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Le trine Principe nommé Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1988


Chacun des noms véritables de la Divinité ouvre de façon considérable la compréhension de Dieu, de Son unité et de Sa totalité. Grâce à eux, la nature divine, telle qu’elle existe déjà dans l’éternité, nous apparaît davantage. Ces noms proviennent de la révélation divine et non de l’invention humaine. Ils traduisent un fait, ils ne sont pas le résultat d’une spéculation.

En raison même de Son intelligence infinie, Dieu ne tolère l’ignorance ni en Lui-même, ni à Son sujet. Il est donc bien divinement logique, inévitable et déterminé de toute éternité que la venue du Consolateur promis — « l’Esprit de vérité », dont Jésus a déclaré qu’il nous enseignerait « toutes choses » Voir Jean 14:16, 17, 26. — comporte un nom nouveau pour Dieu. Un nom destiné à révéler non seulement la nature totale (et la paternité et la maternité) de la Divinité, mais également notre unité véritable avec le Divin: l’unité absolue Parent-enfant, Entendement et son idée. L’avènement de la Science Chrétienne marque la révélation finale de Dieu comme Principe divin, révélation venant de Dieu Lui-même.

La tri-unité du Principe

Cette révélation arrive à point. L’humanité est avide d’unité. Nous aspirons tous ardemment à voir toutes choses s’accorder et tenir ensemble. Mais trop souvent, ce que nous voyons autour de nous a de quoi nous consterner: mariages brisés, emplois perdus, santé ruinée, schismes dans les églises, crimes et violences, guerres dans le monde entier et rumeurs d’autres guerres à venir, le tout représentant l’état supposé d’une existence séparée de Dieu, séparée du bonheur, de la santé, de la paix et de l’amour qui viennent de Dieu. Quelle validité peut-on trouver en fin de compte à la vie mortelle si celle-ci peut s’écrouler dans le néant en une seconde ?

Le poème de W. B. Yeats, « Le second avènement », résonne comme le chant funèbre du xxe siècle, et se fait l’écho de la vacuité et du destin fatal d’un monde privé de Principe:

Décrivant, spire après spire, la courbe qui fuit le pôle,
Le faucon ne peut entendre le fauconnier ;
Toute chose se désagrège; le centre s’effondre,
Le monde est livré à la pure anarchie...

Mais contrairement aux apparences du monde, il existe en fait un centre qui maintient l’unité de la vie, qui fait que la vie vaut d’être vécue. Ce centre est aussi la circonférence infinie de tout être — un cercle sans extérieur. C’est le Je suis qui parla à Moïse; c’est l’Esprit qui appela Jésus « Fils » et que Jésus, en réponse, appela « mon Père, et votre Père »; c’est l’Amour parfait dont Jean a parlé dans ses écrits.

Ce même Ego, Esprit, ou Amour, est ce qui se révéla à Mary Baker Eddy comme l’unique Principe incluant tout ce qui existe. C’est ce qui maintient l’harmonie dans l’ordre et dans les rapports entre toutes choses, ce qui agit grâce à la loi et en tant que loi. Ce nom nouveau pour la Divinité représente la nature de la trinité divine. Il révèle l’infinie diversité dans l’unité de l’être de Dieu.

Dans ses écrits, Mary Baker Eddy explique la trinité, non comme un quelconque dogme théologique auquel nous devrions souscrire aveuglément, mais comme l’ordre divin de l’être que nous devons démontrer quotidiennement. « Une fois compris, dit-elle, le terme Principe est le seul qui exprime clairement les idées de Dieu: un seul Entendement, un homme parfait et la Science divine. » Non et Oui, p. 20. Ce Principe unique donne une idée parfaite de la trinité, ou tri-unité, de la Divinité infinie, telle qu’elle est comprise et aimée dans la Science Chrétienne.

Ces idées de Dieu — « un seul Entendement, un homme parfait et la Science divine » — ont commencé à poindre régulièrement suivant la disposition de l’humanité à les saisir. Bien qu’apparaissant de façon chronologique (révélation progressive dans la vie et l’œuvre de Moïse, de Christ Jésus, de Mary Baker Eddy), ces idées ont toujours été inséparables, ne faisant éternellement qu’un.

Tout au long des âges, des prophètes spirituellement inspirés ont perçu la nature du trine Principe — même s’ils ne faisaient parfois que l’apercevoir — avant même que ces « idées de Dieu » se présentent totalement. Par exemple, dans la première épître de Jean, l’auteur inspiré donne cette description de la tri-unité divine: « Il y en a trois qui rendent témoignage dans les cieux: le Père, la Parole et le Saint-Esprit, et les trois ne font qu’un. » I Jean 5:7 (d’après la version King James).

