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Du temps où nous élevions nos enfants: conversation entre deux mères

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1990


L'expérience a du bon. Comme le dit un proverbe chinois: « Si tu veux connaître la route que tu vas prendre, interroge ceux qui l'ont déjà empruntée. » Les deux mères qui parlent ici de l'enseignement des valeurs spirituelles se trouvent être aussi grands-mères; elles nous décrivent donc une route qu'elles ont peut-être empruntée deux fois.

J'ai parlé avec de nombreuses jeunes mamans qui se demandaient comment donner à leurs enfants des valeurs spirituelles. L'expression elle-même semble un peu impressionnante, comme si ces valeurs étaient distinctes de ce que nous sommes et faisons jour après jour.

Personnellement, j'avais la certitude que Dieu était le seul et unique pouvoir dans notre foyer, et les règles que nous observions chaque jour, les règles importantes, venaient de la Bible, notamment de la vie et des enseignements de Christ Jésus. Je voulais élever les enfants et prendre soin d'eux de la façon dont Jésus lui-même aimait les enfants. Cette idée m'est venue d'une remarque faite par Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « Jésus aimait les petits enfants parce qu'ils sont libres à l'égard du mal et réceptifs au bien. » Science et Santé, p. 236. Ce n'est pas que nos enfants aient toujours eu une conduite irréprochable, ils étaient comme les autres. Mais je savais que si je les aimais en me plaçant du point de vue de leur excellence naturelle, leur comportement et leur bonheur auraient au moins un meilleur modèle à suivre. Vous rappelez-vous l'histoire de ce professeur à qui on avait donné une classe d'élèves très médiocres en lui disant qu'ils étaient très doués ? Le professeur avait traité ces enfants comme s'ils étaient doués et leurs résultats avaient grimpé en flèche. Et de la même façon, quand on aime les enfants en considérant qu'ils ne sont pas touchés par le mal et qu'ils sont réceptifs au bien, cela les libère et les aide à manifester ce qu'ils sont spirituellement.

Joanna: S'attendre au bien, ce n'est pas la même chose qu'aimer aveuglément, par simple attachement émotionnel ou par orgueil, ou essayer de trouver un moyen pour que les enfants se tiennent bien ou se sentent en sécurité. Vous rappelez-vous tous les conseils et tous les avertissements dont on rebattait les oreilles des parents quand nos enfants étaient petits ? Mais une chose me semblait sûre: je ne pouvais pas avoir créé des êtres aussi merveilleux. Je savais donc qu'il fallait que je demande à Dieu, qui était responsable d'eux puisqu'Il les avait créés, de me montrer le meilleur moyen de les éduquer et de les aimer. Élever des enfants m'a paru naturel et faisable en partant de ce point de vue.

Emily: Avez-vous parlé sérieusement de Dieu à vos enfants ?

Joanna: Quand ils étaient petits, je lisais avec eux, avant leur départ pour l'école, une section de la Leçon biblique La Leçon biblique hebdomadaire de la Science Chrétienne se trouve dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et consiste en passages de la Bible et de Science et Santé., ou, au moins, je parlais avec eux de passages de la Bible. Et nous avons appris à prier, ensemble.

En ce qui concerne les valeurs spirituelles, je crois que les enfants savent intuitivement si leurs parents se sentent proches de Dieu. Si la présence de Dieu semble importante, elle fait naturellement partie de ce que les enfants considèrent être le fondement de leur famille. Je sais que notre vie, nos paroles et même nos pensées n'ont pas toujours été à la hauteur de la norme élevée du Sermon sur la montagne. Bien des fois, nous n'avons pas réussi, mais, du moins, nous n'avons jamais, devant nos enfants, fait semblant d'être quelque chose que nous n'étions pas. Je suis persuadée, en tout cas, que c'était un grand soutien pour tous que d'avoir pour but une norme chrétienne fondamentale.

Emily: Au petit déjeuner, chez nous, en plus des céréales et des oeufs, je servais une section de la Leçon biblique. Larry, mon mari, n'étudie pas la Science Chrétienne, mais il pensait comme moi que les enfants avaient besoin de nourriture spirituelle. Nous le faisions si régulièrement qu'à l'âge de deux ans, un de nos fils disait la Prière du Seigneur Voir Matth. 6:9–13. de la façon suivante: « Donne-nous aujourd'hui notre déjeuner quotidien. »

A une certaine époque, Larry a eu un collègue qui descendait chez nous quand il était en ville. La première fois que ce collègue, Dan, était avec nous pour le petit déjeuner, mon mari m'a dit: « Tu ne vas tout de même pas lui lire la leçon ? » et j'ai répondu: « S'il prend le petit déjeuner avec nous, il a droit à la leçon. Cela fait partie de notre pain quotidien. » Et donc Dan se mettait à table et il écoutait, puis il disait: « Merci ! » Les enfants n'avaient pas l'air de trouver cela bizarre non plus.

