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Le mal n'a aucun droit

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1990


Le mal n'a aucun droit. Voilà un énoncé bien simple en apparence. Il est généralement admis que les formes du mal comme le meurtre, le vol, le viol, etc. doivent être punies. Mais qu'en est-il de ces manifestations du mal qui nuisent aux humains, mais ne sont pas perçues par les autres comme des formes du mal ? Certaines choses considérées comme mauvaises par un peuple ou une nation sont légalisées par d'autres peuples et peut-être considérées comme acceptables ou du moins tolérables. Certaines formes du mal, acceptées comme légales dans un pays à un moment donné, peuvent maintenant être perçues comme mauvaises et devenir illégales; l'esclavage aux États-Unis en est un exemple.

Le mal ne se reconnaît pas toujours facilement. Parfois, il semble même justifiable. La pensée des gens à ce sujet manque tellement de clarté qu'ils peuvent en venir à accepter l'idée, pourtant inacceptable, que le mal est un bien. Mais même si l'on croit que certaines formes du mal sont inévitables ou permises, voire bonnes, il y a de l'espoir. Mary Baker Eddy fait observer dans Science et Santé: « Le mal est parfois la plus haute idée que l'homme se fasse de ce qui est juste, jusqu'à ce qu'il s'attache plus fermement au bien. » Science et Santé, p. 327. Dans la mesure où l'humanité comprend ce qui est bien, elle acquiert des droits réels et, avec ces droits, la délivrance progressive du mal.

Quels sont ces droits réels ? Ils sont spirituels et, parce que Dieu, l'Esprit, est bon, ils sont également bons. Ces droits à base spirituelle trouvent leur expression sur le plan humain, dans une certaine mesure, et apparaissent de plus en plus désirables. Cela n'a rien d'étonnant. La bonté de Dieu est donnée à tous, impartialement et universellement, et elle bénit toux ceux qui veulent bien la recevoir. Même si nous avons commis des fautes énormes, nous pouvons nous tourner vers Dieu et subir la transformation spirituelle qui nous révèle notre véritable identité d'enfant de Dieu. C'est ce que Jésus a fait clairement ressortir dans sa parabole de l'enfant prodigue. Voir Luc 15:11–32. Mais il nous dit, dans l'Évangile de Matthieu, que nous devons observer « les commandements » Matth. 19:17. si nous voulons progresser spirituellement.

Comment les droits et le bien spirituels s'acquièrent-ils et s'expriment-ils humainement ? Nous pouvons commencer en admettant que nous sommes en vérité l'enfant de Dieu, donc spirituel, et non pas matériel. Ce point de vue exige de spiritualiser les pensées et les actes. Il s'ensuit un changement dans notre style de vie, et cela est soutenu par Dieu, parce que Dieu soutient toujours le bien, et jamais le mal. Pour atteindre ce résultat, n'est-il pas essentiel d'étudier et d'apprendre ce qu'est le bien divin ? La Bible énonce clairement que Dieu, le bien, est le seul pouvoir véritable: « Je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre. » Ésaïe 45:22.

On confond parfois les choses en légitimant le mal pour soutenir la liberté humaine, au lieu de comprendre qu'au fur et à mesure qu'elle progressera spirituellement, la société percevra la nature mauvaise de certaines formes de conduite qui, dans le passé, avaient pu sembler acceptables. De ce point de vue là, nous avons humainement le droit de renoncer à certaines conduites préjudiciables et de voir bien clairement que le mal n'a nullement le mal n'a nullement le droit de se soutenir en prétextant qu'il procure du plaisir ou des avantages aux membres de la communauté. Mais une autre question se pose: Que faire si nous vivons dans une société où le jeu, la prostitution ou d'autres conduites pernicieuses sont monnaie courante, voire même légalisées ? N'y a-t-il rien que nous puissions faire ? C'est là que nos droits spirituels — qui nous viennent de Dieu et ne peuvent jamais nous être enlevés — peuvent nous aider et nous aideront effectivement. Et nous pouvons, par nos prières, aider aussi la communauté.

Ne semble-t-il pas évident que la confusion qui règne à propos des droits spirituels et des droits humains provient de l'idée erronée que le mal fait partie de notre identité ? La différence qui existe entre un mortel et l'homme spirituel véritable est mal comprise. Quand nous prenons conscience de ce que notre vraie nature spirituelle n'inclut que le bien, nous voyons aussi que le mal ne peut pas réellement faire partie de nous. Ce n'est là, cependant, que le premier pas à franchir.

Le pas suivant consiste à vivre ce bien, à démontrer cette identité spirituelle. Bien qu'un sens mortel, mauvais, des choses, puisse sembler fortement enraciné dans la conscience humaine, cette conscience contient également de bonnes choses: l'intelligence, l'amour, la joie et autres attributs qui constituent la véritable identité d'une personne. On peut éliminer le mal sans détruire l'humain. De fait, la réforme et la régénération spirituelles de l'individu sont absolument essentielles en vue de démontrer l'impuissance du mal. Jésus détruisit effectivement la mort et le péché, mais, en condamnant le mal, il ne visait pas les personnes. Les gens retrouvaient, en fait, leur droit à la santé, la netteté de leur conscience et la vie. Bien entendu, Jésus n'a pas caché qu'un changement dans la pensée et dans l'existence était essentiel; il fallait renoncer au matérialisme et à la désobéissance pour se rapprocher de la spiritualité et de l'amour véritable de Dieu.

