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Changer de cœur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1992


Une Nuit, je me réveillai en proie à un profond ressentiment, parce qu’un membre de ma famille avait fait preuve d’un déplorable manque d’égards. Je n’arrivais pas à croire qu’une telle animosité pût envahir ma pensée. Cet état d’esprit n’était guère chrétien, et je savais que je ne devais pas l’entretenir.

La première chose que j’avais apprise à l’école du dimanche de la Science Chrétienne, c’est que Dieu est l’Amour; la deuxième, que l’homme est l’image de Dieu. Cela veut dire que chacun de nous peut à tout instant exprimer Dieu, l’Amour. Le ressentiment n’avait absolument rien à voir avec l’amour. Ayant reconnu ces vérités, je priai pour être délivrée du sentiment pitoyable et troublant qui m’animait.

Comment ai-je abordé la question ? Je savais qu’en réalité la loi de Dieu gouverne chacun d’entre nous. Nous avons tous accès à cette loi et, lorsque nous y faisons appel, l’harmonie règne dans notre vie. Que nous connaissions la Science Chrétienne depuis peu ou que nous ayons une longue pratique de cette religion, que le problème soit aigu ou chronique, la prière nous permet d’être guidés par Dieu et de prendre conscience de Son amour.

Ce n’est pas une prière irrésolue, mais une prière ferme et confiante, qui met nos pensées en harmonie avec l’amour de Dieu. Nous abandonnons alors nos idées préconçues quant à la nature de la réponse. Parfois, il nous faut prier longtemps avant de l’obtenir. Parfois, elle est immédiate. Mais une fois que nous l'avons reçue, il se peut que nous constations qu’elle avait toujours été là, à notre portée. L’Amour divin ne refuse jamais son tendre message à qui que ce soit.

La réponse à ma prière, à ce moment-là, se présenta sous forme de question: « Qui aimes-tu le plus, cette personne ou Moi ? » Je répondis sans la moindre hésitation: « Toi, Père, bien sûr ! » Alors, ce fut comme si Dieu me disait: « Eh bien, on ne le dirait pas. Tu lui accordes beaucoup plus d’attention qu’à Moi. » Aussitôt, le flot d’amour que j’éprouvais pour Dieu effaça tout ressentiment envers le parent en question. A l’enstant même, je me rendis compte que j’avais en effet accordé beaucoup plus d’attention à la discorde et à ma blessure d’amour-propre qu’à Dieu. Je n’avais pas aimé Dieu comme Christ Jésus nous a enjoint de le faire. J’avais désobéi au premier grand commandement, que nous a donné Christ Jésus dans l’Évangile selon Marc: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. »

Pourquoi ce commandement m’était-il si cher ? Parce qu’il est important de sentir la présence de l’Amour divin si l’on veut connaître l’harmonie. Il me fallait reconnaître la source de l’amour et aimer cette source de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma pensée et de toute ma force, tout en comprenant que ma raison d’être est d’exprimer, de manifester cet Amour.

Je pris conscience de la nécessité de corriger mes pensées concernant la situation familiale avec plus de fermeté. J’avais en effet surmonté le ressentiment, mais pas mes inquiétudes au sujet de l’avenir de la personne concernée.

Un mois plus tard, alors que j’étais toujours très préoccupée, j’eus une crise cardiaque. J’étais seule, et ma première pensée fut que je ne devais pas avoir peur. Je me sentis poussée à me mettre tout de suite debout. Puis j’affirmai clairement et à haute voix: « Tout va bien, il n’y a rien à craindre ! »

Je me rappelle à quel point j’étais consciente de la présence et du pouvoir de Dieu, de la Vie divine, de l’Amour. Je fus vite débarrassée de ce problème physique et je ne ressentis plus jamais les symptômes que j’avais éprouvés ce jour-là.

Après coup, je décidai de ne plus me laisser aller à mes émotions, et j’étais certaine que mon cœur ne pouvait me faire de mal. Pourquoi cette assurance ? Parce que la matière n’a pas l’intelligence qui lui permettrait d’agir par elle-même d’une façon ou d’une autre. En réalité, l’homme reflète l’intelligence de l’Entendement divin, qui gouverne l’univers, y compris l’homme. A mesure que nous comprenons ce fait spirituel, nous nous affranchissons de la croyance que nous sommes des êtres matériels soumis à la matière. Cela s’est bien vérifié dans mon cas. Cette difficulté cardiaque s’est présentée il y a de très nombreuses années et, depuis, j’ai mené une vie active et heureuse.