Ce point fondamental de l’unité divine, Mary Baker Eddy l’a totalement accepté. Par exemple, dans Science et Santé, notre Leader nous donne, comme l’une des propositions fondamentales de la Science Chrétienne, cette explication: « La Vie, la Vérité et l’Amour constituent la trine Personne nommée Dieu — c’est-à-dire le Principe trois fois divin, l’Amour. Ils représentent une trinité dans une unité, trois en un — les mêmes en essence, bien que multiformes en ministère: Dieu le Père-Mère; Christ l’idée spirituelle de filialité; la Science divine ou le Saint Consolateur. Ces trois expriment en Science divine la triple nature essentielle de l’infini. Ils indiquent aussi le Principe divin de l’être scientifique, la relation intelligente de Dieu à l’homme et à l’univers. »Science et Santé, p. 331.

Trinité: essence et fonction

Cette « triple nature essentielle de l’infini » ne paraît mystique que si nous confondons essence divine et ministère divin, ou fonction, délaissant ainsi le monothéisme pur en fractionnant, en théorie, l’unique Être suprême en trois entités séparées. Ou si, confondant fonction divine et essence divine, nous déifions, en croyance, l’homme et la Science en les mettant à l’égal de Dieu. Mais aucune théorie ou conjecture humaine ne peut annuler l’ordre de l’être divin, tel qu’il a été révélé à Mary Baker Eddy et tel qu’elle l’a expliqué: « Père, Fils et Saint-Esprit signifient Dieu, l’homme et la Science divine. Dieu existe en Soi, Il est l’essence et la source des deux autres et leur ministère est celui de l’individualité éternelle, infinie. » Message to The Mother Church for 1900, p. 5.

Dans leur ministère multiforme, la Vie, la Vérité et l’Amour peuvent être, métaphysiquement, identifiés de différentes façons. Nous pouvons, par exemple, parler de la trinité en termes de Père, Fils et Saint-Esprit; ou Dieu, Christ et Consolateur; ou aussi Entendement, homme et Science; ou encore en employant d’autres termes scientifiquement chrétiens (comme cause, effet et loi). Mais quelle que soit la désignation particulière utilisée, elle traduit l’infinie diversité de l’être — les distinctions, sans division, de la nature multiforme de la Divinité, du Tout-en-tout. Quelle que soit la façon dont on les définit, Dieu, l’homme et la Science sont un dans l’être, bien qu’ils soient distincts par leur fonction. Cette tri-unité divine constitue l’unité spirituelle de l’homme avec Dieu, en qualité et non en quantité.

Parfois, les Scientistes Chrétiens disent fort justement: « Dieu est Tout » ou: « Il n’y a que l’Esprit divin », indiquant par là que Dieu est l’essence de tout, sans faire de distinction particulière pour l’homme et la Science, dans leur ministère d’ « individualité éternelle, infinie ». Dans ces cas-là, toutefois, il ne faudrait pas confondre ce qu’ils veulent dire avec quelque nirvana — état d’existence dans lequel l’individu s’absorbe dans la totalité. Semblable notion perd de vue que les identités sont distinctes dans leur diversité. L’unité — ni conglomérat ni amalgame — exprime comme il convient le caractère du « Principe trois fois divin ».

Faire un usage correct d’énoncés tels que « tout est Esprit » découle d’une compréhension correcte de tout ce que Mary Baker Eddy enseigne concernant les liens unissant Dieu et l’homme, l’Entendement et l’idée. Par exemple, une phrase de Science et Santé commence ainsi: « La Science de l’être, dans laquelle tout est Entendement divin, c’est-à-dire Dieu et Son idée...» Science et Santé, p. 372. (Autre exemple dans Science et Santé 114:12–13.) Ces explications, parmi d’autres, montrent que l’essence divine n’annule jamais le ministère divin mais l’inclut toujours, et que toute mention de Dieu — toute affirmation que la Vie est indestructible ou que l’Ame est harmonieuse — implique nécessairement l’existence harmonieuse et indestructible de l’homme en Dieu.

Dire que « tout est Entendement » en s’appuyant sur cette compréhension, c’est affirmer implicitement que le lien qui unit l’homme à Dieu est indestructible au sein de la totalité divine. Dire « tout est Entendement et son idée », c’est rendre l’implicite explicite. Bien que n’étant jamais l’égal de Dieu, l’homme est toujours coexistant avec Dieu, étant Son idée spirituelle ou reflet.

Toutefois, dans l’exposé métaphysique « tout est Entendement et son idée », on peut se demander où est et quelle est la fonction de la Science, du Consolateur ou Saint-Esprit. Ainsi que le symbolise la petite conjonction « et », la Science est ce qui lie l’homme éternellement à son Créateur (voir Science et Santé 316:4–8). Mais ce lien n’est pas une sorte de cordon invisible rattachant deux êtres séparés. Ce lien est la loi divine. C’est l’ordre de l’être, la Science du Créateur et de la création exprimant l’unité indestructible, au sein de la divinité, de la cause et de l’effet, de l’Entendement et de l’idée, de Dieu et de l’homme, de l’Éternel et de Son Christ, « les mêmes en essence, bien que multiformes en ministère ».

