Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité (Matthieu).
Comment Réagissez-Vous au milieu de la foule ? Pressez-vous le pas en jetant à peine un regard à droite ou à gauche ? Peut-être éprouvons-nous un léger agacement, voire de la crainte, à la vue de cette masse compacte qui partage le même espace que nous; l'anonymat de la vie moderne peut donner l'impression que la foule représente une menace. Cependant, en scrutant les visages de ceux qui constituent la multitude, il est possible de sympathiser avec leurs aspirations, de comprendre leurs anxiétés et d'avoir envie de résoudre ensemble les problèmes.
Christ Jésus extrêmement attentif aux besoins de la multitude. Les évangiles rapportent qu'il était rempli de compassion pour les habitants de sa contrée. On pourrait dire qu'il aimait les hommes et les femmes ordinaires parce qu'il comprenait qu'ils étaient en réalité « extraordinaires », à savoir les fils et les filles de Dieu, son Père plein d'amour. Mû par la compassion du Christ, le Maître put atteindre le cœur des gens, réconforter et guérir. Il enseigna que le royaume de Dieu n'est pas un lieu éloigné, mais une réalité tangible ici-même, dès maintenant.
Pour nous, aujourd'hui, la vie de Jésus fournit la preuve que « l'homme nouveau » en Christ est le seul homme véritable d'origine divine. Nous devenons conscients de la réalité de notre vraie identité spirituelle, à la ressemblance de Dieu, grâce à la prière qui va au-delà des préoccupations quotidiennes et élève la pensée jusqu'à la conscience de la présence et de la puissance de l'Amour divin. La prière montre la relation indestructible qui existe entre Dieu, le Principe divin, l'Amour, et chacun de nous.
A mesure que cette unité du Principe et de son idée se fait jour dans la pensée, nous nous libérons, dans une certaine mesure, d'un concept matériel de l'existence; la vie humaine s'en trouve enrichie et améliorée. Nos prières ne consistent donc pas tant à implorer un changement quelconque qu'à affirmer joyeusement la réalité présente de l'Esprit, à l'œuvre dans le monde et dans notre vie.
La prière est également une manifestation de gratitude, la reconnaissance que tout bien a sa source en Dieu. La gratitude nous aide à prendre si clairement conscience de notre identité d'enfant de Dieu que nous nous efforçons de vivre selon l'exemple du Christ que Jésus a défini pour nous. En renonçant aux anciens modes de comportement mortel et en refusant de revenir à des défauts et à des habitudes dont nous nous sommes guéris, nous trouvons la santé, la pureté et la sainteté qui constituent la dotation spirituelle des enfants de Dieu. Nos prières reçoivent une réponse lorsque nous comprenons que nous ne sommes pas en train d'essayer d'entrer dans le royaume de Dieu, mais qu'en réalité nous y demeurons déjà !
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement (Matthieu).
La vie et l'exemple de leur Maître furent, pour les disciples de Jésus, un don précieux. Il les emmena avec lui sur les sommets de la démonstration et leur montra la perfection de Dieu. Il les invita à partager ce don avec les autres, à aller parmi le peuple et à le soulager de ses souffrances. Le Nouveau Testament rapporte les guérisons magnifiques qu'ils accomplirent.
Aujourd'hui, en tant que disciples chrétiens actifs, nous sommes les exécuteurs testamentaires de Christ Jésus pour notre époque. Nous aussi, nous devons obéir au Christ qui nous enjoint d'aller dans le monde pour faire connaître la Science du christianisme. Avons-nous un meilleur moyen que la guérison pour prouver notre amour sincère pour Dieu et l'humanité ?
Jésus enseigna à ses disciples à guérir. Il les dissuada constamment de le considérer comme un guérisseur personnel. Il leur montra que Dieu, le Principe divin, est la source de la loi scientifique qu'il démontra. Lorsque Philippe lui demanda de leur montrer le Père, Jésus répondit: « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres » (Jean). Les guérisons et l'enseignement de Jésus ne dépendaient d'aucune capacité personnelle, mais de la puissance du Christ qu'il exprimait en sa qualité de Fils de Dieu.
Celui qui aspire à guérir les autres doit, par conséquent, refléter cet amour chrétien détaché de soi-même qui laisse transparaître le bien. En fondant son Église sur le Principe et la pratique de la guérison chrétienne scientifique, Mary Baker Eddy suivit fidèlement l'exemple du Sauveur, et elle basa sa propre œuvre de guérison sur les préceptes qu'il enseigna. « Celui qui guérit le mieux est celui qui s'efface le plus et devient ainsi un transparent pour l'Entendement divin qui est le seul médecin; l'Entendement divin est le guérisseur scientifique », explique-t-elle dans Écrits divers.
En ouvrant notre cœur à l'idée spirituelle quand nous prions, nous constatons que nous sommes capables d'exprimer dans la vie les qualités du Christ que sont la compassion, l'honnêteté, la pureté et l'amour détaché de soi-même. Ces qualités nous unissent à Dieu, l'Entendement divin, « le guérisseur scientifique ». En prenant mieux conscience de la véritable source des capacités humaines, nous triomphons des doutes qui accompagnent un sens de responsabilité écrasant pour laisser la place à la puissance curative qui appartient en réalité à Dieu.
En reconnaissant pleinement ce que Dieu est déjà en train de faire, nous jugulons un concept limité d'identité et permettons à la Vérité de manifester sa propre perfection. Nous discernons alors l'homme créé par Dieu dans toute sa majesté. La guérison et la régénération s'ensuivent naturellement.
Notre premier devoir consiste à connaître Dieu intimement grâce à la prière. Cela nous permet de L'aimer suprêmement et de Le laisser être au centre de notre vie. Lorsque nous nous efforcerons de vivre conformément au Principe divin, l'Amour, les gens seront attirés vers le Christ que nous exprimons. A la lumière du Christ, la Vérité, on voit que le péché et la maladie ne sont que des croyances, croyances que dissipe la splendeur de la totalité de Dieu. Lorsque les faits spirituels de l'être sont bien compris, les gens sont guéris.
Dans Unité du Bien, Mary Baker Eddy parle ainsi des guérisons qu'elle a effectuées: « Lorsque j'ai vu le plus clairement et ressenti le plus vivement que l'infini ne reconnaît aucune maladie, cela ne m'a pas séparée de Dieu, mais m'a liée à Lui à tel point, que j'ai pu guérir instantanément un cancer qui avait rongé les chairs jusqu'à la veine jugulaire. »
Il faut une spiritualité profonde pour parvenir à cette perfection spirituelle; cependant, comme Dieu est le seul Créateur, attendons-nous à comprendre davantage Sa puissance curative à mesure que nos pensées et notre vie s'accordent avec la réalité divine. Lorsque nous nous y employons humblement et dans un esprit de prière, jour après jour, nous sommes en mesure de nous rendre joyeusement parmi la foule afin de pourvoir à ses besoins.
