Avec Ces Quelques mots écrits dans le Manuel de L’Église Mère, Mary Baker Eddy en dit long sur ce que signifie le fait d’être membre de L’Église Mère. Ces questions se posent à chacun de nous: « Ma vie est-elle conforme à l’idéal chrétien ? Est-ce que j’étudie, avec fidélité et loyauté, l’ouvrage fondamental de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures ? »
En tant que chrétiens, nous sommes nés de nouveau et baptisés chaque jour, puisque nous découvrons et démontrons ce que nous sommes vraiment, savoir l’expression spirituelle de Dieu, l’Amour divin. Mais, en réalité, nul n’est chrétien de naissance. De par ses racines, le christianisme n’est pas une culture dans laquelle on naît ni une confession humaine à laquelle on se convertit. Être chrétien, cela signifie suivre, aussi fidèlement que possible, l’exemple donné par Christ Jésus à tous ses disciples. Nos actes, plus que nos paroles, disent: « Il est ressuscité ! »
Les premiers à suivre Jésus furent appelés des disciples, car ils étaient comme des élèves désirant ardemment comprendre ce Dieu que Jésus appelait Père. Ils ne furent pas instruits dans une doctrine ou un dogme. Pour Christ Jésus, le savoir n’était pas une fin en soi, mais un moyen donnant le pouvoir de faire le bien. Ses élèves apprenaient à prier, à s’aimer les uns les autres, à guérir, à délivrer les hommes du péché et à s’en libérer eux-mêmes.
Être chrétien et étudier — être un disciple — voilà les conditions essentielles pour devenir membre de L’Église Mère. Tout en développant nos propres qualités de chrétien et de disciple, nous devons rechercher des qualités similaires chez nos amis et nos semblables, et nous attendre à les y trouver. Le rôle de celui qui appuie une demande (ce que tout membre peut faire) consiste beaucoup plus à s’intéresser à la coïncidence du divin et de l’humain qu’à signer la formule d’admission d’un futur membre.
Pour Mary Baker Eddy, être chrétien signifiait bien plus que le simple fait d’en porter le nom ou d’aller à l’église. C’était un acte audacieux, consistant à faire totalement confiance à Dieu. Les lois spirituelles qu’elle découvrit révèlent l’efficacité d’une confiance sans réserve en la bonté et en la puissance de Dieu. La démonstration de la puissance divine a cependant son prix.
En approfondissant elle-même les Écritures, Mary Baker Eddy comprit que la guérison chrétienne nécessitait une étude systématique. En fait, elle se considérait elle-même comme une élève qui avait beaucoup à apprendre de la Bible et de son propre livre Science et Santé. Elle disait que l’un et l’autre étaient des livres d’étude. Ils constituaient, et constituent toujours, une richesse essentielle pour la découverte et l’action spirituelles. Leur étude nous donne le pouvoir d’accomplir des guérisons pour le monde. Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy parle par expérience de la façon dont s’étudie la Science Chrétienne: « L’apogée de la recherche et de la réalisation scientifiques en Science divine n’est pas de raisonner: ce n’est pas simplement d’énoncer la Parole, mais de l’accomplir — de démontrer la Vérité — comme fruits de la vigilance, de la prière, des luttes, des larmes et du triomphe. »
L’union avec L’Église Mère est un appel à l’action, les œuvres remplaçant les paroles. Si ceux qui étudient sérieusement les enseignements de Christ Jésus doivent changer le monde, il faut qu’ils soient prêts et aptes à répondre, par la prière scientifique, tant aux besoins de leur propre famille qu’à la demande publique d’un christianisme qui guérit.
La qualité de membre est également un appel à vivre selon les normes morales établies par Christ Jésus. La moralité chrétienne n’est jamais une barrière; c’est l’échelle à gravir pour se développer spirituellement.
La Science Chrétienne ne sépare pas l’étude de la pratique, contrairement à ce qu’il en est parfois dans d’autres domaines de la vie. L’étude fidèle est une source de joie immense et incite à « accomplir » la Parole ! La découverte de ce qui est vrai au sujet de Dieu et de l’homme amène tout naturellement à donner: en traitant par la prière des questions d’ordre local et général, en aidant concrètement ceux qui sont dans le besoin et en cessant d’être égoïste. Ce don de soi ne connaît ni âge limite ni épuisement, et il ne saurait être restreint par l’apathie ou la crainte des réactions d’autrui face à un amour chrétien et sincère.
Nous avons récemment reçu une lettre d’un membre demeurant dans l’est de l’Allemagne. Cette personne nous parle de la lumière et de la liberté qu’elle découvre avec les membres d’un tout nouveau groupe de Scientistes Chrétiens en faisant connaître au public cette Science qu’ils aiment. Elle écrit: «Je continue de mieux comprendre ce que signifie la vraie liberté, d’utiliser et de prouver dans ma propre vie ce que j’ai appris. Je pense que la vraie liberté, c’est la faculté de découvrir l’omniprésence, l’omnipotence et l’omniscience de l’Amour divin. Le fait de savoir cela permet de voir plus facilement la liberté s’exprimer dans la vie quotidienne et d’aider les autres à prendre conscience... de leur propre liberté. »
Aider les autres à trouver la liberté en étant des disciples chrétiens, grâce à la compréhension de Dieu et de Son grand amour pour tous Ses enfants, c’est mettre en pratique ces deux grands commandements de Jésus: aimer Dieu suprêmement et aimer son prochain comme soi-même. C’est également le mobile et le but des membres de l’Église.