Des années plus tard, alors que les enfants ne vivaient plus avec nous, Dan est revenu nous rendre visite. Quand je leur ai servi le petit déjeuner à Larry et à lui, Dan a dit: « Où est la leçon ? » J'ai expliqué que nous ne la faisions plus au petit déjeuner, puisque les enfants étaient partis. « Mais, m'a-t-il répondu, j'ai dit à ma femme que c'est pour cela que j'aimais toujours tant venir chez vous ! »

Joanna: Bien souvent, on croit que cela rebute les gens quand on leur parle de sujets religieux ou qu'on lit la Leçon biblique avec les enfants. Mais, lorsque c'est une façon affectueuse pour la famille de commencer la journée, quand ce n'est pas fait de façon superstitieuse ou comme une corvée, ce moment est facilement accepté. Je ne dis pas qu'on ne rencontre jamais de résistance. Combien de fois, un des enfants disait: « Mais Maman, est-ce qu'on est obligé de lire ce matin ? »

Les décisions à prendre et le remue-ménage de la vie de famille peuvent sembler accablants. Une jeune mère m'a dit récemment: « La vie et la métaphysique semblaient très faciles jusqu'à ce que j'aie un bébé et des responsabilités. C'est alors qu'il m'a fallu vraiment savoir en quoi je mettais ma confiance, et ce que Dieu signifiait concrètement pour moi. Quand on vit avec des enfants, on est obligé de mettre les vérités en pratique. On ne se fait guère d'illusions sur les difficultés. »

Emily: Vos amis ne se sont-ils jamais étonnés de vous voir compter sur Dieu pour tous les besoins de la famille ?

Joanna: La famille et les amis trouvaient que mon étude de la Science Chrétienne convenait bien pour certaines choses, mais pas pour les problèmes physiques.

Emily: Quant à moi, on me posait souvent la question suivante: « Et que ferais-tu si un des enfants se cassait la jambe ? » On me l'a posée si souvent qu'il a vraiment fallu que je prie pour examiner mes convictions. Finalement, j'ai pensé qu'une question qui commence par « Et si ? » présuppose que Dieu pourrait ne pas être présent dans certaines circonstances. Donc, ma réponse, tout bas, en prière, est devenue simplement et catégoriquement: « Dieu est ! » Quand un théorique « Et si ? » était soulevé par des amis ou par les enfants, je savais que le fait spirituel qui l'emportait sur tout le reste était cette réponse: Dieu est ! Cela signifiait pour moi que Dieu, c'est-à-dire l'Esprit, la Vie, l'Amour divins, existe sans l'ombre d'un doute. C'est Lui qui gouverne, toujours, et il n'existe aucune situation qui puisse séparer Dieu de l'homme.

J'ai acquis de plus en plus la conviction qu'en élevant nos enfants, j'aurais toujours toutes les réponses nécessaires, quand il le faudrait, parce que Dieu est. Vous connaissez cette phrase merveilleuse d'Écrits divers: « La tendresse paternelle de Dieu en tant que Vie, Vérité et Amour, rend glorieuse Sa souveraineté. » Écrits divers, p. 234. Voilà la véritable puissance parentale, toujours capable de répondre aux besoins humains.

D'ailleurs, nous avons obtenu la guérison parfaite d'une jambe cassée en nous appuyant sur la prière, sur la toute-puissance et la toute présence de Dieu. Mac en était à sa deuxième année d'école, lorsqu'un dimanche après-midi, il est allé faire de la luge avec son père. En partant, Larry portait la luge. Ils revinrent peu après et Larry portait notre fils. La jambe de Mac pendait mollement dans une position qui n'était pas naturelle. Il avait été heurté par un toboggan alors qu'il remontait la pente en tirant sa propre luge. C'était manifestement une blessure grave; de toute évidence, il y avait fracture.

Nous nous trouvions donc devant cette fameuse question: Que feriez-vous dans le cas d'une jambe cassée ? Mon mari fut formidable: il refusa de laisser s'installer la crainte. Très calmement, il dit que nous devions décider de ce qu'il convenait de faire. Il fallait agir immédiatement.

De nombreuses fois déjà, Larry avait constaté l'efficacité de la guérison par le traitement de la Science Chrétienne pour les enfants, il savait donc déjà que ce traitement était sûr. Nous avons tous été d'accord, Mac, Larry et moi, pour demander à un praticien de la Science Chrétienne de prier avec nous.

