Plus D'une Fois, à bord d'une voiture ou d'un bus, j'ai eu l'occasion de lire cette phrase dans la cabine du chauffeur: « Jésus-Christ est mon Sauveur. » Il est évident que cette affirmation réconforte nos amis chauffeurs au milieu des dangers quotidiens auxquels ils sont exposés. Et cela m'a amené à réfléchir au sens du mot Sauveur lorsqu'il sert à désigner Jésus.
Un «sauveur » est celui qui sauve, qui apporte le salut, assure la sécurité. Comme Christ Jésus a consacré sa vie à nous éduquer sur la bonté et la totalité infinies de Dieu, son Père, notre Père, c'est dans ce domaine que son œuvre nous apporte le salut: dans la façon dont nous vivons, dont nous agissons envers autrui, dont nous pensons.
Christ Jésus a été envoyé par Dieu pour sauver le monde de ses faussetés: la croyance que la vie est séparée de Dieu, l'Esprit, que quelque chose d'autre que l'Esprit, Dieu, puisse influencer l'existence de l'homme.
La Science Chrétienne enseigne que Jésus est incontestablement la lumière, le Chemin, le Sauveur de l'humanité. En étudiant le Sermon sur la montagne dans L'Évangile selon Matthieu, chapitres 5, 6, et 7, nous nous réjouissons des instructions pratiques qu'il nous donne pour notre salut. Par exemple, au sujet de la vengeance, il nous demande d'aimer nos ennemis.
A propos du Sixième Commandement, « Tu ne tueras point », et du Septième traitant de l'adultère, Christ Jésus nous enseigne à attaquer le mal à sa racine en nous mettant en garde contre les mauvais mobiles pouvant nous conduire à commettre ces péchés. Il explique clairement que les pensées et les intentions qui gouvernent le cœur de l'homme ont une telle influence sur lui que, s'il regarde une femme pour la convoiter, il a déjà commis un adultère. Au sujet de cette méthode pratique et prudente, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Jésus déclara que regarder les choses défendues pour les convoiter, c'est transgresser un précepte moral. Il attachait beaucoup d'importance à l'action de L'entendemen humain, invisible aux sens. », Cet ouvrage contient tout un chapitre intitulé « L'expiation et l'eucharistie », qui traite à fond de la façon dont nous pouvons vraiment suivre les instructions de Jésus et prendre part à sa vie.
L'élévation de Christ Jésus au-dessus de tous les personnages de la Bible et du monde en général est due, non seulement à sa naissance virginale, mais aussi à ce qu'il a su conserver intacte sa spiritualité durant sa vie sur terre, malgré les épreuves qu'il a endurées. Même sur la croix, il pouvait encore manifester l'amour en pardonnant aux auteurs de cette tragédie et en confiant sa mère à Jean. L'élévation de Christ Jésus au-dessus des sens matériels, ou l'ascension, est le dernier acte sublime qui prouva au monde sa filialité divine.
La personne humaine de Jésus n'est plus présente dans le monde, néanmoins les Scientistes Chrétiens se réjouissent du Christ, la Vérité ou le pouvoir de Dieu, que Jésus incarna et qui continue à sauver le monde de tous les maux auxquels il est assujetti. Ce Christ, présent à jamais dans la conscience de chacun de nous, nous fait prendre toutes les décisions se rapportant au bien infini, à l'Amour, à la Vie et à la Vérité. Le Christ parle à tout le monde: chrétien ou non, croyant ou athée. Il me parle comme il vous parle. Lorsque vous avez bien su répondre à une question au tribunal ou à l'école, c'est le Christ qui vous a inspiré. Lorsque vous avez échappé à un accident, à une escroquerie, ou lorsque vous avez été guéri d'une maladie, c'est le Christ qui était à l'œuvre.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. Le Christ est incorporel, spirituel — voire l'image et la ressemblance divines, dissipant les illusions des sens; le Chemin, la Vérité et la Vie, guérissant les malades et chassant les maux, détruisant le péché, la maladie et la mort. »
Même si le Christ, ce pouvoir de Dieu, est toujours avec nous, il faut toutefois que chacun de nous le reconnaisse et en prenne conscience. De cette manière, nous chassons tout péché de notre cœur afin que ce pouvoir si exigeant illumine pleinement notre entendement.
A l'instar de Pierre qui nia connaître le Maître, avons-nous déjà affronté des situations désagréables qui nous font découvrir les erreurs enfouies dans les profondeurs de notre conscience et, par la même occasion, sonder notre cœur pour nous rendre compte de la place et de l'amour que nous donnons à Christ Jésus ?
Scientiste Chrétien depuis quelques années, j'ai récemment découvert dans ma pensée une sorte d'ingratitude envers Christ Jésus. En effet, lors d'une séance de cours à l'université où je suis une formation post-universitaire, un professeur chrétien avait introduit, dans le texte de son cours, le nom de Jésus et même celui de Dieu. Pendant que je prenais note, je me demandais mentalement ce que Jésus venait faire encore dans un cours d'université. En fait, j'étais en train de partager inconsciemment le point de vue du monde universitaire et scientifique que, la plupart du temps, considère tout ce qui se rapporte à Dieu et à la religion comme une faiblesse. Par exemple, dire à un naturaliste que « Dieu est le créateur de l'univers, y compris l'homme », c'est passer à ses yeux pour un paresseux qui ne veut pas aller loin dans la recherche scientifique.
Mais j'ai réfléchi à ce que j'avais honnêtement accompli en m'efforçant de suivre l'exemple de Christ Jésus et j'ai compris que mon indignation ne se justifiait pas. Au cours de mes études supérieures et dans d'autres circonstances, j'avais déjà démontré tant soit peu le pouvoir-Christ que Jésus revêtit et démontra parfaitement. J'avais été guéri de la malaria par la prière, avec l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne. J'avais échappé de justesse à un praticien de la Science Chrétienne. J'avais échappé de justesse à un accident, lorsque, me rendant à pied à l'université, le Psaume 91 s'était imposé à ma pensée. J'avais aussi maintes fois démontré l'intelligence divine aux examens. Mais, malgré tout cela, il avait fallu que je m'égare en acceptant l'indifférence du monde sur la place qui revient à Jésus pour me réveiller et découvrir mon ingratitude.
Nous déclarons aimer Dieu. Nous aimons être appelés chrétiens et même Scientistes Chrétiens. Nous aimons rendre à l'église, lire les Écritures, parler religion. Mais reconnaissons-nous sincèrement que Christ Jésus est notre Guide et notre Sauveur ? Il se peut que nous ayons l'habitude de penser à lui simplement comme à un grand prophète au lieu de penser à obéir à tout ce qu'il exigea de nous: aimer Dieu et aimer notre prochain ! Il se peut que nous soyons tentés de croire être seuls à comprendre la Parole de Dieu de telle sorte que, lorsque les autres en parlent, nous soyons indisposés. Cette attitude n'est pas propre à bénéficier de tous les bienfaits qui émanent du pouvoir-Christ.
Nos amis les chauffeurs ont fait le premier pas en plaçant dans leur cabine ces mots: « Jésus-Christ est mon Sauveur. » Le deuxième pas, et il est le plus exigeant, consiste à témoigner de notre fidélité, notre fidélité envers la vérité qu'enseigna Jésus, en nous efforçant de mettre en pratique ses enseignements. Au fond, être chrétien, c'est comprendre ce qu'est vraiment le Christ et l'exprimer dans tout ce que nous pensons et faisons. De cette manière, non seulement nous contribuerons au salut du monde, mais nous goûterons aussi le ciel, l'harmonie.
