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Ne nous laissons plus jamais terroriser

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1991


La Violence Qui accompagne l'agressivité humaine semble se manifester beaucoup dans le monde. Mais ce qui se développe également de façon visible, c'est la conviction que le mal et la violence ne sont pas inévitables. Nous n'avons pas à trembler devant eux comme une bête acculée face à un prédateur menaçant.

Il est parfois difficile d'évaluer une telle évolution morale et spirituelle. Mais, lorsqu'on passe de l'appréhension à la conviction que le monde évolue sous l'impulsion de quelque chose de bien plus profond et de bien plus puissant que le chaos et les ténèbres, on est en mesure, à toute époque, de découvrir le pouvoir de Dieu, l'Amour divin.

Il existe, cependant, un état de la conscience humaine qui simule une fausse paix, lorsque les gens cèdent à l'erreur et à l'injustice, et font des compromis inacceptables. A ce stade du conflit, on s'efforce généralement d'endormir ses espoirs et ses aspirations spirituelles de façon à ce que la déception ne soit pas trop vivement ressentie et ne devienne pas insupportable. En un sens, c'est souvent ce que fait l'entendement humain, ou mortel, pour fabriquer de toutes pièces une existence stable et paisible.

Cela n'est pas nouveau. Dans l'Ancien Testament, le prophète Jérémie s'aperçut que les enfants d'Israël subissaient ce vain processus mental. Leur espérance initiale d'une vie nouvelle et libre dans le pays promis par Dieu s'était estompée dans leur mémoire, et les comportements sociaux du peuple de l'alliance se distinguaient à peine de ceux des autres nations qui commettaient les injustices qu'il avait autrefois rejetées. « Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, tous sont avides de gain... Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple: Paix ! paix ! disent-ils. Et il n'y a point de paix », dit le prophète.

Jérémie fut souvent considéré comme un fléau, un fauteur de troubles. On alla jusqu'à le ligoter et l'emprisonner pour tenter de le faire taire. Mais, comme quelques autres avant lui, la vision qu'il avait acquise des serviteurs de Dieu était celle d'un peuple uni dans le culte d'un Dieu bon et juste. Son amour pour Dieu et le souci qu'il avait du bien-être de son peuple lui interdisaient de détourner les regards pour éviter d'affronter le mal, mais le poussaient au contraire à prêcher le retour à une conduite meilleure.

De nos jours, on constate que des actions similaires sont entreprises en de nombreux endroits par des réformateurs et des mouvements inspirés du même esprit. Mais il est particulièrement important de comprendre qu'en chacun réside la puissance de Dieu et Son Christ. Cette puissance est une force spirituelle, une véritable loi; elle met un terme aux tromperies du mal qui prétendent asservir les entendements humains de même qu'elles menacent de nuire à la personne humaine, aux familles et aux nations.

Pour prendre conscience de la bonté et de la puissance de Dieu, il faut d'abord évoluer du matérialisme à l'affection des choses de l'Esprit. Tant qu'on se considère fondamentalement comme mortel et désespérément limité, on vit effectivement dans l'asservissement. La véritable réforme vient quand on apprend à penser en enfant de Dieu, à se voir comme l'expression de Son être. Prendre conscience de sa propre nature spirituelle, c'est en même temps reconnaître en chacun cette identité dont l'homme est divinement doué.

Une telle reconnaissance implique forcément que le point de départ du raisonnement, de l'espoir et de l'action soit radicalement différent. La pensée humaine part en général de l'état physique, puis, si elle n'est pas trop découragée, elle cherche à le modifier en faisant parfois appel à l'intervention divine. Mais cette tentative est limitée dès le début si l'on admet le caractère immuable de la situation sur le plan humain et que l'on considère Dieu, au mieux, comme une sorte de réalité lointaine purement transcendante. Mary Baker Eddy écrit dans Unité du Bien: « La théologie populaire rend Dieu tributaire de l'homme, et répondant à son appel; alors qu'en Science, c'est le contraire qui est vrai. »

Partir de la réalité et de l'omnipotence de Dieu, l'unique Entendement et le Principe de tout, puis regarder vers l'extérieur en étant convaincus du caractère naturel de la bonté, de la liberté et de la santé nous met en harmonie avec la Vérité divine. Raisonner ainsi, c'est prier, et cette prière a pour effet d'affranchir les êtres humains en leur apprenant à penser en enfants de Dieu.

