Depuis plus de cinquante ans, nous avons pu observer de près, dans notre famille et en dehors, l'efficacité de la guérison par la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce). J'ai, en effet, d'innombrables sujets de reconnaissance. Parmi les guérisons et démonstrations, il y a eu des guérisons de ce qu'on appelle maladies infantiles, de bronchites, de rhumes, de grippe, d'une maladie de cœur (guérison qui fut relatée dans un numéro du Christian Science Sentinel), de symptômes de synovite et de ce qui semblait être une pneumonie. De bonnes relations humaines ont été rétablies, des problèmes d'emploi résolus, des objets perdus retrouvés et nous avons eu de nombreuses preuves de protection, dont un rétablissement complet après un accident.
Tout en étant profondément reconnaissante pour ces guérisons, j'ai encore plus de gratitude pour les précieuses leçons spirituelles que j'ai apprises, et pour avoir pu remplacer des défauts par l'humilité, l'amour et le pardon. Et je suis encore plus reconnaissante pour les progrès spirituels qui s'accomplissent inévitablement lorsqu'on acquiert une meilleure compréhension du Christ, la Vérité, contenu dans les Écritures.
Un jour, notre église filiale allait donner sa deuxième conférence de l'année, et on m'avait demandé de présenter le conférencier. J'ai accepté et j'ai prié pour préparer ma pensée pour la conférence. Le jour de la conférence arriva. Mais ce matin-là, je devais passer un examen écrit de trois heures (je dois admettre que j'étais quelque peu perturbée par le fait que l'heure de l'examen avait été changée et fixée au matin de la conférence). Après le déjeuner, je suis retournée travailler et on m'a dit que mon patron voulait me voir. J'ai décidé de passer par la salle de l'incinérateur pour me rendre à son bureau. Pendant que j'y allais, quelque chose a explosé dans l'incinérateur, et la porte s'est ouverte. Des morceaux de verre brûlants m'ont volé au visage. Je me suis vite protégé le visage avec les mains, mais un gros morceau de verre s'est fiché dans le coin de mon œil. Immédiatement, j'ai déclaré que puisque rien n'était arrivé à Dieu, en réalité, il ne m'était rien arrivé, car j'étais Son idée parfaite, spirituelle.
J'ai prié, travaillant avec le Psaume quatre-vingt-onze. L'histoire des trois Hébreux dans la fournaise ardente m'est venue aussi à l'esprit. Non seulement s'en étaient-ils sortis indemnes, mais leurs vêtements et même leurs cheveux n'avaient pas été brûlés (voir Dan., chap. 3). Quelle leçon remarquable ! Je peux dire honnêtement que je n'ai ressenti aucune peur.
(En passant, je peux ajouter que j'ai appris plus tard que quelqu'un avait mis par inadvertance des ampoules fluorescentes dans l'incinérateur. On m'a dit que c'était rigoureusement interdit, car les ampoules fluorescentes contiennent un gaz qui explose à haute température, et la poudre qui en résulte est considérée très nocive pour les yeux.)
J'ai dû aller à l'infirmerie pour qu'on m'enlève le morceau de verre et qu'on me nettoie les yeux. Je ne voyais plus d'un œil. Après m'avoir nettoyé les yeux, l'infirmière a rédigé un rapport d'accident du travail. Elle s'est montrée très inquiète au sujet de l'incident. Je l'ai remerciée, mais lui ai dit que j'allais bien, et je suis retournée travailler.
Plus tard, cependant, mon œil a commencé à enfler, et je ne pouvais toujours pas voir. Quand mon patron a été mis au courant de l'accident par l'infirmerie, il est venu me voir. Il m'a dit que je devais aller voir un médecin immédiatement pour être en règle avec la législation du travail, et que quelqu'un m'y conduirait. J'y suis donc allée. De nouveau, on m'a nettoyé l'œil. Le docteur s'est montré inquiet, vu la nature de l'accident et le fait que je ne pouvais voir. Il m'a donné son numéro de téléphone pour que je puisse le joindre ce soir-là et également pendant le week-end.