A ce moment-là, j'ai senti très fortement qu'on pouvait faire entièrement confiance à la promesse de la guérison spirituelle, telle que la pratiquait Christ Jésus. Je désirais que mon enfant reçoive les meilleurs soins possibles, car je l'aimais tendrement, et je savais par expérience que nous les trouverions dans la guérison spirituelle. Je ne doutais pas un seul instant que la loi spirituelle répond au besoin humain. J'avais déjà compris que « Dieu est »; je savais par conséquent que l'unité de Dieu et de Son enfant spirituel demeurait intacte. La guérison serait inévitable puisque nous étions sous la loi de la totalité de Dieu.

J'ai trouvé cette phrase de Mary Baker Eddy: « Ce que chacun doit décider, c'est de savoir si c'est l'entendement mortel ou l'Entendement immortel qui est la causation. » Science et Santé, p. 195. Si je décidais que Dieu, l'Entendement immortel, était la causation, alors la voie à suivre était de prier pour comprendre sans réserves que l'Entendement, Dieu, était la seule cause dans cette situation. Une telle prière élimine la croyance qu'un accident ou la crainte puissent être la vérité dans le royaume de Dieu.

Depuis longtemps, j'avais déjà choisi d'aimer cet enfant en le voyant comme Christ Jésus voyait les enfants de Dieu: libres de tout mal, de tout accident, exprimant seulement ce qui est bien et possédant le pur statut de fils de Dieu. Au sens spirituel le plus radical, seul Dieu provoque l'action, et dans l'action divine, il n'y a que l'harmonie.

Dans la Science Chrétienne, l'effet d'une humble confiance, d'une affirmation consciente et de la compréhension spirituelle est de rendre la pensée et la vie humaines conformes à la loi divine. Le verset de la Prière du Seigneur « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » Matth. 6:10. a donc des conséquences pratiques. Ce n'est pas que nous arrangions les choses sur la terre, non, mais l'ordre divin du ciel prend le pas sur l'apparence terrestre. Dans cette coïncidence de l'humain et du divin, le Christ, ou « Dieu avec nous », prend soin du besoin humain.

Voilà, en substance, le raisonnement spirituel et la prière dans lesquels je me suis plongée, pendant que Larry installait Mac confortablement sur son lit et lui plaçait un coussin sous la jambe pour la soutenir. Puis, j'ai parlé avec Mac de l'amour absolu dont Dieu l'entourait, du soin qu'Il prenait de lui. Nous avons insisté sur la nécessité de nous réjouir de la nature spirituelle de l'homme à l'image de Dieu.

Le soir même, la douleur avait disparu. Mac resta au lit deux semaines avant de retourner à l'école, mais la douleur ne revint pas. J'ai particulièrement apprécié cette idée de Science et Santé: « Pas à pas ceux qui se confient en Lui trouveront que "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse". » Science et Santé, p. 444. Notre confiance a été récompensée au point même que nous avons su intuitivement comment le soigner sur le plan pratique. Il était évident que la guérison progressait journellement. Elle a été bientôt complète, et Mac a pu marcher absolument et normalement. Un mois plus tard, il prenait un cours de natation à la piscine municipale. Par la suite, il a fait beaucoup de patinage artistique et il a pratiqué le basketball au lycée et à l'université.

Joanna: C'est une guérison réconfortante. Il me semble qu'il n'y avait là ni compromis ni esprit de bravade. C'était de toute évidence une décision prise par intuition spirituelle, une décision qui découlait logiquement de la confiance que vous placez chaque jour dans la loi divine, et de la compréhension de la nature spirituelle de l'homme.

Emily: Cela a été un moment privilégié de contact étroit et de soutien mutuel entre nos trois enfants et nous. Mais le plus important, c'est que nous nous sentions tous particulièrement proches de Dieu. Lorsqu'une guérison est en cours, nous prenons bien garde de maintenir la pensée pure et droite. Donc, au niveau physique, l'os se ressoudait, tandis que sur le plan mental et spirituel, nous nous rapprochions de Dieu et les uns des autres.

Je me rappelle encore la certitude que j'avais de la présence curative de Dieu, révélée par le Christ. C'était merveilleux de pouvoir assister, grâce au traitement par la Science Chrétienne, à la guérison complète, indolore, d'une chose au sujet de laquelle je m'étais si souvent posé des questions.

Les enfants avaient l'habitude de prier les uns pour les autres, et pour moi aussi. Si l'un d'entre eux était malade, je disais: « Nous avons besoin d'aide. Nous devons tous prier. » Les enfants me confient aujourd'hui que cela comptait beaucoup pour eux que je leur demande de prier. Cela les aidait à montrer leur amour les uns pour les autres d'une façon toute spéciale. Il n'était jamais question de savoir qui avait guéri l'autre par sa prière, car il était évident que si nous remettions toutes choses entre les mains de Dieu, comme Christ Jésus, en faisant confiance au pouvoir de Dieu, ce qui avait besoin de changer changerait. Dans le cas en question, c'est exactement ce qui s'est passé.

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