Quand la pierre de l’angle de l’Édifice original de L’Église Mère a été posée en mai 1894, Mary Baker Eddy a exprimé ainsi ce qu’elle attendait de ses élèves et de ses disciples: « Que, précieuse aux yeux de Dieu comme le sera le rassemblement de Son peuple dans ce temple, douce comme le repos qui attend les justes, et fraîche comme un matin d’été, cette espérance habite aujourd’hui dans le cœur de chacun, l’espérance que notre existence visible, abandonnant les chevets de pierre de la terre, s’élève vers Dieu. Semblables à la graine qui se développe, puissent ainsi nos semailles terrestres porter des fruits qui exhalent l’inspiration du vin versé dans la coupe du Christ. » Miscellaneous Writings (Écrits divers), p. 144: “To-day, be this hope in each of our hearts,— precious in God’s sight as shall be the assembling of His people in this temple, sweet as the rest that remaineth for the righteous, and fresh as a summer morn,— that, from earth’s pillows of stone, our visible lives are rising to God. As in the history of a seed, so may our earthly sowing bear fruit that exudes the inspiration of the wine poured into the cup of Christ.”
Les graines de la vérité semées en abondance par les activités mondiales de L’Église Mère produisent les fruits de l’inspiration, de la régénération et de la guérison dans le monde entier, et nombreux sont ceux qui en bénéficient. Cette année, l’Assemblée annuelle a évoqué aussi bien les défis à surmonter que les progrès constants du mouvement de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), alors que sa mission de guérison se poursuit pour contribuer à répondre aux besoins urgents de l’humanité.
Afin de permettre un exposé approfondi de ces activités, un certain nombre de rapports d’officiers et de directeurs des services de L’Église Mère se sont déroulés sous forme d’entretiens avec le nouveau Président de L’Église Mère. Vous trouverez ci-dessous un résumé du texte de la réunion.
Les membres ont chanté le cantique 304 tiré de l’Hymnaire de la Science Chrétienne.
Passages lus par la Présidente sortante,
Mme Pearline B. Thompson
La Bible
Rom. 11:33,34, 36 (jusqu’à siècles !)
Marc 4:26 (Il en), 28, 29
Jean 4:34, 35
Luc 10:3, 5, 9
Ouvrages de Mary Baker Eddy
Science et Santé
avec la Clef des Écritures
275: 16–18, 20–24
348:29
Manuel de L’Église Mère
92:4–12
Écrits divers
313:19
Les assistants se sont alors unis dans une prière silencieuse avant de réciter la Prière du Seigneur.
Mme Thompson a fait connaître le nom des officiers de L’Église Mère
[à la date du 5 juin 1989]
Révérende Mary Baker Eddy
Pasteur Émérite
Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne
Harvey W. Wood
Ruth Elizabeth Jenks
John Lewis Selover
Jill Gooding
Richard C. Bergenheim
David E. Sleeper
Président
Horacio Omar Rivas
Premier Lecteur
Marion Sheldon Pierpont
Seconde Lectrice
Virginia Sydness Harris
Secrétaire
Donald C. Bowersock
Trésorier
Remarques du nouveau Président
Il y a un certain nombre d’années, L’Église Mère m’a demandé de venir remplir les fonctions de directeur des Committees on Publication. L’une de mes premières missions consista à me rendre en Allemagne de l’Ouest. Pendant mon séjour dans ce pays, notre très dévoué Committee on Publication pour l’Allemagne de l’Ouest me reçut chez lui et me servit d’interprète. Il me demanda un jour si je voyais un inconvénient à ce qu’il invite quelques amis Scientistes Chrétiens, dans l’espoir que je leur parlerais de notre travail de Committee on Publication. Et, ajouta-t-il, « Si vous dites quelque chose d’intéressant, je le traduirai. »
Vous savez, il y a des choses très intéressantes et pleines d’innovations qui ont été accomplies à L’Église Mère au cours de cette année. Les rapports que vous allez entendre ont pour but de vous donner une vue générale de tout ce qui a été fait et de la raison pour laquelle cela a été fait dans notre effort pour atteindre l’humanité entière. J’aimerais vous expliquer pourquoi nous avons le sentiment que nous avons pu accomplir ces choses sous la direction divine.
Vous vous souvenez qu’à la fin de son ministère, notre Maître, Christ Jésus, a promis que Dieu enverrait un autre consolateur, et de ce consolateur, il a dit: « [Il] vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14:26. Eh bien ! ce consolateur est ici, il est venu à l’humanité par la découverte de la Science Chrétienne, la découverte de Mary Baker Eddy. Toute l’humanité peut maintenant bénéficier de cette merveilleuse révélation de la Science du Christ, qui est venue à l’humanité par la révélation que Dieu a donnée de Lui-même.
Et ce consolateur, cette révélation de la Science divine du Christ, est venu pour un but essentiel: pour bénir tout le monde, en tous lieux. C’est une expression très tangible de l’amour immense que Dieu a pour l’homme, et cet amour, cette expression tangible de ce que Dieu fait pour l’homme est à l’œuvre aujourd’hui, ennoblissant et transformant l’humanité entière. Par le Christ, Dieu prépare ces esprits sans préjugés dont Mary Baker Eddy parle quand elle écrit: « Des millions d’esprits sans préjugés, humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert, attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. » Science and Health (Science et Santé), p. 570: “Millions of unprejudiced minds — simple seekers for Truth, weary wanderers, athirst in the desert — are waiting and watching for rest and drink.”
Naturellement, nous les Scientistes Chrétiens qui sommes membres de L’Église Mère, nous nous efforçons d’agir en fonction du plan divin comme nous l’a demandé Mary Baker Eddy lorsqu’elle écrit: « Donnez leur un verre d’eau froide au nom du Christ et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. » Ibid.: “Give them a cup of cold water in Christ’s name, and never fear the consequences.”
Ailleurs elle écrit: « Comme le levain qu’une certaine femme mêla à trois mesures de farine, la Science de Dieu et de l’idée spirituelle, nommée en ce siècle la Science Chrétienne, est en train de faire lever la masse de la pensée humaine jusqu’à ce qu’elle soit entièrement levée et que tout matérialisme disparaisse. » Miscellaneous Writings (Écrits divers), p. 166: “Like the leaven that a certain woman hid in three measures of meal, the Science of God and the spiritual idea, named in this century Christian Science, is leavening the lump of human thought, until the whole shall be leavened and all materialism disappear.” Ce levain spirituel est à l’œuvre dans le monde entier, maintenant, aujourd’hui, et la force de son activité transformatrice est irrésistible. Il produit un changement radical qui fait que l’humanité se détourne petit à petit de la matière vers l’Esprit. Mais l’entendement humain n’est pas toujours désireux d’effectuer un tel changement, et nous constatons beaucoup de résistance de nos jours.
Cette résistance se manifeste par de profonds remous, une fermentation qui a lieu au sein de l’humanité, alors que le levain de la Vérité agit sur la pensée mortelle pour l’élever. Et l’un des résultats de cette action de transformation est que, dans certains secteurs, l’opposition à la Science Chrétienne est vraiment très marquée. Cela a été particulièrement évident dans le domaine de notre engagement envers la guérison chrétienne qui démontre l’autorité divine des enseignements du Christ, leur efficacité et leur accessibilité.
Mais malgré cette opposition, Mary Baker Eddy nous affirme: « ...la Science, sans tenir compte de la bayonnette menaçante, continue d’avancer. » Science et Santé, p. 225. C’est parce qu’elle continue d’avancer que L’Église Mère se sent divinement incitée à aller à la rencontre des hommes et des femmes partout dans le monde entier, consciente que Dieu ouvre la voie pour que l’humanité reçoive les grands bienfaits qu’il dispense. Et Dieu exige que nous répondions à ses desseins chaque fois que nous le pouvons. Et notre Église répond à cette demande avec vigueur, avec force, avec amour, et par la guérison.
Rapport de la Secrétaire
David E. Sleeper: Notre premier rapport, cet après-midi, nous vient de Mme Virginia Harris, qui est Secrétaire de L’Église Mère. Ses services couvrent un vaste éventail d’activités. Ils apportent leur appui aux activités du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne. Mme Harris soutient les activités de nos églises, de nos sociétés, de nos écoles du dimanche, de nos organisations dans les universités. Elle travaille aussi avec les membres, les praticiens, les nurses, pour soutenir le ministère de guérison de notre Cause.
Mme Harris, nous aimerions entendre parler de vos activités. Comme je l’ai dit, elles sont nombreuses, mais pouvez-vous nous expliquer quel est le point primordial de votre travail ?
Virginia S. Harris: Effectivement, l’éventail est très large, mais toutes nos activités convergent vers la guérison. Toutes ces activités que vous avez décrites nous donnent l’occasion de comprendre le potentiel réel de chacune d’elles pour aider l’humanité. Nous avons ce merveilleux esprit maternel qui nous permet d’encourager avec tendresse les activités prévues dans le Manuel. La mission fondamentale de cette Église, comme nous l’avons entendu aujourd’hui, c’est la guérison du péché, de la maladie et de toutes les idées fausses qu’on se fait sur Dieu. Tous ceux qui prennent la décision de se joindre à cette église ont connu personnellement, d’une manière ou d’une autre, la guérison et la régénération spirituelles. C’est ce qui leur a touché le cœur. Cela a transformé leur vie, c’est pourquoi ils aspirent à une plus haute spiritualité. Ils désirent cette spiritualité avec ardeur et c’est ce qui fait avancer le mouvement de la Science Chrétienne.
M. Sleeper: Pouvez-vous nous parler de ceux qui sont devenus membres cette année ? Que pourriez-vous dire à leur sujet ? Est-ce qu’on peut les classer dans une catégorie particulière ?
Mme Harris: Non, il serait difficile de dire qu’il existe un Scientiste Chrétien type. Il suffit de regarder les gens qui sont ici.
Vous savez que les Scientistes Chrétiens peuvent devenir membres de cette Église à partir de l’âge de douze ans. Parmi les nouveaux membres de cette Église, on observe chaque année une forte proportion de jeunes. Cette année, les nouveaux membres sont originaires de quarante-quatre pays différents répartis sur toute la planète. En travaillant avec eux, nous constatons que leur culture et leurs langues sont très diverses, mais c’est une diversité dans l’unité, dans ce sens qu’ils ont tous quelque chose en commun: ils font appel à des moyens spirituels pour se guérir.
Je crois qu’il serait intéressant d’énumérer certaines guérisons qu’ont eues ces nouveaux membres: guérisons de fracture du col du fémur, du cancer, d’infection de l’oreille, d’insomnie, de dépendance à l’égard des médicaments, et d’une maladie nerveuse, dite incurable. En accueillant tous ces membres aujourd’hui, nous prenons acte de leurs belles guérisons.
M. Sleeper: Pourriez-vous nous parler un peu de la guérison spirituelle et, en particulier, peut-être, du travail des praticiens ? Que font les praticiens ? Qu’est-ce qui attire les nouveaux Scientistes Chrétiens à la pratique de la Science Chrétienne ?
Mme Harris: Cette année, dans mes contacts avec les membres, j’ai remarqué qu’ils prient avec plus de ferveur encore pour eux-mêmes, pour leur église et pour les gens qui les entourent. C’est cette forme de prière qui les amène naturellement à mieux prendre conscience des besoins de leur localité et des problèmes que rencontrent les gens. Ils sont alors prêts à traiter ces cas. On demande aux Scientistes Chrétiens de donner des traitements par la prière et ils acceptent.
Mais, pour répondre à votre question sur les praticiens, je peux vous dire que ceux qui se sont sentis prêts à se consacrer à plein temps au ministère de la guérison cette année viennent de dix-huit pays et vont rejoindre les rangs des autres praticiens qui, par centaines, font déjà ce travail partout dans le monde. Eux aussi nous rapportent de belles guérisons. Je n’en mentionnerai que quelques-unes: asthme, maladies cardiaques, toxicomanie, cancer, diabète, arthrite, ulcères, maladies rénales, hypertension, brûlures graves, blessures à l’arme blanche, infarctus...
M. Sleeper: Ce sont donc des guérisons de patients avec l’aide de ces praticiens ?
Mme Harris: Parfaitement. Quand ces personnes demandent leur inscription dans la liste des praticiens du Christian Science Journal et dans le Héraut, elles doivent fournir des rapports de guérisons physiques. Mais, comme vous le savez, la guérison par la Science Chrétienne ne s’applique pas seulement aux problèmes physiques. Les praticiens sont appelés à apporter leur aide pour des problèmes professionnels, des problèmes de relations, pour apaiser le chagrin, et pour beaucoup d’autres difficultés. La guérison spirituelle n’est pas réservée aux Scientistes Chrétiens. Nous ne devons pas oublier que la guérison spirituelle est pour tout le monde, ce n’est pas pour un petit groupe choisi. Toute personne sur terre, tout enfant, tout homme, toute femme, peut guérir et être guéri.
M. Sleeper: En voyons-nous les effets dans nos activités mondiales ? Nous avons parlé du travail individuel, mais qu’en est-il du travail des églises ?
