.

Lorsque Nicodème vint vers Jésus en lui faisant part de son admiration devant le travail du Maître, Jésus parla de la nécessité de naître « d'eau et d'Esprit (voir Jean 3:5). Ainsi que Nicodème le fit observer, il est impossible de rentrer dans le ventre de sa mère pour naître de nouveau. Cependant, comprendre la nature de Dieu et de l'homme telle qu'elle fut révélée par le Christ nous permet de comprendre que notre véritable origine et notre véritable demeure est dans l'Esprit. Naître d'eau et d'Esprit implique de spiritualiser la pensée; nous dépassons alors le concept limité de la vie comme étant fondée sur la matière et gouvernée par la matière.

La spiritualisation et la purification de la pensée constituent le baptême. Même si Jean-Baptiste administrait un baptême extérieur en se servant de l'eau, il donnait un signe, un symbole, du besoin de purification de la pensée, de calme, de l'abandon d'attitudes pécheresses et matérialistes. Mary Baker Eddy définit le baptême ainsi: « Purification par l'Esprit; submersion dans l'Esprit. ( Science et Santé, p. 581) Le baptême ne consiste pas tant à se laver dans l'eau qu'à purifier sa pensée.

C'était certainement à cette purification spirituelle que pensait le prophète spirituelle que Testament, Élisée, lorsqu'il fit dire à Naaman, un lépreux, de se plonger sept fois dans les eaux du Jourdain (voir II Rois 5:1-14). Naaman réagit avec colère et orgueil, en refusant d'aller se baigner dans le Jourdain car il considérait que les fleuves de Damas, la capitale de son pays natal, étaient de toute aussi bonne qualité. Les paroles pleines d'affection et d'humilité de ses serviteurs aidèrent Naaman à abandonner toute résistance qui s'exprimait par l'orgueil et la colère. Il se lava dans le Jourdain sept fois et il en sortit purifié, totalement guéri.

En soi le fleuve ne possédait pas de pouvoir curatif. Ce fut le changement de base – c'est-à-dire la spiritualisation – de la pensée de Naaman qui eut sa purification pour résultat. En faisant preuve d'humilité, il se soumit à l'Esprit. Par conséquent, l'orgueil et l'entêtement ne pouvaient plus s'attacher à lui. Grâce à la purification, au baptême, de sa pensée, la lèpre avait disparu.

Il existe un autre récit important où il est question de purification, dans le Nouveau Testament cette fois-ci. Jésus lava les pieds de ses disciples et leur enjoignit de se laver les pieds les uns aux autres (voir Jean 13:1-6). En suivant Jésus, nous n'allons sans doute pas nous mettre à nous laver les pieds les uns des autres. Néanmoins, nous avons la possibilité merveilleuse d'exprimer sans contrainte l'amour du Christ, de chérir le genre humain, avec tendresse et humilité, en comprenant que chaque individu a une origine purement spirituelle. Chacun vit et se meut en Lui, dans l'Esprit, éternellement libre de toutes entraves matérielles.

A un moment donné, j'avais une grosseur ulcéreuse sur la main qui ne guérissait pas et qui s'aggrandissait rapidement. Une nuit, la grosseur était extrêmement douloureuse et j'étais tentée de lui accorder toute mon attention. A l'instant où la douleur semblait la plus vive, je me suis réjouie de savoir qu'en réalité j'avais toujours « navigué » sur les eaux pures et fraîches de l'Esprit. Au lieu d'être envahie par la peur, il m'a soudain paru ridicule que cette grosseur puisse être réelle, étant donné que puisque je suis l'enfant de Dieu, je vis en Lui, l'Ame, l'Esprit, où il est même impossible que la matière existe.

Toutes les discordances, la maladie, le vieillissement, la mort sont issus de la fausse hypothèse selon laquelle nous vivons dans la matière. Comprendre que nous vivons dans l'Esprit et améliorer de jour en jour notre mise en pratique de cette vérité annule les conditions matérielles et révèle la pureté présente de notre nature.

Le lendemain matin, après que je me fus réjouie de ces idées, la grosseur s'est détachée tout naturellement. La peau de ma main était lisse et claire comme si jamais rien ne s'était trouvé là. Et le fait spirituel de mon être était qu'aucune maladie ne s'était jamais manifestée là; je n'avais jamais vécu dans la matière, susceptible de tomber malade. Les anatifes ne peuvent pas exister dans l'eau douce; une grosseur douloureuse ne peut pas exister dans la pureté de l'Esprit.

Le livre de l'Apocalypse fait allusion à un « fleuve d'eau de la vie » qui sortait du trône de Dieu. Puis, dans le même chapitre, nous lisons: « Que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement. » (Apoc. 22:1, 17) Pour moi, cette « eau de la vie » est le symbole de notre origine et de notre existence dans l'Esprit. Quand nous admettons que Dieu est notre seule source et notre seule demeure, nous constatons que notre existence se libère avec joie de tout ce qui voudrait nous attacher à des conditions matérielles ou de tout ce qui voudrait faire qu'elles s'attachent à nous. Nous vivons pour toujours dans l'Esprit, en toute liberté et en toute sécurité.

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