Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Les déficits: existe-t-il un moyen de s’en sortir ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1986


Il semblerait parfois que les déficits échappent à tout contrôle, qu’ils soient trop énormes pour être jugulés et qu’ils dépendent d’influences extérieures sur lesquelles nous ne pouvons absolument rien. Les économies nationales courent de graves dangers, et nombreux sont ceux qui se sentent pris par un engrenage financier dans lequel ils courent toujours pour rattraper quelque chose qui leur échappe continuellement. Les effets qui en résultent peuvent être fort débilitants pour les progrès humains.

Mais sommes-nous vraiment impuissants au niveau individuel et par là même obligés de nous en remettre uniquement à des mesures politiques ou à des institutions humaines pour trouver une solution qui ne sera, au mieux, que temporaire ?

Non, nous pouvons chacun apporter une contribution tout à fait appréciable. Il nous est donné sans nul doute l’occasion de faire tous preuve d’une saine économie dans l’usage de nos propres ressources. Ceci implique de nous défendre contre les extravagances, aussi bien que d’administrer fidèlement ce que nous possédons. Mais nous devons aussi être disposés à reconnaître que les pénuries — qu’elles se manifestent au niveau national ou dans le budget de notre famille — sont en réalité des symptômes d’une pensée de déficit.

En comprenant cela, ainsi que la notion corollaire enseignée par la Science Chrétienne, à savoir que ce qui est accepté dans la pensée tend à se manifester sous une forme extérieure, nous pouvons aussi voir que notre propre prière, lorsqu’elle transforme la pensée, contribue considérablement à résoudre le problème. C’est en fait la contribution la plus significative qu’une personne puisse faire sur le plan individuel. Car c’est uniquement par la prière qui christianise et spiritualise la conscience au point de lui faire reconnaître à un certain degré la nature vraiment spirituelle et sans limites de la réalité, qu’un sentiment envahissant de carence dans la société peut être renversé.

Comment pourrions-nous prier ? Le fait de comprendre et d’affirmer l’infinitude de Dieu — Sa totalité — serait certes important. La bonté sans limites du Créateur, qui est l’Esprit pur, n’est jamais en « rupture de stock » pour le bien dont Sa création a besoin. Le gouvernement, la conservation et le fonctionnement de l’univers réel, qui sont placés entièrement sous la juridiction de l’Entendement divin infini, ne connaissent aucune limitation ni insuffisance.

En vérité, l’homme — notre propre identité réelle — est la manifestation parfaite de Dieu, le bien illimité. Ainsi, l’homme exprime seulement la bonté qui n’a point de limites, qui ne peut jamais être déficiente.

Les déficits, sous quelque forme qu’ils se présentent humainement, naissent de la méprise fondamentale selon laquelle la vie serait matérielle, et son créateur, limité. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, l’auteur, Mary Baker Eddy, écrit: « Une conception mortelle, corporelle ou finie de Dieu ne peut embrasser les magnificences de la Vie et de l’Amour illimités et incorporels. D’où la soif humaine, inassouvie, de quelque chose de meilleur, de plus élevé, de plus saint, que ne peut l’offrir une croyance matérielle à un Dieu et à un homme physiques. L’incapacité de cette croyance à donner l’idée vraie prouve la fausseté de la croyance matérielle. » Science et Santé, p. 258.

Il est donc essentiel de comprendre que la création de Dieu — l’univers, y compris l’homme — est entièrement spirituelle, et non pas le moins du monde matérielle. Seule, la fausse perception matérielle, ou mortelle, de la réalité présente la fausse croyance que pénurie et limitation font partie intégrante de l’être de l’homme. Les prétendues ressources matérielles, les quantités finies, sont toujours impuissantes à satisfaire les besoins humains de façon adéquate, alors que les ressources spirituelles réelles — les qualités infinies qui caractérisent les idées de Dieu — sont éternelles et toujours pleinement satisfaisantes.

Les qualités de l’Esprit, reflétées par sa création, ne font jamais défaut, ne se détériorent pas, ne cessent pas de remplir leur but et de prouver leur utilité. La pleine suffisance de la substance sans limites de l’Esprit est à jamais manifestée en l’homme grâce aux qualités spirituelles infinies conférées par Dieu, telles que la joie, la paix, la pureté, la santé, la vitalité, l’intelligence et l’amour. Aucune quantité de matière ne pourra jamais nous fournir ce que les qualités spirituelles réelles peuvent donner.

C’est l’exercice de ces qualités spirituelles, la manière dont nous les vivons réellement au jour le jour — soit de façon abondante et généreuse, soit de façon parcimonieuse et égoïste — qui prouve notre libération à l’égard de la pensée de déficit. Nous pouvons utiliser et partager généreusement le bien spirituel qui nous appartient par réflexion, parce que nous découvrons que, dans la mesure où nous le dépensons au service de Dieu et de l’homme, le bien demeure en fait non touché par la dépense. Par exemple, un afflux d’affection spirituelle sincère pour les autres est toujours compensé par un influx d’amour divin à notre égard, amour qui ne laisse aucun vide, aucun espace vacant. Notre stock d’amour n’est pas diminué lorsque nous suivons l’exemple de notre Maître, Christ Jésus, en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Jésus parlait de son ministère en faveur de l’humanité en ces termes: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » Jean 10:10.

A mesure que notre prière et notre étude de la Bible et de Science et Santé nous amènent à revêtir la nature du Christ et à exprimer de façon plus constante les qualités spirituelles par un amour désintéressé et plein de sollicitude pour ce monde qui est le nôtre, nous abandonnons, proportionnellement, les éléments de la pensée mortelle qui tendraient à nous maintenir sujets aux déficits. L’envie, la fierté, la crainte, la volonté personnelle, la tendance à se dorloter, à se justifier, l’intempérance, le manque de discipline, tout cela n’a pas de place dans un cœur rempli de la compréhension chrétienne que l’Amour divin a du bien en abondance pour tous les hommes.

Lorsque, par la prière et la régénération, notre pensée change effectivement, nos actes et notre vie se conforment à ce changement. Ce changement, qui résulte d’une impulsion spirituelle, est la preuve du levain du Christ à l’œuvre dans le monde — touchant d’innombrables vies, cœurs et esprits — jusqu’à ce qu’une transformation véritable et universelle s’opère pour le genre humain.

Ceux dont la pensée s’est élevée de la notion que la pénurie serait une circonstance concomitante de l’existence, pour parvenir à la compréhension de la nature et de la présence sans limites du bien spirituel, voient sans aucun doute les effets pratiques de cette compréhension se réaliser: leur vie devient plus productive, libérée à un plus haut degré des difficultés économiques, et mieux préparée à servir les efforts honnêtes que déploie l’humanité pour démontrer l’empire sur la pénurie. Lorsque la pensée du déficit est bannie, les déficits euxmêmes ne manquent pas d’être effacés.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / avril 1986

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.