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Les exigences du Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1993


J’ai Parfois Entendu dire que Christ Jésus n’attendait jamais rien de ceux qu’il guérissait; il se contentait de les guérir, sans poser de questions. Mais est-ce bien vrai ?

Si nous examinons le Nouveau Testament, nous constatons que Jésus demandait souvent un signe indiquant qu’ils étaient d’accord de laisser le pouvoir du Christ, la Vérité, les transformer. Par exemple, il demanda à l’homme qui avait la main sèche de faire une chose a priori tout à fait impossible. « Étends ta main » Matth. 12:13., lui dit-il. Et l’homme fut guéri.

Dans Unité du Bien, Mary Baker Eddy écrit que Jésus « exigea un changement de conscience et d’évidence, et l’effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu » Unité du Bien, p. 11.. Il connaissait l’amour de Dieu pour Ses enfants. Comme il voyait en chacun l’enfant parfait de Dieu, jamais atteint par le mal, il était capable d’effectuer les changements nécessaires grâce au pouvoir divin.

Le Christ éternel, que Jésus démontra, a-t-il des exigences envers nous ? Et si oui, lesquelles ? L’une d’elles est sans aucun doute que nous cédions à l’Amour infini, Dieu, qui embrasse tout, et que, remplis d’humilité, nous reconnaissions notre unité avec Celui dont nous sommes l’image spirituelle parfaite. Chacun de nous a la capacité innée d’y parvenir, parce que notre véritable nature est semblable à Dieu.

Cette exigence est-elle trop rigoureuse, ou irréaliste ? Non, il est naturel de la satisfaire, et c’est toujours dans notre intérêt. Qui, en effet, ne désire la liberté, la santé, l’harmonie ?

Pour obéir, nous devons nous détourner de la matière vers l’Esprit, qui est la source et le soutien de notre être. Comme le laisse entendre la Bible, Dieu, l’Esprit, est la seule cause véritable, le Principe divin parfait toujours en action. Dieu inclut tout, mais Il n’inclut pas la matière, sinon Il ne serait pas l’Esprit infini. Donc, l’homme et l’univers créés par Dieu sont spirituels. L’homme est l’idée spirituelle de Dieu, du seul Entendement, et parce que c’est là la véritable identité de chacun de nous, nous sommes capables de le reconnaître sans nous laisser impressionner par les conditions matérielles.

Lorsque nous prions, il est important de reconnaître que notre identité est spirituelle et d’abandonner toute préoccupation physique. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l’Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de toute immortalité. » Science et Santé, p. 261.

Il est vrai que la matière semble constituer notre identité. C’est pourquoi on nous apprend que nous sommes faits de cellules, de tissus, d’organes, d’os, de sang, etc. Mais c’est là une conception erronée de l’homme, propre à ce que Paul appelait « l’entendement charnel » (d’après la version King James). Il est possible de démontrer que ce concept matériel de l’homme, si vrai qu’il puisse paraître, n’est qu’un mythe, une erreur sans fondement, même si elle semble tenace. En vérité, il n’existe qu’une seule création; elle est entièrement spirituelle, car elle émane du Dieu parfait, l’Esprit pur, l’Entendement illimité.

L’homme, l’image du seul Entendement, ne se perçoit pas luimême matériel ou mortel. C’est le prétendu entendement charnel, ou entendement mortel, qui voit l’homme ainsi. C’est un état mental, mortel, illusoire, qui examine ce qu’il considère comme son propre corps mortel. Jésus n’examinait pas l’état de la matière, ne demandait pas où la personne avait mal ni comment la maladie était apparue. Il était conscient de l’unité perpétuelle de l’homme avec son Père parfait. Il est important pour la guérison par la Science Chrétienne de conserver cette perspective, de bien voir que nous ne sommes pas des mortels limités, dominés par la crainte.

Cette remarquable exigence, « détournez votre attention du corps », nous permet de nous ouvrir à la puissance et à l’omniprésence de Dieu. La guérison découle, grâce à la prière, de la conscience que nous avons de Sa présence là même où nous sommes, là même où semble s’étendre le brouillard du matérialisme.

