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Vie sentimentale et mariage

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1993


On nous pose souvent des questions concernant la vie sentimentale, les relations entre hommes et femmes et le mariage. C'est un sujet difficile à notre époque. Pour répondre aux questions soulevées par nos lecteurs, coordinateur de la rédaction, s'est récemment entretenu avec et sa femme Voici la première partie de leur conversation.

Avant de vous rencontrer, quelles avaient été vos réflexions au sujet des relations entre hommes et femmes ?

Michael: J'abordais la question sous l'angle des motivations. Ma vie sentimentale était moins remplie que celle de Julie, mais je cherchais bel et bien une compagne. Je me posais une question fort importante à mes yeux: « Est-ce que je désire recevoir quelque chose ou est-ce que je désire donner ? »

Lidée généralement admise est qu'une fois trouvé le partenaire idéal, les deux personnes n'en font plus qu'une. Les gens sont-ils à la recherche de qualités qu'ils souhaitent posséder dans leur vie ?

Julie: Je ne suis pas sûre que beaucoup de personnes pensent en termes de qualités. Certaines le font, mais d'autres sont simplement à la recherche de quelque chose dont elles croient manquer. Ce n'est pas forcément un conjoint, mais certainement quelque chose qui leur est extérieur: le bonheur qu'on associe en grande partie au fait d'avoir un compagnon ou une compagne.

Michael: C'est exact. Il est courant de parler de sa femme comme de sa « douce moitié ». Mais il est plus utile de penser à soi comme à un être complet, qui n'a besoin de rien ni de personne pour le compléter.

Julie: Un mortel ne se sent jamais complet, contrairement à l'homme réel, le reflet spirituel de Dieu. Plus nous avons conscience d'être cet homme, plus nous ressentons notre plénitude spirituelle. Un jour, quelqu'un m'a dit: « Si je prie pour comprendre cette plénitude spirituelle, je vais me retrouver tout seul, car je n'aurai plus besoin de personne ! » L'être complet ne s'enferme pas dans une tour d'ivoire, coupé de tout, ou planant sur son petit nuage, en disant: « Je suis parfait, je n'ai besoin de rien. » C'est là le concept mortel de plénitude, qui pose des limites, des barrières, et non l'infinité de l'Esprit. La vraie plénitude, c'est partager cette abondance de bien que Dieu nous donne, c'est sentir que quelque chose qui nous vient de Lui est communiqué aux autres. Christ Jésus avait beaucoup à donner, et les foules le suivaient.

Si Jésus passait du temps avec la foule, est-ce aussi parce qu'il avait besoin de compagnie ou qu'il s'attendait à recevoir des autres quelque chose qui lui manquait dans la vie ?

Julie: Non. Il expliquait sans cesse qu'il ne faisait qu'un avec le Père, que Celui-ci était une présence qui était plus proche de lui que ne le serait jamais aucun être humain, et il en retirait un amour immense à faire partager à toute l'humanité.

Michael: Et il s'isolait parfois, car il avait aussi besoin de temps pour lui-même. Cela montre qu'il n'est pas toujours mauvais d'être seul. Nous en avons aussi besoin de temps en temps.

Julie: Il est intéressant de considérer la façon dont Mary Baker Eddy emploie les mots seul, solitude, solitaire. J'ai été surprise de voir à quel point ces mots peuvent avoir un sens positif, y compris le mot solitaire, qu'on trouve, par exemple, dans les lignes suivantes de Science et Santé: « L'enceinte solitaire de la tombe offrit à Jésus un asile contre ses ennemis, un lieu où résoudre le grand problème de l'être. » Science et Santé, p. 44. Ces trois jours de solitude furent pour lui d'une valeur inestimable.

Quel est alors le sens de la vie à deux ?

Julie: Nous nous sommes trouvés, je pense, grâce à une épreuve que Michael avait surmontée juste avant que nous fassions connaissance. Cela montre, entre autres, qu'une perception, même minime, de notre être complet nous permet de nous épanouir, que nous restions célibataires ou non.