Cette guérison constitua en outre le déclic qui me fit chercher à toujours mieux comprendre où je devais placer mes affections. Je pris des mesures pratiques pour éviter toute récidive. Animée d’une gratitude sincère, je dirigeai consciemment mes affections vers Dieu, le Principe divin, plutôt que vers un concept personnel et limité des autres. Instruite par de longues années d’expérience, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Les douleurs des sens sont salutaires, si elles déracinent en nous les fausses croyances au plaisir et font passer nos affections du sens à l’Ame, où les créations de Dieu sont bonnes, “réjouissant le cœur”. »

En vérité, comme notre identité réelle est spirituelle, nul n’est soumis à un corps matériel. A mesure que nous faisons passer nos affections d’un concept matériel d’identité à un concept spirituel, nos rapports avec les autres deviennent plus harmonieux et notre santé s’améliore.

Dans la Science, on ne se libère pas de la maladie ou des limites inhérentes au corps matériel par un simple changement d’attitude, mais en acquérant une perspective spirituelle, qui nous amène à examiner où se situe vraiment notre cœur, c'est-à-dire nos affections, et à reconnaître que l’Amour divin est universel. L’homme réel, votre vraie nature et la mienne, est l’émanation de cet Amour. Lorsque nous comprenons cela, les tensions humaines disparaissent.

La Science Chrétienne aborde la guérison de toute maladie de manière entièrement spirituelle. Le diagnostic est toujours mental, jamais physique. Le traitement est alors métaphysique et vise à nous régénérer tant sur le plan moral que physique. La prière qui reconnaît le lien d’amour unissant l’homme à Dieu élimine toute crainte, et partant, nous délivre de la maladie. La Science Chrétienne guérit l’entendement humain de la croyance qu’il existe quelque chose à craindre, en nous donnant l’assurance intelligente que Dieu nous aime, que nous sommes spirituels et ne pouvons être séparés de Lui.

Pourquoi est-il important d’envisager les choses d’un point de vue spirituel pour guérir ? En premier lieu parce que, dans la Science, la guérison de toute maladie comprend bien plus qu’une amélioration de l’activité physique. Elle implique la régénération et une plus grande activité spirituelle qui, à leur tour, façonnent le caractère chrétien.

C’est ainsi que je deviens rapidement une meilleure chrétienne, exprimant la confiance, l’amour, le calme et la joie. Cela m’évita aussi de mettre fin à la relation harmonieuse que j’avais toujours eue avec le parent mentionné plus haut, relation que je continue d’apprécier aujourd'hui. J’appris qu’il n’avait en réalité jamais été un mortel irrespectueux, mais qu’il avait toujours été une idée immortelle de l’Amour, aimante et intelligente.

Mais qu’en est-il si nous pensons que notre difficulté physique est héréditaire ? Nous n’avons pas plus à admettre cette croyance qu’à accepter qu’un autre membre de la famille soit affligé d’une volonté opiniâtre, d’un tempérament anxieux ou coléreux. Nous pouvons corriger toutes ces prétentions en étant sans cesse conscients du lien intact et ininterrompu qui nous unit à l’Amour divin.

Dieu est notre Père-Mère à tous, le Père-Mère universel. Mary Baker Eddy écrit dans Rétrospection et Introspection: « Dieu est au-dessus de tout. Lui seul est notre origine, notre but, notre être. L’homme réel ne vient pas de la poussière; il n’est pas non plus créé par la chair; car son père et sa mère sont l’unique Esprit, et ses frères sont tous les enfants d’un seul parent, le bien éternel. »

Lorsque nous comprenons cela, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas soumis aux lois de l’hérédité. Nous ne leur sommes pas assujettis, parce que nous dépendons uniquement des lois de Dieu. Nous découvrons que notre seul vrai Père-Mère est Dieu, l’Amour, et que nos parents et nos grands-parents, aussi loin que nous remontions, sont aussi les enfants de cet Amour. Nous savons alors qu’il ne peut exister aucune hérédité nuisible, puisque nous avons tous la même origine spirituelle: notre Père-Mère, l’Amour.

Nous sommes tous vivifiés par l’Amour divin et animés par la Vie divine, en laquelle l’action est toujours normale: ni ralentie, ni accélérée, ni arrêtée, ni déréglée. Chacun de nous trouve la tranquillité en exprimant la sérénité de l’Ame qui ne peut souffrir, la liberté de la Vérité divine qui nous affranchit et la paix de l’Entendement parfait. Nous nous rapprochons de cette sérénité, de cette liberté et de cette paix en exprimant les qualités chrétiennes que Dieu nous a données. Dans les Actes des Apôtres, nous lisons que Dieu « donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses ». Puisque Dieu est infini, ce qu’Il nous donne ne peut jamais être insuffisant. Il est donc vital d’apprendre à mieux Le connaître et de L’aimer de tout notre cœur.

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