Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Le traitement par la Science Chrétienne

La perception spirituelle nous révèle la suprématie de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1993


Dans La Genèse, il est fait mention d’une vision qu’eut Jacob en dormant: « Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. » Gen. 28:12. Dans cette vision, Dieu donnait à Jacob l’assurance qu’Il le guiderait, qu’Il pourvoirait à ses besoins et qu’Il ferait de même pour ses descendants.

Il n’est pas sans intérêt d’effectuer un rapprochement entre la vision de Jacob et le traitement par la Science Chrétienne. Lorsqu’un traitement est inspiré par Dieu, nous obtenons une vue nouvelle, plus claire, de la réalité divine. Mais il ne s’agit nullement d’une connaissance abstraite, qui n’aurait pour ainsi dire pas de lien avec la situation humaine.

On pourrait comparer le traitement, d’un certain point de vue, à une échelle dressée jusqu’au ciel, par laquelle des vérités profondes touchant à la nature spirituelle de Dieu et de l’homme parviennent jusqu’à nous; elles nous fortifient spirituellement, si bien que nous sommes à même de refuser toute légitimité et toute réalité à la manifestation du péché, du chagrin et de la douleur. Notre prière nous fait alors comprendre, comme jamais auparavant peut-être, que l’Amour divin veille sur nous, à l’instant même, là où nous sommes. « Certainement, l’Éternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas ! » Gen. 28:16. dit Jacob à son réveil.

Il est important, dans la guérison-Christ, de reconnaître la suprématie de Dieu dans chaque aspect de l'existence. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'Entendement immortel, gouvernant tout, doit être reconnu comme suprême, tant dans le prétendu domaine physique que dans le domaine spirituel. » Science et Santé, p. 427.

Bien entendu, pour la conception ordinaire, matérielle, de l'existence, Dieu peut sembler très inaccessible, voire sans rapport avec la situation humaine, en particulier si l'on manifeste des symptômes physiques inquiétants ou si l'on doit faire face à quelque épreuve difficile. Pourtant, nous sommes capables d'affirmer la suprématie de Dieu dans notre existence — de ressentir du fond du cœur qu'il en est bien ainsi — dans la mesure où nous nous approchons du Père et où nous apprenons à raisonner d'un point de vue purement spirituel et scientifique.

Dieu et Son univers spirituel harmonieux, y compris l'homme, constituent la réalité divine. Il ne s'agit pas d'une réalité qui serait au-delà et en dehors de ce que nous percevons comme la réalité physique; c'est la réalité même, le seul domaine qui existe. C'est là le « royaume des cieux [qui] est proche » dont parlait Jésus et dont ses œuvres de guérison sont l'illustration. Ce royaume est absolu et purement spirituel, il ne s'exprime pas par la matière ou la physicalité. Dieu est Esprit, nous enseigne la Bible, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Chacun d'entre nous ne possède donc qu'une seule identité véritable: il est l'homme entièrement spirituel que Dieu a créé. Il n'existe qu'un seul royaume — le royaume divin — et c'est dans ce royaume que nous nous trouvons. Ces faits concernant notre être réel demeurent toujours vrais.

S'il nous arrive parfois d'employer le terme relatif à propos de l'existence humaine, il est à noter que nulle part ce terme n'est utilisé dans les écrits de Mary Baker Eddy en opposition à la vérité absolue. En fait, la réalité spirituelle absolue n'a pas d'opposé. Il n'existe pas deux royaumes, deux réalités ! Certes, dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, notre Leader emploie le terme corrélatif, mais le sens est bien entendu différent (voir Miscellany, p. 218). Par définition, un énoncé corrélatif découle d'un premier énoncé et est également vrai. Ces déclarations corrélatives de la vérité viennent donc tout naturellement d'une meilleure compréhension de l'unique réalité: la totalité de l'Esprit. Et elles tirent leur autorité de la toute-puissance et de la toute-présence de Dieu.

On trouve dans la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy de nombreux énoncés corrélatifs de la vérité, affirmant de diverses manières que Dieu pourvoit avec amour au besoin humain. Prenons ces paroles de Jésus: « Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs... ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison ? » Matth. 6:30. ou celles du Psalmiste: « Car à l'Éternel appartient le règne: il domine sur les nations. » Ps. 22:29. Dans Science et Santé, on lit des énoncés similaires comme: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours » Science et Santé, p. 494., ainsi que bon nombre d'allusions à la façon harmonieuse dont Dieu gouverne le corps humain, par exemple: « Ni l'inaction organique, ni l'excès d'action ne sont en dehors du gouvernement de Dieu... » Ibid., p. 125. Et Mary Baker Eddy écrit encore: « Le fait que la Vérité triomphe à la fois de la maladie et du péché... communique une impulsion salutaire au corps et règle l'organisme. » Ibid., p. 420.

De tels énoncés n'impliquent nullement que Dieu ait une connaissance de la matière ou d'un univers matériel, ni que la matière soit réelle ou de nature substantielle. En revanche, ils soulignent l'effet que produit sur la conscience humaine le tendre Christ, ou Messie, dont la mission est de sauver — c'est-à-dire de nous élever et de nous racheter jusqu'à ce que nous nous éveillions à la ressemblance du Père. Si nous nous tournons vers Dieu en priant avec constance et humilité, le Christ nous fera comprendre, en fonction de notre réceptivité du moment, l'omnipotence et l'omniprésence de la Vérité et de l'Amour divins.

