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Le véritable travail d’église, c’est que nous soyons de vrais chrétiens !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1987


En quoi consiste le véritable travail d’église ? Apportons-nous la lumière du Christ à ceux qui nous entourent ?

Bien souvent nous participons activement au travail normal des comités et des réunions, travail nécessaire au bon fonctionnement de l’église; mais nous négligeons le véritable travail d’Église. Aimer et partager dans un esprit chrétien, attitude qui favorise la guérison de tous, voilà ce qui constitue en réalité ce travail.

Un été, alors que j’aidais notre filiale de l’Église du Christ, Scientiste, en m’occupant des jardins, j’étais sur place pratiquement en jour sur deux. Un jeune garçon du voisinage passait régulièrement en vélo devant l’église. Un jour, il s’arrêta pour me demander: « Pardon, Madame, est-ce que vous habitez ici ? » Après avoir bien ri de cette question, je me rendis compte que mon cœur et mon âme ne seraient vivants dans l’église que dans la mesure où j’apprendrais à donner mon amour à l’humanité. Il me fallait toujours avoir le cœur pénétré de l’idée de l’église, plein de compassion chrétienne, d’amour chrétien. L’important dans l’Église, c’est de vivre le Christ et non pas de se limiter à écouter de belles paroles et à assister aux services. C’est le seul moyen d’entourer d’un tendre amour chrétien tous ceux qui vivent autour de nous.

J’ai lu un jour une analogie intéressante à propos de la façon dont l’amour exprimé dans l’église devrait toucher ceux qui habitent la localité. Voir Keith Miller, The Scent of Love [Le parfum de l’amour] (Waco, Texas: Word Books, 1983), p. 157. L’auteur parlait d’un village de France où se trouvait une fabrique de parfum. A la sortie du travail, lorsque les employés rentraient chez eux, tout le village se remplissait de senteurs de lavande. L’auteur faisait remarquer qu’après un service d’église, notre localité devrait être remplie, inondée, de l’amour chrétien auquel nous rendons hommage.

Quel est le parfum de notre église ? Seul l’amour que nous avons pour le Christ attirera les gens à nos services. Cet amour est irrésistible. C’est la véritable ouverture sur le monde. On voudra ce que nous avons si l’on voit que notre vie et notre caractère ont tellement été transformés par l’amour de Dieu que nous sommes « nés » à nouveau. Quelle importance cela donne-t-il à notre croissance individuelle ? La croissance de l’église en dépend. Comment notre église s’exprime-t-elle par nous ?

Voici quelques sujets de réflexion pour apprendre à être de vrais chrétiens dans l’église: Qu’implique la « résurrection » d’une église ? Quelles fausses conceptions de l’homme et de l’église prétendent nous empêcher d’aimer ? Que pouvons-nous y faire ?

Rien n’est sans doute plus important pour la croissance de l’église que notre « renaissance » spirituelle personnelle. Communier profondément et spirituellement avec Dieu, vraiment voir le Sauveur, c’est-à-dire le Christ, la Vérité, et reconnaître qu’il est nécessaire d’être sauvé par la croix, amènera nos églises à entreprendre des choses nouvelles. Évangéliser le moi est un emploi à plein temps dans notre travail d’église. Abandonner la volonté humaine pour la volonté de Dieu pendant les assemblées et s’abstenir de critiquer les autres membres feront des merveilles pour l’unité de l’église et pour la guérison. Avoir une foi profonde, nous montrer chrétiens journellement, c’est une garantie de ne pas nous comporter comme de petits dieux, mais comme les humbles serviteurs de la justice. Considérer nos propres péchés, les reconnaître et travailler à les surmonter, grâce aux qualités que Jésus aimait, cela apporte à l’église l’esprit du Christ. Si notre cœur est ouvert et ne condamne pas, nous pouvons dire que nous connaissons notre Rédempteur.

Sommes-nous réceptifs au Christ ? Savons-nous écouter attentivement ? Serions-nous le premier vers lequel se tournerait un membre s’il avait besoin d’aide ? Si nous travaillons effectivement à la nouvelle naissance, nous devrions pouvoir répondre « oui » à toutes ces questions. Grâce à cette seconde naissance, nous faisons tous des progrès dans le domaine de la patience chrétienne. Cette marque de christianisme remplirait les églises, apporterait l’harmonie dans le travail des comités, renouvellerait l’engagement envers le Christ, résoudrait les problèmes financiers, changerait la vie des gens et les amènerait à venir dans nos Salles de Lecture, apporterait la guérison dans nos Écoles du Dimanche, rendraient nos cœurs brûlants d’amour et conférerait à nos églises davantage de cet Esprit dont parle le livre des Actes, au deuxième chapitre ! La résurrection de nos églises commence par la résurrection de nos membres. Pendant les assemblées d’église, lorsque nous votons et que nous prenons des décisions, il faut nous rappeler que la prière peut changer bien des choses. Si nous nous intéressons à l’expression concrète de l’amour autant qu’aux règlements et aux statuts, nous ferons avancer notre église. Si, d’individu à individu, nous avons des rapports chaleureux, notre pensée ne fait que progresser.