La fonction de l’homme dans le trine Principe

Dans notre existence quotidienne, tout ce qui prétendrait, par la pensée, la parole ou l’acte, exclure l’homme du paysage divin attaque l’essence même de notre identité. Ce grand adversaire du salut individuel est l’antéchrist lui-même, qui prétend effacer toute identité spirituelle, la vôtre comme la mienne. Il entend nier notre filiation divine et nos rapports avec Dieu — tous essentiels dans la trinité divine. Il nous pousse à soutenir le faux argument suivant: soit l’essence peut exister sans ministère (une cause sans effet), soit le caractère distinct de l’homme dans sa fonction d’ « individualité éternelle, infinie » peut être absorbé dans son unité avec le divin Esse et Principe de la création.

Cet adversaire de toute individualité est si subtil et si agressif qu’il induirait même l’adorateur fervent du Dieu unique à déprécier, souvent sans s’en rendre compte, la valeur de l’image de Dieu, l’homme. L’une des élèves de Mary Baker Eddy rapporte l’incident suivant, survenu lors du dernier cours que donna notre Leader. Exposant un point de métaphysique, une élève énonça les vérités concernant Dieu. Voici le récit: « Ses pensées [de l’élève] sur la présence, le pouvoir et l’amour de Dieu étaient si exaltantes qu’il semblait certain que notre Leader approuverait la réponse.

« Ce qui suit est, en substance, le commentaire que fit notre Leader: “Vous nous avez donné un exposé magnifique et scientifique sur Dieu, mais où est l’homme ? Vous ne pouvez donner un véritable traitement en Science Chrétienne sans l’homme.” Elle poursuivit en expliquant que l’unité de Dieu et de l’homme est la base même de la Science Chrétienne. » Daisette D. S. McKenzie, « Golden Anniversaries » [Noces d’or], Christian Science Sentinel, 12 mars 1949, p. 443.

Gardons-nous donc des arguments semi-métaphysiques — souvent offerts avec les meilleures intentions — qui en fait pourraient nous laisser « sans l’homme » dans notre compréhension et notre mise en pratique de la Science Chrétienne. Par exemple: « Je n’y suis pour rien; c’est Dieu qui a tout fait. » Certainement, toute action est en Dieu et Il est le seul qui agisse. Ou, ainsi que le déclara Jésus: « Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » Jean 14:10. Mais tout aussi pertinente est la déclaration de Jésus montrant que les capacités de l’homme, qui est le reflet de Dieu, sont infinies: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Jean 5:19.

Le ministère du Christ eut une personnification unique en l’homme Jésus, qui était le représentant suprême et l’individualisation parfaite de la Vie, de la Vérité et de l’Amour. La vie entière du Maître, chacune de ses pensées et chacun de ses actes, était une affirmation de la vérité biblique et scientifique: « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Phil. 2:13.

Dans la trinité, l’homme a une mission éternelle. Comme l’Entendement ne saurait être conscient sans idées, Dieu ne pourrait pas exprimer Sa bonté sans l’homme. Nous sommes donc pour beaucoup dans le bien que Dieu accomplit en nous et par nous, tout comme dans le bien que nous manifestons individuellement en qualité d’image spirituelle de Dieu. Il ne nous appartient pas de nier ou de désavouer ce qui est bien en nous et dans ce que nous faisons; c’est quelque chose que nous démontrons comme inhérent au reflet de Dieu, à l’idée divine qui vit, se meut et agit en accord parfait avec l’Entendement unique. En vérité, « tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement ».

Reconnaître le bien vécu par nous-mêmes et par autrui, c’est discerner dans une certaine mesure la manifestation du Père, le bien infini. C’est affirmer l’existence même de notre être véritable, dans le ministère divin connu comme « le Christ l’idée spirituelle de filialité ».

La Science Chrétienne nous permet de démontrer dans notre vie l’ontologie divine. Plus nous connaissons la nature du trine Principe, et plus nous comprenons l’ordre, ou la loi, qui nous lie tous à Dieu dans l’unité parfaite. Et en conséquence, nous sommes aussi davantage conscients du lien de parenté véritable qui nous unit aux autres — aux étrangers aussi bien qu’aux parents, proches ou éloignés. La vie quotidienne revêtira davantage la symétrie divine, telle qu’elle s’exprime dans une santé permanente (ou rétablie), des amitiés ininterrompues (ou renouées), une moralité saine (ou consolidée), une coopération entière (ou améliorée) à la maison, à l’école, à l’église, au travail, et donc dans notre entourage, dans le pays et dans le monde.

Les trois déclarations d’un Principe de base unique — la Vie, la Vérité et l’Amour — constituent l’unité de toute existence, l’unicité essentielle de l’être. Cette tri-unité divine n’est pas une sorte de puzzle métaphysique abstrait qu’il nous incombe d’assembler. Les rapports qui lient toutes choses sont déjà fixés par la loi de Dieu, par Sa Science, et cela éternellement.

L’unité de Dieu et de l’homme, c’est incontestablement la Science: l’ordre de l’être éternel, démontrable dès maintenant. C’est la correspondance divine: noumène et phénomènes, la coïncidence et la corrélation de Dieu et de Ses pensées. Cela se résume en un seul mot: le Principe. Et ce terme, tel qu’il a été révélé à Mary Baker Eddy est « le seul qui exprime clairement les idées de Dieu: un seul Entendement, un homme parfait et la Science divine ».

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