Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

parlons-EN...

Comme des amis qui se réunissent autour d'une table pour s'entretenir des événements de leur existence, les lecteurs de Héraut peuvent, dans cette rubrique, parler de ce qu'ils ont vécu et de ce que leur ont appris leurs découvertes spirituelles dans les activités de l'église et de la vie quotidienne.

L'Église de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1991


J'ai vu une scène émouvante à la télévision: les représentants de diverses confessions chrétiennes s'étaient réunis dans l'une des plus belles églises et de ma ville pour prier ensemble. Les plus hauts dignitaires de certaines églises et les humbles leaders spirituels d'autres mouvements religieux se tenaient côte à côte. Ils priaient, glorifiaient Dieu et rendaient grâce. Lorsqu'ils ont dit ensemble la Prière du Seigneur, les voix de ceux qui assistaient au service ont rempli l'église, pareilles au murmure des vagues de la mer.

Je me suis alors demandé ce que tous ces gens, si différents par leur tenue et par leurs opinions relatives au dogme, avaient en commun. Bien sûr, tous représentaient ce qu'on appelle « l'Église ». Mais qu'est-ce donc que l'Église ? Qu'est-ce qui a, tant de fois, permis à l'Église chrétienne de continuer au cours des siècles en dépit de terribles erreurs et de toutes ses imperfections humaines ? Qu'est-ce qui en fait, même à notre époque si matérialiste, une force vers laquelle de nombreuses personnes se tournent à nouveau en toute conscience, force qui donne à leur vie un sens et une direction ?

Il doit s'agir de quelque chose qui va bien au-delà des secours et de la sollicitude humanitaires que dispensent avec compassion les institutions religieuses, une chose supérieure aux conseils et à l'aide qu'on peut donner en temps de crise, bien que les secours humains soient méritoires et nécessaires.

Tandis que je méditais sur le vrai sens — le sens spirituel — de l'Église, les mots « doigt de Dieu » s'imposèrent à mon esprit avec insistance. Oui, l'Église est bien le contact tendre et puissant du Divin sur le monde.

Mary Baker Eddy, qui fonda l'Église du Christ, Scientiste, attacha beaucoup d'importance au fondement spirituel de l'Église. Dans son livre Science et Santé, elle commence ainsi sa définition de l'Église: « Église. La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. »

Il peut paraître surprenant qu'elle parle ici de Dieu comme du « Principe divin », alors qu'il est sans doute plus courant de dire que « Dieu est Amour » ou que « Dieu est Esprit ». Le mot « principe » est souvent employé à propos de la causation, mais il renferme également la notion de fondement, d'ordre et de lois établies. On ne saurait mieux exprimer l'essence de Dieu, le Créateur et le conservateur. Dieu inclut tout ce qui est manifesté dans Sa création selon des lois ordonnées et harmonieuses. Lorsque nous comprenons ce fait spirituel, nous savons que nous, Ses enfants, nous pouvons nous attendre à voir la protection, la sécurité, la satisfaction et l'épanouissement faire naturellement partie du rapport qui nous unit à Dieu. Le Principe agit sans cesse, tout comme le soleil qui envoie sa lumière et sa chaleur. Au sens le plus élevé du terme, l'Église illustre cette action, cette influence tendre et puissante du Principe divin dans le monde.

On pourrait objecter qu'un tel concept de l'Église est, pour le moins, inhabituel et que ce qu'on entend par ce terme est en général bien différent. Autrement dit, l'Église en tant qu'institution humaine — c'est-à-dire les diverses religions — peut complètement s'éloigner de cette image.

Il me faudrait préciser ici quelque chose que j'ai appris très tôt au sujet de l'Église. A l'époque, je connaissais la Science Chrétienne depuis très peu de temps; j'assistais aux services et j'étudiais les Leçons bibliques hebdomadaires indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Je découvrais chaque jour des choses merveilleuses à propos de Dieu, de l'homme et du rapport qui unit l'homme à Dieu. Chaque service était pour moi une célébration. J'éprouvais de l'admiration et du respect pour les Lecteurs, les huissiers et les membres que je connaissais dans cette filiale de l'Église du Christ, Scientiste. Je pensais que ce devaient être des gens merveilleux.

Je voulus m'intégrer à eux afin de mener, avec eux, une vie proche de Dieu. J'étais sûre qu'ici, la compréhension devait jaillir comme une source puissante. Connaissant un membre qui jouissait du respect et de la profonde estime des autres, je lui demandai comment procéder pour faire partie de l'église. Mais il me dit qu'il était certainement bien trop tôt pour que je devienne membre. J'étais encore loin de satisfaire à certaines conditions.

Bien qu'il m'eût parlé avec beaucoup de gentillesse, ce fut un grand choc pour moi. Sur le moment, je me sentis blessée et pensai: « Très bien ! je ne serai donc pas membre. Mais c'est la dernière fois que vous me voyez ! »

Presque immédiatement, je me rendis compte que je faisais fausse route: « Ce n'est pas possible, pensai-je, je ne peux retourner en arrière. Dieu m'a touchée; en fait, Il s'est emparé de moi. Il m'a fait entrevoir Sa nature. Par conséquent, je suis déjà en réalité dans Son Église. Quelle différence, alors, qu'un groupe de personnes m'accepte ou non parmi elles ? » Cette vérité toute simple, que je ressentais davantage que je ne l'énonçais, me rendit heureuse. Je continuai d'assister aux services, de prier, d'étudier et de mettre en pratique ce que j'apprenais. Je ne pensais plus à devenir membre.

