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Comment percevoir le lien qui nous unit actuellement au divin

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1988


L’histoire raconte que, pendant trente-cinq ans, on avait laissé de côté un énorme bloc de très beau marbre, parce qu’un sculpteur maladroit en avait abîmé une face. Michel-Ange, cependant, sut voir les possibilités inhérentes à ce marbre. Un auteur a décrit ce discernement du vrai sculpteur, qui très tôt, caractérisa Michel-Ange: « Il s’aperçut que, pour sculpter une statue, il fallait se représenter, en son entier, une forme déjà existante à l’intérieur du bloc de marbre. La tâche du sculpteur consiste à enlever au ciseau, petit à petit, la coque de pierre pour révéler l’image latente enveloppée à l’intérieur, comme on casserait la coque d’une amande. » Donald Lord Finlayson, Michelangelo the Man [Michel-Ange, l’homme] (New York: Tudor Publishing Co., 1936), p. 10. Cette faculté de percevoir l’image qu’il désirait créer produisit la statue, majestueuse et maintenant célèbre dans le monde entier, de David, le personnage bien connu de la Bible.

Michel-Ange savait concevoir à l’avance la forme qu’il allait sculpter dans le bloc de marbre. La Science Chrétienne nous aide à voir que l’homme, l’idée de Dieu, est déjà parfait dans l’Entendement divin et nous rend capables de mettre en évidence cette réalité de l’homme là même où le concept matériel, limité et imparfait, de l’homme semble apparaître.

Comment mettons-nous en évidence notre identité véritable et parfaite, image et ressemblance de Dieu ? N’est-ce pas d’abord en réagissant uniquement aux pensées qui émanent de l’Entendement divin, Dieu, et ensuite, en rejetant ou en séparant de la conscience tout ce qui est dissemblable à Dieu ? Nous entamons ce processus en comprenant le dualisme de l’entendement humain, qui paraît mêler des pensées d’origine divine à d’autres qui ne le sont pas: les pensées mortelles.

Plus notre conscience s’imprègne de qualités divines, plus elle reflète le pouvoir divin et se libère des pensées mortelles. « Vivre en maintenant sans cesse la conscience humaine en contact avec le divin, le spirituel et l’éternel, c’est individualiser le pouvoir infini; et c’est la Science Chrétienne » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 160., explique Mary Baker Eddy.

Pour se rapprocher du fait divin et améliorer ainsi l’existence humaine, il est important de savoir distinguer les pensées mortelles des pensées immortelles. Si nous avons adopté des pensées mortelles, comme la colère, le sentiment d’incompétence, le doute ou la douleur, elles devront finir par disparaître, lorsque nous aurons éliminé par la prière tout ce qui nous empêche de voir la réalité.

Notre travail est efficace quand nous percevons la nullité de toute suggestion mortelle. Elle ne vient jamais de Dieu, l’Entendement; elle n’est donc pas inhérente à Son idée, l’homme. Lorsque nous continuons à prier, nous percevons plus régulièrement et plus facilement ces qualités qui ont leur source en Dieu et qui sont vraies: l’amour, la compétence, la certitude, la liberté. Nous commençons alors à voir que la colère, par exemple, ne constitue pas réellement notre pensée. Nous le voyons parce que nous comprenons graduellement, grâce à la Science, la nature de Dieu, qui est d’aimer, et la nature de l’homme, Son idée, qui est de refléter l’Amour divin. En comprenant cela toujours mieux, nous voyons de plus en plus clairement apparaître l’homme parfait que Dieu a créé.

« Lorsque nos conclusions sur l’homme sont tirées de l’imperfection et non de la perfection, nous ne pouvons pas plus arriver à la vraie conception ou compréhension de l’homme et nous identifier à cette conception, que le sculpteur ne peut perfectionner son ébauche en partant d’un modèle imparfait, ou que le peintre ne peut représenter la forme et le visage de Jésus en ayant dans la pensée le caractère de Judas » Science et Santé, p. 259., écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé.

Sur quoi nous fondons-nous pour parvenir à la vraie conception de l’homme ? Nous reconnaissons qu’en réalité, nous sommes l’idée de Dieu, l’homme spirituel. Comment le reconnaître ? Au moyen des qualités spirituelles que tous, à un certain degré, nous exprimons. Mais, quel que soit le degré de spiritualité que nous discernons et manifestons actuellement, il est essentiel pour nous, si nous désirons comprendre la Science de l’être, de savoir que seule est vraie la réalité spirituelle en ce qui nous concerne et en ce qui concerne les autres. Autrement dit, chacun de nous n’est pas formé de deux êtres: un mortel ajouté à un immortel. Mary Baker Eddy l’explique ainsi: « Il n’y a pas deux réalités de l’être, deux états opposés de l’existence. L’un devrait nous sembler réel, et l’autre irréel, sans quoi nous perdons la Science de l’être. » Unité du Bien, p. 49.

