Tout le monde désire être heureux. Tout le monde aspire à se réaliser. Mais on ne sait pas toujours comment s'y prendre et, bien souvent, les efforts se soldent par d'amères déceptions.
Il existe cependant un moyen sûr de trouver un bonheur durable. C'est de servir Dieu et de Lui obéir. Dans un message à l'Église qu'elle a fondée, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, observe: « Le bonheur consiste à être bon et à faire le bien; seul ce que Dieu donne, et ce que nous donnons à nous-mêmes et aux autres, grâce à ce qu'Il nous accorde, apporte le bonheur: le mérite dont il a conscience satisfait le cœur affamé, et rien d'autre ne le peut. » Message to The Mother Church for 1902, p. 17.
Que Dieu nous accorde-t-Il ? Pour commencer, Il donne à l'homme sa vie même, et Il le créé spirituel, à Son image, entièrement bon. Reconnaître que c'est là notre identité véritable et que Dieu est notre Père-Mère nous permet de comprendre un peu combien Dieu nous aime, nous, Ses enfants bien-aimés. Lorsque nous ressentons vraiment que Dieu nous aime, notre cœur est en paix et cet amour que nous reflétons déborde jusqu'à atteindre ceux qui nous entourent.
Notre amour grandissant pour Dieu nous fait aimer toujours plus les autres. De notre désir de servir notre Père, de faire Sa volonté, résulte inévitablement un désir d'aider et de guérir. Cela constitue la preuve tangible de notre identité et de notre nature. Aller à l'église le dimanche ne représente donc qu'une très modeste partie de notre « service divin »; celui-ci se poursuit tout au long de la semaine par nos « œuvres quotidiennes », au service des autres. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « Il est triste que l'on soit arrivé à donner si généralement à l'expression service divin le sens de culte public au lieu d'œuvres quotidiennes. » Science et Santé, p. 40.
Pour servir les autres, nous pouvons nous inspirer de la vie de Christ Jésus telle que la relatent les Évangiles. Jésus savait qu'il était le Fils tendrement chéri de Dieu; il détenait toute l'autorité et la puissance que Dieu lui avait données. Pourtant il affirma: « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Luc 22:27. Sommes-nous prêts à suivre l'exemple du Maître et à écarter tout intérêt purement personnel ? Les désirs égoïstes ne se surmonteront peut-être pas instantanément, mais ils devront nécessairement laisser la place à une plus grande ouverture aux besoins des autres si nous voulons parvenir au bonheur véritable.
Nous savons que Jésus consacra sa vie à servir les autres sans penser à lui. Néanmoins, il parlait souvent de sa joie et, à propos de ceux qui faisaient la volonté de son Père, il déclara: « Je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. » Jean 17:13. Le seul fait d'entrevoir cette joie spirituelle apporte une paix et une satisfaction que ne sauraient procurer par eux-mêmes ni l'égoïsme ni les plaisirs matériels.
De toute évidence, une pareille transformation de la pensée, et par conséquent de l'existence, ne se produit pas du jour au lendemain. Il nous faut prier continuellement pour obtenir la sagesse de voir le travail à faire, pour acquérir l'intelligence, permettant de savoir comment l'exécuter et le mener à bien, pour manifester l'amour qui fait tout avec grâce, tendresse et compassion. Chercher à exprimer les qualités spirituelles — fidélité, tendresse, force — qui nous appartiennent déjà, puisque nous sommes enfants de Dieu, nous permet de faire du bien partout où nous allons. De plus, nous trouvons, en aidant les autres, un bonheur que rien d'autre ne peut procurer.
Servir peut revêtir pour chacun des formes différentes selon les circonstances et les occasions. Que nous soyons à l'école ou dans un magasin, dans une ferme ou dans une usine, au bureau ou chez nous, partout, nous pouvons nous occuper des affaires de notre Père et apporter à notre univers la tendre sollicitude du Christ. Ce service peut parfois nous sembler lourd, comme ce fut une fois le cas pour moi.
Je m'étais réveillée, en pleine nuit, prise d'une forte fièvre. Le lendemain, il me fallait rouler deux heures en voiture pour me rendre à une école où je devais donner une conférence à un groupe de professeurs qui venaient tous spécialement et de très loin. Il était impossible de prévenir tout le monde pour annuler la conférence et ma présence semblait donc indispensable.
Dans une telle situation, j'ai l'habitude de me tourner vers la Bible et Science et Santé pour y trouver un message de guérison. Cette nuit-là, je me sentais trop faible pour lire, mais je savais qu'il m'était possible de m'adresser tout simplement à Dieu par la prière. Tandis que je priais, l'histoire de la belle-mère de Pierre « ayant la fièvre » me revint à l'esprit. Quand il vit cette femme, Jésus « toucha sa main, et la fièvre la quitta; puis elle se leva, et le servit » Matth. 8:14, 15.. Immédiatement, elle avait été capable de se remettre au travail ! C'était exactement ce qu'il me fallait comprendre. Mon état physique ne présentait aucune amélioration, mais la crainte avait diminué. J'éprouvais un sentiment de paix et de bien-être. Et je savais que je pouvais être guérie par la présence du Christ. Bientôt, je fus en mesure de me reposer normalement. Au matin, la fièvre avait disparu. Je pus m'entretenir avec tous ceux que je devais voir et donner ma conférence pendant une heure, sans la moindre gêne. La guérison fut complète. Comme j'étais reconnaissante, au volant, sur le chemin du retour, de cette preuve que Dieu nous guérit et nous protège ! Et comme j'étais heureuse d'avoir pu me lever pour faire mon travail !
Si nous avons le désir de servir dans les voies qui s'offrent à nous chaque jour, Dieu nous fournira des occasions toujours plus nombreuses; de plus larges domaines de service s'ouvriront à nous. Comme l'exprime le cantique 190:
Qu'humble de cœur et confiant,
Je trouve ma joie en servant,
En tout devoir reconnaissant
Ta volonté.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 190.
S'occuper des malades, des attristés, de ceux qui se sentent fatigués et chargés, ou servir dans toute autre voie tracée par Dieu, c'est en vérité être béni de notre Père, c'est être heureux, satisfait et comblé.
