La Science Chrétienne a été introduite dans notre famille en 1896, grâce à la guérison de ma mère, alors adolescente. Sa mauvaise santé l’empêchait d’aller à l’école depuis deux ans et on lui avait dit que le seul espoir qui lui restait était de faire procéder à un sondage. Mais à cette époque, ma grand-mère entendit parler de la Science Chrétienne et la famille décida de demander à un praticien de la Science Chrétienne de prier pour l’aider. Ma mère fut guérie en moins de deux semaines et vécut encore soixante-quinze ans, s’appuyant entièrement sur la Science Chrétienne pour tous ses besoins.
L’une des premières guérisons auxquelles j’aie directement participé est survenue après une colonie de vacances, au cours de laquelle j’eus le dos de la main couvert de verrues. A mon retour à la maison, je dis à ma mère que j’en comptais vingt-trois. Elle remarqua: « Ne crois-tu pas que Dieu puisse les guérir ? » J’en convins. A quelque temps de là, me rappelant par hasard notre conversation, je remarquai que ma main était parfaitement lisse. Les verrues étaient parties.
J’ai eu, depuis, de nombreux autres sujets de reconnaissance. Pour n’en citer que quelques-uns, j’ai été guérie des suites d’une inhalation nocive alors que je travaillais dans un laboratoire industriel, de l’habitude de fumer et d’une éruption cutanée; j’ai trouvé un emploi et j’ai pu faire face à des obligations financières. Des problèmes de travail et de relations se sont réglés harmonieusement. J’ai chaque fois appris quelque chose et trouvé la compréhension nécessaire pour résoudre d’autres problèmes, ce dont je suis très reconnaissante.
A une certaine époque, lors d’un voyage avec mon mari et ma fille, je suis tombée très malade, apparemment à cause d’un aliment que j’avais absorbé. La douleur était extrême et je devais lutter pour ne pas perdre conscience. La pensée m'est venue: « Et maintenant, que vas-tu faire ? » (Je ne m'étais jamais trouvée dans une telle situation.) Il me vint alors à l'esprit que Dieu, l'Amour divin, était là et que Ses lois de santé et d’harmonie étaient à l'œuvre à ce moment précis. Immédiatement, j'ai senti la crainte s'apaiser et il ne resta bientôt plus aucun vestige du problème.
Lorsque j'ai pris ma retraite, je me suis retrouvée sans but. Dépourvue d’emploi, il me semblait être dans le vide, superflue et inutile. Puis, un jour, la pensée m’est venue: « Que dirais-tu à quelqu’un qui se sentirait comme toi ? » La réponse était facile. Je lui dirais qu’il n’existe pas d’enfants inutiles dans le royaume de Dieu. Nous sommes tous nécessaires pour Le manifester, pour exprimer Ses qualités. Sachant qu’Il donne des talents et des capacités illimités à tous Ses enfants, nous pouvons être certains qu’il existe des occasions de les exprimer. Je me mis à contredire avec véhémence chaque pensée négative qui me venait à l'esprit.
J’avais fait un peu de peinture autrefois et je m’aperçus que j’avais envie de m’y remettre. J’avais des doutes quant à mon talent, à mon entraînement et au temps dont je disposais, mais j’étais consciente de ce que la capacité d’exercer un art vient de l’Entendement divin et que l’Entendement ne connaît pas d’« années perdues ». Les capacités de l’Entendement sont sans limites et éternelles.
Je me mis à étudier l’art dans des livres de bibliothèque et j’achetai quelques fournitures de base. Puis je m’inscrivis à un cours de sculpture sur bois, où je me découvris bientôt des aptitudes. Je n’avais pas à faire d’efforts; cela me venait tout naturellement. Par suite de cette activité, je participai à des ateliers, à des concours d’artisanat, à des ventes aux enchères télévisées et j’écrivis des articles dans les journaux.
A une certaine époque, une grande galerie d’art urbaine me demanda de diriger des activités dans des maisons de repos et des centres du troisième âge. Cela me donna de nombreuses occasions de démontrer la Science Chrétienne en aidant les autres. Après ma première série de réunions dans une maison de retraite, j’étais déçue par le manque d’intérêt manifesté. Le directeur m’assura que cette réaction était normale et qu’on ne pouvait rien attendre de mieux. Je n’acceptai pas ce jugement.
Dans la Leçon biblique de cette semaine-là, indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, je lus ces mots (Ps. 19:4): « Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu. » Je me dis que le langage utilisé ici était le langage de l’Amour, l’Amour qui avait inspiré l’idée compatissante d’offrir ces activités et l’Amour qui était toujours présent pendant les séances. Les paroles du poème merveilleux de Mary Baker Eddy, « Pais mes brebis » (voir Écrits divers, p. 397), me vinrent à l’esprit et je priai pour être guidée.
J’eus alors l’idée d’un moyen de faire participer les résidents aux présentations et je pus aussi m’adresser à eux de façon individuelle. Les résultats ne se firent pas attendre et le temps passé ensemble fut très agréable pour tous. Plus tard, le directeur de la maison de retraite me dit qu’un des patients qui s’était montré jusque-là très morose et peu communicatif s’était épanoui et semblait transformé. Il y eut bien d’autres occasions où je pus sentir la présence de l’Amour divin qui élevait et bénissait ceux qui avaient tant besoin de cette assurance.
Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir le sentiment de la présence éternelle et aimante de notre Père bien-aimé, de savoir que je ne suis jamais seule, jamais dans une situation où Son aide n’est pas immédiatement disponible.
Jeffersonville (Indiana), U.S.A.