Sommes-nous naïfs lorsque nous nous détournons du corps matériel, que nous rejetons la prétendue validité des symptômes matériels ? Feignons-nous d’ignorer ce que nous devrions savoir ? Non, car en se détournant des apparences physiques, le Scientiste Chrétien ne se désintéresse pas du problème, il ne fait pas l’autruche ! Au contraire, il travaille à la guérison en mettant le poids de sa confiance du côté de l’Esprit. En Science Chrétienne, celui qui œuvre pour la guérison reconnaît que la maladie est une fausse croyance, sans cause véritable, puisque Dieu est la seule cause réelle. Ainsi que l’explique la Bible, Dieu est parfait et tout ce qu’Il a créé est bien.

Celui qui opère des guérisons grâce à la Science Chrétienne comprend que la matière est une perception erronée de la véritable substance, l’état subjectif de l’entendement charnel. La matière n’est pas le produit de l’Esprit infini, elle n’est donc pas la substance solide qu’elle semble être; elle n’est pas permanente. Elle n’a pas non plus d’identité réelle. L’univers de Dieu est rempli d’idées spirituelles qui Le reflètent. N’est-il donc pas préférable d’examiner la réalité plutôt que l’irréalité pour découvrir ce que nous sommes et comment nous allons ? Nous n’avons pas le choix, si nous désirons obtenir des réponses exactes et la guérison.

La guérison par la Science Chrétienne s’accomplit grâce à la prière qui est fondée sur la compréhension de la perfection de Dieu et de l’homme créé à Son image. Une telle prière comprend l’affirmation de vérités spécifiques concernant le Créateur et la création, vérités destinées à renverser des mensonges spécifiques, comme la croyance que l’homme est un mortel vulnérable, séparé de Dieu, que la maladie a pouvoir et intelligence, ou que Dieu est incapable de nous aider. Ces suggestions doivent être reconnues pour ce qu’elles sont: des mensonges. Elles ne seront balayées ni par la ferveur religieuse ni par la foi aveugle, mais par la compréhension spirituelle.

Dans le récit du paralysé qui attendait à la piscine de Béthesda Voir Jean 5:2–9, 14., Jésus n’a pas fermé les yeux sur l’infirmité de l’homme. Mais sa claire compréhension de la suprématie de Dieu et du statut spirituel de cet homme lui permit de le guérir. Jésus demanda: « Veuxtu être guéri ? » Cette question exigeait quelque chose de cet homme qui, invalide depuis trente-huit ans, espérait la guérison. Jésus lui demanda de se lever, de prendre son lit et de marcher, et c’est ce que l’homme fit sur le champ. Plus tard, Jésus le trouva dans le temple et lui dit: « Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. »

Parfois, l’influence du Christ, qui purifie et élève, dévoile le péché qui est à l’origine de la souffrance; ce péché doit alors être chassé par la vérité spirituelle. Il y a quelques années, j’ai éprouvé un jour une terrible douleur, puis certains de mes organes ont cessé de fonctionner pendant plusieurs jours. Par moments, la mort semblait proche. J’ai déclaré ce que je savais être vrai de Dieu et de l’homme, et je me suis attachée au fait que j’étais l’idée spirituelle, harmonieuse, de Dieu. Je peux en toute honnêteté affirmer que je ne me posais pas de questions sur l’état physique, et que les symptômes ne m’intéressaient pas, parce que je savais qu’il s’agissait d’un mensonge; mon identité était spirituelle, à l’image de Dieu, et j’étais sûre que cette vérité apporterait la guérison. Il me suffisait de m’appuyer entièrement sur la Science Chrétienne. J’ai demandé l’aide d’un praticien de la Science Chrétienne, et la douleur a diminué.

Deux jours plus tard, il s’est passé une chose intéressante. Je me suis soudain rendu compte que j’avais des pensées pleines de haine envers une personne qui m’avait fait du tort. J’attendais secrètement qu’elle subisse un échec, une sorte de punition, pour sa méchanceté à mon égard. La honte et les larmes ont emporté tout désir de vengeance, et je ne ressentais plus qu’un profond amour chrétien. J’éprouvais l’ardent désir d’être plus aimante, de ne jamais rien dire ni faire qui soit dépourvu d’amour. J’ai alors été tout à fait guérie et cet état physique anormal n’est plus jamais réapparu. Je continue d’aimer toujours davantage.

