Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La sollicitude de Dieu est–elle cyclique ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1993


La Sollicitude et la puissance de Dieu sont–elles présentes à certains moments et inaccessibles à d’autres ? Les aléas de la vie quotidienne voudraient parfois nous le faire croire. Il faut reconnaître que des cycles semblent se produire dans bien des domaines, notamment dans l’économie, où alternent les périodes d’abondance et de pénurie. Cependant, les conditions économiques propres à un pays particulier, voire à une petite ville, donnent-elles une idée exacte de la présence de Dieu ?

Il y a peu, j’ai remarqué qu’une agence immobilière proposait aux passants de visiter une maison du voisinage. Comme ma femme et moi nous apprêtions à vendre une propriété tout près de là, je suis entré demander si des acheteurs éventuels s’étaient présentés. La personne qui faisait visiter les lieux m’a répondu d’un air découragé que la conjoncture économique rendait pour ainsi dire impossible toute vente immobilière. Et elle appuya ses dires en me montrant une série de statistiques et de rapports éloquents.

Pendant les vingt minutes qui ont suivi, j’ai eu l’impression de porter le poids du monde sur les épaules. Dans un sens, j’avais accepté la croyance générale que le bien est limité par toutes sortes de forces et de circonstances extérieures. Cependant, tout au fond de moi, je savais, grâce à ce que l’étude de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) m’avait appris sur les faits spirituels de l’être, que le pouvoir et le secours divins ne connaissent aucune « récession », qu’il n’existe pas de stagnation pour la sollicitude incessante de Dieu envers l’homme, Son enfant spirituel bien-aimé. Je savais aussi que la prière me permettrait de démontrer ces vérités de manière concrète.

La vie de Jésus nous donna l’exemple parfait du Christ, la vraie idée de la filialité divine de l’homme, qui, bien mieux qu’une analyse matérielle des tendances économiques, permet de comprendre ce qu’il faut entendre par ressources et satisfaction des besoins. Il me fallait cependant percevoir mieux encore la relation qui existe entre Dieu et l’homme. J’ai donc prié en m’efforçant de laisser Dieu diriger mes pensées. Je me suis souvenu du récit biblique de la Genèse qui raconte comment Joseph, l’un des fils de Jacob, se trouva en mesure d’aider toute la population de l’Égypte. Sa réceptivité spirituelle lui permit d’interpréter le rêve de Pharaon qui laissait entendre que l’Égypte allait connaître sept années d’abondance suivies de sept années de famine. Mais ce cycle d’abondance et de pauvreté fut épargné aux Égyptiens, parce que Dieu inspira à Joseph toute une série de mesures avisées qui permirent d’éviter la famine, démontrant ainsi Sa sollicitude illimitée envers l’homme. Voir Gen. 41:14–54.

Joseph aimait Dieu et obéissait à Sa volonté. Sa vie illustre une vérité que Paul énonça plus tard dans le Nouveau Testament: « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Rom. 8:28. Cette promesse des Écritures s’appuie sur une vérité scientifique. Les paroles de Paul ne sont pas un simple message d’espoir, mais un état de fait. Aimer Dieu, c’est s’ouvrir à tout le bien qui a sa source en Lui. Dans les plus petits détails de la vie quotidienne, nous pouvons cultiver l’intégrité, la prévenance, l’ouverture d’esprit, l’honnêteté, le désir de servir. C’est cela aimer Dieu, le bien. Si nous aimons sans cesse Dieu et Ses attributs, notre vie quotidienne ne peut manquer de nous fournir des preuves plus abondantes de la sollicitude divine.

