Pour Ceux Qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits », écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé. L'année dernière, j'ai vécu une période éprouvante mais enrichissante, lorsque j'ai passé onze semaines en Ukraine, une des républiques d'Union Soviétique, afin d'y poursuivre des recherches dans le domaine de la musique. J'appris beaucoup de choses et l'occasion se présenta souvent de démontrer l'exactitude de l'énoncé précédent.
Pendant un week-end, je partis faire une excursion dans les Carpates avec un groupe de jeunes qui comportait des randonneurs expérimentés. Comme ma connaissance de la langue ukrainienne est assez rudimentaire, je n'avais pas bien compris l'envergure des activités qui étaient prévues. Si j'avais su ce qui allait nous être demandé, je ne serais probablement pas partie avec ce groupe. Un car nous transporta pendant la première partie de l'ascension. Puis la randonnée pédestre commença. Assez rapidement, je ressentis de la difficulté et je demandai au groupe de poursuivre sans moi. J'avais du mal à respirer et je craignais les conséquences possibles de l'épuisement. Mes compagnons m'expliquèrent qu'il était impossible de me laisser en arrière et ils m'encouragèrent à tenter de continuer.
Je compris que c'était le moment de démontrer cette domination dont il est question dans la Bible, la domination spirituelle que Dieu a donnée à l'homme, et de démontrer les vérités que m'apprenait depuis tant d'années mon étude de la Science Chrétienne. Une phrase d'un cantique de L'Hymnaire de la Science Chrétienne me fut particulièrement utile: « Bras éternels de l'Amour... / Vous me soutenez toujours. »
Trois membres du groupe acceptèrent de me conduire par une autre route moins pénible, mais encore difficile malgré tout. Tandis que nous avancions et que je continuais à prier, je respirais plus facilement. J'étais reconnaissante à Dieu de Sa bonté, de la beauté sublime du paysage et des encouragements affectueux qui m'étaient prodigués. Lorsque nous atteignîmes enfin notre destination, je me sentais solide et calme. Nous demeurâmes plusieurs heures dans la montagne (c'est pourquoi il n'eût pas été facile pour moi d'attendre le groupe en bas). Plus tard, nous descendîmes par un sentier très abrupt, puis nous marchâmes encore deux heures sur une route rocailleuse. A mesure que nous avancions, je marchais de plus en plus facilement. Comme j'étais reconnaissante d'avoir réussi à surmonter cette difficulté ! Quelques jours plus tard, je me rendis compte que deux orteils qui étaient douloureux depuis un certain temps ne me faisaient plus mal.
A Kiev, alors que je préparais mon voyage de retour, j'eus une autre preuve de la sollicitude de Dieu. J'avais un billet de train qui n'était pas tout à fait rempli: il fallait y ajouter le numéro de la voiture, celui du compartiment et un cachet officiel. Avec le jeune étudiant qui me servait d'interprète, nous dûmes faire plusieurs fois la queue afin d'obtenir que le billet fût validé.
Enfin, nous nous retrouvâmes dans la rue, parmi une foule qui attendait derrière une porte gardée par un homme qui ne laissait entrer qu'une seule personne à la fois. Nous comprîmes très vite que les gens avaient tous un numéro et qu'ils étaient admis dans l'ordre, l'un après l'autre, dans le bureau. Nous n'avions pas de numéro et nous ne savions comment nous en procurer un. Il était essentiel pour moi de faire valider mon billet, car je devais arriver à temps à Bucarest pour attraper l'avion qui me ramènerait au Canada.
Toute la journée, j'avais prié de tout mon cœur pour savoir que Dieu est Tout et que Sa loi d'harmonie est toujours en opération. Tandis que nous attendions dans la foule, de l'autre côté de la porte, je me sentis terriblement inquiète et j'entrepris de prier avec encore plus de ferveur. Je savais que la puissance et la bonté de Dieu étaient toujours là pour nous aider. A ce moment précis, une femme qui se tenait sur notre droite fit une remarque à propos du billet que tenait mon interprète. L'homme qui gardait la porte nous remarqua et nous fûmes admis dans le bâtiment. En dix minutes mon billet fut validé et nous quittâmes les lieux. Je fus enthousiasmée du caractère immédiat de la réponse qui suivit cette prière fervente.
Je suis heureuse de dire que certains des amis que je me suis faits durant mon séjour en Ukraine me posèrent des questions sur ma religion et s'intéressèrent à la Bible et à l'exemplaire de Science et Santé que j'avais avec moi. Je pus leur expliquer que la Science Chrétienne avait été découverte par Mary Baker Eddy qui a rétabli « le christianisme primitif et son élément perdu de guérison. » Je leur ai aussi parlé des sept synonymes de Dieu — l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour — mentionnés dans Science et Santé. Mes amis étaient tellement intéressés qu'ils les ont pris en note.
Je suis particulièrement reconnaissante à Dieu de Sa tendre bonté et à Mary Baker Eddy de la fermeté qu'elle a manifestée lorsqu'elle a présenté la Science Chrétienne au monde.
Saskatoon (Saskatchewan), Canada