Le problème mentionné plus haut n’avait jamais été situé dans la matière, mais dans un état mental erroné qui prétendait m’appartenir. Le Christ, la Vérité, exigeait donc que j’élimine de ma pensée un élément dissemblable à Dieu.

Il nous faut voir, à la lumière de la bonté et de la pureté absolues de Dieu, que toute imperfection est irréelle, c’est une illusion. Il n’est pas bon d’examiner sans cesse le corps tout en essayant de guérir par des moyens spirituels; cela revient à s’appuyer sur deux opinions contradictoires, et notre position s’en trouve affaiblie.

Nous avons tous la capacité de satisfaire les exigences que le Christ peut avoir envers nous. Nous est-il demandé de mieux comprendre la sainteté de l’idée individuelle de l’Esprit ? Il faut alors l’humilité d’admettre que nous sommes les idées de Dieu. Mais, en reconnaissant que les qualités que nous exprimons viennent de Dieu, nous parvenons à voir que c’est là la réalité, et nous comprenons que nous sommes spirituels. L’intelligence, la douceur, la générosité, l’intégrité et toutes les autres qualités que nous exprimons nous donnent un aperçu de notre véritable nature, semblable à Dieu, et des ressources illimitées dont dispose l’expression de l’Entendement. Le désir constant de nous considérer comme l’idée de Dieu nous aide à contrecarrer toute tendance à examiner la matière ou à nous rabaisser.

Parfois, c’est la crainte qui nous incite à observer l’évolution d’un état physique. Y a-t-il amélioration ou aggravation, et que cela présage-t-il ? nous demandons-nous avec angoisse. Nous devons affronter la crainte avec courage. Nous la surmontons lorsque nous comprenons que l’Amour divin est toujours présent. Dans la Bible, la Parole de Dieu nous révèle qu’Il est Amour, qu’Il assure la santé parfaite de Ses enfants. La Bible nous dit que Dieu est à nos côtés, qu’Il est à chaque instant avec nous. Nous nous sentons plus sûrs, moins inquiets, lorsque nous en apprenons davantage sur la touteprésence et l’omnipotence de Dieu, l’Esprit, grâce aux Écritures et à Science et Santé de Mary Baker Eddy.

Il serait naïf de ne pas reconnaître que les gens résistent au changement qu’exige le Christ. Mais il faut bien voir que cette résistance est impersonnelle; c’est le refus de l’entendement mortel de céder à la vérité qui expose sa fausseté. Elle se présente sous forme de paresse, de désobéissance, d’obstination, d’un manque de connaissance de soi. Il faut donc faire preuve de détermination pour refuser de céder à la crainte, à l’inertie, à l’apathie et à l’entêtement de l’entendement mortel, qui tend à nous maintenir en esclavage. Il nous faut surveiller nos pensées avec une grande vigilance.

Cette mentalité charnelle, qui résiste aux exigences du Christ et s’obstine à observer l’état de la matière, n’est pas la nôtre, bien qu’elle semble faire partie de notre propre pensée. Nous sommes tous maîtres de nos pensées. Nous pouvons les purifier en acceptant toujours plus la vérité de l’être, les faits spirituels tels que Dieu, l’Entendement divin, les connaît.

C’est une mentalité matérielle qui analyse les symptômes, se préoccupe de la matière et de ses réactions éventuelles, ressasse le passé et craint l’avenir. Dieu nous a rendus capables de savoir que nous sommes Son idée et d’agir en reconnaissant que notre identité réelle est parfaite maintenant même, qu’elle l’a toujours été et le sera toujours. C’est là la loi de Dieu, la loi du Principe divin parfait et de Son idée parfaite.

Aujourd’hui, le pouvoir du Christ est là pour guérir et sauver chacun de nous. Acceptons le fait que la création spirituelle de Dieu constitue la réalité de notre être ! Le Christ est là pour élever notre pensée au-dessus de la matérialité jusqu’à la perception de la totalité de l’Esprit. Notre travail, c’est d’écouter, d’obéir, de faire preuve de bonne volonté, d’être persévérants dans la vérité. C’est une exigence à laquelle nous pouvons à coup sûr satisfaire.

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