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Le « travail » de guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1989


Peut-être avez-vous déjà eu l'occasion d'entendre des Scientistes Chrétiens dire qu'ils ont fait un « travail » de guérison. Cette expression renvoie généralement à la guérison par la prière, ou pratique de la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce). Mais pourquoi ce mot de « travail » ? La guérison par la prière ne devrait-elle pas se produire de façon libre et spontanée ? Ne devrait-elle pas se faire sans effort, comme une conséquence naturelle de l'action de Dieu ?

C'est souvent ce qui se passe. De nombreux Scientistes Chrétiens ont le souvenir de guérisons qui se sont produites de cette manière. Mais ils se rappellent aussi des cas où un travail fut nécessaire. Le travail dont il s'agit n'est nullement un labeur d'ordre physique, mais un effort d'ordre mental, intérieur, poursuivi avec persévérance.

Physique ou mental, le travail n'a pas toujours beaucoup d'attrait pour l'entendement humain. Celui-ci préférerait de beaucoup pouvoir « juste savoir », se laisser porter en avant, sans rencontrer de résistance. En fait, après avoir accompli une certaine somme de travail, nous avons parfois tendance à nous laisser aller ou à nous décourager, s'il n'apparaît pas de résultat immédiat. Mais la Science Chrétienne nous aide à voir qu'une telle tendance, lorsqu'il s'agit de la guérison spirituelle, relève d'une attitude qui doit être corrigée.

Si l'on recule devant l'effort, c'est qu'on entretient un point de vue erroné. Assez souvent, on pense que le travail revient à un autre, en l'occurence à Dieu. Pourtant le fait est que, si la difficulté au sujet de laquelle nous prions ne cède pas et qu'il s'avère indispensable de travailler davantage, c'est en nous, non en Dieu, que quelque chose doit changer.

L'un des thèmes majeurs du chapitre intitulé « La prière » dans l'ouvrage de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, concerne l'importance de cette démarche: cesser de croire que la prière consiste à demander à Dieu de travailler et accepter de faire le travail requis de nous. Mary Baker Eddy écrit: « Qui se placerait devant le tableau noir et prierait le principe des mathématiques de résoudre le problème ? La règle est déjà établie, et notre tâche est de trouver la solution. Demanderons-nous au Principe divin de toute bonté de faire Son propre travail ? Son travail est fait, et nous n'avons qu'à nous servir de la règle de Dieu pour recevoir Sa bénédiction qui nous met à même de travailler à notre propre salut. » Science et Santé, p. 3.

Si nous pensons à Dieu, honnêtement et logiquement, nous convenons que l'œuvre de Dieu ne saurait être incomplète, nécessitant nos instantes demandes pour atteindre la perfection, si éloquente, méritoire et spiritualisée que soit notre prière. Et lorsque nous admettons que la prière ne consiste pas tant à faire agir Dieu qu'à modifier notre perception de ce que Dieu a déjà fait, un grand pas a été franchi en direction d'une prière qui procure effectivement la guérison.

La prière est un état de pensée. C'est une manière particulière de penser, entièrement tournée vers Dieu. Elle affirme, en effet, que, en dépit de l'aspect que revêt la situation du point de vue des calculs de l'entendement humain, ce qui prime, c'est Dieu et Sa bonté infinie. Prier revient à dire: j'accepte Dieu comme le Principe de toute réalité et je ne veux reconnaître nulle autre loi, nulle autre obligation. Je veux écouter et apprendre tout ce que je peux sur Dieu et sur Sa création parfaitement bonne, dont l'homme, à Son image et à Sa ressemblance.

Où le travail intervient-il ? Il consiste à mettre nos intentions à exécution. L'humoriste Robert Benchley a dit un jour: « Nous sommes tous capables d'abattre n'importe quelle somme de travail, à condition qu'il ne s'agisse pas de celui que nous sommes censés faire en ce moment ! » Lorsque nous avons l'intention de prier, nous exécutons-nous réellement, ou bien envisageons-nous de le faire, nous préparant à cette tâche, passant en revue les difficultés éventuelles, pour finir par ne rien faire ?

Si nous sommes déterminés à faire face à la situation, il nous est possible de faire des progrès. Si simple que soit notre prière au début, notre élan vers Dieu n'est pas vain, puisque Dieu est vraiment là. La prière n'est pas l'activité sans espoir et futile d'un mortel isolé. Comme le Psalmiste, nous découvrons que « le jour où je t'ai invoqué, tu m'as exaucé, tu m'as rassuré, tu as fortifié mon âme »  Ps. 138:3..

Notre travail ne se borne pas à parvenir à nous mettre vraiment à prier. Il consiste aussi à maintenir nos affirmations de la bonté et de l'omnipotence de Dieu si nous nous heurtons à la dure évidence du contraire. C'est alors qu'il est fort utile de se souvenir que le travail de la prière tend à nous changer, non à changer Dieu ni les faits relatifs à Sa création parfaite. Nous persistons à tourner nos pensées vers Dieu afin de devenir mieux conscients de l'harmonie, de la santé, de l'amour et de la perfection en tous domaines, qui existent déjà, puisque Dieu est. Et nous voulons bien faire l'effort d'éliminer tout ce qui, en nous, serait susceptible de nous empêcher de reconnaître que Dieu est Dieu: la crainte, l'ignorance ou le péché. « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu »  Matth. 5:8., nous dit Christ Jésus.

Les situations dans lesquelles nous semblons nous trouver et qui exigent nos prières sont au fond l'indice d'une pensée qui s'oppose au fait de la bonté omniprésente de Dieu. Quand nous comprenons cela, nous voyons pourquoi il nous faut travailler. Et nous sommes davantage disposés à nous mettre à la tâche, ce qui peut prendre la forme d'une affirmation spirituelle continue, d'une recherche en profondeur, dans la Bible et Science et Santé, d'une nouvelle compréhension, ou encore de l'élimination de la crainte ou d'une conduite immorale. Il peut être nécessaire de réitérer le travail, c'est-à-dire l'argumentation spirituelle en faveur de la totalité de Dieu et ce que cela implique pour la situation en cause. Il faut aussi généralement approfondir la compréhension des déclarations spirituelles qu'on a avancées.

La guérison qui survient à la suite d'un tel travail spirituel soutenu s'accompagne d'une joie incomparable et d'un esprit de liberté qui demeure longtemps.

Rien ne dissipe si bien le fardeau du surmenage que de voir que le travail de Dieu englobe tout et qu'il est déjà merveilleusement bien fait.


Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation ;
car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie,
que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment.

Jacques 1:12

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