Mme Harris: Oh ! nous voyons cela aussi dans les églises. Cette année, j’ai vu bouger les églises, et dans l’ensemble, c’est bon signe. Lorsque je rends visite à ces églises et que nous avons des conversations au téléphone, j’entends parler de bouleversements, de défis et de progrès. Ces bouleversements et ces défis ne semblent pas toujours très agréables, mais à mesure que les membres y font face, il y a des progrès et des guérisons.
Les gens commencent à se rendre compte que les églises sont davantage que des bâtiments. Pour ceux qui consacrent leur vie à Dieu, les églises représentent vraiment une ressource spirituelle. A mesure que les gens saisissent ce plein potentiel, ils se tournent vers les autres, ils leur donnent leur amour; les membres de l’église ouvrent grand leur cœur et les habitants de la ville et leurs amis viennent assister peu à peu aux services et amènent leurs enfants à l’école du dimanche.
M. Sleeper: Et, de votre point de vue, que se passe-t-il à l’échelle du monde ?
Mme Harris: Nous avons vu se dessiner, cette année, un mouvement de croissance, modeste mais régulier, dans diverses régions du monde, notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe. Certaines personnes ignorent peut-être que nous avons environ trois cents groupes de Scientistes Chrétiens qui se réunissent de façon informelle dans divers points du monde pour des services religieux. Ces groupes constituent l’humble début d’une église. J’aimerais cependant vous signaler les nouvelles églises qui se sont fondées ces douze derniers mois. Il y en a eu bien sûr aux États-Unis, mais aussi au Portugal, au Zaïre, en Argentine, au Ghana, au Nigeria et à Jérusalem. Notons aussi le fait très intéressant que cette année, la première église de la Science Chrétienne en Europe de l’Est, depuis la seconde guerre mondiale, a été reconnue à Varsovie, en Pologne.
M. Sleeper: C’est très encourageant. Mais passons maintenant à un autre sujet. Vous avez la responsabilité de vous occuper des jeunes. Parlons donc des jeunes. Reçoivent-ils vraiment un enseignement pratique sur la guérison spirituelle, à la maison et à l’école du dimanche ? Y a-t-il des résultats tangibles ?
Mme Harris: Bien sûr, cela ne fait aucun doute. Nous le percevons lors de nos contacts, de nos voyages et de nos rencontres avec les jeunes. Ils parviennent à trouver l’école du dimanche, que leurs parents soient Scientistes Chrétiens ou non, car l’école du dimanche constitue une ressource spirituelle, un système éducatif ouvert à tous. Ces enfants trouvent des moyens concrets de faire face à leurs problèmes et on leur donne une façon constructive de voir et d’aborder les problèmes du monde. Il arrive bien souvent que les enfants soient si heureux de leurs guérisons et si impressionnés qu’ils ont très envie de les raconter et nous recevons des lettres tout le long de l’année. Mais j’en ai choisi deux ici, que je trouve particulièrement intéressantes pour notre propos.
L’une vient d’un jeune lycéen qui s’était gravement blessé à la jambe dans un match de hockey sur glace. Son grand frère jouait dans la même équipe et, lorsque cela s’est produit, les deux enfants se sont mis à prier. Les parents se trouvaient dans la tribune, et ils ont prié aussi. Le garçon est rentré chez lui et a demandé à un praticien de la Science Chrétienne de prier pour lui. La guérison a été rapide et complète. Il était de retour sur la glace la semaine suivante. Lorsqu’il a rejoint son équipe, on lui a dit qu’on n’avait jamais vu ce type de blessure se guérir si rapidement. Leur mère nous a écrit que les deux jeunes gens jouissent du respect de leurs entraîneurs en tant que Scientistes Chrétiens.
Nous avons aussi reçu une lettre d’un petit garçon de six ans. Il aidait sa maman à remplir le réservoir d’essence de la voiture lorsque le tuyau est tombé et lui a projeté de l’essence au visage. Pendant qu’il se rinçait les yeux avec de l’eau, il s’est mis à prier comme il avait appris à le faire à l’école du dimanche de la Science Chrétienne et il s’est rappelé l’histoire de la Bible où Schadrac, Méschac et Abed-Nego avaient été dans la fournaise ardente. Ces trois hommes en étaient ressortis et « l’odeur du feu » Voir Dan. 3:8–30. ne les avait même pas atteint. Il a réfléchi et il s’est dit que, probablement, ces hommes n’avaient pas eu peur et que lui non plus n’avait pas besoin d’avoir peur. Eh bien ! ce petit garçon n’a souffert d’aucune suite de cet incident et sa mère a dit qu’il reparle très souvent de cette guérison.
Mary Baker Eddy éprouvait beaucoup d’amour pour les enfants et elle comprenait l’importance de la jeunesse. Elle a écrit ceci: « Enfants, vous êtes les remparts de la liberté, le ciment de la société, l’espoir de notre race ! » Pulpit and Press, p. 9: “Ah, children, you are the bulwarks of freedom, the cement of society, the hope of our race!” L’Église Mère respecte et apprécie la contribution qu’apportent les jeunes au monde d’aujourd’hui, et c’est pourquoi nous avons organisé des réunions pour les jeunes aux États-Unis cette année. Ces réunions avaient pour but de souligner le potentiel merveilleux de ces jeunes et de considérer la révolution spirituelle qui a lieu dans la pensée du monde. Ces réunions ont eu tant de succès que, cet automne, nous allons en organiser dans d’autres pays, dont le Brésil, le Chili et le Mexique.
M. Sleeper: Ce matin même, une personne m’expliquait combien la Bible avait pris à ses yeux de valeur pratique depuis qu’elle connaissait la Science Chrétienne. C’est merveilleux de voir nos jeunes apprendre le côté pratique de la guérison spirituelle. Une dernière question. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce que la Science Chrétienne nous apporte ainsi qu’à nos familles et à notre travail, grâce à la prière. Mais quelle contribution apportons-nous à l’humanité en nous appuyant sur la prière pour la guérison ?
Mme Harris: C’est une excellente question et, comme vous l’avez remarqué tout à l’heure, nous voyons là le levain spirituel à l’œuvre. Au fur et à mesure que chacun de nous est guéri et qu’il prouve les lois de Dieu, les nations sont guéries. Nous devons tous reconnaître que ce que nous faisons a de l’effet et que notre participation à la guérison de la maladie et du péché est essentielle pour le monde. Si nous continuons à agir ainsi là où nous sommes, nous ferons faire à l’humanité un immense pas en avant.
Rapport du Trésorier
David E. Sleeper: Maintenant, nous allons entendre le rapport de Donald Bowersock, Trésorier de L’Église Mère. Cela a été pour lui une année très active, car L’Église Mère a fait beaucoup d’efforts pour atteindre davantage le monde. Il a dû investir et utiliser avec beaucoup de sagesse les fonds de L’Église Mère. Et je suis placé pour vous dire qu’il y a employé un talent remarquable. Nous allons donc apprendre ce qu’a fait le Trésorier, cette année.
Commençons par une question qui, je crois, intéresse beaucoup de gens: Où en sommes-nous avec les dons que reçoit L’Église Mère ? Historiquement parlant, les membres ont toujours donné avec générosité pour soutenir la mission de L’Église Mère. Ces contributions ont-elles diminué, cette année ?
Donald C. Bowersock: Les membres continuent de donner avec beaucoup de générosité et, très franchement, il n’y a pas eu de diminution. Voyez-vous, L’Église Mère reçoit des dons de chacun de nous, de nos filiales et de nos associations. Ainsi que je l’avais annoncé l’année passée, ces dons étaient en augmentation de 6 %. Et cette année, j’ai la grande joie de vous dire que l’augmentation est de 8,5 %.
M. Sleeper: C’est-à-dire, 8,5 % de plus que l’année dernière ?
M. Bowersock: Tout à fait exact. Une partie de cette augmentation est due aux dons reçus à la suite du courrier envoyé en décembre concernant les programmes sur ondes courtes. Mais pour être très clair, les dons ou les per capita tax, tout est en augmentation cette année. Donc, l’augmentation ne peut pas être attribuée totalement à ce courrier. Nous sommes très reconnaissants de la générosité des membres et, pour moi, les lettres de remerciements qui accompagnent certains versements sont encore plus importantes.
Des dons à venir sont également prévus par des testaments et des trusts. J’ai signalé, l’an dernier, que ce genre de don fait à L’Église Mère était en augmentation et non en diminution comme le voulait la rumeur. J’ai le plaisir d’annoncer que cela s’est poursuivi cette année et exprime l’amour et le soutien des membres.
M. Sleeper: En décembre 1984, nous nous sommes engagés à servir toute l’humanité. Et, depuis ce temps-là, une grande partie des fonds de L’Église Mère est utilisée pour faire face à cet engagement. Quelle a été votre approche et comment avez-vous géré les fonds de réserve de l’Église pour atteindre ce but ?
M. Bowersock: Très soigneusement, j’espère, mais avant tout, le Trésorier doit gérer nos ressources avec « sagesse, économie et amour fraternel » Voir Man., Art. XXIV, Sect. 5., ainsi que Mary Baker Eddy nous le dit si clairement dans le Manuel de l’Église. Par ailleurs, l’Église doit savoir si elle veut agir en institution bancaire, s’efforçant d’accumuler des ressources pour l’avenir, ou si elle veut gérer les ressources afin d’accomplir la mission de l’Église ?
M. Sleeper: Vous parlez d’institution bancaire. C’est une expression un peu surprenante pour une église. Que voulez-vous dire par cela ?
M. Bowersock: Si le Trésorier devait gérer les finances à la manière d’une banque, nous accumulerions les ressources, les placerions et nous nous y accrocherions.
M. Sleeper: Et donc, nous serions plus préoccupés par l’idée d’accumuler, c’est ça ?
M. Bowersock: C’est ça. Nous serions plus préoccupés de les accumuler que de les utiliser pour promouvoir et faire connaître plus largement la Science Chrétienne.
Le rôle du Trésorier est donc de soutenir la mission de l’Église. Voyez-vous, l’Église ne lance aucun projet sans l’avoir étudié soigneusement. Sans cela nous ne tiendrions pas compte de ce que demande notre Leader, la sagesse. Mais, nous ne devons pas fermer notre cœur aux besoins de l’humanité et c’est vrai aussi pour les membres, si nous voulons exprimer l’amour fraternel qu’exige notre Leader. Il faut aussi faire preuve d’économie, comme le demande le Manuel. Pour être économe, il faut être pragmatique, faire ce qui est nécessaire, mais avec attention et en appréciant les ressources fournies avec tant d’amour par les membres.
Mais il faut aussi le faire avec beaucoup de sagesse, afin de ne pas épuiser les ressources de L’Église Mère au point que nous soyons gênés pour faire face aux nécessités imprévues ou, comme disent certains, aux jours sombres. Donc, nous avons fixé un seuil plancher au-dessous duquel le Fonds général de L’Église Mère ne descendra jamais.
M. Sleeper: A propos des dépenses de l’Église, elles ont beaucoup augmenté au cours des dernières années. J’aimerais vous poser la question: « Ces dépenses ont-elles été considérablement plus élevées que prévu ou correspondent-elles à ce qui avait été envisagé ? »
M. Bowersock: Les dépenses de ces dernières années se sont élevées exactement à ce que nous avions prévu. Ça, c’est la réponse globale. Mais permettez-moi de l’étoffer.
Les plans et leurs répercussions financières ont été présentés aux membres au cours des années précédentes par des lettres, par The Christian Science Journal et lors des Assemblées annuelles. Les projets présentés lors des dernières Assemblées annuelles comportaient: 1. La construction du réseau mondial sur ondes courtes. 2. Le projet d’utiliser la télévision et notamment notre propre station, la chaîne 68. 3. La recherche de moyens d’atteindre de nouveaux lecteurs, et le résultat, c’est le nouveau magazine, le World Monitor. Et finalement, 4. L’éventualité de certains changements dans la présentation du quotidien The Christian Science Monitor, afin de répondre aux besoins de nos lecteurs.
En réponse à votre question, il me semble important de dire que tous ces projets ont été entièrement réalisés dans le cadre des dépenses prévues, ou en tout cas très proche de celui-ci. La majorité de nos membres savent, je crois, que depuis quelque temps, le budget annuel est étudié très soigneusement à L’Église Mère. Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne reçoit les prévisions détaillées des dépenses envisagées pour l’année à venir et pour l’année suivante aussi. Nous fournissons également aux Directeurs, de temps en temps, des prévisions pour les cinq années à venir. Ils ont ainsi chaque année un projet de budget pour les deux années à venir et parfois les cinq années.
On peut donc dire que nos dépenses sont prévues très soigneusement et que L’Église Mère ne s’embarque dans aucun nouveau projet sans avoir reçu toute information nécessaire de la part du Trésorier quant à la répercussion du projet sur les finances de L’Église Mère. Toutefois, le Conseil des Directeurs a, en toute connaissance de cause, puisé dans les fonds de roulement afin de lancer les nouveaux projets. Nous ne sommes pas une banque, après tout, mais une église, et nous avons d’importantes choses à faire.