Plus nous en savons sur la Science de l’être, plus nous respectons notre identité spirituelle, là même où nous en sommes. Nous fabriquons-nous une identité spirituelle ou bien la démontrons-nous ? Nous ne la fabriquons pas et nous n’y ajoutons rien. Cette identité spirituelle est déjà formée parce qu’elle vient de Dieu, qui est toujours présent. En fait, rien d’autre n’est vraiment présent que Dieu, le bien, avec Son expression, l’homme. Pour démontrer la spiritualité actuelle de l’être réel, la conscience humaine doit donc se libérer de la « coque » des pensées rigides qui tendent à cacher la beauté et la pureté, exactement comme Miche-Ange devait tailler la pierre afin de révéler l’image qu’il y voyait enclose. Comment faire ? Il faut reconnaître que les pensées déplaisantes et obstinées n’ont pas d’identité venant de Dieu; on peut les éliminer lorsqu’on saisit la réalité de l’unité de l’homme et de Dieu. Ce développement exige qu’on apprenne et comprenne la perfection de la volonté divine. Comment y parvenir ? En étudiant la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy, en priant chaque jour, affirmant notre unité avec Dieu et en vivant la vérité. Ainsi, plus nous étudions, plus nous prions, plus nous vivons la Science en « maintenant sans cesse la conscience humaine en contact avec le divin », plus il nous est facile de faire la différence entre notre véritable identité à l’image de Dieu et les suggestions mortelles qui voudraient contester cette identité véritable.

Dans la mesure où la conscience humaine est éclairée par la lumière du bien infini, Dieu, nous pouvons observer dans notre vie l’action régénératrice du Christ. Jean décrit cette illumination comme « la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » Jean 1:9.. Cette lumière, qui révèle en fait notre identité authentique, réveille également la conscience, chasse la crainte, nous donne du courage et rachète notre conscience humaine. Le corps, à son tour, correspond toujours au Christ, à la conscience éclairée ou améliorée de notre véritable identité.

En voici un exemple. Il y a de nombreuses années, lorsque je souffrais de migraines, la situation était telle, parfois, qu’il me semblait difficile d’être vigilante. Un jour où j’étais chargée de conduire des enfants en voiture à l’école et de les en ramener, j’éprouvais un tel mal de tête après mon trajet du matin, qu’il m’apparut absolument impératif de me guérir pour l’heure de la sortie de l’école. Vous rendez-vous compte ? J’étais disposée à attendre jusqu’à quatorze heures trente pour mieux prendre conscience de mon identité spirituelle et donc pour être guérie.

Vous ne devinerez jamais quand ma guérison est survenue: à quatorze heures trente, très exactement ! J’ai eu, à ce moment-là, une guérison instantanée. Imaginez un peu ! J’avais accepté de reporter à quatorze heures trente le bien qui m’était échu ! Rien ne m’obligeait pourtant à gâcher ainsi cette journée. J’aurais pu immédiatement refuser toute réalité aux apparences, dès le matin. J’aurais pu reconnaître que mon identité spirituelle réelle était avec moi à ce moment même et que la pensée mortelle de douleur n’était pas ma pensée. Elle n’était nullement habilitée à organiser ma journée à ma place, à moins que je n’aie choisi de l’accepter comme ma pensée. J’ai dès lors commencé à comprendre pourquoi rien n’obligeait jamais à se contenter d’une guérison différée. Peu après, j’ai été définitivement guérie de cette maladie. C’était il y a plusieurs années et, depuis, je n’ai plus jamais eu mal à la tête.

Au fil des années, j’ai appris que, même si un autre Scientiste Chrétien prie pour moi, je devais, en tant que patiente, continuer à travailler comme si mes prières seules suffisaient. Lorsque j’ai prié ainsi, j’ai eu des guérisons plus rapides, parce que je ne m’opposais pas inconsciemment au travail du praticien, en m’attachant à l’erreur que je voulais justement éliminer. Pour être plus précis, si l’on veut une guérison rapide, la conscience du patient ne devrait pas s’appesantir sur les pensées mortelles qui ne viennent pas de Dieu, pendant que la pensée du praticien reconnaît la liberté du patient, liberté que les idées de Dieu reflètent par nature. Je me rends compte que, si je désire prouver mon unité avec le divin, je dois moi-même être activement disposée à distinguer, dans ma conscience, les pensées mortelles des pensées qui sont en accord avec le divin. Et c’est certainement ce que je désire !

Discerner le lien qui nous unit actuellement à Dieu, garder sans cesse la pensée « en contact avec le divin », cela demande de la prière, une prière qui affirme notre ressemblance au divin, ressemblance que nous reconnaissons grâce aux qualités spirituelles qui reflètent la nature de Dieu. Ce qui apparaît comme un corps humain ou une expérience personnelle devient alors plus harmonieux: nous ne croyons pas que nous sommes sans lien avec le divin; nous ne permettons pas aux pensées mortelles d’obstruer la vision de notre véritable identité spirituelle. Agir ainsi, c’est ne reconnaître qu’une seule réalité de l’être un unique Entendement et son idée.

Cette vision de la vérité, cependant, exige que nous passions à l’action sur le plan humain. Peut-être nous sentons-nous comme Michel-Ange avec sa statue de David, accomplissant notre œuvre de sculpteur: nous éliminons de la conscience humaine les fausses images qui masquent l’idée parfaite, laquelle doit toujours demeurer au premier plan de notre conscience. Ce travail de sculpteur semblet-il difficile ? Oui, souvent ! Mais lorsque nous examinons la solution de rechange, n’est-il pas bien plus facile d’accomplir ce travail que de s’en abstenir ? Nous récoltons petit à petit les résultats glorieux de la régénération par le Christ. Et, de cette manière, nous discernons le lien qui nous unit déjà au divin.

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