Je suis rentrée chez moi, et comme il me restait plusieurs heures avant qu'on vienne me chercher pour aller à la conférence, cela me donnait beaucoup de temps pour prier. Je me suis dit que si je ne pouvais pas lire, je pouvais en tout cas prier. J'ai travaillé avec les Psaumes vingt-trois et quatre-vingt-onze, et beaucoup de beaux passages qui affirment la perfection de Dieu et de Son reflet spirituel, l'homme, y compris avec les paroles remarquables de Mary Baker Eddy que l'on trouve à la page 468 de notre livre d'étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures, dans « l'exposé scientifique de l'être ».
Puis je me suis souvenue de ces mots de notre Leader (Science et Santé, p. 385): « Tout ce qu'il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise. » Comme je commençais à exprimer ma gratitude pour les nombreuses leçons que j'avais apprises à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne, beaucoup d'autres vérités me sont venues à l'esprit.
L'enflure s'est résorbée, et je me suis maquillé les yeux. Je ne pouvais toujours pas voir d'un œil, mais je suis partie en me réjouissant de pouvoir accomplir mon devoir. Je ne crois pas que quiconque se soit aperçu de mon problème, mises à part les personnes qui m'ont conduite à la conférencier, et qui m'ont soutenue avec amour.
J'ai présenté le conférencier, et quand la conférence a commencé, j'ai été si absorbée que j'en ai oublié l'incident. Ma pensée était entièrement remplie, jusque dans ses moindres recoins, par les vérités que j'entendais. J'ai quitté la conférence totalement libre, ne ressentant ni douleur ni gêne. Pourtant, je ne pouvais toujours pas voir d'un œil, et il m'était impossible de lire.
De nouveau, j'ai prié. Un des passages que je savais par cœur était la définition que Mary Baker Eddy donne des yeux dans le Glossaire de Science et Santé. En voici le début (p. 586): « Yeux. Discernement spirituel — non matériel, mais mental. »
La guérison complète est venue plusieurs jours plus tard, quand j'ai été à même d'innocenter complètement la personne qui avait été responsable de l'accident. On m'a demandé si je pensais qu'on devait lui « passer un savon », et si je savais qu'il pouvait perdre son emploi. J'ai répondu que mes yeux allaient très bien et que cet homme avait sûrement retenu la leçon. Je me suis également rendu compte que si j'essayais de croire et de prouver que les accidents sont inconnus à Dieu et à Son idée, l'homme, comment pouvais-je penser qu'une de Ses idées pouvait encourir un blâme pour quelque chose qui était irréel selon la réalité divine ?
Je fus si reconnaissante de pouvoir de nouveau lire et accomplir des travaux tels que la broderie !
Environ un mois plus tard, j'ai eu de nouveau l'occasion d'être reconnaissante pour la portée de cette guérison: j'assistais à une réunion syndicale où le secrétaire a lu une lettre importante du bureau de la législation du travail qui décrivait l'accident raconté ici et les risques causés par la négligence de ceux qui se débarrassent d'ampoules fluorescentes. Une note de service a aussi été distribuée à tous les ouviers, avec des instructions sur ce qu'il faut faire avec ces ampoules.
Alors que je suis très reconnaissante pour cette guérison et beaucoup d'autres, je ressens encore plus de gratitude pour les nombreuses leçons spirituelles que j'apprends, dans l'humilité et la réceptivité au Christ, la Vérité.
Je désire aussi dire combien j'apprécie le fait d'avoir pu fréquenter une École du Dimanche de la Science Chrétienne quand j'étais jeune, ainsi que le privilège d'avoir été surintendante et monitrice de l'École du Dimanche pendant de nombreuses années. Ce furent véritablement pour moi des expériences sacrées.
Vancouver (Colombie britannique), Canada