M. Sleeper: Pourrait-on parler plus en détail de ce qui s’est passé au cours des douze derniers mois ? Les dépenses ont-elles atteint un point sommet cette année ?
M. Bowersock: Oui, les dépenses ont atteint leur point culminant cette année. Pour l’année fiscale qui s’est achevée le 30 avril, les dépenses pour l’ensemble des activités de L’Église Mère se sont élevées à 138 millions de dollars contre 120 millions l’an passé et 99 millions l’année d’avant. Les services du Trésorier avaient prévu que les dépenses pour l’année qui vient de s’achever le 30 avril s’élèveraient à un maximum de 130 à 140 millions de dollars et nos prévisions se sont révélées exactes. Au cours de cette dernière année fiscale se terminant le 30 avril, les revenus qui alimentent les fonds de roulement et qui proviennent des investissements, des dons et des transferts se sont élevés à 103 millions de dollars.
M. Sleeper: Pourrait-on dire, en fait, que nous sommes en train de construire à nouveau ? Construire un programme pour nous permettre de mieux communiquer avec les autres, bâtir un concept plus large de publication ?
M. Bowersock: Oui, je crois que les quatre projets que j’ai énumérés, que nous avions élaborés et que nous avons achevés sont exactement cela. Nous construisons une activité qui se propose d’atteindre les cœurs affamés.
M. Sleeper: Pourriez-vous maintenant donner plus de détails sur les fonds de L’Église Mère ?
M. Bowersock: Bien volontiers. A l’Assemblée annuelle, l’an passé, j’ai dit que le montant des fonds de roulement était évalué à 203 millions de dollars. Cette année, ces fonds sont de 168 millions, soit une baisse de 35 millions de dollars. Il est évident que cette baisse dans nos fonds de roulement est due à une diminution du solde des fonds sans affectation spéciale, qui s’élevaient le 30 avril à 72 millions de dollars, soit environ 43 % de nos fonds de roulement.
Le solde restant, soit 96 millions de dollars, sont des fonds affectés à des activités spécifiques, tels le Fonds de dotation pour The Christian Science Monitor et le Fonds de dotation pour L’Église Mère, qui représentent environ 57 % des fonds affectés à des activités déterminées. Chaque fonds destiné à des activités déterminées a été utilisé conformément à son affectation et, si je le mentionne, c’est qu’il y a eu quelques questions à ce sujet, l’année passée. Par exemple, tous les intérêts du Fonds de dotation pour The Christian Science Monitor ont été employés pour les besoins du quotidien et les rumeurs prétendant le contraire sont inexactes.
M. Sleeper: Acceptons-nous toujours les dons pour le Fonds de dotation du Monitor ?
M. Bowersock: Bien entendu. Nous recevons des dons pour ce fonds, je ne dirais pas toutes les semaines, mais très régulièrement, et ce fonds est ouvert et reçoit des dons.
Peut-être pourrais-je placer la position financière de L’Église Mère dans un contexte plus général. Nos fonds de roulement sont bien plus importants aujourd’hui qu’ils ne l’étaient dans les années soixante-dix, après l’achèvement de la construction du Centre, ici à Boston. Je crois que cela aide à mieux évaluer la situation aujourd’hui.
M. Sleeper: Oui, C’est vrai, et je peux le confirmer, car j’étais là, à l’époque. En fait, les fonds sont nettement plus élevés de nos jours.
M. Bowersock: Maintenant, si nous examinons ce qui va se passer l’année prochaine, c’est-à-dire l’année fiscale qui a commencé le 1er mai, il est prévu que les dépenses diminuent de façon importante. Les dépenses pour l’année qui se termine se sont élevées à 138 millions de dollars, vous vous souvenez. Le réseau d’ondes courtes est terminé et les plus grosses dépenses pour lancer les nouveaux projets sont derrière nous. Donc, pour l’année fiscale commençant le 1er mai, nous prévoyons 94 millions de dollars et ces dépenses continueront à diminuer dans les années qui vont suivre.
Comme vous le savez, les dépenses encourues par la construction des stations d’émission sur ondes courtes et par le démarrage de toutes les autres activités ont été payées par les fonds disponibles et sans faire de dettes. La lettre que nous avons envoyée, en décembre 1988, à propos des émissions radio sur ondes courtes, nous a certes valu de nombreux dons de la part des membres. Cependant, le besoin est toujours là. Nous avons reçu des lettres disant que nous n’aurions pas dû lancer ces émissions si nous n’avions pas les fonds suffisants. Mais nous avions l’argent et nous avons utilisé ces fonds pour soutenir la mission de notre Église. Maintenant le moment est venu de les renouveler afin de pouvoir continuer à atteindre notre prochain, quel qu’il soit et où qu’il soit.
M. Sleeper: Pensez-vous que nous nous rapprochons du moment où certaines de nos activités d’édition vont devenir rentables, où nous n’aurons plus besoin de puiser dans nos fonds de réserve pour couvrir les frais ?
M. Bowersock: Oui, lorsque ces nouveaux projets ont été lancés, les quatre dont je vous ai parlé, nous avons prévu qu’il faudrait continuer de financer, en puisant dans les réserves ou les dons des membres, un seul d’entre eux, les émissions sur ondes courtes. C’est en effet une activité missionnaire, mais la télévision, le magazine World Monitor, le Monitor quotidien lui-même doivent couvrir leurs propres frais.
M. Sleeper: Dans de nombreux mouvements religieux, lorsqu’on a besoin d’argent, on fait souvent une campagne spéciale pour solliciter de nouveaux fonds. Est-ce que vous prévoyez quelque chose de la sorte ?
M. Bowersock: Non, pas du tout. Nous avons informé les membres en 1988 et à l’Assemblée annuelle comme celle-ci, que des dons supplémentaires étaient nécessaires. Et en quittant cette Assemblée, je veux croire que nous allons relever le défi et alimenter à nouveau nos fonds de roulement.
Nos dons à L’Église Mère sont le reflet de notre profonde gratitude pour ce que la Science Chrétienne représente pour nous et, bien entendu, nous avons à cœur de répondre aux besoins de L’Église Mère et nous le ferons. Donner pour faire face à ses besoins, c’est important, bien sûr, mais cela vient seulement après la reconnaissance qui nous pénètre le cœur après une guérison et la régénération spirituelle.
Alors, pour répondre à votre question, non, je n’envisage pas de campagne particulière. Nous avons fait connaître ce qui est nécessaire, et c’est vraiment nécessaire. L’amour et la gratitude dont nous débordons pour la Science Chrétienne et pour le fait qu’elle existe pour nous et le monde entier doit s’exprimer par des ressources abondantes.
Rapport du Directeur des Committees on Publication
David E. Sleeper: Avant de nous lancer dans ce rapport, je voudrais vous parler un peu du travail du Committee on Publication. Un Committee on Publication est une personne qui a pour mission de représenter notre Église auprès du public. J’ai été moi-même directeur des Committees on Publication et je suis donc mieux placé que quiconque pour savoir ce qu’exige cette tâche si on la veut efficace. Je peux donc affirmer, avec la certitude d’être approuvé par tous, que M. Talbot est, au bon moment, l’homme qui convient. M. Talbot, peut-être pourriez-vous commencer par nous donner un aperçu général de la mission qui est confiée au Committee on Publication.
Nathan A. Talbot: Je pense aussi que nous avons, au bon moment, le mouvement qui convient. J’en suis absolument convaincu.
Je sens chez les membres une merveilleuse prise de conscience, un réel élan, et c’est vraiment très prometteur. La plupart de ceux qui sont ici aujourd’hui et beaucoup de nos auditeurs vont se trouver animés de l’esprit du Committee on Publication, parce que partout où il y a des idées fausses sur la Science Chrétienne, les Scientistes Chrétiens vont être amenés à apporter des rectifications.
Il est évident que c’est un travail que nous sommes particulièrement chargés de faire dans nos services. Je dirais que nous avons été appelés cette année à travailler très souvent dans deux domaines en particulier: l’un concerne notre Leader, Mary Baker Eddy. Nous avons la responsabilité de corriger les idées fausses sur notre Leader. Il est merveilleux d’avoir à accomplir une tâche qu’on aime pardessus tout. Il y a une différence entre faire quelque chose simplement parce qu’on en est chargé et le faire parce qu’on le prend très à cœur.
M. Sleeper: Je suis ravi que vous commenciez par cela. Il m’étonne toujours que, depuis si longtemps, la plupart des gens connaissent si peu Mary Baker Eddy, ainsi que la place qu’elle occupe dans l’histoire. Et ceux qui ont entendu parler d’elle la comprennent souvent très mal ou pas du tout. Pourriez-vous nous éclairer un peu là-dessus ?
M. Talbot: Oui, il est vrai que les choses semblent en être ainsi. Je ne suis pas tout à fait sûr de pouvoir vous l’expliquer complètement. En tant que Scientistes Chrétiens, nous pouvons trouver quelques raisons à ces idées fausses. D’une manière générale, je crois qu’il est plus facile de mal comprendre une personne qui a apporté quelque chose d’important au monde que de bien la comprendre et cela se vérifie pour bien des grands hommes.
Il faut beaucoup d’efforts et de sincérité pour reconnaître et apprécier l’importance de quelqu’un. A mon avis, les choses commencent à changer pour ce qui est de Mary Baker Eddy. Nous avons la preuve continuelle qu’on la prend maintenant plus au sérieux en tant que penseur religieux de notre époque. Et nous trouvons de nouveaux moyens d’aider le public à se faire d’elle une idée plus juste.
M. Sleeper: Vous avez dit que votre département a préparé un documentaire sur Mary Baker Eddy. L’utilise-t-on déjà ? Va-t-on s’en servir à plus grande échelle ?
M. Talbot: Cela commence. Nous avons participé à la préparation d’un documentaire important qui a duré plusieurs années. On prend graduellement conscience de son existence. En fait, ce documentaire a déjà été diffusé dans certaines régions. Il est passé sur une chaîne de télévision nationale, il y a un mois, au Canada. Nous allons avoir une série de diffusions nationales ici, aux États-Unis, sur une chaîne éducative de la télévision par câble. En fait, cela commence demain soir, le 6 juin. Il y aura une autre série au début du mois de septembre, sur une grande chaîne de télévision par câble, la chaîne Discovery. Nous pensons même que cela commencera par une émission à une heure de très bonne écoute le dimanche soir.
De plus, nous prévoyons que ce documentaire va passer sur des chaînes de télévision régionales aux États-Unis et dans un certain nombre d’autres pays. Vous serez peut-être intéressés d’apprendre que ce film a fait une forte impression sur des personnes qui ne sont pas Scientistes Chrétiennes. Il a déjà remporté trois prix importants lors de festivals du film aux États-Unis. Il fait donc son chemin et les gens commencent à penser davantage à Mary Baker Eddy.
M. Sleeper: Une des grandes polémiques provoquées par la vie de Mary Baker Eddy et son œuvre, c’est ce qu’elle a apporté dans le domaine de la pratique de la guérison spirituelle. Pourquoi cela continue-t-il à causer un remous dans la pensée générale ? Pourquoi y a-t-il tant de résistance à l’idée de la guérison par des moyens entièrement spirituels ?
M. Talbot: Cette question a plusieurs aspects. Ce n’est pas seulement parce que notre méthode de guérison est différente. Bien sûr, cela peut créer des remous lorsque toute une société s’appuie sur une seule méthode et voilà qu’il en surgit une autre. Mais je pense que la question est bien plus profonde que cela en fait et que le problème ne se pose pas pour la première fois.
Lorsque Christ Jésus guérissait, les gens étaient troublés. Lorsque Mary Baker Eddy guérissait en s’appuyant sur ce que Jésus avait enseigné, cela troublait le monde, et nous voyons la même chose se reproduire de nos jours. J’ai beaucoup réfléchi à tout cela, j’ai beaucoup prié aussi à ce sujet. Il m’est apparu une chose, c’est que lorsque la Science Chrétienne effectue une guérison, il y a plus que la disparition des symptômes physiques et le rétablissement de la personne. Ce qui se passe en fait, c’est qu’une approche spirituelle de la guérison tend à prouver la justesse de l’idée que l’homme est l’enfant bienaimé de Dieu, un enfant spirituel. En d’autres termes, cela renforce l’opinion que l’homme est créé à la ressemblance de Dieu.
En revanche, lorsqu’une guérison se produit ou que des symptômes disparaissent grâce à une méthode matérielle, cette façon de faire tend à prouver ou à renforcer l’opinion que l’homme est matériel ou qu’il rentre dans un cadre biologique ou physiologique. Donc, nous avons là en fait un contraste non seulement entre deux méthodes de guérison, mais aussi entre des concepts fondamentaux relatifs à l’être de l’homme et à la nature de la réalité.
M. Sleeper: Cette fermentation ne provient-elle pas en partie du conflit qui se produit lorsque l’entendement humain est poussé à se tourner de la matière vers l’Esprit et qu’il y résiste ?
M. Talbot: Tout à fait. Vous avez vu juste.
M. Sleeper: Il n’est pas très agréable de devoir affronter les conflits et les idées fausses. Et Dieu sait si vous avez dû le faire souvent cette année ! Mais, voyez-vous dans tout ceci un espoir pour nous et pour l’humanité, tandis que nous faisons face à cette opposition à la guérison spirituelle et que nous gagnons peu à peu notre droit de pratiquer la guérison par des moyens spirituels ?
