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Triompher des sombres souvenirs

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1993


Il Est Parfois très agréable, voire stimulant, de remonter le cours des souvenirs. Les joies passées, les amitiés, les manifestations de gentillesse, les événements importants reviennent à l’esprit et, comme les pages d’un album précieux, les souvenirs heureux permettent d’établir un bilan positif.

Mais que faire des souvenirs pénibles, de ces images qui nous hantent, nous effraient, nous dépriment ? Il se peut que nous nous sentions impuissants face aux déchirements, aux injustices et aux chagrins du passé qui semblent sans remède.

Mary Baker Eddy traversa de nombreuses épreuves dans son existence: elle devint très vite veuve, son enfant unique lui fut retiré, de longues périodes de maladie l’immobilisèrent et, plus tard, elle connut le divorce. Mais, en découvrant la Science Chrétienne, elle trouva la voie qui permet d’échapper à la croyance désespérante à la mortalité, source de toute souffrance. Dans Rétrospection et Introspection, livre autobiographique, elle écrit: « L’histoire humaine a besoin d’être révisée, et le souvenir matériel effacé. » Plus loin, elle continue: « Dieu est au-dessus de tout. Lui seul est notre origine, notre but, notre être. L’homme réel ne vient pas de la poussière; il n’est pas non plus créé par la chair; car son père et sa mère sont l’unique Esprit, et ses frères sont tous les enfants d’un seul parent, le bien éternel. » Rétr., p. 22.

La tendresse et la réalité de l’Esprit nous libèrent d’un concept mortel, matériel, de l’homme, qu’il se rattache au présent ou au passé. Lorsque nous cédons à la suprématie de l’Esprit, nous comprenons mieux ce que nous sommes en réalité. Nous pouvons alors pardonner les torts causés soit par les erreurs d’autrui, soit par les nôtres, et venir ainsi à bout des tourments du passé.

La peur de ressasser des moments pénibles nous empêche parfois d’affronter les souvenirs douloureux. Nous nous gardons bien, en général, de nous appesantir sur nos malheurs et de rouvrir les anciennes blessures. Alors, comment savoir si nous sommes guidés par l’Amour divin à réviser notre histoire humaine, afin que le « souvenir matériel [soit] effacé », ou si nous cédons au désir de nous apitoyer sur notre sort et d’exercer notre volonté humaine ?

S’apitoyer sur son sort ne résout rien, ne guérit rien, contrairement à la prière honnête, désintéressée et éclairée. Si des souvenirs pénibles remontent à la surface alors que nous prions, soyons confiants: c’est l’Amour divin, et non l’amour de soi, qui nous conduit. On peut craindre de réveiller d’anciennes émotions, mais il ne sert à rien de feindre d’ignorer les problèmes en clamant bien fort: « J’enterre définitivement cette histoire ! » Une telle obstination ne peut que créer des complications. Par ailleurs, une détermination farouche de fouiller le passé n’entraîne pas de meilleurs résultats. Seule la prière allège le poids des souvenirs douloureux.

Une réceptivité attentive constitue une partie importante de la prière. C’est se laisser guider par Dieu avec confiance. Lorsque nous prions, disait Christ Jésus, nous devons entrer dans notre « chambre ». Si nous y introduisons des souvenirs douloureux, nous nous chargeons d’éléments matériels, et nous ne prions pas vraiment. Or, nous devons être réceptifs à la réalité spirituelle, c’est-à-dire apporter dans cette chambre intérieure le désir de n’être conscients que de la perfection de Dieu et de Son image, l’homme. Nous devons rechercher la révélation, la voix de la Vérité, et nier la mortalité pour affirmer l’unite que nous formons avec le bien parfait, notre Père-Mère Dieu. Cette prière éclairée nous assure que l’expression de Dieu, l’homme, est à l’abri des croyances restrictives et vaines de l’existence mortelle — hier, aujourd’hui et demain. Elle chasse le doute. Elle nous évite de déprécier notre véritable identité d’enfant de Dieu et nous assure de notre héritage divin: la santé, l’harmonie et des bienfaits infinis. En résumé, la prière mène à la guérison.

Je fis un jour l’objet d’une diffamation. J’étais en colère et me sentais trahie. Mais j’étais aussi certaine que le tort pouvait être réparé. Je priais avec la certitude que l’Entendement divin me montrerait comment penser de manière correcte à cette situation et aux personnes concernées. Il m’était cependant difficile de ne pas ressasser des questions du genre « Comment cela a-t-il pu se produire ? » « Qu’ai-je fait de mal ? » Néanmoins je tins bon. Je priai alors sincèrement, attentive aux directives divines. Or, ma pensée revenait à l’incident. Je m’exclamai à haute voix: « Non ! Je ne ruminerai plus cette histoire ! » Mais ce fut comme si une voix m’assurait qu’il me fallait, cette fois, me souvenir de quelque chose. Mon approche humaine bien intentionnée avait été rejetée, et j’écoutai.

En examinant la situation, je fus amenée à étudier le Sermon sur la montagne, et tout particulièrement cette exhortation de Christ Jésus: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » Matth. 5:44. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que c’était une erreur d’essayer de réprimer ce souvenir pénible ou de m’en détourner. Mary Baker Eddy explique: « Il est scientifique de demeurer dans l’harmonie consciente, dans la Vérité et l’Amour impérissables, qui donnent la santé. Pour y arriver, il faut que les mortels ouvrent d’abord les yeux à toutes les formes, méthodes et subtilités illusoires de l’erreur, afin que l’illusion, l’erreur, puisse être détruite; si cela n’est pas fait, les mortels deviendront les victimes de l’erreur. » Rétr., p. 64.

Percevant l’infinie bonté du gouvernement divin, je fus libérée de tout désir de revanche, et je me sentis débarrassée du problème.

Le fait d’avoir eu à affronter ce souvenir, et d’autres depuis, s’est révélé une manifestation de la grâce divine. Cela m’oblige en effet à affirmer avec plus de fermeté et de sincérité que je ne fais qu’un avec Dieu, le seul vrai pouvoir, et à me connaître telle qu’Il me connaît: entièrement spirituelle, donc indestructible, intacte et innocente. Cela me force à découvrir mon être véritable, ma vraie vie, pure de toute matérialité. Cela me pousse à comprendre la signification du pardon: oublier scientifiquement par la perception du néant fondamental de l’erreur. Lorsque nous suivons le conseil de l’apôtre Paul en « oubliant ce qui est en arrière » Phil. 3:13., nous constatons que le tort subi n’occupe plus aucune place dans notre pensée. Il est réparé.

Ne soyons donc pas surpris lorsque la prière nous met aux prises avec des incidents passés et avec les émotions qu’ils ont suscitées. Les souvenirs étouffés peuvent refaire surface et apparaître sous un nouveau jour. Mais nous n’avons rien à craindre. Tout ce que l’Amour révèle sera éclipsé par la lumière de cet Amour lorsque nous y demeurerons. La perfection de Dieu et de l’homme deviendra pour nous plus réelle. Les sombres souvenirs seront chassés par la lumière de la Vérité, l’histoire humaine sera révisée, et nous percevrons notre statut spirituel de vainqueurs, et non de victimes.

Jésus leur parla... et dit:
Je suis la lumière du monde ;
celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie.

Jean 8:12

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