Lorsque nous commençons par mettre en pratique le christianisme au sein de l’église, la grâce nous ouvre les yeux aux moyens que l’Amour nous donne pour l’exprimer abondamment. La vie que nous menons commence à parler d’elle-même. La souplesse que nous aurons acquise fera que notre cœur ne pourra pas se « briser ». Si nous nous efforçons de faire ce que Christ Jésus nous demande, nos paroles ne seront pas creuses. Dans la mesure où un renouvellement permanent s’opère dans notre conscience, le respect mutuel, les « propos baptisés de l’humble prière » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 333., pour reprendre les paroles d’un cantique, seront la norme dans nos églises. C’est la christianisation de notre pensée qui nous amène à devenir des chrétiens dynamiques et actifs. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, déclare dans son livre Écrits divers: « Nous devrions mesurer notre amour pour Dieu à notre amour pour l’homme... » Écrits divers, p. 12.

Quelques faits spirituels pouvant aider à surmonter la peur et la passivité dans l’église.

Et l’ennemi qui est en nous ? Nous devons prier pour nous-mêmes, c’est-à-dire savoir que l’apathie, la timidité, les préjugés et la peur ne peuvent pas nous empêcher de progresser sur le plan spirituel et d’aider notre prochain. L’apathie, la timidité et autres défauts ne font pas partie de notre nature spirituelle, et à mesure que nous en savons davantage sur l’amour de Dieu, ceux-ci font place à une sollicitude profonde, à l’amour de Dieu et au désir de nous conformer à Sa volonté plutôt qu’à notre volonté personnelle. Les impolitesses, les petites jalousies et les ressentiments cachés s’efforcent d’étouffer notre flamme. La compréhension spirituelle dont nous avons besoin est là; il ne nous reste qu’à la trouver grâce au Christ.

Il nous faut prier avec sincérité pour nos services d’église, sans nous limiter au moment reservé à la prière silencieuse. Prier pour une solide nourriture spirituelle et non pas nous contenter de lait. A mesure que nous progressons, notre force spirituelle se fait sentir et bénit autrui. Chacun a quelque chose d’unique à offrir, et aucune marque d’amour n’est trop petite pour compter. Ne pouvons-nous pas prier pour l’activité de l’unique Entendement, de l’unique Esprit, qui fait régner l’harmonie ? Nous ne pouvons nous soutenir les uns les autres que dans la mesure où nous nous appuyons sur Dieu. Faire preuve de sagesse, de disponibilité, de reconnaissance, de miséricorde, de discernement spirituel, d’intuition, de régularité, de cohérence, de rayonnement, de contentement, de gentillesse et de vivacité spirituelle indique que nous sommes prêts à laisser l’Éternel œuvrer par nous. Prions pour exprimer ces qualités et pour tirer de la Bible une inspiration nouvelle de façon à agir comme des gens qui ont besoin de Dieu dans leur vie.

Prions également pour que le magnétisme animal, cette influence de l’entendement charnel qui tend à nous alourdir et à nous assoupir, ne nous endorme pas, nous et les autres, en favorisant les malentendus ou la crainte. Il est dit dans un autre cantique:

Ce Dieu confond tous les desseins
Formés contre les Siens

De qui s’élève contre toi
Il fait taire la voix...Hymnaire, n° 348.

En réalité, nous ne pouvons pas nous soustraire à la présence de Dieu parce que nous ne nous sommes jamais trouvés en dehors de l’Amour. Dans Son refuge, nous sommes à l’abri. La promesse est là. Ayons assez d’amour pour lui faire une place.

Si nous sommes tentés d’abandonner la partie, de cesser de travailler pour l’église et de simplement venir aux services le dimanche, nous manquons peut-être notre mission. Dans la mesure exacte où nous aimons, nous commençons à connaître le salut, notre cœur se régénère, notre cadre de vie se modifie, notre vision des choses s’élargit. C’est l’amour qui change les pensées introverties et qui fait qu’on se sent chez soi à l’église, un lieu où, comme chez soi, on peut rire, pleurer, progresser et exprimer ses sentiments les plus profonds. Non, il ne s’y trouve ni artifices ni attitudes intolérantes. La révélation peut remplir nos églises ! Cette révélation sera le nouveau vent du Saint-Esprit qui soufflera dans nos églises, les fera aller de l’avant, apportera la guérison dans notre vie, la régénération dans notre cœur et l’unité entre les membres.

Faisons-nous de la Bible notre haute autorité en matière d’église ?