Il y a quelques années, j'ai été témoin d'une guérison par la Science Chrétienne qui m'a permis de mieux saisir certains points.

Je m'occupais d'un membre de la famille qui souffrait de douloureux maux d'estomac et nous priions ensemble. Lorsque sa douleur empira, je m'adressai à Dieu de tout mon cœur. Bien des vérités spirituelles me vinrent à l'esprit: la toute-puissance de Dieu, la nature de la vraie substance et de la loi divine, l'inviolabilité totale de l'homme en sa qualité d'enfant bien-aimé de Dieu. Je m'efforçais de rejeter la crainte et les images de douleur qui se présentaient à moi, et de nier que tout cela puisse se manifester dans l'existence d'un autre.

Je me sentis devenir plus calme et je sus que Dieu guidait ma prière. Toutefois, il n'y avait aucune amélioration dans l'état de cette personne, et je continuai à m'attacher aux vérités qui me venaient à l'esprit. Soudain, je me souvins de ce qui m'avait été dit un jour par un praticien de la Science Chrétienne, concernant la nécessité de comprendre et d'affirmer l'efficacité de la vérité spirituelle sur le plan humain. De nouveau, je me tournai vers le Père pour être guidée. Alors me vint immédiatement à l'esprit — sans aucun effort de ma part pour formuler une idée — une déclaration ferme et spécifique sur le fait que Dieu gouverne le corps humain.

Il me faut cependant expliquer que cette pensée ne comportait pas l'image mentale de Dieu en train d'agir sur un organe matériel; il ne s'agissait pas de « conceptualiser » Dieu à l'œuvre sur un corps humain. Cela me vint de façon évidente, comme si je voyais soudain une amie et que je la reconnaisse immédiatement. J'avais simplement compris, d'après ce que j'avais entrevu de la toute-puissance et de la toute-présence divines, qu'il fallait que Dieu exerçât la complète maîtrise sur la situation humaine, parce qu'il n'y avait rien d'autre qui puisse le faire à Sa place !

Au bout de quelques minutes, la personne en question était debout, complètement rétablie.

Ce n'est certes pas ainsi que se produisent toutes les guérisons. Chaque traitement est unique et ne comporte pas forcément des affirmations corrélatives de la vérité. La présence d'un énoncé corrélatif dans chaque traitement n'est pas aussi nécessaire que la recherche d'une certaine compréhension de la suprématie absolue de Dieu.

Cette guérison m'a fait voir que je n'ai pas à compter sur mes propres efforts pour rendre le traitement applicable à une situation particulière. Après tout, Jacob n'a pas eu à « inventer » des vérités spirituelles de son cru, convenant à la situation dans laquelle il se trouvait; en revanche il a été suffisamment réceptif pour entendre et pour accepter ce que Dieu lui révélait et qui était sans nul doute approprié à ses besoins personnels.

Par ailleurs, avant de parvenir à déjouer les tentatives effectuées par l'entendement charnel pour faire obstacle à la prière scientifique — et par conséquent faire obstacle à la guérison-Christ — il ne fait aucun doute que nous ayons du travail à faire. Il nous faut vouloir persévérer dans la prière jusqu'à ce que l'inspiration coule à flots et que nous disposions des vérités voulues pour réfuter les suggestions agressives et amener la guérison complète.

Si elles nous sont inspirées par Dieu, les affirmations corrélatives de la vérité ne compromettent jamais notre perception de la réalité spirituelle absolue. L'entendement humain, par contre, voudrait bien compromettre nos prières en les encadrant dans une conception essentiellement humaine de la vie. Il tend à maintenir notre traitement au niveau du terrestre, concentré sur des personnes et des situations, alors que la vision spirituelle détruit cette convergence ou mesmérisme. Nous savons que notre prière est efficace lorsque l'Esprit et la réalité spirituelle deviennent mieux perceptibles, et que la conception humaine ou personnelle s'estompe graduellement, en dépit de tout ce qu'elle peut présenter de pénible ou de séduisant. Ce point de vue ne nous ferme pas les yeux sur les problèmes et il ne nous rend pas moins compatissants. Il permet au pouvoir de Dieu, la Vérité, de se manifester dans la guérison.

La Vérité infinie, de par sa nature même, intervient au niveau de la situation humaine. Lorsqu'elle est entretenue dans la pensée, elle dissipe l'illusion, le mensonge, selon lequel il existerait un pouvoir en dehors de Dieu, susceptible d'avoir un effet nuisible sur l'homme ou par son entremise. La Vérité infinie agit sur le corps humain en lui apportant guérison et régénération, parce qu'elle apporte guérison et régénération à la conscience humaine, dont dépend directement le corps. La Vérité a pour effet de rétablir notre intégrité mentale, morale et physique.

Nous sommes tous capables d'avoir cette vision spirituelle que Dieu confère, et qui perçoit Sa suprématie dans notre existence. Dieu est effectivement « suprême, tant dans le prétendu domaine physique que dans le domaine spirituel. » Cela n'est pas vrai seulement une partie du temps. C'est une vérité à part entière ici même et maintenant.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1993

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.