Depuis Des Générations, les femmes souffrent de la croyance que leur condition entraîne certains handicaps, comme les douleurs périodiques. Pour certaines, il s'agit d'une croyance physiologique: les fonctions corporelles normales sont susceptibles de provoquer un malaise. Pour d'autres, c'est une croyance théologique: le péché originel, qui remonte à Adam et Ève, a attiré sur le genre humain une malédiction qui durera toujours. Dans un cas comme dans l'autre, les femmes ont le fardeau à porter.
Mais cette souffrance est-elle en accord avec la loi de Dieu ? Certes pas. La loi de Dieu est la loi de l'Amour divin, qui apporte le bien à Sa création, et non pas le mal. Comprendre la loi de Dieu a d'ailleurs libéré de nombreuses femmes de la douleur.
Comprendre que l'homme, notre identité spirituelle véritable, est créé par Dieu joue un rôle essentiel dans cette libération. L'homme spirituel n'est pas un mortel, mâle ou femelle, mais l'idée de Dieu, l'Esprit divin, exprimant des qualités tant masculines que féminines. La prière fervente nous amène à voir que les vérités concernant l'homme spirituel s'appliquent aussi à nous. Nous acceptons alors cette déclaration de la Bible: « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme » (Genèse).
Cette image de Dieu, de l'Esprit divin, n'est pas faite de chair et de sang, elle n'est ni masculine ni féminine. Les enfants de l'Esprit sont entièrement spirituels. Ils manifestent les attributs spirituels: la douceur, la joie, la sagesse et la force. Reflétant notre Père-Mère Dieu, notre identité véritable est complète, possédant à la fois les qualités paternelles et maternelles.
Il n'y a aucune place pour la douleur dans les qualités spirituelles qui constituent notre être. Savoir que notre identité est entièrement spirituelle et bonne nous permet de chasser la crainte ou la conviction que nous allons souffrir.
Ce qui nous apparaît comme une vie mortelle est une contrefaçon de la création. C'est une idée fausse que nous nous faisons de la réalité spirituelle. Le livre de la Genèse décrit, par une allégorie, cette contrefaçon de la création. (Voir chap. 2, à partir du sixième verset.) Nous y trouvons l'histoire d'Adam et Ève, mythe que beaucoup ont pris à tort pour un fait réel. Selon cette histoire, Adam aurait été formé « de la poussière de la terre ». Ève aurait étè créé à partir de la côte d'Adam. Adam et Ève auraient péché et attiré ainsi sur eux la malédiction. La Bible décrit en ces termes le châtiment d'Ève: « J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur. »
Les théologiens relèvent la présence de deux récits distincts dans les deux premiers chapitres de la Bible; la Science Chrétienne nous montre le caractère essentiel qui les différencie. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Le premier récit attribue à Dieu toute puissance et tout gouvernement, et doue l'homme de la perfection et du pouvoir de Dieu. Le second récit représente l'homme comme changeant et mortel — comme s'étant détaché de la Divinté et tournant sur une orbite qui lui est propre. » Dans le paragraphe suivant, elle ajoute: « Ce second récit donne incontestablement l'histoire de l'erreur sous ses formes extériorisées, appelées vie et intelligence dans la matière. »
Nous reconnaissant, grâce à la prière, appartenir au récit véridique de la création, selon lequel l'homme fut créé à l'image même de Dieu, nous découvrons davantage la plénitude de notre nature spirituelle. Loin d'en être diminuée, la féminité s'épanouit lorsqu'on lui associe la force, le courage et la sagesse. De la même manière, la masculinité est renforcée lorsqu'on lui associe la tendresse, la patience et la compassion.
Le fait de comprendre notre nature divine réduit au silence la douleur associée à la condition de femme. Nous pouvons alors discerner, grâce à la prière, que l'identité spirituelle véritable n'est pas touchée par les fonctions physiologiques. Les enfants de l'Esprit ne sont pas soumis aux prétendues lois matérielles, qui n'ont aucune base dans la loi de Dieu.
Bien sûr, revendiquer notre immunité face à la douleur ne se fait pas en une fois. On ne peut se permettre de l'oublier. Il faut demeurer conscient de sa spiritualité. Nous devons faire en sorte que notre vie rende témoignage de notre caractère divin, reflétant la pureté et la sainteté de l'Espirt. Le Christ, l'idée rédemptrice de Dieu, est à nos côtés dans cette juste entreprise.
Il y a plus de dix ans, j'ai pris conscience de la nécessité de remettre en question les croyances communément associées au cycle menstruel. J'ai un souvenir précis des circonstances dans lesquelles ma pensée a changé. J'avais entendu le témoignage d'une Scientiste Chrétienne expliquant comment elle avait été guérie de violentes douleurs menstruelles. Pendant de nombreux mois, elle avait réfuté avec persistance la croyance qu'il est normal de souffrir. Dans sa prière, elle s'était reconnue enfant de Dieu, sans péché, spirituelle, parfaite. Les progrès avaient été lents, mais elle n'avait pas renoncé à sa conviction spirituelle, savoir que l'harmonie est établie par Dieu et est donc inévitable. Chaque mois, la douleur avait été moins forte, jusqu'au jour où elle obtint une guérison complète.
Jusque-là, je ne m'étais pas attardée sur ce genre de difficulté. Je ne me sentais pas bien dans ces moments-là, mais je n'étais pas vraiment handicapée. Je voyais maintenant que j'avais toléré une erreur, l'idée fausse qu'à l'instar de toutes les femmes, j'étais maudite. Encouragée par ce que j'avais entendu, j'ai résolu de revendiquer mon héritage d'enfant bénie et bien-aimée de Dieu. J'ai étudié le récit de la création spirituelle dans le premier chapitre de la Genèse et je me suis assimilée à cette création. J'ai nié l'idée que le rêve d'Adam et Ève ait jamais pu être mon rêve.
Dans mon cas, la guérison a été relativement rapide. Inspirée par l'exemple de cette autre personne et soutenue par ma compréhension de la véritable nature féminine, j'ai été libérée sans avoir à lutter. Cette guérison remonte à dix ans maintenant. Quel soulagement d'avoir un corps qui fonctionne normalement sans occasionner le moindre malaise !
Personne n'est sous le coup d'une malédiction physiologique ou théologique. Les idées de Dieu, Ses enfants qu'Il aime, sont éternellement pures et libres. A mesure que nous revendiquons notre héritage spirituel, nous nous apercevons qu'il n'y a pas de raison de souffrir. Comme nous l'assure la Bible, « la malédiction sans cause n'a point d'effet » (Proverbes).
 
    