Dans Philippiens, nous lisons: « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde. » Phil. 2:14, 15. Pratiquer la guérison chrétienne du Maître, c’est le but de notre église. Sommes-nous reconnaissants de ce que la prophétie s’accomplisse en ce moment même ? Jésus dit à l’un de ses disciples: « Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d’hommes. » Luc 5:10. Le terme grec zôgreô utilisé dans l’original veut dire capturer, attraper vivant. Ne « tuons » pas ceux qui voudraient devenir membres par un manque de grâce chrétienne ou par sectarisme. Pardonner et travailler à son salut constitue le vrai travail d’église aujourd’hui comme à l’époque du Nouveau Testament. Le véritable amour, qui n’a rien mielleux, est important pour l’église parce qu’il traduit la transformation qui s’est opérée dans l’esprit et dans le corps de chaque membre par la conscience profonde du lien qui existe entre Dieu et nous. Le christianisme, c’est la sollicitude qui reflète l’esprit de la Pentecôte, et c’est aussi notre église.

Notre église est-elle un lieu chrétien réconfortant où des vies sont régénérées ?

L’humilité du Christ imprègne-t-elle suffisamment notre église pour que l’avis calme et plein d’amour d’un seul membre puisse effectivement changer quelque chose ? Débiter des affirmations absolues de la vérité pourrait rebuter ceux qui sont dans la douleur. De douces paroles réconfortantes montrent que nous nous soucions bien de chaque membre et de tous ceux qui nous entourent. Mary Baker Eddy écrit: « Nourris-nous de Ton pain vivant / Car la Vie est Amour... » Écrits divers, p. 388. Une église sans amour est inexistante. Il est certain que les lectures qui sont données du pupitre devraient être aussi parfaites que possible, mais nous pouvons pardonner une erreur de prononciation ici et là lorsque l’esprit du message est préservé. Les assistants devraient pouvoir se sentir imprégnés de a signification et de l’amour d’une lecture inspirée.

Mary Baker Eddy parle en termes directs de ce qu’il faut dans une église lorsqu’elle dit: « Quiconque apprend la lettre de la Science Chrétienne mais n’en possède pas l’esprit est incapable de démontrer cette Science: ou bien quiconque a l’esprit sans la lettre est retardé en raison de son manque de compréhension. L’esprit et la lettre sont tous deux nécessaires, et, les possédant, chacun peut prouver, dans une certaine mesure, la validité de ces paroles du grand Maître: “Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.” » Ibid., p. 195.

Une guérison dans l’église.

Un dimanche, pendant le service, je me sentis très mal. De tout mon cœur, je tournai mes pensées vers Dieu. Presque aussitôt, j’entendis derrière moi une dame sangloter doucement, et je me sentis immédiatement envahie de compassion pour elle. La lecture du pupitre était tirée d’Ésaïe, et c’était comme si Dieu s’adressait directement à elle. Je me sentis alors toute pénétrée de la conviction de l’amour et de la sollicitude de Dieu pour Ses enfants. L’assistance semblait disparaître et je devins consciente de la présence du Christ qui entourait cette dame et chacun de nous. Très rapidement, non seulement elle arrêta de pleurer, mais je me retrouvai complètement guérie. Après le service, les sourires échangés montraient que nous ne nous sentions plus comme des étrangères égarées dans un affreux désert; nous nous sentions plutôt comme les nobles invitées de Dieu.

Pour moi, ce fut la preuve irréfutable que se détourner d’un faux concept d’identité — qui était à la racine de mon problème comme je le découvris par la suite — afin de trouver la guérison chrétienne pour tous constitue en réalité l’essence même de l’église. Même si le service avait eu lieu dans un fourgon, je n’aurais rien remarqué sinon la chaleur de l’amour divin, qui régnait pendant ce service. Ce jourlà, j’appris que, pour guérir, nous ne sommes pas obligés d’être des mortels « parfaits » ou de savoir tout ce que la Science Chrétienne enseigne. Il est possible que le peu que nous apprenons soit précisément ce dont un autre a besoin. Il serait égoïste de ne pas exprimer notre amour. Je ne suis pas prête à oublier ce service ni la leçon que Dieu m’a donnée ce jour-là. C’était la Science Chrétienne mise en pratique qui confirmait la théorie.

Une chaleureuse invitation aux membres et aux non-membres.

Venez redécouvrir la vision inspirée qui est à l’origine de notre Église et faites vôtre cette inspiration. Apportez votre fardeau et vos blessures cachées pour obtenir la guérison. L’Église du Christ, Scientiste, se consacre à la guérison et à une vie chrétienne de perpétuels recommencements. Et vous y serez entourés de sollicitude. Dans la filiale de votre région se trouvent des gens qui sont chrétiens de cœur, des gens qui écouteront parce qu’ils passent également par cette vie humaine et qu’ils naissent de nouveau par la grâce spirituelle. Comme l’appel du Christ est important ! Comme le moment présent est saint ! Il ne fait alors aucun doute que la gloire sera dans Son sanctuaire et que Dieu vivra par les louanges de Son peuple !

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