Michael: J'étais très amoureux d'une fille qui ne m'aimait pas, et cela rendait les choses difficiles ! Le déclic s'est produit alors que j'avais un emploi qui me laissait beaucoup de temps pour prier. Un passage du livre d'étude de la Science Chrétienne m'est venu à l'esprit; Mary Baker Eddy écrit: « L'Esprit, Dieu, rassemble les pensées non encore formées dans les canaux qui leur conviennent et déroule ces pensées, de même qu'Il ouvre les pétales d'une sainte intention afin que cette intention puisse se manifester. » Ibid., p. 506. J'ai alors compris que toute affection vraiment désintéressée venait de Dieu. Une affection mortelle, ou égoïste, n'avait aucune substance. L'affection véritable avait donc sa source en Dieu et non en moi. Une telle affection, dont le moteur est spirituel, représente l'amour et la satisfaction véritables. Je pouvais donc être sûr que Dieu dirigerait toutes mes affections dans les canaux qui leur conviendraient lorsqu'elles étaient bonnes. Cela m'a libéré d'une manière incroyable. L'amour véritable n'est pas lié à un objet spécifique. Tout amour qui a besoin d'un objet matériel est limité, il n'est pas tout à fait détaché de soi-même.

Vous avez donc reconnu en Dieu la source de toute affection désintéressée, capable de guider l'expression de votre amour de façon à ce qu'il profite non seulement à vous, mais à tous ?

Michael: Exactement. J'étais sûr que Dieu prendrait soin de tout ce qui est pur et bon, et qu'll éliminerait de moi tout ce qui ne l'est pas. Les pensées égocentriques, l'impureté ne font pas partie de moi. Cette prise de conscience spirituelle m'a apporté une grande lumière, et toute tristesse a disparu.

Julie: Un mois plus tard, nous nous sommes rencontrés. été sensible à cetaines qualités en lui. C'était l'affection la plus spirituelle que j'aie jamais connue: le bonheur spirituel, la bonté, l'amour irradiaient en lui.

J'avais médité le chapitre de Science et Santé intitulé « Le mariage », sans pour autant chercher un compagnon — je trouvais ma carrière plus importante — mais parce que j'aspirais vraiment à voir certaines qualités se manifester dans ma vie. (Je dois dire que je sortais avec des garçons depuis l'âge de treize ans, et que j'avais commis un certain nombre d'erreurs très instructives.) Malgré les railleries des autres, je me rendais de plus en plus compte de la beauté absolue de certaines qualités telles que l'innocence et la droiture. Je désirais rencontrer quelqu'un qui me comprenne et, à un moment donné, j'ai pensé: « Dieu, l'Entendement, me comprend. » Dans le chapitre sur le mariage, Mary Baker Eddy mentionne quatre adjectifs, « aimants, purs, tendres et forts », et trois noms, « l'intellect,... la bonté et... la vertu » Ibid., p. 57.. J'aimais ces qualités, j'y pensais sans cesse. Mais, une fois arrivé à la conclusion que la spiritualité est plus naturelle que la matérialité ou le physique, on voit souvent se dresser une autre difficulté: on a l'impression que bien peu de gens pensent comme soi.

Michael: Et on se demande comment les rencontrer !

Julie: Oui, on se dit: « Statistiquement, il semble n'y avoir presque personne qui ait les mêmes idées que moi. » Mais la bonté et la pureté sont des qualités divines qui n'ont que faire des statistiques. Elles sont toujours présentes, et Dieu nous les fait toujours connaître là où nous sommes. Même si nous changeons d'environnement, et que nous fassions connaissance de quelqu'un d'autre, les qualités viennent toujours de Dieu et sont toujours présentes, jamais limitées par la matière ni déterminées par des mortels.

Dans le chapitre sur le mariage dont nous avons parlé, Mary Baker Eddy écrit: « L'union des qualités masculines et féminines constitue l'être complet. » Ibid. Elle ne parle pas de l'union de mortels, d'un homme et d'une femme, mais de qualités. Ces qualités sont tout aussi présentes que Dieu, en quantité infinie.

Julie: Un autre élément qui entre en jeu est la crainte d'être incompris lorsqu'on veut expliquer ses sentiments, ses goûts, sa religion, sa conception de la morale, etc. Il n'est pas rare d'entendre dire: « J'ai telles idées au sujet de... la religion, mais mon ami ne voit pas les choses de la même manière, et je n'arrive pas à lui faire comprendre mes sentiments. » Or quelle que soit notre compréhension du bien, elle est suffisante pour être soutenue par le pouvoir divin. Soyons sûrs que Dieu révélera ce que nous n'aurons pas su exprimer. Autrement dit, Dieu communique avec chacun de nous, et non juste avec ceux qui appartiennent à telle ou telle religion.

La deuxième partie de cet entretien paraîtra dans un prochain Héraut.

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