M. Talbot: Je ne saurais vous dire à quel point je vois un espoir dans tout cela. Je pense que cette époque est l’une des plus prometteuses que notre mouvement ait jamais connu. Toute cette situation renferme d’immenses possibilités. Je rencontre cette résistance — la réaction et l’opposition — parfois tous les jours, et je ne pense pas être naïf quant à certains défis qui se posent à nous. Mais, j’ai l’impression profonde qu’il y a une promesse spirituelle dans tout cela. Vous avez employé le mot opposition. Ce n’est pas simplement, comme on pourrait le croire à première vue, qu’il y ait contre nous des athées ou des personnes qui ont des intérêts dans la médecine. Le terme à employer ici, il me semble, c’est plutôt la peur. L’esprit humain a peur de tout ce qui est nouveau. Lorsque Jésus a marché sur les eaux, ses disciples ont eu peur. Ils ne comprenaient pas, et Jésus leur a dit: « N’ayez pas peur ! » Matth. 14:27. Il a eu de la compassion et nous devons en éprouver davantage, nous aussi. Nous devons avoir de la tolérance, nous devons pardonner, nous devons avoir une patience qui aidera à guérir nos frères. Mais, tout bien considéré, je vois un immense espoir, sans aucun doute.
M. Sleeper: Vous savez, il est si naturel, si fondamental pour nous d’avoir recours exclusivement à la prière pour être guéri ! Peut-être pourriez-vous nous indiquer la meilleure façon de répondre à ceux qui disent: « C’est très bien de prier, mais il faut y ajouter quelque chose de concret, il faut faire quelque chose d’un point de vue médical. »
M. Talbot: Nous comprenons tout à fait cette attitude, parce que les gens veulent être sûrs qu’on prend des mesures vraiment concrètes. Mais en fait, ce que les Scientistes Chrétiens ont trouvé de plus concret, la forme de guérison la plus logique pour eux, c’est d’avoir recours à la prière. Il est important pour nous tous d’aider nos amis chrétiens et les autres à reconnaître que cela a constitué le grand apport du christianisme; c’est son effet sur le plan pratique. Il faut le garder vivant, il faut l’entretenir soigneusement. C’est le plus grand des bienfaits. Mme Harris nous a parlé tout à l’heure des guérisons qui se produisent actuellement. C’est bien là l’aspect concret du christianisme, ne trouvez-vous pas ?
M. Sleeper: Oui. Pensez-vous que nous allons au-delà de l’amélioration de notre bien-être personnel ? Apportons-nous quelque chose à l’humanité en prenant une position ferme en faveur de la guérison par des moyens spirituels, la guérison chrétienne ?
M. Talbot: Oui, j’en vois de nombreuses preuves. Je dirais même que notre Église, dans son ensemble, fait un effort sincère pour répondre aux besoins de notre prochain. Cela se voit de bien des façons. Cela commence à avoir un certain impact, et cet impact produit parfois des remous. Mais il y a aussi une action transformatrice.
Nous parlions tous les deux, l’autre jour, du levain à l’œuvre. C’est un concept qui vous plaît, je le sais. Ce phénomène, je l’ai certes observé dans le travail du Committee on Publication. A mon avis, c’est beaucoup plus que des remous. Il se produit vraiment un effet transformateur, un effet guérisseur. Christ Jésus a laissé au christianisme un merveilleux héritage: la guérison chrétienne. Mary Baker Eddy a appelé le monde chrétien à se montrer plus fidèle à cet héritage, à en faire usage. Je crois que son appel a touché la conscience du christianisme et qu’il a troublé certains chrétiens, tandis qu’il en a poussé d’autres à réexaminer leur façon de penser. Nous commençons à observer des preuves du bouleversement que crée la guérison chrétienne dans les églises chrétiennes, mais tout cela fait partie de l’effet transformateur du Christ, la Vérité.
M. Sleeper: Et c’est un pas en avant, n’est-ce pas ? Le levain produit une fermentation jusqu’à ce que s’opère une transformation.
M. Talbot: Absolument. La transformation est en cours et nous en faisons partie.
M. Sleeper: Que pouvons-nous faire sur le plan individuel, pour protéger cette méthode de guérison ?
M. Talbot: La seule chose qui puisse protéger notre méthode de guérison et tout ce que recouvre la guérison spirituelle, c’est notre façon de vivre sur le plan individuel. Il est indispensable d’avoir une église, une religion organisée, mais, croyez-moi, lorsque je parle à des responsables de la santé publique ou à des représentants du corps médical, à des reporters, à des hommes de loi, à des théologiens, ou à des pasteurs, si je ne peux pas leur faire comprendre ce que font les Scientistes Chrétiens au niveau individuel, la discussion n’a aucune base. Je suis si reconnaissant de pouvoir, en toute honnêteté, leur expliquer ce que font les Scientistes Chrétiens sur le plan individuel !
Si un Scientiste Chrétien pense qu’il n’a aucun rôle à jouer face à tous les remous qui se produisent aujourd’hui autour de la guérison spirituelle, cela revient à dire qu’il n’a rien à transformer dans sa vie personnelle. Nous avons pourtant beaucoup de choses à résoudre et, à chaque fois qu’une guérison a lieu, quelque chose d’important se produit qui nous aide à accomplir notre travail de Committee on Publication. Je pense franchement qu’il va être de plus en plus difficile d’être un Scientiste Chrétien non engagé.
M. Sleeper: De plus en plus difficile d’être un Scientiste Chrétien non engagé. Pourriez-vous développer cette idée ?
M. Talbot: Ce que je veux dire, c’est que nous sommes appelés à prendre position avec courage, avec humilité, et à faire en sorte que notre vie exprime nos convictions. Le public commence à s’intéresser à ce que Mary Baker Eddy a donné à l’humanité et à la façon dont nous le vivons. Nous allons devoir accepter de sortir davantage de l’ombre. Il va nous falloir prendre position et exprimer honnêtement nos convictions.
Après le rapport de M. Talbot, l’assemblée a chanté le cantique 314.
Rapport de La Société d’Édition de la Science Chrétienne
David E. Sleeper: J’ai travaillé à Boston pendant vingt-cinq ans, remplissant des fonctions diverses et j’ai vu des exemples formidables de profond dévouement au mouvement de la Science Chrétienne. Je ne crois pas, cependant, avoir vu un exemple comparable à celui de la personne qui va nous parler maintenant, M. John Hoagland, directeur de La Société d’Édition de la Science Chrétienne. Pendant l’année qui vient de s’écouler, il y a eu des moments déchirants, il y a eu des moments de triomphe, il y a eu des moments d’immense progrès. Mais M. Hoagland a continué fermement à faire tout ce qu’il pouvait pour permettre à notre Église d’atteindre l’humanité. Nous allons maintenant écouter ce qui s’est passé.
Cette année a été extraordinaire, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui, pour vous, caractérise ces douze derniers mois ?
John H. Hoagland: Tout d’abord, nous avons, cette année, une immense dette de gratitude envers les employés, parce qu’à maintes reprises, lorsqu’il s’est présenté des défis ou des difficultés quelconques, ou qu’il a simplement fallu accomplir des tâches importantes, nous avons vu les gens poursuivre avec amour un but sacré, se soutenir affectueusement les uns les autres, pour parvenir ensemble à la réussite. Cela a été très stimulant à observer. Je suis persuadé que cette année restera une année historique pour la croissance et l’expansion des périodiques de la Science Chrétienne dans leur mission de guérison pour toute l’humanité. Et je crois que c’est particulièrement vrai pour The Christian Science Monitor et Le Héraut de la Science Chrétienne.
Il est réconfortant de penser à la mission spirituelle, au mandat que Mary Baker Eddy nous a confié pour chacun des périodiques qu’elle a établi dans l’article intitulé « Des noms qui ont leur raison d’être ». Le Héraut « doit proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité ». Et le Monitor, avec cette mission formidable à laquelle nous découvrons un sens nouveau chaque fois que nous y réfléchissons, qui est de « diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s’épuiser » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353..
Ce sont là de puissants mandats de publication au service de toute l’humanité et je crois que nous voyons se produire de plus en plus de résultats. J’aimerais mentionner encore une chose: je pense vraiment que ces douze derniers mois ont vu l’apogée du travail accompli depuis les années 60 par des employés dévoués afin de préparer des moyens plus efficaces de diffuser la Science Chrétienne, notamment de donner plus d’impact au travail de guérison des périodiques de la Science Chrétienne. Le monde est en train de changer avec une rapidité stupéfiante, et il nous faut vraiment être prêts à servir ce monde et l’humanité.
M. Sleeper: Permettez-moi de revenir à ce que nous disions tout à l’heure sur les termes employés par Mary Baker Eddy pour définir l’objectif du Monitor: « diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s’épuiser ». C’est vraiment tout un choix qu’elle a fait. Normalement, on serait porté à penser que, pour diffuser intégralement cette Science, on aurait besoin de relations publiques ou quelque chose de ce genre, mais elle a choisi The Christian Science Monitor. Pourriez-vous nous parler de ce choix ?
M. Hoagland: Je crois qu’elle a pris une expression d’Alexandre Pope dans son « Essai sur l’homme » et elle l’a simplement transformée en lui donnant un sens spirituel tout à fait nouveau par l’utilisation d’une majuscule pour Science. Elle a utilisé cette expression seulement en parlant du Monitor, comme vous l’avez dit. Elle a compris que le Monitor peut triompher des divisions entre nations, entre peuples, entre civilisations, entre religions, pour discerner l’unité de la famille de l’homme sous le gouvernement de l’unique Entendement divin, la loi unique de Dieu nous gouvernant tous.
Nous voyons, de bien des façons, se produire l’effet transformateur du Monitor qui agit par l’exemple, qui est l’exemple vivant de ce qu’elle désignait ailleurs comme « l’esprit d’humanité, l’éthique et le christianisme » Voir ibid. 129:5–9. et l’esprit de la Science Chrétienne.
M. Sleeper: Toutes ces activités que nous avons entreprises cette année, nous les voyons comme un prolongement de l’activité du Christian Science Monitor, n’est-ce pas ?
M. Hoagland: Exactement. Chacune de ces activités est un prolongement, un pas en avant qu’accomplissent les périodiques fondés par Mary Baker Eddy. Si nous prenons les ondes courtes, par exemple, les émissions internationales que nous réalisons comprennent « The World Service of The Christian Science Monitor » communiquant à un public plus étendu la réflexion, les nouvelles et les renseignements offerts par le Monitor. Ensuite les émissions du « Héraut de la Science Chrétienne », c’est-à-dire les émissions religieuses, constituent le prolongement de ces périodiques.
M. Sleeper: Pourrions-nous donc maintenant parler de ces nouvelles publications. Une mesure importante prise cette année a été le lancement de l’émission quotidienne de télévision, le « World Monitor ». Pourquoi notre Église a-t-elle décidé d’avoir une émission d’informations à la télévision ? Et aussi en quoi cette émission est-elle liée à la mission du quotidien, le Monitor ?
M. Hoagland: En plus de la déclaration de Mary Baker Eddy dont nous venons de parler, cet exposé de la mission formidable du Monitor dans « Des noms qui ont leur raison d’être », il existe une déclaration fondamentale très puissante qui a été faite par le premier rédacteur du Christian Science Monitor. Elle a été publiée dans le Christian Science Sentinel du 17 octobre 1908, quelques semaines avant le premier numéro du Monitor. Archibald McLellan écrivit un éditorial assez long et détaillé sur ce que serait le Monitor et sur l’objectif que se fixait ce journal, car il se posait, à l’époque, de nombreuses questions sur sa raison d’être. Et cet article a rendu service aux générations d’employés qui ont suivi, parce qu’il était évidemment approuvé par Mary Baker Eddy et fort probablement corrigé par elle.
McLellan a énoncé quelques idées intéressantes. Il a dit que la mission du Monitor, c’était de « publier les nouvelles mondiales véritables d’une façon propre, saine, et sans faire appel au sensationnel... » Il a ajouté qu’il devait entrer dans les foyers « où l’on poursuivait un idéal de pureté et d’intégrité ». Et le passage que j’aime le mieux: « Que le Monitor devait servir les hommes et les femmes de bien où qu’ils se trouvent et qui s’intéressent à l’amélioration de la condition humaine en général et à l’ennoblissement moral et spirituel de la race. »
Ce sont là des déclarations magnifiques concernant le but du Monitor et elles sont réalisées et élargies. Si on pense à l’époque où cela a été écrit, en 1908, le journalisme d’alors était tombé très bas. C’était une presse à sensation et Mary Baker Eddy a donné sans ostentation, tranquillement mais fermement, l’exemple d’un journalisme de bon aloi. Je crois qu’on se retrouve aujourd’hui dans une situation analogue eu égard aux normes journalistiques à la télévision. Et, quand notre émission a débuté, les normes que nous apportions à la télévision ont été presque immédiatement reconnues. Le critique du New York Times écrivait: « Le “World Monitor”... s’efforce de donner une image complète et équilibrée du monde. Sa profonde intégrité est stimulante. » The New York Times, 20 septembre 1988. Ça, c’est une activité transformatrice.