Après avoir prié dans ce sens, je me suis posé une série de questions: « Ai-je vraiment raison de prier pour la vente de ma propriété, alors qu’il y a partout dans le monde des gens qui ont bien plus besoin d’aide que moi ? Que penser de toutes les autres personnes de la ville qui prient aussi pour vendre une propriété ? En quoi suis-je plus méritant qu’elles ? » En réalité, il ne s’agissait pas de savoir qui méritait le plus. J’ai compris que chaque preuve de la sollicitude et de l’amour constants de Dieu contribue à briser la croyance générale que le bien est limité et fluctuant; si insignifiante qu’elle puisse paraître, chacune de ces preuves profite inévitablement à tous, en tous lieux. Peu après, une amie a mentionné notre propriété à des connaissances, et elle a été vendue avant même d’avoir été mise sur le marché.

Nous avons été très reconnaissants de voir le résultat de nos prières. Cependant, nous ouvrons-nous à la bonté de Dieu, en donnons-nous la preuve concrète dans le seul but d’être « récompensés » par une existence humaine confortable ? Ou avons-nous le désir véritable de comprendre la vérité spirituelle et de servir Dieu ? En me posant ces questions, je me suis souvenu de la constance avec laquelle Joseph avait aimé Dieu et fait preuve de bonté, même dans les pires circonstances, lorsqu’il connut l’esclavage et la prison. Il passa sa vie à démontrer, jusque dans les moindres détails de son existence, que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ».

La sécurité de Joseph résidait dans son intégrité absolue. De nombreuses années s’écoulèrent entre le moment où il fut vendu comme esclave et celui où il fut capable de prévenir la famine dans toute l’Égypte, mais, dans l’intervalle, il ne cessa jamais de laisser Dieu S’exprimer en lui et resta toujours prêt à aimer et à aider. Sa fidélité à la loi de Dieu le protégea tout au long de sa vie et lui permit d’aider des milliers de personnes. Il put aussi secourir sa propre famille, même ses frères, pourtant responsables de son esclavage.

Joseph ne s’efforçait certes pas d’être bon à seule fin d’obtenir de Dieu des avantages matériels. Et il est peu probable qu’une fois les Égyptiens à l’abri de la famine, il ait pensé qu’il était enfin « arrivé » parce que les choses semblaient aller mieux. Il avait passé trop d’années à s’appuyer entièrement sur Dieu pour changer tout à coup au point de mesurer le succès et les ressources à l’aune matérielle.

Le fait de mesurer la matière constitue une pierre d’achoppement, car c’est l’Esprit divin qui est la vraie substance de nos ressources. Or, qui pourrait mesurer ou limiter le bien spirituel ? Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Ce serait empiéter sur la loi spirituelle et donner une fausse orientation à l’espérance humaine que de calculer ses perspectives de vie en se basant sur la matière. » Science et Santé, p. 319. Alors, si le bien n’est pas dans la matière et s’il est aussi proche de nous que l’est Dieu à chaque instant, pourquoi le chercher aux quatre coins du monde ? Puisque Dieu est l’Esprit, Sa bonté infinie est forcément spirituelle. Le bien nous parvient chaque jour grâce à la spiritualité, c’est-à-dire grâce à une pensée spiritualisée, ouverte aux idées spirituelles. Ce sont les idées qui constituent les ressources, et il y a suffisamment d’idées spirituelles pour chaque jour. Elles répondent toujours à nos besoins de façon concrète.

Dieu et tout le bien qui Lui est attribué sont à jamais intacts. A aucun moment, en aucun lieu, l’abondance infinie de Dieu n’est entravée par le moindre obstacle. Dans la mesure où nous comprenons et acceptons cette notion chrétienne du bien, elle se vérifie dans notre existence. Bien que la vie de tous les jours semble faite de périodes fastes et de moments moins heureux, l’unique Dieu et Sa loi du bien infini ignorent ces cycles. Ce qui est infini ne peut ni croître ni décliner, mais reste à jamais puissant.

Nous pouvons consacrer chaque instant de notre vie à aimer la bonté infinie de Dieu et à cultiver la nature divine en nous. Nous prouverons ainsi que Sa sollicitude ne cesse de s’exprimer.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1993

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.