Depuis Quelque Temps la publicité facile, les films et les magazines pour le grand public ainsi que certaines célébrités donnent de la féminité et de la masculinité une image plus que jamais troublante et provocatrice. Les hommes et les femmes sont très souvent représentés comme de simples êtres sexuels dont l’existence est déterminée par des circonstances matérielles qu’ils ne maîtrisent pratiquement pas.
Par contraste, faisant écho à la Bible, Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé: « Que “l’homme et la femme” de la création de Dieu apparaissent... Réjouissons-nous d’être soumis aux divines “puissances qui subsistent”. Telle est la vraie Science de l’être. »
Le premier chapitre de la Bible déclare que l’origine et l’identité des hommes et des femmes sont spirituelles, c’est-à-dire en Dieu, dont Christ Jésus dit qu’il est Esprit dans l’Évangile selon Jean. Il est nettement précisé: « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » Cette création reflète l’unique Père-Mère Dieu infini, en qui les identités masculines et féminines ont pareillement reçu la domination. Quelle merveilleuse pureté, quelle joyeuse liberté et quelle heureuse plénitude dans ce don que nous dispense la tendre bonté de Dieu.
Presque tout le deuxième chapitre de la Genèse représente la création comme matérielle, ce qui engendre la confusion et la souffrance que l’on découvre dans l’histoire subséquente d’Adam et Ève. Un Dieu anthropomorphe, « l'Éternel Dieu », crée un homme et une femme mortels. Ces enfants de la chair sont des partenaires inégaux qui n’ont aucune autorité sur les choses. De par leur nature charnelle, ils sont condamnés, eux et les générations futures, à une existence impure d’agressivité et de sensualité.
Comprendre ces deux récits de la création donne de l’acuité au discernement. La fausseté du second devient apparente dans la mesure où l’on accepte la réalité du premier. C’est sur ce fondement que nous prouvons, pas à pas, la domination que nous donne le ciel sur les prétentions restrictives et avilissantes de l’existence humaine, notamment la maladie, le péché conscient et inconscient, la crainte et l’ignorance.
La Science Chrétienne enseigne qu’il existe une seule création. Cette création appartient entièrement à la maternité et à la paternité de l’Esprit, et elle ne contient rien de dissemblable à l’Esprit, le bien. Mais la théologie et la science humaine tendent souvent à attribuer deux identités à l’homme: un corps mortel matériel et un esprit, ou une âme, immortel, dont le bien-être est déterminé par le physique.
La masculinité et la féminité mortelles reposent essentiellement sur la croyance que la vie existe dans la matière. C’est ce grand mythe qui voudrait nous faire croire que la vie dépend de paramètres, d’impulsions et de forces physiques. Il suppose de façon agressive que les hommes et les femmes sont esclaves du sexe, de l’hérédité, de l’environnement, des mœurs, de l’influence de leurs pairs et du passé. Ce tableau mortel des sexes prétend aussi influencer pratiquement tous les aspects de notre existence et corrompre notre véritable identité spirituelle ou se substituer à elle.
Une étude sérieuse de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy élève la conscience individuelle et lui fait percevoir de plus en plus l’immortalité des hommes et des femmes, elle lui fait reconnaître la masculinité et la féminité spirituelles de l’homme créé par Dieu, l’homme et la femme. Tous deux sont une émanation de l’unique Dieu, qui est de nature autant masculine que féminine, et qui exprime la puissance, la sagesse, la miséricorde, la justice, la tendresse, la pureté et l’amour.
La côté merveilleux de cette étude, c’est qu’elle nous force à comprendre que ces qualités n’appartiennent pas à un sexe ou à l’autre, selon les définitions qu’en donne l’humain. Elles appartiennent toutes à chacun par réflexion spirituelle et s’expriment donc sans limites chez les hommes comme chez les femmes, puisqu’ils sont les enfants de notre Père-Mère Dieu. Par conséquent, aucun enfant de Dieu ne manque de quoi que ce soit qui appartienne à l’être ou à son expression.
Christ Jésus donna exemple de ces qualités masculines et féminines de Dieu en gardant une compréhension pure de son identité spirituelle. Une grande humilité et une tendre compassion lui permirent d’entendre la voix de Dieu et de deviner le besoin humain; le courage et la force spirituelle l’élevèrent au-dessus de l’emprise de la haine jusqu’à une confiance absolue en Dieu et, enfin, à la démonstration de l’identité immortelle. Les défauts associés au caractère masculin — combativité, luxure, esprit destructeur et animalité — ne faisaient pas partie de la nature de Jésus, de même que les défauts féminins — crainte, faiblesse morale et irrésolution — n’avaient aucune emprise sur lui.
La façon dont nous comprenons « “l’homme et la femme” de la création de Dieu » se reflète dans l’existence humaine. Elle n’est cependant pas formée ni limitée par la sexualité, car cette dernière est un élément de la croyance matérielle. La sexualité prétend que les hommes et les femmes sont individuellement incomplets, sensuels de nature, en désaccord continuel, et que le genre humain est multiplicateur et créateur.
En reconnaissant la nature entièrement spirituelle de la réalité et de la création, la Science Chrétienne soutient et encourage les relations profondes et satisfaisantes qui sont possibles entre les hommes et les femmes. Tant que nous n’avons pas totalement démontré la pureté absolue et la plénitude de la création spirituelle, le mariage est la seule possibilité, pour la cohabitation des sexes et la procréation, qui permette la croissance spirituelle et favorise la masculinité et la féminité véritables. Les raisonnements humains, s’efforçant de justifier le sensualisme, chercheront à normaliser d’autres formes de cohabitation impliquant des rapports sexuels, mais ce ne sont là que des tentatives effectuées par l’entendement charnel en vue de se justifier. Cet entendement voudrait, s’il était possible, amoindrir la masculinité et la féminité véritables. Pareilles justifications nous empêcheraient également de manifester la tendresse et la bonté qui apportent le bonheur et la sécurité dans les rapports humains.
En comprenant et en acceptant notre identité spirituelle intégrale telle qu’elle est créée par Dieu, nous voyons progressivement se manifester la permanence immuable, harmonieuse et pure du Principe divin dans des relations durables et saines. Sous le gouvernement de ce Principe, ou Amour divin, l’expression masculine et féminine ne connaît ni exploitation, ni discrimination, ni injustice, ni compétition, ni conflit. Sous le règne de l’Esprit, personne, homme ou femme, n’est privé d’amour, laissé pour compte, déplaisant, incomplet. Toutes les voix s’harmonisent dans la création; chacune remplit sa place dans la pureté, et elle est libérée de la croyance à l’héritage mythique d’Adam et Ève.
Nous pouvons contempler « “l’homme et la femme” de la création de Dieu » et accepter que notre identité soit celle d’un fils ou d’une fille de Dieu. Qu’est-ce qui nous empêche de commencer maintenant ?