M. Sleeper: Il parlait des nouvelles à la télévision ?
M. Hoagland: Oui, il faisait allusion à notre nouvelle émission de télévision. Par ailleurs, un chroniqueur du Minneapolis Star Tribune déclarait: « C’est le journalisme de l’espoir... et cela fait du “World Monitor” la nouvelle série la plus importante de la saison. » Minneapolis Tribune, 22 septembre 1988. Voilà ce qui permet d’élever la norme du journalisme.
M. Sleeper: Tout marche-t-il bien ?
M. Hoagland: Oui, incontestablement. La chaîne Discovery qui le diffuse a répété plusieurs fois ces derniers mois: « C’est le joyau de notre couronne. » Et je crois que cela correspond bien. A l’heure actuelle, cette émission montre à un public plus étendu quelles sont nos normes, ce que nous représentons, ce que nous sommes. C’est bien sûr très précieux.
On pourrait peut-être parler un peu des émissions sur ondes courtes.
M. Sleeper: Oui, d’accord.
M. Hoagland: C’est là une activité missionnaire de L’Église Mère et j’aimerais dire où nous en sommes maintenant. Il y a une année, juste après l’Assemblée annuelle, nous avons commencé à diffuser « The World Service of the Monitor » et les émissions du « Héraut », depuis notre nouvelle station à Saipan, dans les îles Mariannes, dans l’Ouest du Pacifique. Et la diffusion s’est faite vers le nord et le nord-ouest jusqu’à ce que les installations soient terminées.
Nos émissions portent jusqu’au Japon, à la Corée, à la Chine du nord et du nord-est de façon régulière. Nous avons reçu une lettre magnifique d’un étudiant dans une université chinoise; elle convient bien aux événements actuels. C’est un étudiant de l’Université de Jilin, au nord de la Chine, près de la frontière mandchoue. J’en lis un paragraphe:
« Avant d’entendre vos programmes, je ne savais pas que les maladies devant lesquelles l’homme était impuissant pouvaient être guéries par la prière. Votre station, c’est la meilleure émission religieuse que j’aie jamais entendue. Vos émissions aident les gens à trouver courage en Dieu. J’ai des problèmes depuis longtemps. Maintenant, je sais que je peux m’appuyer sur Dieu pour être guéri. J’aimerais avoir un exemplaire du livre Science et Santé de Mary Baker Eddy ainsi que votre revue, le Christian Science Sentinel. » Et bien sûr, nous les lui avons envoyés. En fait, nous avons expédié outre-mer environ deux mille exemplaires du livre d’étude en réponse aux demandes reçues l’année passée.
M. Sleeper: J’aimerais vous demander de parler du nouveau magazine World Monitor, mais auparavant, pourriez-vous nous dire quelques mots de la station que nous venons d’ouvrir en Caroline du Sud ? Que couvre-t-elle ?
M. Hoagland: Le 1er avril, nous avons inauguré la station de Cypress Creek et, depuis lors, nous couvrons tout l’hémisphère occidental, de l’extrémité de l’Amérique du Sud jusqu’au Canada, toujours par le « World Service of the Monitor ». Mais là, nous diffusions les nouvelles en anglais et en espagnol et également « Le Héraut de la Science Chrétienne » en anglais, en français et en espagnol en couvrant l’Amérique du Sud et du Nord jusqu’au Canada. Les lettres arrivent nombreuses. Il est toujours difficile de choisir, mais il fallait que j’en apporte une ou deux tellement elles sont stimulantes.
L’une d’elles vient de Santiago du Chili. Elle m’a frappé parce qu’elle fait ressortir le caractère du Monitor. C’est traduit de l’espagnol: « Votre émission est passionnante, elle apporte le monde entier chez moi. J’aime l’élocution calme de vos présentateurs. On sait que quelqu’un comprend ce qui se passe et ne cherche pas à tout tourner au tragique. Et puis son léger accent américain est très agréable. »
M. Sleeper: Nous faisons beaucoup de choses en espagnol. Pourquoi ?
M. Hoagland: Il me semble qu’il suffit de regarder d’abord l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale, les Antilles, l’accroissement de la population, mais le plus important, le désir ardent de spiritualité, de liberté, de progrès. Il nous faut absolument répondre à tout cela. Et, même aux États-Unis, si on regarde la croissance démographique, elle vient principalement de la population de langue espagnole, et alors la question se pose: « Aimons-nous vraiment notre prochain ? » Je crois que c’est ça.
M. Sleeper: Pourrions-nous passer maintenant au nouveau magazine mensuel, qui s’appelle aussi le World Monitor. Bien des gens se demandent pourquoi nous publions un magazine et quel est son lien avec la mission du Monitor ?
M. Hoagland: Il me semble que ce qui a été dit des programmes de télévision s’applique au magazine. J’aimerais à nouveau citer ce qu’ont déclaré plusieurs personnes, des gens qui réfléchissent ou des institutions connues.
M. Sleeper: Pourrait-on entendre les commentaires du commandant des marines ?
M. Hoagland: Le commandant du corps des marines des États-Unis a écrit tout à fait spontanément une lettre au rédacteur en chef du magazine, M. Earl Foell, qui est ancien rédacteur de notre quotidien. Voici ce qu’il écrit: « Ce magazine reste vraiment dans la tradition du Christian Science Monitor avec des reportages sérieux, intelligents et équilibrés. J’attends impatiemment de lire votre magazine chaque mois, et croyez-moi, je m’en servirai pour prendre des décisions. »
Encore une fois, nous pouvons être reconnaissants aux journalistes du World Monitor pour leur courage et leur calme conviction. Si vous le permettez, j’aimerais lire une autre lettre écrite à propos de notre magazine.
Le Library Journal est une revue très influente dans le monde des bibliothécaires en les guidant dans le choix des ouvrages à mettre sur les rayons des bibliothèques publiques ou scolaires. Il y a quelques mois, on y lisait une critique du World Monitor dont je vais vous lire quelques extraits: « ...il est d’un niveau supérieur en ce qui concerne le choix des informations et l’honnêteté intellectuelle avec laquelle elles sont présentées » et, plus loin, nous lisons: « ...les bibliothécaires rendront un grand service aux lecteurs en s’y abonnant. » Et c’est ce qu’ils ont fait. Nous trouvons aussi cette déclaration remarquable: « Les efforts accomplis par The Christian Science Monitor pour augmenter son envergure par la télévision et les magazines peuvent susciter des controverses... mais si le World Monitor est un exemple de ces changements, cela ne peut que présager de bonnes choses. » Library Journal, 1er avril 1989.
M. Sleeper: The Christian Science Monitor constitue vraiment le noyau de nos diffusions d’informations. Est-ce que les lecteurs du magazine se sont abonnés au quotidien ?
M. Hoagland: J’aurais dû dire quelque chose là-dessus. D’abord, je dois vous faire savoir que parmi les deux cent cinquante mille et plus qui se sont abonnés au magazine, bien peu étaient déjà abonnés au quotidien. Nous avons atteint là une catégorie de lecteurs totalement différente, des gens qui, en général, ne lisent pas de quotidien. Mais il est intéressant de noter que cinq mille nouveaux abonnements ont été enregistrés pour le quotidien depuis octobre dernier, et cela par le canal du magazine.
M. Sleeper: Parfait. Parlons maintenant un peu de la nouvelle présentation du quotidien. C’était toute une entreprise qui venait immédiatement après l’extension des émissions (ondes courtes, télévision) et la création du magazine. Pouvez-vous nous parler de la genèse de ce changement ?
M. Hoagland: Je ne crois pas qu’on mentionnera jamais assez le dévouement inlassable des éditeurs et des rédacteurs qui ont travaillé pour accomplir cela. Il fallait vraiment qu’ils soient motivés par un dessein très noble pour parvenir à ce qu’ils ont fait. Il serait bon de parler un peu du monde du journalisme et de la raison pour laquelle le Monitor n’est pas seulement — comme vous l’avez dit — le noyau de tout ce que nous faisons à la radio et à la télévision, mais peut aussi jouer le rôle d’éclaireur dans le monde du journalisme. Une société libre a besoin de quotidiens de qualité. Cette profession rencontre pas mal de difficultés de nos jours. Et nous croyons sincèrement que The Christian Science Monitor va montrer comment les résoudre. Certains des défis qui se posent maintenant ont été relevés par le Monitor au cours des années 60 et 70. Ils se sont présentés de bonne heure. Par exemple: Durant ces derniers mois se sont tenues les assemblées annuelles régulières du monde journalistique. Des remarques intéressantes ont été faites par des chroniqueurs bien connus de la profession. Nous les connaissons depuis longtemps.
L’un d’eux a déclaré: « Je crois qu’il est absolument vital de savoir que nous ne parlons pas de difficultés mineures. Nous parlons d’une crise imminente. » Steve Star, cité dans « Executive Summary of the American Newspaper Publishers’ Association Conference » (compte rendu officiel du congrès de l’association des éditeurs de journaux américains).
M. Sleeper: C’est-à-dire d’une crise dans le journalisme ?
M. Hoagland: Oui, c’est ça. Maintenant, on commence à voir dans le mot crise « l’occasion d’être plus performant ». Un autre chercheur, bien connu du Monitor et de ses rédacteurs depuis des années, a dit: Les directeurs de journaux « ne peuvent pas... conserver leurs journaux tels qu’ils sont et faire des pieds et des mains pour les vendre davantage... Il va falloir tout réexaminer à fond, toutes les règles fondamentales appliquées aux journaux, le contenu, le graphisme, la présentation, la valeur du reportage » Christine D. Urban, cité dans le Los Angeles Times, 15 mars 1989.. Là aussi, me semble-t-il, le Monitor montre la voie d’une presse quotidienne indépendante et je crois que c’est essentiel. Nous aidons cette industrie à résoudre toutes ses difficultés: chute du nombre des lecteurs, désintérêt de la jeunesse pour les quotidiens d’information, désintérêt des annonceurs nationaux. Le Monitor a un rôle à jouer dans cette transformation du monde journalistique.
M. Sleeper: Une dernière question. En évoquant ce qui s’est passé cette année, nous avons tous deux parlé d’une période d’épreuves, et même, dans certains cas, de profond désaccord interne. Pourriez-vous parler des critiques qui ont été émises ?
M. Hoagland: Un point important à ne pas perdre de vue, et alors nous comprenons tout le reste, c’est que nous vivons des instants historiques pour le mouvement de la Science Chrétienne. Ce sont des instants d’une importance capitale et, en ces moments d’intense activité, ces moments vitaux, il est tout à fait possible — et c’est déjà arrivé par le passé — qu’il règne un certain désaccord parmi des employés qui sont tous également dévoués, tous également fidèles, tous également consacrés à la Cause de la Science Chrétienne, des employés qui sont tous également engagés à servir les desseins de l’Amour divin dans le monde. Et si nous sommes à même de reconnaître cette valeur mutuelle, il se manifestera une bénédiction, même au sein du désaccord.
Il est un passage qui m’aide vraiment beaucoup et, si vous le permettez, j’aimerais vous en parler brièvement. Si l’on évoque une autre période d’expansion, en 1906, on procéda à la dédicace de cette magnifique annexe dans laquelle nous sommes assis et, deux jours plus tard, le 12 juin 1906, s’y tenait la première Assemblée annuelle. Le Président de L’Église Mère était William P. McKenzie, qui, cette année-là, était à la fois président et fidéicommissaire.
Il est intéressant de noter le sujet de sa causerie en cet instant capital. Il s’exprima ainsi en parlant de Mary Baker Eddy: « Depuis des années, elle désire voir son église mieux équipée pour recevoir ceux qui ont faim et soif de vertu mise en pratique; et nous sommes sûrs que les filiales de L’Église Mère vont maintenant élargir aussi leurs possibilités d’accueil pour que ces chercheurs trouvent partout satisfaction. » Puis il ajoute: « Cela impliquera peut-être que cède l’esprit de critique parmi ceux qui travaillent. Cela impliquera peut-être même que les bagarreurs revendiquent de leur plein gré la joie de ceux qui procurent la paix. Rien ne sera cependant perdu pour ceux qui délaissent leurs précieuses rancunes, renoncent à l’animosité et abandonnent les forteresses construites par les rivalités... notre époque exige la paix afin que le christianisme retrouve plus largement le pouvoir qu’il avait à l’origine d’apporter la santé et la guérison à l’humanité torturée par la souffrance et épuisée par les afflictions. » Miscellany, p. 40. Et ce passage est important pour moi parce qu’il lie la guérison des critiques internes à notre capacité d’accueillir l’étranger et de servir une plus grande portion de l’humanité.