Le mal, qui se présente sous forme de maladie ou de péché — sur le plan individuel ou collectif, à l'échelle locale ou nationale — est vaincu lorsqu'on lui refuse son accord ou son consentement dans sa conscience et dans ses actes. Dans l'ouvrage cité précédemment, Mary Baker Eddy décrit à la fois le processus mental qui édifie le mal dans la pensée et celui qui le détruit.

Le mal usurpe le pouvoir grâce à trois arguments erronés. Voici ce qu'elle écrit:

« Premièrement: L'Éternel a créé le mal.

Deuxièmement: L'Éternel le connaît.

Troisièmement: J'en ai peur. »

Puis viennent ces explications: « Par un raisonnement inverse, le mal doit être détrôné:

Premièrement: Dieu n'a jamais créé le mal.

Deuxièmement: Il ne le connaît pas.

Troisièmement: Nous n'avons donc pas à le craindre. »

Ce raisonnement est bien plus qu'une gymnastique intellectuelle ou rhétorique. L'absence de crainte découle de la compréhension du fait que Dieu est entièrement bon et que le mal est totalement illégitime et irréel. L'Amour parfait, Dieu, est la source véritable de cette compréhension. L'Amour divin met fin à la crainte, tandis qu'il détruit la haine et la disposition à faire le mal.

Si l'Amour divin est l'idée la plus haute et la plus pure de la divinité — et il l'est — la haine et le mépris du bien-être d'autrui sont donc la plus haute atténuation du mal. S'il fallait dresser la liste des divers aspects du mal, la haine en serait sans doute un élément parmi bien d'autres. Mais la haine est l'antithèse de l'intelligence véritable et de la vie qui reflètent Dieu. En triompher dans sa conscience, c'est détruire la force motrice du mal sous toutes ses formes. C'est la façon dont Jésus répondit au pur Amour divin qui lui sauva la vie. Il répondit sans réserve à la présence de l'Amour divin, non seulement sur la croix, mais dans chaque circonstance, lorsque le péché, la maladie, l'ignorance, le mépris, la léthargie spirituelle et le chaos argumentaient contre l'omniprésence de son Père céleste et de l'homme, Son reflet.

La haine naît de la peur. Elle donne forme à ses propres ennemis à partir de ses craintes, puis elle cherche à détruire. De par son ignorance même de Dieu, l'Amour divin, un tel état d'esprit se détruit lui-même; il n'a ni pouvoir véritable ni autorité. Lorsqu'on découvre que la haine n'entraîne que destruction, le refus de lui accorder une place dans ses sentiments et dans ses actes ébranle la peur que nourrit la haine. N'étant plus disposé à haïr, on se rend compte que l'identité véritable a sa source en Dieu. L'homme finira alors par ne plus posséder que la nature et le pouvoir reflétés de l'Amour divin.

C'est l'Amour divin qui apporte la réforme, refrène les impulsions mauvaises, réalise nos espérances les plus chères et écarte l'épouvantail de la maladie et de la discordance. La Science du christianisme apporte à l'humanité la connaissance de la Vie qui est l'accomplissement de l'Amour et elle révèle que notre vraie nature exprime sans restriction la bonté pure de Dieu. Nous acquérons alors la sagesse nécessaire pour trouver le chemin qui nous éloigne de la guerre, de la mort et de la destruction, sur le plan national ou individuel.

Nous n'avons pas à vivre dans la terreur puisque nous pouvons, maintenant, penser et vivre comme des enfants de Dieu. L'impératif actuel, c'est de saisir la Science de la vie et de mettre notre existence en harmonie avec sa loi curative et rédemptrice. Nous verrons alors que l'honnêteté l'emporte sur la tromperie, la miséricorde sur la vengeance, et notre réponse aux grands besoins spirituels, moraux et physiques de l'humanité sera empreinte de compassion.

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