J'étais parti en randonnée, avec un ami, sur une montagne couverte de neige en Californie du sud. A cause de la différence de température entre les journées chaudes et les nuits glaciales, de nombreux chemins étaient recouverts d'une couche de glace. En marchant, j'ai glissé et je suis tombé d'une hauteur d'environ trois cents mètres, le long de la pente d'une gorge rocheuse, jusqu'à ce qu'un petit arbre ait arrêté ma chute.
Je souffrais de blessures graves, dont une fracture compliquée de la jambe, une fracture du bassin, du poignet et du doigt, des lacérations au visage et sur le corps, diverses blessures internes, ainsi qu'une hémorragie interne. Après ma chute, je souffris également d'hypothermie.
La douleur était intense et je me souviens avoir pensé pendant un instant que les choses auraient été bien plus faciles si j'étais tombé quelques mètres plus bas et que j'en aie fini. Je savais toutefois que j'étais en mesure de prouver ce que m'avait appris la Science Chrétienne: l'homme réel est créé à l'image de Dieu et obéit aux lois de Dieu. Je savais que l'identité véritable de l'homme n'est pas contenue dans la chair et les os, mais qu'elle est spirituelle. Mon but dans la vie était d'acquérir une meilleure compréhension du rapport qui m'unit à Dieu.
Dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, nous lisons (p. 470): « La relation de Dieu à l'homme, du Principe divin à l'idée, est indestructible dans la Science; et la Science ne connaît ni déviation de l'harmonie ni retour à l'harmonie, mais elle affirme que l'ordre divin, ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu'Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. »
Mon ami descendit la montagne en courant pour chercher des secours. Je passai les quatre heures qui suivirent à attendre l'hélicoptère qui devait venir me chercher. Je me souviens avoir chanté les paroles d'un cantique de Mary Baker Eddy, « Paix mes brebis », paroles qui me semblaient particulièrement pertinentes (Hymnaire de la Science Chrétienne, no 304):
Montre-moi comment, Berger,
Te suivre aujourd'hui,
Comment récolter, semer,
Nourrir Tes brebis.
Je veux écouter Ta voix
Pour ne pas errer ;
Joyeux, gravir avec Toi,
Le rugueux sentier.
L'hélicoptère arriva enfin pour me transporter à l'hôpital le plus proche. Mes parents avaient appelé un praticien de la Science Chrétienne dès qu'ils avaient appris ce qui s'était passé. Je ne suis pas sûr de tous les détails, car j'étais inconscient par moments, mais je sais que le praticien continua à soutenir mes parents par la prière pendant qu'ils faisaient face à cette situation.
Comme j'étais mineur, les médecins menacèrent de recourir à la justice si mes parents n'autorisaient pas l'opération, à cause de l'hémorragie interne qui, pensaient-ils, mettait mes jours en danger. Mes parents n'eurent pas le choix, mais, avant la fin de l'opération, l'hémorragie s'était arrêtée. Plus tard, le médecin dit à mes parents: « Quelqu'un est arrivé avant moi et a tout réparé. »
On me dit que je ne pourrais pas marcher pendant plusieurs mois et que je ne marcherais peut-être plus jamais normalement. Je fus mis dans un service de soins intensifs, sur la liste des cas critiques. Je sais que ce fut la fermeté de mes parents, conjuguée à ma propre fidélité et à ma compréhension de la puissance du Christ, démontrée par Jésus et expliquée par Mary Baker Eddy, qui jouèrent un rôle catalyseur dans les nombreuses guérisons qui suivirent.
Pendant mon bref séjour à l'hôpital, nous avons été témoins, ma famille et moi-même, de la guérison complète, par la prière seule, de mon visage gravement entaillé, alors que le premier diagnostic avait envisagé une importante intervention de chirurgie esthétique. Lors d'un examen, un médecin demanda qu'on m'opère immédiatement pour m'insérer une plaque métallique dans l'os de la hanche. Ma mère, mon père et moi-même avons refusé en disant au docteur que nous voulions continuer à nous appuyer sur la prière. Ce soir-là, nous avons continué à prier, en considérant l'homme comme le reflet de Dieu, qui est le Principe immuable et permanent. Le lendemain matin, il fut décidé que j'étais assez bien pour que mes jambes ne soient plus en traction et pour que je commence ma convalescence à la maison.
Mon père me rappela la puissance d'une persistance dirigée par Dieu. Pendant mon rétablissement, ce fut sans aucun doute le pouvoir d'une foi persistante et inconditionnelle dans la puissance curative de Dieu qui fut responsable de la guérison qui eut lieu.
Mes progrès furent réguliers. Tout cela s'était produit à la mi-février. Peu de temps après, j'ai pu me mouvoir et retourner à l'école dans une chaise roulante. Au début de l'été, je marchais avec des béquilles et me promenais même un peu dans les montagnes du Colorado. Pendant cette épreuve, le tendre soutien de ma famille et de mes amis a été formidable. Même le chef d'orchestre de la fanfare du lycée, qui m'avait choisi pour être le tambour-major peu de temps avant l'accident, n'a jamais parlé de remettre en question sa décision. Sept mois après ma chute, je conduisais les tambours de notre fanfare lors d'une fête de la ville. Depuis, je participe avec joie et sans la moindre gêne à de nombreuses activités sportives, dont le cyclisme et le ski.
Science et Santé affirme (p. 410): « Chaque épreuve de notre foi en Dieu nous fortifie. » Cette épreuve m'a certainement fortifié, ainsi que ma famille, sur le plan mental, moral et spirituel. Cette guérison s'est avérée un tournant pour moi. Depuis, j'ai eu et j'ai vu se produire de nombreuses autres guérisons. Je suis très reconnaissant pour tout le bien qui est entré dans ma vie grâce à la tendre sollicitude de Dieu pour Ses enfants.
Roslindale (Massachusetts), U.S.A.