M. Sleeper: Notre Église est incontestablement l’Église de l’amour et nous nous aimons tous mutuellement, ce qui ne nous empêche pas d’avoir quelques malentendus et quelques petites querelles. Mais nous savons tous, dans notre cœur, que notre Église fait des efforts consciencieux pour obéir à l’ordre de Mary Baker Eddy: « Diffuser intégralement la Science qui opère sans jamais s’épuiser. »
M. Hoagland: C’est tout à fait exact.
Rapport du Champ
Les rapports du Champ ont été lus par trois personnes associées aux émissions sur ondes courtes du Héraut de la Science Chrétienne. Il s’agit de Mme Moji Anjorin Solanke, originaire du Nigeria, en Afrique de l’Quest, qui habite maintenant à Boston, de M. Derek J. Holmes, originaire d’Angleterre, qui habite maintenant à Brookline, Massachusetts, et enfin de Mme Jacqueline Als-Schmit, originaire du Luxembourg, en Europe, qui habite maintenant à New York.
Jacqueline Als-Schmit: Je suis certaine que vous êtes aussi heureux que nous d’apprendre que de si nombreux rapports arrivent du monde entier, rapports de guérison et de régénération envoyés par des Scientistes Chrétiens et des églises filiales. Nous sommes extrêmement reconnaissants de voir cette expression tangible de force, d’espoir et de joie. Ces rapports témoignent de guérisons physiques, de vies transformées et de nouveaux moyens d’aider et de guérir autour de soi. Nous sommes heureux de vous présenter quelques-uns de ces rapports. Je crois que Derek a le premier.
Derek J. Holmes: Oui, le premier rapport de guérison nous vient d’une personne qui avait un besoin extrême d’être guérie. Il est intéressant de remarquer que sa guérison en fait s’est produite au cours d’un service du dimanche. Il s’agit de Mme Kathlee Clementson, elle habite à Cape Coral, en Floride, et voici son témoignage:
Kathleen Clementson: J’avais une superbe demeure et une maison de campagne, j’avais une petite entreprise qui marchait très bien et j’ai tout perdu à cause de la drogue. Je me droguais à l’héroïne et à la cocaïne. J’avais des problèmes physiques et des angoisses, et pour finir, j’ai essayé de me suicider. On m’a trouvée et on m’a emmenée à l’hôpital. Quand je suis revenue à moi, j’étais persuadée qu’il devait exister un autre moyen. J’ai donc quitté le milieu où j’avais vécu et où j’avais été mêlée à toutes ces sortes de drogues. J’ai tout laissé et je suis allée chez ma mère, qui m’a emmenée à une église de la Science Chrétienne.
Je me rappelle que le sujet de la Leçon biblique était la « Vie » et que j’ai pleuré parce que j’ai ressenti quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis très, très longtemps. J’ai vraiment ressenti la présence de l’Amour. J’ai eu l’impression que Dieu était auprès de moi et j’ai eu la conviction que ma vie était transformée.
Dès le premier jour où je suis entrée dans l’église et où j’ai appris que Dieu est ma Vie et que j’avais une raison de vivre, j’ai cessé complètement de me droguer, tout d’un coup, sans aide extérieure, sans consultation d’aucune sorte. J’ai simplement cessé de me droguer. Cela m’a paru presque incroyable, que je puisse un jour ne plus vouloir prendre de cocaïne.
Quand j’ai mieux compris le sens de l’Église, j’ai voulu devenir membre. Toute ma vie s’est transformée. Au départ, je n’avais pas d’emploi, mais j’ai trouvé un travail que je pouvais faire. Avec ce travail, j’ai continué aussi à mieux saisir comment on guérit et comment mettre en pratique ce que je comprenais de Dieu et de l’homme à Sa ressemblance. Je suis heureuse de pouvoir faire part à d’autres ce que j’ai appris de Dieu, de pouvoir aider les autres à ressentir cet Amour qui est Dieu.
Moji Anjorin Solanke: Comme vient de le dire ce premier rapport, notre vie s’améliore lorsque nous apprenons à connaître Dieu.
M. Holmes: J’ai ici un rapport envoyé par Troisième Église du Christ, Scientiste, Brooklyn, New York. Comme la drogue et l’alcoolisme représentent un grave problème dans cette région, les membres ont décidé d’en faire le sujet d’une de leurs conférences sur la Science Chrétienne. Ils ont décidé de donner cette conférence dans une salle de l’Université de Brooklyn. Ils ont fait de la publicité pour la conférence auprès de pasteurs et de diverses associations municipales et bénévoles de l’endroit. Le rapport nous dit: « Un pasteur a téléphoné pour dire qu’il annonçait la conférence aux fidèles de son temple et qu’il espérait lui-même venir. Quelques jours avant la conférence, deux responsables de groupements de jeunes sont venus nous voir et ils sont restés pour le service du dimanche. Au moins huit responsables d’associations de notre ville qui s’occupent de la jeunesse et des problèmes de drogues ont assisté à la conférence. Quarante-deux exemplaires de Science et Santé ainsi que des Bibles, de nombreux Sentinel et des brochures traitant de la drogue et des problèmes de la famille ont été emportés. Les commentaires et les remerciements ont été très encourageants.
Mme Solanke: Comme Troisième Église, Brooklyn, de nombreuses autres filiales de la Science Chrétienne se tournent vers les habitants de leur localité et Première Église, Fullerton, Californie, ne fait pas exception. Les membres de cette église voulaient s’adresser au grand public dans leur conférence et ils ont décidé de diffuser la vidéoconférence intitulée « L’accent de vérité » à deux reprises à la télévision. Soisante-six autres églises filiales les ont aidés à financer le projet.
Les indices de taux d’écoute ont montré que l’émission avait touché soixante mille foyers dans la seule région de Los Angeles sans compter les régions avoisinantes. Les membres ont aussi établi un numéro de téléphone gratuit que les téléspectateurs pouvaient appeler pour demander un exemplaire gratuit de Science et Santé. Voici comment le président du comité des conférences nous parle de ces appels. Le président:
James K. Williams: Nous avons reçu des appels de personnes qui n’avaient jamais entendu parler de la Science Chrétienne jusque-là et on sentait à leur voix que leur besoin était grand et qu’elles étaient reconnaissantes d’avoir pu voir cette conférence et de recevoir un Science et Santé. Les membres ont été très enthousiastes. Cela nous a permis de sortir de l’ornière et, quand la façon de voir change, votre pensée se tourne vers de nouvelles directions, de nouvelles occasions se présentent.
M. Holmes: De nouvelles façons de voir et de nouvelles occasions, voilà bien ce qui caractérise l’activité de Troisième Église, Sydney, Australie. Ils pensaient donner une conférence répondant aux besoins des jeunes de leur localité et ils ont décidé de louer une salle de restaurant. En outre, ils ont fait de la publicité sur la station de musique rock la plus populaire de Sydney. Cela a abouti à un succès retentissant. Il n’y avait plus de places assises et les jeunes essayaient de se glisser à l’intérieur pour écouter la conférence. Et, chose intéressante à noter, les membres se sont abstenus d’assister à la conférence afin de laisser la place aux jeunes qu’ils voulaient toucher. Pendant ce temps-là, ils se sont rendus dans leur église pour y prier afin de soutenir la conférence.
Mme Als-Schmit: Ce soutien formidable, on le découvre aussi dans ce rapport de Première Église du Christ, Scientiste, Stockton, Californie. Peut-être vous souvenez-vous de ce qui s’est passé là-bas. C’était dramatique. Un homme a ouvert le feu dans une cour de récréation pleine d’enfants. Certains furent tués, de nombreux autres furent blessés. A cette époque, l’église se préparait à donner une conférence. Le conférencier et l’église ont travaillé la main dans la main afin de pouvoir vraiment faire quelque chose d’utile. Nous avons un enregistrement des commentaires de la présidente du comité des conférences, Mme Marylou Robinson.
Mary Louise Robinson: Cela a été une conférence comme nous n’en avions jamais eue. Elle devait absolument apporter la guérison dont avait tant besoin cette ville, l’aider à triompher de sa peur, de son chagrin, de sa douleur, l’aider à surmonter cette tragédie qui avait réellement tenté de paralyser cette ville. Nous avons envoyé cinquante lettres à différents mouvements religieux de notre ville. Nous expliquions que c’était un don que nous faisions à notre ville, pour l’aider à se guérir, comme eux aussi l’aidaient. Et cela devait atteindre les enfants et leur famille. Nous avons eu plus de monde que d’habitude et, dans l’auditoire, nombreux étaient les invités qui n’étaient pas Scientistes Chrétiens. Une dame qui a assisté à la conférence et qui n’était pas Scientiste Chrétienne a déclaré par la suite qu’elle en avait retiré des idées magnifiques, stimulantes et elle se réjouissait d’aller en faire part à ses amis et aux membres de son église.
Le sentiment du pouvoir et de la présence, de la protection et du réconfort que donne le Père-Mère, Dieu, nous est devenu plus évident et cela s’est manifesté de bien des façons très intéressantes dans la ville. Il y a eu un plus grand sentiment d’amour fraternel, un rapprochement des religions et nous sommes convaincus que la prière a agi, que son influence curative a été ressentie.
Mme Solanke: Nous avons maintenant une lettre de la Société de la Science Chrétienne, Bogota, en Colombie. Les membres nous parlent de ce qu’ils font pour aider ceux qui se trouvent autour d’eux. Voici leur rapport: « Bien que la Colombie vive dans une atmosphère de violence extrême, entretenue par la drogue et un taux de chômage affreux, notre église filiale grandit, elle est en plein essor et obtient des résultats. » Plus loin dans son rapport, on lit que plusieurs membres se consacrent au travail de guérison et sont devenus praticiens de la Science Chrétienne dans cette ville. « Nous sommes extrêmement heureux de vous faire part de cette prise de conscience, ferme et magnifique, au sein de notre église filiale. »
M. Holmes: C’est merveilleux d’apprendre que tant de membres s’engagent dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne. Personnellement, je ne pourrai jamais remercier assez le praticien de la Science Chrétienne qui m’a reçu et qui m’a parlé lorsque j’étais nouveau venu à cette religion. Il n’hésitait jamais, en fait, quand c’était nécessaire, de me tirer un peu les oreilles, comme il le disait.
Nous avons maintenant le témoignage de M. George Okantah, qui habite le Ghana, en Afrique occidentale. Il nous dit qu’il était presque aveugle et qu’il avait besoin d’un guide pour ses déplacements. Il nous raconte sa première visite chez une praticienne de la Science Chrétienne.
George E. Okantah: J’habite à Accra, au Ghana. Un ami m’a emmené chez une praticienne de la Science Chrétienne. Je lui ai dit: « S’il vous plaît, mon problème, c’est que je deviens presque complètement aveugle. »
Elle m’a fait asseoir et m’a parlé avec douceur en m’expliquant mon identité d’enfant de Dieu. Chose intéressante, j’ai pu lire la prière quotidienne qu’elle avait recopiée pour moi à la main avant que je quitte son bureau. Elle m’a donné aussi le livre d’étude de la Science Chrétienne, elle m’a dit que je devais lire ce livre et que je serais guéri. J’ai pris le livre et j’ai commencé à le lire. J’ai senti un changement dans mes yeux dès ce moment-là. Cela m’a encouragé à lire davantage. Même s’il me fallait beaucoup de temps pour lire un passage ou un paragraphe, je persistais et, peu à peu, j’ai pu lire plus rapidement. Maintenant, je vois bien, je n’ai plus besoin de porter des lunettes pour me déplacer. Je n’ai plus besoin d’un guide comme avant. Je me promène seul, librement, et je traverse les rues sans problème. Je crois à la puissance de la Parole de Dieu.
Mme Als-Schmit: La Parole de Dieu est puissante, en effet. Comme j’aime entendre ces récits qui témoignent de la façon dont les gens trouvent ce à quoi ils aspirent ! Et cet homme a certainement découvert quelque chose de très précieux.
Maintenant nous avons une lettre d’un membre de L’Église Mère en République démocratique allemande, c’est-à-dire en Allemagne de l’Est. Cette femme raconte comment elle a trouvé l’ouvrage Science et Santé, alors même que sa distribution officielle n’était pas autorisée. Puis elle nous dit comment, pour la première fois, elle a lu Science et Santé.
Mme Solanke: Jacqueline, est-ce que cette lettre n’a pas été écrite en allemand, à l’origine ?
Mme Als-Schmit: Oui, mais j’en ai une traduction, dont je vais vous lire quelques extraits. « Un jour, une amie a reçu l’ouvrage, Science et Santé, une voisine très gentille lui en avait fait cadeau. Dès les premières lignes, elle s’est rendu compte que c’était ce qu’elle avait toujours cherché. Et pour moi, il en a été de même. Nous nous rencontrions tous les jours pour en parler. Nous ne savions pas, à l’époque, à quel point ce livre était répandu. Nous sentions seulement qu’il était vrai. J’étais prête à copier ce livre, parce que j’en comprenais la valeur. Mais j’eus alors l’occasion de pouvoir m’en procurer aussi un exemplaire. Cet ouvrage nous bouleversa tellement que cela pourrait se comparer à une révolution. Il y eut de nombreuses luttes, alors que se renversait le vieux vin. Mais plus nous comprenions, plus la tempête s’apaisait.
