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L’unité: « le lien de la perfection »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1993


Rendant Hommage au travail remarquable effectué par ses premiers élèves pour le développement des églises de Chicago, Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, fait cette remarque: « Une grande sagesse d’esprit, un élément puissant enfoui dans les profondeurs de l’invisible, a opéré une résurrection parmi vous et s’est soudain transformée en amour vivant. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 164.

Elle répond ensuite à la question suivante: « Quel est cet élément, ce feu de phénix, cette colonne de nuée pendant le jour, qui vous éclaire, vous guide et vous garde sur le chemin ? C’est l’unité, le lien de la perfection, l’expansion mille fois multipliée qui va étreindre le monde, l’unité qui fait épanouir notre pensée la plus profonde en ce qu’il y a de plus grand et de meilleur, la totalité de toute réalité et de tout bien. »

Imaginez que vous éprouviez « la totalité de toute réalité et de tout bien » ici même, dès maintenant ! En admettant que l’unité spirituelle soit véritablement « le lien de la perfection », comme le déclare Mary Baker Eddy, les gens, partout dans le monde, et certes tous ceux qui étudient la Science Chrétienne tireront un immense profit d’une meilleure compréhension de cette unité.

On se demandera si le simple fait d’être unis nous donne ce véritable sentiment d’unité spirituelle décrit par Mary Baker Eddy. Ce n’est pas forcément le cas. Par exemple, en tant que citoyens d’une même nation, nous pouvons nous montrer unis tout en ayant des conceptions très différentes sur une grande diversité de sujets, dont la politique, les convictions religieuses, les comportements sociaux, etc. Il existe un abîme entre le simple fait d’être unis et celui d’éprouver un véritable sentiment d’unité. Seule une unité spirituelle sincère peut s’appeler « le lien de la perfection ».

Ce concept unique de l’unité est fondé sur la compréhension de l’unité de l’homme avec Dieu. La Science Chrétienne enseigne que Dieu est le Principe divin, l’Amour. Il est la cause première, le Tout-en-tout. Mary Baker Eddy emploie ce dernier terme pour expliquer que Dieu et Sa création spirituelle ne font qu’un. Dieu est l’Esprit, la seule substance et intelligence de l’univers et de l’homme. L’homme, l’image et la ressemblance de Dieu, comme l’affirment les Écritures, est l’effet parfait et complet de cette seule et unique cause. Christ Jésus exprima lui-même l’unité de l’homme avec Dieu quand il dit: « Moi et le Père nous sommes un. »  Jean 10:30.

Ce « lien de la perfection » qui constitue l’unité indissoluble de Dieu et de l’homme nous offre aussi la possibilité de nouer peu à peu des relations véritablement harmonieuses avec notre famille, nos amis, les membres de notre église et nos collègues de travail.

Les membres de l’Église du Christ, Scientiste, sont unis dans leur obéissance aux enseignements de Mary Baker Eddy et dans les efforts qu’ils accomplissent pour demeurer fidèles aux règles établies dans le Manuel de L’Église Mère. Ce document remarquable non seulement préserve la pureté et la permanence de l’organisation de l’Église, mais il constitue aussi un outil indispensable pour guider chaque membre dans la vie quotidienne. C’est cet attachement aux Règles et aux Statuts contenus dans le Manuel de L’Église et le fait d’y conformer notre vie qui nous permettent de faire progresser l’œuvre de guérison de l’Église.

Le Manuel de l’Église joue un rôle unique dans l’existence de tous ceux qui étudient sérieusement la Science Chrétienne. Il nous enseigne à obéir au Principe plutôt qu’à la personne. Mary Baker Eddy écrit à ce sujet: « Cette église est impartiale. Ses règles ne s’appliquent pas à un seul membre, mais à tous sans exception de la même façon. Je suis certaine que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel augmentera la spiritualité de celui qui y obéit, renforcera sa capacité de guérir les malades, de consoler les affligés et de réveiller les pécheurs. » Miscellany, p. 230.

Il est également important de se rendre compte que le Manuel prévoit des différences entre le gouvernement de L’Église Mère et celui des églises filiales et des sociétés à travers le monde.

