Nous sommes le dimanche 23 avril 1997, les rebelles contrôlent les trois-quarts du territoire national et marchent résolument sur Kinshasa, la capitale...
Beaucoup de compatriotes des régions de l'Est du pays viennent se réfugier dans la capitale et racontent mille et une histoires concernant les intentions des instigateurs de cette guerre. Et les médias internationaux déversent à longueur de journée divers commentaires à ce sujet. L'effervescence et l'émoi gagnent les esprits. Certains cogitent des plans de fuite en dehors de la capitale. Bien des gens, prêts à accueillir de tout leur cœur ces nouveaux libérateurs du peuple, sont pourtant désemparés devant l'idée d'une confrontation finale. Dépourvues de moyens matériels et financiers, bon nombre de personnes se résignent à rester sur place contre vents et marées.
Tôt dans la matinée de ce dimanche, alors que j'étais sur le point de me rendre à l'église, je reçois une lettre d'une Scientiste Chrétienne. Elle parlait de la situation où se trouvait le pays. Par cette lettre, elle nous invitait à prier pour la paix. « Vous avez, dit-elle, des armes solides pour anéantir tout ce qui peut perturber la paix dans vos foyers. » Elle savait en effet que les difficultés étaient énormes: le manger était problématique, étudier était devenu un luxe... et où fuir avec tous les enfants ?
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