« Au bout de trois années, au cours desquelles nous avions travaillé ensemble, mon amie partit pour un autre pays et nous apprîmes ainsi davantage de choses sur la Science Chrétienne. Nous sûmes qu’il existait des églises, et aussi L’Église Mère à Boston. Nous entrâmes en contact avec d’autres Scientistes Chrétiens. Nous fûmes reçues avec beaucoup d’amour. Je suis membre de L’Église Mère depuis 1986. Je suis infiniment reconnaissante d’avoir découvert la perle de grand prix qu’un marchand avait trouvée et pour laquelle il avait vendu tout ce qu’il avait. Voir Matth. 13:45, 46. Je suis heureuse de travailler pour la Science Chrétienne. »
Mme Solanke: J’ai eu récemment l’occasion de parler au téléphone avec une dame de Bombay, en Inde. Elle aussi constate que comprendre et vivre les lois de Dieu, le bien, c’est vraiment la perle de grand prix. Mme Beena Kanani m’a expliqué qu’il y a sept ans, on lui avait annoncé que son petit garçon souffrait d’une forme grave de méningite. A l’époque, cette dame était elle-même docteur. Mais elle a expliqué qu’elle ne voulait pas lui donner de traitement médical parce que l’espoir de guérison dans ce cas était bien faible. Elle a alors appelé une dame qui avait aussi été docteur autrefois et qui maintenant guérissait par la prière en qualité de praticienne de la Science Chrétienne. Voici un extrait de notre conversation:
Beena H. Kanani: Au téléphone, elle m’a parlé de la Bible et de Science et Santé. Je me suis souvenue d’une seule chose, c’est que Dieu n’avait rien créé qui puisse faire souffrir Son propre enfant.
Mme Solanke: Et que s’est-il passé ensuite ?
Mme Kanani: Le jour suivant l’enfant allait encore plus mal. Alors je l’ai pris dans mes bras, je l’ai assis sur mes genoux et je lui ai parlé. Et quand j’ai dit à mon fils: « Dieu n’a rien fait qui puisse te faire souffrir », il a immédiatement accepté ce fait, il a dit: « Oui, maman, Dieu n’a rien créé pour me faire mal. Alors, je vais bien. » Sans doute ne savais-je pas que ça, c’était la guérison, que j’étais témoin d’une guérison splendide lorsqu’il a dit: « Je vais bien. » Mon enfant souriait et j’étais heureuse et je l’ai remis au lit.
Mme Solanke: C’était la première fois depuis vingt jours qu’il dormait normalement ?
Mme Kanani: Oui, et peut-être même plus.
Mme Solanke: Et que s’est-il passé quand il s’est réveillé ?
Mme Kanani: Il s’est levé tout simplement, il s’est levé tout seul et il est venu me demander à manger dans la cuisine. Je ne savais pas s’il pouvait manger et, avec beaucoup d’hésitation, je lui ai donné un peu de nourriture. Il l’a bien mangée et il a tout gardé. Puis il s’est mis à jouer et j’étais si heureuse de voir jouer cet enfant.
Mme Solanke: Le problème s’est-il représenté depuis ?
Mme Kanani: Non, il ne s’est jamais représenté. Il y a eu des progrès évidents et constants très rapidement, comme si rien ne s’était jamais produit. Je ne peux pas décrire ma reconnaissance envers la Science Chrétienne, c’est quelque chose qui a changé ma vie. C’est une perle de grand prix au sens réel du terme.
Mme Als-Schmit: Nous avons maintenant une lettre d’un auditeur de l’émission sur ondes courtes « Le Héraut de la Science Chrétienne ». Il nous avait écrit auparavant pour nous demander un exemplaire de Science et Santé et il nous parle de ce qui s’est produit la première fois qu’il l’a lu. Cet auditeur habite au Nigeria.
Mme Solanke: « La première fois que j’ai voulu lire Science et Santé, j’étais un peu méfiant, parce que j’avais du mal à comprendre. Je suis alors passé au chapitre intitulé “Les fruits de la Science Chrétienne” et j’en ai lu deux ou trois récits. J’ai tout de suite cru que quiconque lit régulièrement ce livre et comprend la vérité et la théologie qui y sont enseignées peut surmonter de nombreux problèmes et renouveler son existence.
« J’ai alors pris mon courage à deux mains et j’ai lu le livre de la première à la dernière page sans oublier la préface.
« Maintenant je recommence une deuxième fois. Je dois dire que cela m’a incité fortement à lire la Bible. Ces deux livres m’ont ouvert les yeux, m’ont fait croire à la perfection de Dieu. J’ai abandonné toute superstition. »
M. Holmes: Et voici maintenant, un dernier rapport, très court, mais très joyeux, de Première Église, Stockholm, Suède. « Nous sommes très heureux de vous informer que notre conférence sur la Science Chrétienne donnée le 8 avril a attiré plus de soixante-cinq personnes nouvelles. Quarante-cinq d’entre elles ont emprunté le livre d’étude, Science et Santé, ainsi que d’autres livres. Nous voulions vous faire part de cette bonne nouvelle. »
Cela me rappelle le moment où Mary Baker Eddy, qui venait de terminer un cours en 1889, disait à ses élèves: « A l’avenir, vous aurez besoin de pratique plus que de théorie. Vous partez pour démontrer une foi vivante, un concept juste du bien infini, un concept qui ne limite pas Dieu, mais qui apporte à la perception humaine un concept plus vaste de la Divinité. » Miscellaneous Writings (Écrits divers), p. 281: “You will need, in future, practice more than theory. You are going out to demonstrate a living faith, a true sense of the infinite good, a sense that does not limit God, but brings to human view an enlarged sense of Deity.”
Mme Als-Schmit: Il y a de cela cent ans, et nous qui sommes ici dans cette salle, ainsi que les lecteurs de nos périodiques et les auditeurs des émissions radio, nous avons tous la possibilité de démontrer cette « foi vivante ».
Rapport du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne
David E. Sleeper: Lorsque la Fondatrice de notre Église, Mary Baker Eddy, a organisé L’Église Mère, elle a donné certaines directives uniques en leur genre pour le fonctionnement de son Église. Par exemple, au lieu de placer une seule personne à la tête des affaires de l’Église, une sorte de président, elle a assigné cette responsabilité à ce qu’on pourrait appeler un administrateur composite: les cinq personnes qui forment notre Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne. Ces cinq membres se partagent également et de façon collective la responsabilité de diriger le travail de l’Église. Et ils s’efforcent très sincèrement de le faire de façon à servir le but que Mary Baker Eddy avait donné à son existence, ainsi qu’elle le décrit en ces mots: « ... imprégner l’humanité de la véritable récognition de la Science Chrétienne pratique et efficace. » Écrits divers, p. 207. C’est là le but primordial que se fixe L’Église Mère dans tout ce qu’elle fait. Maintenant, M. John Selover, parlant au nom du Conseil des Directeurs, va nous communiquer le rapport du travail qui poursuit le but que s’était donné notre bien-aimé Leader.
John Lewis Selover: Nous avons aujourd’hui parlé d’avoir les gens qui conviennent, à la place qui convient, au moment qui convient. C’est à coup sûr notre cas: nous avons la Secrétaire qui convient, le Trésorier qui convient, le directeur des Committees on Publication qui convient, le directeur de La Société d’Édition qui convient, le Champ qui convient. Nous avons les choses qui conviennent, à l’endroit qui convient, au moment qui convient.
Cela n’a pas été une année calme. Mais qu’attendre, après tout, d’une ère de progrès spirituels ? Tumulte, bouleversement, conflits de pensée, chimicalisation morale sont quelques-uns des mots choisis par Mary Baker Eddy pour décrire le caractère de notre époque. Mais, même au cœur de la tourmente, nous trouvons ses paroles rassurantes proclamant la présence spirituelle et absolue de la paix, de l’amour et de la protection de Dieu et de Son Christ. Et elle décrit l’Église qu’elle a fondée et la place qu’elle occupe pour ce siècle et au-delà, et cela est très important pour nous et l’humanité.
Jamais les membres de l’Église du Christ, Scientiste, l’Église de Mary Baker Eddy, n’ont mis en question le bien-fondé de cette Église. Sa mission a touché notre existence avec une telle puissance que, par gratitude et amour, nous avons tous choisi de nous unir à cette Église. Les symboles d’adoration ont toujours eu beaucoup d’importance pour les hommes et les femmes au cours des siècles, des symboles comme les clochers, les tours, les dômes d’église. Mary Baker Eddy emploie l’un de ces symboles de façon poétique lorsqu’elle écrit: « Le soleil rayonne du dôme de l’église, darde ses rayons dans le cachot du prisonnier, se glisse dans la chambre du malade, donne de l’éclat à la fleur, embellit le paysage et bénit la terre. » Science and Health (Science et Santé), p. 516: “The sunlight glints from the church-dome, glances into the prison-cell, glides into the sickchamber, brightens the flower, beautifies the landscape, blesses the earth.”
« Le soleil rayonne du dôme de l’église... » L’Église n’est pas à l’origine de la lumière, mais la reflète, la dirige. Cette lumière du Christ se reflète à travers la localité de façon spécifique, pratique, désintéressée, humble, puissante et intelligente, afin de toucher la communauté entière. L’Église est essentielle aux progrès humains. « Le soleil rayonne du dôme » et « embellit le paysage ». L’Église ne peut pas se limiter à jouer en toute sérénité un rôle pastoral, mais elle joue un rôle dans le contrôle effectif de la pollution, en purifiant l’environnement mental tout autant que physique et bénissant la terre. « Le soleil... se glisse dans la chambre du malade... » L’Église prend une part active pour que la peur soit vaincue, pour que les vies brisées se redressent et que les malades soient guéris. « Le soleil... darde ses rayons dans le cachot du prisonnier... » L’Église n’est pas un observateur indifférent. Elle apporte des solutions à la guerre des gangs, aux luttes politiques; elle guérit de la toxicomanie et du péché. Elle met un frein au crime.
Les institutions humaines humanitaires et saines sont des auxiliaires utiles pour s’attaquer aux nombreux problèmes sociaux. Un exemple concret est fourni par les multiples efforts faits pour triompher de l’analphabétisme et dont les retombées bienfaisantes vont très loin. Mais il y a un autre analphabétisme, encore plus pernicieux, l’analphabétisme spirituel. Nombreux sont ceux qui en souffrent. Nombreux sont ceux à qui on a dit que la prière est sans efficace, ce qui est faux. Seule, l’Église fournit les ressources pour guérir ce genre d’analphabétisme.
L’éducation spirituelle offre des possibilités illimitées à l’humanité. C’est l’Église qui est le pouvoir à l’œuvre dans la localité. Elle est essentielle pour apporter la solution définitive aux problèmes sociaux. Nous ne lisons pas que le soleil rayonne du tribunal, ou du poste de police, ou d’une raffinerie de pétrole, d’une banque ou même d’une université. Personne ne nie leur utilité. Mais l’Église, sa mission, et les membres qui accomplissent cette mission spirituelle sont indispensables.
Ainsi que les officiers de l’Église et les comités l’ont proclamé dans leurs rapports d’aujourd’hui, cette Église, dont le dôme abrite la Société d’Édition, a accompli des progrès importants cette année. De nouvelles activités ont pris place à côté d’activités courantes rénovées. C’est là une forme de guérison dans notre Église, une guérison qui nous permet de n’être plus cachés même aux « esprits sans préjugés » Voir Science et Santé 570: 14–17.; une guérison qui triomphe de l’effacement dû au désir de tranquillité ou même à la timidité; une guérison de l’impression d’être sans importance.
La guérison par la Science Chrétienne rencontre de sérieux défis. Mais nous sommes maintenant dans une position meilleure, plus forte, plus sage que jamais auparavant pour répondre au scepticisme et à la dérision d’une terre aride et désolée avec amour, par la guérison et avec une nourriture spirituelle puissante.
Définissant l’Église, Mary Baker Eddy la décrit en partie comme « ... cette institution qui... ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille... la compréhension endormie... » Voir Science et Santé 583:14–21. En notre qualité de membres, nous commençons tous à comprendre plus clairement que notre Église doit se consacrer à ennoblir et à réveiller afin qu’on en constate les résultats.
Il s’est trouvé un plaidoyer éloquent pour cet ennoblissement et ce réveil dans les pages du Christian Science Monitor. C’était un entretien avec l’écrivain Robert Coles sur le problème de la drogue. Certains d’entre vous s’en souviennent peut-être. Pour Coles, le problème de la drogue provient d’un « écroulement moral et spirituel, d’une vacuité spirituelle et d’une préoccupation égoïste de soi » The Christian Science Monitor, 24 mai 1989..
« Vacuité spirituelle ? » Une église peut-elle faire quelque chose pour cela ? Il me semble que M. Coles trouverait encourageantes ces paroles de Mary Baker Eddy. Dans son article, « Une publication opportune », elle écrit: « Si nous pouvons contribuer à apaiser les souffrances et à faire diminuer le péché, nous aurons accompli beaucoup; mais si nous pouvons faire comprendre au monde ce grand fait, savoir, que les médicaments ne produisent pas, et ne peuvent produire, la santé et l’harmonie, puisque “en Lui [l’Entendement] nous avons la vie, le mouvement, et l’être”, nous aurons accompli encore bien davantage. » Mis. (Écrits divers), p. 8: “If we can aid in abating suffering and diminishing sin, we shall have accomplished much; but if we can bring to the general thought this great fact that drugs do not, cannot, produce health and harmony, since ‘in Him [Mind] we live, and move, and have our being,’ we shall have done more.”