Le fait que le mal n'ait aucun droit signifie-t-il que les gens n'aient aucun droit ? Nullement. Cela signifie que nos droits divins sont fondés sur la bonté spirituelle, la croissance spirituelle et la démonstration. Celui qui comment un meurtre peut certes être privé de son droit à la liberté d'action et se retrouver derrière les barreaux. Les alcooliques et les drogués peuvent certes perdre leur emploi. Le droit de conduire peut aussi être limité pour les mêmes raisons. C'est le fait de se complaire dans le mal — un mal que la personne a été amenée à tort à accepter comme un bien — qui limite notre liberté, que cette complaisance malsaine soit tolérée par la société ou non. On peut sans aucun doute penser à de nombreux autres exemples. Mais que les limitations soient justes ou injustes, nos droits spirituels ne sont jamais atteints, jamais limités ni annulés, parce qu'ils sont établis par Dieu et n'incluent que le bien.

Mieux nous connaissons notre véritable nature spirituelle et moins le mal paraîtra avoir le moindre pouvoir ou la moindre place. Alors, les droits du véritable homme spirituel se manifesteront d'autant plus dans notre vie.

Non seulement le bien spirituel a toutes les prérogatives de la liberté authentique, mais il est naturel. Le mal est antinaturel. Science et Santé explique: « Dieu est le bien naturel et n'est représenté que par l'idée de la bonté; tandis que le mal devrait être considéré comme antinaturel parce qu'il est opposé à la nature de l'Esprit, Dieu. » Science et Santé, p. 119.

L'étude de la Science Chrétienne dévoilera les formes de mal latentes et non perçues que nous ignorons peut-être. Mais elle nous montrera également comment les désarmer en affirmant que nous sommes en vérité spirituels et purs, et en niant que ce mal fasse le moins du monde partie de nous. Quand nous reconnaissons ce fait et que nous vivons conformément à ce qu'il promet, nous rejetons toute tendance au mal et nous revendiquons activement notre droit à ne connaître et à ne vivre que le bien. Parfois, il faut étudier et prier assidûment pour renoncer à une mauvaise conduite. Mais ce but louable mérite tous nos efforts ! Dans cette entreprise, la Science nous apprend à détruire ces formes de mal en reconnaissant que ce sont des croyances erronées et en les traitant comme telles. Elle nous enseigne que cette destruction ne s'accomplit pas par la volonté humaine, mais grâce à un pouvoir émanant de Dieu.

Nous nous libérons du mal en apprenant à connaître les lois de Dieu et en leur obéissant. La véritable liberté, les droits spirituels véritables, proviennent de Dieu et ont toujours pour effet de libérer, et non d'asservir, l'humanité. L'intelligence, l'amour, la patience, la gratitude, l'activité, la confiance, la vigilance, la sincérité, la joie, l'intégrité, la moralité, la sagesse, la santé constituent notre héritage naturel. Quand nous exprimons ces qualités et d'autres, nous trouvons notre véritable identité d'homme spirituel.

Nous pouvons avoir plus de liberté. Nous pouvons discerner ce qu'est le mal et nous pouvons résister aux mauvaises pensées et aux suggestions susceptibles de nous nuire. Nous exerçons cette liberté en nous fondant sur la compréhension de ce qu'est le bien et sur le fait que l'homme — notre vraie nature à vous et à moi — est gouverné par Dieu, par le bien seul. C'est là l'habitat naturel de l'homme: vivre dans le bien, en Dieu.

Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy fait remarquer: « C'est le caractère naturel parfait de la Vérité dans l'entendement de Jésus qui rendait ses guérisons faciles et instantanées. Jésus considérait le bien comme l'état normal de l'homme, et le mal comme l'état anormal; la sainteté, la vie et la santé comme meilleurs représentants de Dieu que le péché, la maladie et la mort. » Écrits divers, p. 200.

Combien il est donc important de percevoir que Dieu, le bien, est réel et tout-puissant, de reconnaître que le mal est mauvais et d'être conscient de sa fausseté. En omettant de faire correctement la distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal, l'humanité accorde sans le vouloir au mal des droits que Dieu ne saurait lui accorder.

Une fois que nous avons discerné le mal, nous avons l'obligation, la responsabilité, de le rejeter de nos pensées et de nos actes et d'être obéissants aux lois de Dieu, à Ses commandements. L'amour du bien nous permet de nous détourner des formes du mal que nous avons appris à détecter. Ce faisant, nous devenons davantage conscients de la présence de Dieu, nous exprimons davantage le bien et nous prenons possession de nos droits.

Rappelez-vous, le bien spirituel a tous les droits, en exclusivité ! Le mal n'a aucun droit.

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