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Article de couverture

Prêt à pardonner, prêt à trouver la paix

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1998


A Caux, en Suisse, il existe un centre international qui s'appelle Fondation pour le réarmement moral; il a pour but d'amener les gens à faire la paix et à pardonner.

Une de mes amies est allée assister à une conférence organisée par le centre, et elle a entendu de nombreuses personnes parler de ce qu'elles avaient souffert – certaines avaient même fait partie de groupes victimes de génocides. Pourtant, chrétiens et non chrétiens ont trouvé la paix en pardonnant à ceux qui avaient commis ces injustices.

Leur exemple a confirmé ce que je pensais depuis longtemps: on ne peut trouver la paix sans se débarrasser de ce qui nous a blessés de la jalousie, de la haine et de la colère. Quels ennemis de la paix ! Cependant, comment pardonner un génocide, des bombardements qui ont tué des personnes innocentes, notamment des enfants, ou le terrorisme qui détruit les biens d'autrui et entretient la haine ? Même des actes de moindre importance semblent parfois impossible à pardonner, même à oublier.

Centrer ses pensées sur Dieu

Pour la plupart des gens présents à la conférence de Caux, la solution consistait à comprendre les événements en centrant ses pensées davantage sur Dieu. Beaucoup ont trouvé la paix dans les paroles de Jésus-Christ: « Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. » Matth. 5:43–45.

Peu après leur arrivée à Caux, mon amie et son mari ont rencontré deux femmes qui venaient d'une île britannique, proche des côtes françaises. Cette île fut occupée par un ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour ne rien arranger, leur propre gouvernement interdisait à la Croix-Rouge d'envoyer de la nourriture aux habitants de l'île, par peur de voir les vivres confisqués par l'ennemi. Elles ont dû non seulement surmonter la haine que leur inspirait l'ennemi, mais aussi la colère profonde qu'elles éprouvaient envers leur gouvernement.

Mon amie m'a écrit ceci: « Ces pauvres gens étaient affamés. Le mari d'une de ces dames est d'ailleurs mort de faim. Elles sont parvenues à vaincre la haine et à pardonner quand elles ont compris qui c'était le seul moyen de trouver la paix intérieure et de sentir la présence de Dieu. »

Lors de cette réunion en Suisse, une Cambodgienne a expliqué que le gouvernement de son pays avait assassiné son mari et des membres de sa famille. Aujourd'hui, religieuse bouddhiste, elle trouve la paix en se posant la question suivante: « De quoi faut-il qui je me débarrasse aujourd'hui ? De la haine, du ressentiment, de pensées hostiles, d'un objet matériel ? »

Le pardon n'est pas une perte

Ces exemples donnent peut-être l'impression que le pardon entraîne une perte quelconque, que même si quelque chose de bon nous a été pris, cela nous est égal. La réalité est quelque peu différente. Et la première partie du récit de la vie de Joseph dans la Bible montre cela très clairement (voir Gen. 37:1–45:20).

Joseph était le fils préféré de son père, et il en était bien conscient, autant que ses frères. Leur jalousie les incita d'abord à jeter le jeune homme dans une citerne, puis à le vendre à un marchand d'esclaves qui l'emmena en Égypte. Là, Potiphar, le chef des gardes de Pharaon, l'acheta. Joseph était un si bon ouvrier que son maître lui donna la responsabilité de gérer toute sa maison.

La femme de Potiphar l'accusa faussement d'avoir tenté de la séduire, et il fut jeté en prison.

Malgré cette humiliation, Joseph ne blâma personne. Il comprenait que c'était Dieu, non les hommes, qui gouvernait son existence. Finalement, Pharaon eut besoin de quelqu'un pour interpréter un rêve, et un homme que Joseph avait aidé parla au Pharaon de ce dernier. En s'appuyant sur Dieu, Joseph fut capable d'interpréter le rêve.

En raison de la sagesse dont fit preuve Joseph, Pharaon l'éleva au rang de gouverneur, deuxième par l'autorité dans le pays. Lorsque les pays voisins souffrirent de la famine et que les frères de Joseph vinrent lui acheter de la nourriture, ce dernier ne ressentit que miséricorde et amour envers eux.

Il avait eu la preuve que c'est Dieu, non le mal, qui est tout-puissant.

Paul affirme dans son épître aux Romains: « Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? [...] J'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rom. 8:31, 38,39.

Ce qui nous est enseigné dans ce passage, c'est de ne pas nous inquiéter de celui qui agit mal, mais de comprendre que nous et notre prochain sommes en réalité les enfants de Dieu, créés à Sa ressemblance, non les identités matérielles et mortelles que nous paraissons être. L'essentiel dans le pardon, c'est de savoir que Dieu est infini, tout-puissant et qu'Il est l'Amour divin toujours présent – bon et sans péché. Ce n'est pas toujours facile; mais c'est indispensable si nous souhaitons nous libérer de la haine.

Enfants de Dieu, nous exprimons et reflétons la bonté divine. Nous sommes en réalité un avec Dieu, non en quantité, mais en qualité. Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy explique ceci: « De même qu'une goutte d'eau est une avec l'océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l'homme, le Père et le fils, sont un dans l'être. L'Écriture dit: "Car en Lui avons la vie le mouvement, et l'être." » Science et Santé, p.361.

Peu importe à quel point nous sommes tentés de nous apitoyer sur notre sort, d'avoir de la rancune ou même de nous venger, nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser aller à de tels sentiments. Nous ne devrions pas non plus décider à l'avance de la façon dont le bien va se manifester. Paul dit la vérité quand il écrit: « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Puis il continue ainsi: « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. » Rom. 8:28, 29.

Notre identité véritable

Quand nous comprendrons que la véritable identité de l'homme est spirituelle et unie à Dieu, nous comprendrons aussi que Dieu connaît toutes Ses idées depuis toujours. Nous faisons donc tous partie de ceux qu'Il a connus d'avance, et nous avons pour destin d'être « semblables à l'image de son Fils », c'est-à-dire à l'image du Christ. Par conséquent, il nous est promis que la perfection spirituelle est vraie maintenant même, qu'elle constitue notre destin – non seulement le nôtre, mais celui de tous.

Laisser ces vérités gouverner notre vie ne nous rendra sans doute pas les être chers qui ont disparu ni les biens qui ont été détruits, mais cela nous libérera de la haine, de l'esprit de vengeance et de tout ce voudrait nous priver de la paix. Notre existence connaîtra alors un renouveau.

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