Un mois s'était à peine écoulé que le membre en question me téléphona pour me dire: « Pourquoi n'avez-vous pas encore remis votre formule de demande pour devenir membre ? Nous sommes impatients de vous compter parmi nous et nous avons besoin de vous. » Naturellement, je fus ravie de devenir membre. C'est ainsi que, d'une façon fort simple, j'avais approfondi la signification spirituelle de l'Église véritable, qui est bien plus grande et bien plus parfaite que toute autre institution humaine.

Le temps que j'ai passé dans cette église s'est avéré riche en bienfaits. J'ai progressé spirituellement en remplissant différentes fonctions, tout en considérant désormais cette église et ses membres d'un œil très différent. J'ai découvert — et je découvre encore — que ceux qui s'unissent pour former une église ont le vif désir d'acquérir une meilleure compréhension de Dieu, le Principe et Père de tous. Ils cherchent à L'aimer toujours plus et à Lui obéir. Ce sont des gens qui s'efforcent avec sincérité de vivre chaque jour d'une manière chrétienne. En d'autres termes, ils veulent réellement devenir l'Église de Dieu.

C'est certes une tâche que chacun doit aborder à sa façon. Qui connaît mieux que nous-mêmes les erreurs et les points faibles à éliminer encore de notre pensée, de notre caractère ? Bien souvent, cependant, l'exemple chrétien que donne en silence un membre de l'église nous aide à prendre conscience des erreurs de notre conduite et à les rectifier. Et combien sont utiles les paroles sincères qui conseillent, corrigent ou encouragent ! Si nous nous sentons déprimés ou honteux à cause d'une erreur, l'exemple de ceux qui s'efforcent sincèrement de faire ce qui est juste peut nous fortifier. Nous sommes encouragés de les voir se relever chaque fois qu'il leur arrive de trébucher et poursuivre leur chemin, imperturbables, en s'efforçant de mieux faire.

Citons aussi l'humble membre apparemment dépourvu du moindre talent exceptionnel, qui rayonne soudain de tant d'amour, de joie et de confiance que les conflits sont surmontés et que la discorde s'évanouit, ou bien la personne qui, riche d'expérience et de maturité, puise la force de faire son travail dans la compréhension et le soutien silencieux de ses amis. Au sein de l'église, nous apprenons à écouter la sagesse de Dieu et à offrir ou à accepter de l'aide, guidés par la prière. A la fin, nous prenons conscience d'avoir tous progressé un peu — non pas seulement l'un d'entre nous ou quelques-uns, mais tout le monde ensemble — sur le chemin qui mène à une vie chrétienne véritable.

Mais l'Église est plus qu'un ensemble de personnes animées des mêmes sentiments. Si nous suivons le Christ, la Vérité, nous ne pouvons demeurer dans une tour d'ivoire en restant indifférents à la souffrance et à l'injustice du monde qui nous entoure. Après tout, l'Église représente l'influence active de Dieu dans l'univers. Elle montre la voie conduisant à la guérison de toutes les souffrances, à la rédemption de tout mal. L'Église démontre l'avènement du royaume des cieux, le véritable règne du bien et de l'harmonie.

Christ Jésus compare ce royaume à du levain et Mary Baker Eddy écrit dans la seconde partie de sa définition du mot Église: « L'Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu'on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l'amenant jusqu'à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l'erreur, et guérissant les malades. »

Ainsi, la prière individuelle et tout le travail d'église visent à nous rendre plus obéissants à la volonté de Dieu et plus conscients de Ses desseins. Nous pouvons alors aller dans le monde, comme Jésus l'ordonna à ses disciples, et suivre son exemple en guérissant et en aidant les autres.

C'est le but auquel se sont voués ceux qui se sont réunis dans les églises de la Science Chrétienne, mais c'est également celui des autres religions chrétiennes. Le doigt de Dieu est sur tout Son peuple. Pouvons-nous exclure de cette Église universelle les adeptes fervents des autres religions ? Ne devons-nous pas, au contraire, considérer que la spiritualité, la bonté, le pardon et le désintéressement indiquent, partout où nous les rencontrons, que chacun poursuit le même but, à savoir démontrer l'Église de Dieu ?

Nous sommes sur le chemin. Nous ne savons peut-être pas exactement comment ni quand s'opérera la démonstration finale et universelle de la véritable Église de Dieu, mais nous n'ignorons certainement pas que pour Dieu, pour le Principe divin, la seule chose qui existe, c'est ce qui exprime Son essence, Son amour, Sa puissance et Sa sagesse. En consacrant notre existence à la spiritualité, nous percevrons cette Église avec toujours plus de clarté. Jusqu'à ce que, pour reprendre les mots de Paul, « nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens).

Efforçons-nous, dans notre vie personnelle et au sein de la société, d'atteindre à ce qui est permanent. Nous exprimerons ainsi l'Église de Dieu un peu mieux à chaque pas.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 1991

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.