Pourquoi cette distinction ? L’une des raisons essentielles, c’est que, conformément au Manuel de l’Église, chaque église filiale ou société est formée, gouvernée et dissoute par les votes individuels de ses membres. L’Église Mère, elle, a été fondée par son Pasteur Émérite, Mary Baker Eddy, et aucune disposition statutaire ne prévoit sa dissolution. Conformément au Manuel, l’Église de Mary Baker Eddy est pour le temps et l’éternité. C’est pourquoi notre Leader fit en sorte que son Église soit gouvernée en permanence par le Manuel et non par des personnes, par la personnalité, ni par la politique, Le Manuel de l’Église confère au Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne la responsabilité de la direction et de la gestion des activités et des fonctions quotidiennes de L’Église Mère.

Cette forme de gouvernement unique régissant L’Église Mère n’exclut pas pour autant ses membres du processus de ce gouvernement. Chacun s’exprime par le vote le plus sacré et le plus efficace: la prière. Communier avec Dieu, l’unique Entendement divin, la source de l’intelligence infinie, c’est faire confiance à l’instance la plus haute qui soit.

S’appuyer exclusivement sur la prière demande une grande foi et une grande confiance dans le gouvernement de Dieu. Il faut un amour si pur et si fort qu’il ne puisse jamais faiblir, pas même aux heures d’épreuves.

En fait, s’il arrive qu’un membre soit en désaccord avec une décision ou une orientation de l’Église, il lui est toujours possible de faire ce qui est juste. En pareil cas, il peut immédiatement se tourner vers Dieu pour être guidé et éclairé. Mary Baker Eddy nous donne un conseil précieux pour ces moments d’incertitude: « Si vous tenez à connaître le fait spirituel, vous pourrez le découvrir en renversant la fable matérielle, que la fable soit pour ou contre, qu’elle soit d’accord avec vos idées préconçues ou qu’elle leur soit tout à fait contraire. » Science et Santé, p. 129.

Je connais un homme qui, il y a quelques années, se trouva en désaccord avec une décision sur le point d’être entérinée par les membres d'une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, dont il était lui-même membre. Cela concernait l’achat d’un bien immobilier dans le seul but de le revendre plus tard à profit afin de réunir les fonds pour une nouvelle église. Résolument contre une telle décision, il supplia les membres d’y renoncer au cours d'une assemblée d’église. Il me raconta que, lorsqu’on passa au vote, il fut le seul à dire « non », mais avec quelle conviction !

Sa première réaction fut de se sentir accablé par une défaite si écrasante, et sa confiance en lui était sérieusement ébranlée. Se tournant vers Dieu, la pensée lui vint que, même si sa conviction était forte, il pouvait se tromper.

Il est intéressant de noter que le fait d’admettre ce point ne diminua pas sa conviction intime, mais lui donna l’assurance que, s’il se trompait, il s’en rendrait compte, et si c’étaient les autres membres qui s'étaient fourvoyés, cela leur serait également révélé.

A l’issue de ses prières, mon ami ne donna prise à aucun pharisaïsme ni à aucune indignation justifiée. Chaque fois qu'il pensait à cette situation, il restait convaincu qu’il ne s’agissait ni de son plan ni de celui d’un autre, mais du plan de Dieu ! Il en éprouva un véritable sentiment d’unité tant avec Dieu qu’avec les autres membres de son église.

Un an plus tard, au cours d’une assemblée d’église, un membre souleva la question et laissa entendre que l’achat du bien immobilier avait été une erreur, en donnant les mêmes raisons que mon ami auparavant. Après une courte discussion, on décida par un vote quasi-unanime de vendre le bien rapidement sans plus songer au bénéfice. Peu après, on eut la possibilité d’acheter un édifice idéal pour accueillir une nouvelle église. Cette église filiale continue de prospérer et de croître.

Il faut avoir un grand amour pour notre Leader et pour son Manuel de l’Église ainsi qu’une grande foi pour être disposé à voir en ces statuts la « loi de Dieu » destinée à gouverner et à protéger notre Église et sa mission à travers chaque épreuve. Cette unité pure qui est véritablement « le lien de la perfection » doit se manifester en premier lieu dans le cœur de chacun. Alors, puisqu'elle est en nous, exprimons-la dès maintenant !

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