Lorsque les membres de cette Église s’unissent pour prier pour toute l’humanité, le monde se transforme d’une façon que même les plus hardis n’auraient pas pu prévoir ni envisager pour un avenir si proche. Il s’opère un bouleversement. Il se produit une prise de conscience morale. Il apparaît des signes de la destruction du matérialisme. L’Église du Christ, Scientiste, grâce au soleil qui rayonne de son dôme, reflète, sur un monde parfois complètement désorientè, quelque chose de puissant et rempli d’amour, et ça, c’est le Consolateur.
Nous connaissons bien le récit biblique plein de force qui a eu un sens tellement profond pour l’Église primitive. C’est l’histoire de Saul, pharisien sans pitié se rendant à Damas pour persécuter et emprisonner les chrétiens. Et cette histoire a trait aux besoins de notre époque. Nous découvrons, à notre grande stupéfaction, après plus de cent ans de guérison par la Science Chrétienne, que bien des gens aujourd’hui sont, sur le plan de la pensée, sur leur chemin de Damas. Les menaces et les persécutions se poursuivent contre ceux qui pratiquent les œuvres de guérison du christianisme primitif à notre époque. Mais le Saul qui avait quitté Jérusalem n’était pas le Paul qui est entré à Damas. Et aujourd’hui, le Christ est présent sur tous les chemins, œuvrant pour transformer un Saul fourvoyé en un Paul spirituellement instruit. Quel ami avait gagné le christianisme grâce à cette transformation !
Science et Santé avec la Clef des Écritures, l’ouvrage principal de Mary Baker Eddy, est, avec la Sainte Bible, le fer de lance de la transformation spirituelle d’aujourd’hui. Ces livres sont des livres d’étude pour le développement spirituel individuel et ils servent en tant que pasteur pour le progrès collectif. Pour guérir la maladie, la solitude, la famine, la pauvreté, le péché, les dépendances de toutes sortes, et pour donner un foyer à ceux qui n’en ont pas, le pouvoir et la grâce de ce livre ne doivent surtout pas être sous-estimés. Il n’est pas trop difficile à comprendre pour le débutant qui peut être guéri par sa lecture. C’est la vérité contenue dans ce livre que l’humanité recherche ardemment et pour laquelle elle prie. Et c’est l’amour universel que nous avons pour notre prochain qui nous pousse à remettre ce livre entre les mains de tous ceux qui ont soif de spiritualité, qui cherchent à se libérer du chagrin et de la souffrance et qui cherchent à s’échapper des prisons du matérialisme.
Parcourir les cent dernières pages de Science et Santé, le chapitre intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne » et les « Lettres de ceux qui ont été guéris », publiées dans Écrits divers, rappelle de façon vivante l’effet de notre livre d’étude sur ceux qui le lisaient pour la première fois, il y a bien des années. Ces lettres trouvent un écho aujourd’hui. Voici des extraits de deux lettres parmi toutes celles que nous avons reçues récemment de nouveaux lecteurs de Science et Santé.
Voici la première: « Je suis reconnaissant d’avoir reçu l’ouvrage Science et Santé que j’avais demandé. Depuis lors, je l’ai lu avec grande attention. Quelle joie de voir qu’il m’a donné la réponse à la majorité des questions que je voulais poser ! J’ai aussi été guéri de nervosité, d’anxiété, ce qui m’a libéré de l’inquiétude. »
Et voilà la seconde: « Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy est un livre exceptionnel, plus précieux que l’or. Je commence seulement mon étude, mais j’ai vraiment reçu beaucoup d’inspiration sur les sujets de la prière et de l’expiation. »
Les lettres arrivent du monde entier. Ces deux dernières venaient d’Afrique — de la Côte d’Ivoire et du Togo. Cela rappelle immanquablement ces paroles de Mary Baker Eddy, peut-être vous en souvenez-vous: « Du fin fond de l’Afrique aux extrémités de la terre, les malades et ceux qui soupirent après leur demeure céleste ou les cœurs affamés m’appellent à leur secours et je les aide. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 147: “From the interior of Africa to the utmost parts of the earth, the sick and the heavenly homesick or hungry hearts are calling on me for help, and I am helping them.” Les esprits sans préjugés répondent à l’appel spirituel du livre de Mary Baker Eddy. On sent l’accent de vérité dans la Préface de son ouvrage: « Pénétrée de l’esprit d’amour du Christ — comme quelqu’un qui “espère tout... supporte tout”, et qui est heureux de porter la consolation aux affligés et la guérison aux malades — elle remet ces pages entre les mains de ceux qui, en toute honnêteté, cherchent la Vérité. » Science and Health (Science et Santé), p. xii: “In the spirit of Christ’s charity,— as one who ‘hopeth all things, endureth all things,’ and is joyful to bear consolation to the sorrowing and healing to the sick,— she commits these pages to honest seekers for Truth.”
Dans ce rapport, nous aimerions mentionner plusieurs activités de l’Église que nous pensons devoir vous intéresser. Beaucoup de membres se souviendront de la réunion mondiale où nous nous sommes réengagés à vivre pour toute l’humanité. Depuis cette époque se manifestent bien des signes d’engagement plus profond envers la guérison. Pendant l’année qui suivit cette réunion de 1984, les témoignages soumis pour nos périodiques ont augmenté de 40 % environ, et la progression continue.
L’année passée, les Directeurs ont visité des membres d’église et des filiales en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe. Dans une des villes de l’Europe de l’Est, un des Directeurs et la Secrétaire de L’Église Mère ont été officiellement autorisés à tenir un service religieux et à rassembler plus de deux cents personnes, dans une ville où il n’y avait eu aucun service de la Science Chrétienne durant trente-huit ans.
On a parlé, dans les rapports du Champ, de quelques-unes des activités du Conseil des conférences. Nous aimerions vous parler de l’activité du conférencier itinérant. Ce conférencier, M. Michael Thorneloe, grâce à la prière et à l’innovation spirituelle, a exploité cette possibilité donnée par le Manuel. Il y a quelques semaines, une importante conférence a été donnée à Toronto, au Canada. Avant et après cette conférence, nous avons pu établir des contacts fructueux avec plusieurs associations canadiennes qui s’occupent du racisme, de la drogue et des sans-abri. Cela a conduit à plusieurs conférences données devant un auditoire plus réduit de travailleurs engagés dans ces activités civiques sur le plan communal. Nous sommes reconnaissants de voir avancer ce travail de pionnier.
Cette année, nous avons aussi eu le plaisir d’annoncer que le Conseil d’instruction avait donné la classe Normale prévue dans le Manuel de l’Église. Trente nouveaux professeurs sont qualifiés pour enseigner la classe Primaire en République fédérale d’Allemagne, en Angleterre, en Argentine, en Australie, au Canada, au Chili, en France, en Inde, au Mexique, à Porto Rico, en République sud-africaine, en Suède, en Uruguay et aux États-Unis. Je crois que cela confirme les propos de la Secrétaire. Il se manifeste un intérêt grandissant pour la Science Chrétienne, qui est bien accueillie par ceux dont la pensée est « sans préjugés ».
Nous avons entendu le rapport du Committee on Publication. Nous aimerions vous entretenir des activités de trois autres comités qui figurent dans le Manuel.
D’abord, le Comité des finances. Les livres de l’Église ont été approuvés par le cabinet Ernst and Whinney. Les chiffres donnés par le Trésorier sont exacts et ont été vérifiés par ces commissaires aux comptes. A part les factures courantes, l’Église n’a pas de dettes. Dans l’accomplissement de ses devoirs définis par le Manuel, ce comité s’emploie à ce que les opérations financières de l’Église soient faites avec intégrité et toutes ont été trouvées saines. Ce comité reprend la prière du Trésorier pour que la gratitude manifestée envers cette Église croisse et continue à soutenir sa mission.
Voici un extrait du rapport du Comité préparant les Leçons-Sermons: « A l’occasion de cette Assemblée annuelle, nous vous saluons en nous rappelant en toute humilité que le Comité pour les Leçons bibliques a une responsabilité des plus sacrées: mettre au point des Leçons bibliques destinées à la famille universelle de l’homme. L’effort qu’a accompli notre Église, cette année, pour toucher le monde entier souligne le fait que nos Leçons-Sermons traitent des besoins de toute l’humanité. Notre Leader a institué le Comité pour les Leçons bibliques afin d’instruire et d’élever tous les peuples, toutes les langues, toutes les races, toutes les religions. En préparant chaque leçon, nous prions pour recevoir le discernement spirituel, pour être guidés par Dieu afin que notre Pasteur universel puisse parler au cœur des hommes partout et apporter la guérison à ceux qui le reçoivent. C’est là véritablement un sermon universel, pas seulement pour les époques passée et présente, mais pour toutes les époques à venir. »
Et quelques mots sur le Comité d’affaires: ce comité est élu par Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne qui y fait appel, comme le dit le Manuel, pour exécuter « ... promptement et efficacement toutes affaires que Mrs. Eddy, les Directeurs, ou le Committee on Publication [lui] confieront » Man., Art. XXIV, Sect. 9.. Les affaires de cette Église sont fondamentalement spirituelles et doivent être exécutées métaphysiquement. Les membres de ce comité ne se réunissent pas et ne se connaissent pas entre eux. Leur travail est la mise en pratique du système de guérison métaphysique de la Science Chrétienne pour ce mouvement. Ce travail est accompli consciencieusement et il en résulte la guérison. Le traitement scientifique et chrétien continue d’être le moyen de faire progresser la mission de cette église et chaque département, chaque activité, est soutenue par le travail fidèle de ce comité.
Le Statut du Manuel qui établit le Comité d’affaires est le reflet des directives données par le Manuel au Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne, conformément à l’Article I, Section 6, du Manuel, qui dit: « Les affaires de L’Église Mère seront gérées par son Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne. » Ici, le mot affaires ne s’entend pas au sens courant et cela n’a rien à voir avec ce qui se passe ailleurs. Les affaires de cette Église ont toujours été les mêmes. Elles constituent la base sur laquelle la Fondatrice de la Science Chrétienne a bâti son Église, à savoir, la guérison chrétienne.
La guérison a toujours été la raison d’être de cette Église, elle est la raison d’être de l’activité des Directeurs tout comme elle est la raison d’être de chaque activité de cette Église. En fait, chaque membre de l’Église participe aux affaires de cette Église. Les membres, par leurs prières et leur soutien financier, ont participé à la construction de cette annexe de L’Église Mère où nous avons le privilège d’être rassemblés aujourd’hui. Plus récemment, les membres se sont véritablement mobilisés pour la construction du Centre de l’Église de la Science Chrétienne. Il est incontestable que l’expansion de L’Église Mère ne s’est pas arrêtée aux travaux de construction de 1906 ou de 1973. L’expansion de L’Église Mère se poursuit par sa mission qui s’étend littéralement au monde entier et à toute l’humanité, et tout ceci par la prière altruiste et le soutien de ses membres. C’est là la construction du foyer de l’Église, le foyer universel de l’Église, sans aucun mur de séparation, dans lequel tous sont les bienvenus.
L’assemblée s’est terminée par le chant du cantique 394.
Épilogue de l’Assemblée annuelle
Au cours du week-end qui a suivi l’Assemblée annuelle, un enregistrement de la réunion a été radiodiffusé sur le réseau d’ondes courtes de L’Église Mère, au titre d’activité de publication du Christian Science Journal et du Héraut de la Science Chrétienne. Ce rapport sur les ondes a permis à L’Église Mère d’atteindre les membres d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.
Le rapport de l’Assemblée annuelle est normalement porté à la connaissance des membres et du public par sa publication dans The Christian Science Journal. Au cours des années, certains moyens ont été utilisés — cassettes et vidéocassettes, par exemple — pour faire entendre les discours de l’Assemblée au plus grand nombre possible de Scientistes Chrétiens dans le monde entier.
La première émission sur ondes courtes de l’Assemblée annuelle eut lieu en fait il y a plus de cinquante ans, en 1936. La réponse des membres à l’époque fut un plaisir à constater. Ils s’étaient réunis chez ceux qui possédaient un appareil radio à ondes courtes afin de pouvoir écouter la réunion. En 1936, un membre nous écrivit ceci de Kansas City, dans le Missouri: « Entendre un rapport de l’Assemblée annuelle de L’Église Mère à la radio, c’était quelque chose de vraiment nouveau, qui a produit une inspiration et une appréciation hors du commun... Mais ce que nous avons apprécié le plus, c’était de pouvoir saisir l’atmosphère dans laquelle se déroulait cet événement. »
A l’époque, l’émission avait été diffusée par la Station W1XAL de la Fondation d’émissions mondiales, qui était réputée pour éviter à tout prix la propagande et pour faire preuve d’un esprit d’amitié internationale.
