Lorsque J’étais Adolescente, j’avais adopté dans mes relations avec autrui une attitude qui était, si l’on peut dire, celle d’un « paillasson ». Je laissais tout le monde me marcher dessus. Quand je pensais que quelqu’un avait tort ou avait mal agi, je n’avais pas le courage de le lui dire.
A l’internat, j’étais dominée par ma compagne de chambre; lorsque je rentrais chez moi, j’étais dominée par mon petit ami. Quand je fus à l’université, mes « amis » les plus proches étaient très autoritaires. Ils exigeaient tout mon temps et toute mon énergie, mais ne faisaient pas grand cas de ce que je pensais ou ressentais. Tout ce qu’ils semblaient apprécier en moi, c’était que « j’écoutais bien ». Je gardais pour moi mes sentiments de frustration. Je n’étais pas satisfaite de moi-même, de ce que je faisais, de mon aspect, en fait je n’étais satisfaite de rien. J’allais bien à l’école du dimanche, mais je ne lisais pas la Leçon biblique hebdomadaire et je n’étudiais pas non plus la Bible ni les écrits de Mary Baker Eddy. Je n’aurais même pas demandé de l’aide à un praticien de la Science Chrétienne. Je souffrais simplement en silence.
A cette époque-là, une éruption apparut sur mes mains et mon bras gauche. Et chaque fois que j’étais agitée ou contrariée, les démangeaisons devenaient insupportables. Cependant, je ne faisais rien pour chercher à me guérir.
Puis un jour, en octobre 1989, au cours de ma deuxième année d’université, je pris ma Bible et Science et Santé de Mary Baker Eddy et décidai de lire ma leçon chaque jour. Je ne me demandai pas dans quel but. Je sentais simplement que c’était ce dont j’avais besoin.
Au bout des deux semaines qui suivirent, je me suis aperçu que, chaque fois que je n’avais pas fait ma leçon, il manquait quelque chose à ma journée, ce qui n’était pas le cas quand je prenais le temps de prier et d’étudier. Bientôt, je me mis à chercher chaque jour dans la leçon au moins une vérité spirituelle que je pourrais appliquer à mes activités de la journée.
Vers la fin de novembre de la même année, je rompis avec mon petit ami et quittai la maison que je partageais avec une camarade. Puis j’emménageai dans un appartement avec mon ancienne compagne de l’internat. Il fut entendu qu’il y aurait interdiction de fumer dans ma chambre et dans la salle de bain. Je me fis aussi de nouveaux amis qui m’apportaient quel que chose au lieu de se contenter de prendre. Il existait un respect mutuel. Et cela s’était produit d’une façon toute naturelle.
L’éruption cutanée disparut; je ne me rappelle pas à quel moment exact. Mais je sais que je me sentais beaucoup plus heureuse, parce que davantage consciente de ce que j’étais vraiment: l’enfant de Dieu. Le fait de connaître la nature du lien qui nous unit à Dieu nous donne une autorité que notre entourage ressent, autorité qui nous permet de défendre nos convictions et de dire ce que nous pensons, sans donner l’impression d’être peu aimables ou agressifs.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « La douceur et la charité ont l’autorité divine. » Christ Jésus déclare dans le Sermon sur la montagne: « Heureux ceux qui sont doux, car la terre leur appartiendra ! » (version synodale). On a souvent tendance à penser que la douceur et l’humilité sont signe de faiblesse. Or, la véritable humilité est très forte, parce qu’elle repose sur la compréhension de Dieu.
J’ai appris que l’on n’hérite pas la Science Chrétienne de ses parents. Ce qu’on y apporte, c’est ce qu’on en retire. Je suis reconnaissante de connaître les vérités de la Science Chrétienne, vérités qui nous permettent de découvrir et d’exprimer, dans nos relations avec autrui, l’autorité et la joie que Dieu nous donne.
Cold Spring Harbor (New York), U.S.A.
Je suis la mère de Grace et je tiens à confirmer son témoignage. J’aimerais aussi ajouter combien j’apprécie les intuitions spirituelles qui sont sans cesse communiquées à chacun.
Le week-end où Grace décida de reprendre son étude de la Science Chrétienne, j’assistais, avec mon mari, à la réunion annuelle de notre association. Il y fut expliqué qu’il ne fallait pas essayer de forcer ses amis ou ses enfants à apprécier la Science Chrétienne. Notre tâche consistait à accepter le fait qu'ils sont tous, en réalité, les enfants chéris de Dieu, complets, satisfaits et occupés aux affaires de leur Père.
Quand j’entendis cela, je me promis de ne plus demander à Grace, chaque fois qu’elle me téléphonait, si elle avait lu la leçon ou si elle était allée à l’école du dimanche. Au cours de la conversation téléphonique que nous eûmes avec elle le dimanche suivant, Grace nous annonça qu’elle avait résolu de se remettre à l’étude de la Science Chrétienne.
Je remercie Dieu de toute l’aide que nous a apportée la Science Chrétienne pour élever nos trois enfants.
